Dernière révision éditoriale : 12 octobre 2025 • par RencontrerDieu.com
Yom Kippour : Le Grand Pardon Annuel à la Lumière du Messie Yéshoua (Jésus), Sacrifice Parfait et Grand-Prêtre Éternel
Résumé
Plongeons ensemble au cœur du mystère prophétique de Yom Kippour, le Jour des Expiations, guidés par le flambeau des Écritures et les trésors de la sagesse d’Israël.
Nous contemplerons quelques perles dignes de ce Grand Jour et répondrons à cette question : comment le sacrifice unique de Yéshoua, notre Messie, accomplit avec une perfection divine le rituel saisissant des deux boucs, nous offrant une rédemption éternelle sans jamais abolir ce commandement perpétuel.
Cette méditation est un appel puissant à une Téchouva [repentance, retour] sincère et à une sanctification plus profonde en ce jour redoutable, dévoilant la puissance vivifiante du sang du Messie et l’impérieuse nécessité de marcher dans les sentiers de la Torah.
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Introduction
Un voile épais et résistant recouvre encore le cœur d’un certain nombre de croyants des nations qui, pensant les fêtes bibliques abolies, se retranchent eux-mêmes d’un héritage spirituel d’une richesse inouïe.
Quel dommage ! En effet, certaines doctrines hostiles à la loi divine privent tout un pan du monde croyant des bénédictions promises par l’Écriture et d’une intelligence intime de l’œuvre du Messie.
Pour d’autres, mal affermis dans la foi, mal éclairés en ce qui concerne la Saine Doctrine, c’est une condamnation silencieuse qui les enchaîne au poids de leurs fautes passées. Ils sont pris au piège de la mauvaise interprétation de versets tels que : « si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, mais une attente terrible du jugement et l’ardeur d’un feu qui dévorera les rebelles. » – Hébreux 10:27
Leurs péchés deviennent des cicatrices que rien ne peut effacer, des dettes insolvables devant l’Éternel, car, se disent-ils, comment l’homme pourrait-il réparer ce qui a déjà eu lieu et fut perpétré en toute conscience ? C’est ainsi qu’ils demeurent silencieusement captifs de chaînes du péché dont ils ne parviennent pas à se libérer.
Mais c’est ici que la lumière du Messie Yéshoua, se levant sur la fête de Kippour, fait irruption et transforme radicalement notre entendement.
Pour trop d’âmes, Yom Kippour n’est qu’un vestige passé, une ordonnance de l’Ancienne Alliance que le sacrifice du Messie Yéshoua (Jésus) aurait rendue caduque.
Mais en redécouvrant ce jour saint à la clarté de Sa face, nous accèderons à des trésors de bénédictions insoupçonnées. Ce n’est pas un stérile « retour en arrière » vers une loi morte. Bien au contraire, en approchant cette sainte convocation à la lumière du Messie, nous découvrirons la puissance du retour intérieur, la Téchouva dans toute sa splendeur.
En effet, les Sages d’Israël enseignent que la raison naturelle se heurte à un mur infranchissable : comment réparer le passé si le fleuve du temps ne s’écoule que dans une seule direction ? Mais voici le prodige de la Téchouva, qui trouve son sommet à Yom Kippour : si le temps physique est bien une ligne droite, le temps de la vie intérieure, lui, devient réversible.
La langue hébraïque, seule à posséder en son sein ce mystère de la réversibilité du temps, a toujours été la gardienne de cette révélation.
Il existe des points dans le temps, des bornes temporelles où ce retour est magnifié, facilité et puissamment agissant dans la vie de quiconque connait et observe ces moments : Yom Kippour est le jour par excellence consacré au retour.
Par la révélation du Messie Yéshoua, nous ne retournons pas à des ordonnances privées de vie ; nous plongeons au cœur même de ce mécanisme divin, libérant pour notre marche de disciple une puissance de purification et de sanctification sans pareille.
Que cette étude ouvre vos yeux et embrase votre cœur
Une Loi Perpétuelle : La Source du Jour des Expiations dans la Torah
L’Ordonnance Divine du Lévitique
Yom Kippour, ce jour redoutable du « grand pardon », cette fête solennelle des expiations, se présente comme le sommet le plus sacré du calendrier divin.
Cette journée sainte, loin d’être une tradition éphémère d’hommes, puise sa source dans le roc inébranlable d’un commandement direct et immuable du Dieu Vivant.
C’est dans le livre de « Vayiqra » [Lévitique] que ses fondations sont gravées pour l’éternité, avec une clarté qui ne laisse aucune place à l’ombre d’un doute.
« Ceci sera pour vous une loi perpétuelle : il se fera une fois chaque année l’expiation pour les enfants d’Israël, à cause de leurs péchés. » – Lévitique 16:34
Le sceau divin du « perpétuel » (en hébreu ‘houkat olam [statut perpétuel]) frappe ce rendez-vous divin d’une importance qui défie les siècles et traverse les alliances. Il le destine à être une source de bénédiction pour le peuple de Dieu en tout temps, une ancre jetée dans l’éternité.
Une Sainte Convocation pour tout Israël
Oser affirmer que cette fête solennelle doit encore être gardée peut secouer l’âme de celui qui a été nourri de l’erreur selon laquelle la Torah serait abolie.
Pourtant, ô lecteur, que les Écritures elles-mêmes se lèvent et témoignent ! Yom Kippour était scrupuleusement observé par les apôtres et les premiers talmidim [disciples] du Messie Yéshoua. Si cette réalité historique heurte vos certitudes, nous vous exhortons à sonder les Écritures avec un cœur ouvert en scrutant par exemple cette étude : Paul observait-il les fêtes de l’Eternel ? Le chrétien doit-il l’imiter ? Réponse de Paul et des experts
« La Torah qui a été donnée par Moïse est destinée à durer pour toutes les générations, rien n’y sera jamais ajouté, et rien n’en sera jamais retranché. » – Maïmonide, Mishneh Torah
Par le miracle insondable de la foi au Messie, le croyant issu des nations est surnaturellement greffé sur l’olivier franc d’Israël. Il n’est plus un étranger, mais un participant aux richesses de la sève sainte. Il est dès lors invité, non sous le joug de la contrainte mais par l’élan de l’amour, à découvrir les trésors des instructions divines de son Créateur. Il n’est pas appelé à porter un fardeau, mais à découvrir une source de vie.
Comment pourrions-nous oublier que Yéshoua Lui-même, notre Maître, a tonné depuis la montagne des béatitudes qu’Il n’était pas venu pour abolir la Torah mais pour l’accomplir dans sa plénitude ?En nous ordonnant de suivre les commandements de Son Père (Matthieu 5:17-19), cette sainte convocation de Yom Kippour était, sans l’ombre d’un doute, incluse dans son exhortation divine.
L’Écho dans le Cœur du Peuple Juif
Pour nous aider à saisir l’exceptionnelle importance spirituelle de ce jour, il suffit de contempler le témoignage vivant des « Juifs de Kippour ». Qui sont-ils ? Ce sont ces fils et ces filles d’Israël, égarés peut-être loin des sentiers de la Torah, dont la pratique quotidienne s’est affaiblie ou même éteinte.
Pourtant, lorsque sonne l’heure de Yom Kippour, lorsque le poids des fautes se fait sentir, un appel intérieur, plus puissant que toutes les habitudes du monde, se fait entendre. C’est une flamme ancienne qui se ranime, un écho divin qui traverse les générations, les poussant à se présenter devant l’Éternel. En ce jour unique, ils prennent sur eux le jeûne pour implorer Son pardon et rechercher Sa faveur.
Le Rav Avraham Weingort rapporte à ce sujet une anecdote aussi brève qu’éclairante :
« Cela me rappelle les propos de feu M. Zoltan Berkovits, qui fut Hazan [chantre] pendant 50 ans à la synagogue de Lausanne. Il dit un jour à l’un de ces « fidèles de Kippour » :
– « Quelle surprise de vous voir à la synagogue ! »
– « Je suis venu demander à Dieu qu’Il m’accorde une bonne année », répondit l’homme.
– « Comment ! » s’exclama alors M. Berkovits, « Vous lui demandez de vous accorder 365 jours et vous, vous ne lui accordez qu’un seul jour ?! »
Telle une flèche décochée avec amour et vérité, cette réplique souligne une vérité profonde : même pour les âmes les plus éloignées du bercail, Yom Kippour conserve une résonance unique. C’est le sceau indélébile de l’appel divin au retour et à la repentance, gravé dans la mémoire spirituelle d’Israël.
Maintenant que nous avons touché du doigt la résonance et l’attraction particulières et sacrées de ce jour, explorons ensemble, à la lumière des enseignements des Sages d’Israël, quelques-uns des précieux mystères de sagesse que nous dévoile cette fête. Nous découvrirons par là même des facettes bénies de l’œuvre inouïe accomplie par le Messie Yéshoua, intimement liées au chemin de notre propre sanctification.
Le Jour où l’Accusateur se Tait
Le Secret des Nombres et le Silence de l’Adversaire
Dans les trésors de la sagesse d’Israël, se trouve une perle fascinante, révélée par la guématria, cette science divine qui sonde la valeur numérique des lettres hébraïques.
Écoutez ce que nous enseignent les Sages : le mot hébreu désignant l’adversaire, HaSatan [l’accusateur], porte en lui la valeur numérique de 364.
De ce constat arithmétique, ils tirent une conclusion aussi simple que profondeur. Durant 364 jours de l’année, l’accusateur a licence de faire rage. Il a la permission de tenter le Peuple de Dieu et de déverser le torrent de ses accusations devant le Trône céleste. Sa voix ne cesse de résonner, cherchant une faille, une fissure par laquelle porter le coup du jugement.
« Le jour de Kippour, qui est un jour de pardon et de rémission, le Satan n’a pas la permission d’accuser. » – Sagesse d’Israël
Car voici qu’un jour particulier se lève, un seul, où son pouvoir est neutralisé et sa voix muselée. Un jour où le lion rugissant est enchaîné et le serpent ancien réduit au silence : le jour de Yom Kippour.
L’Accomplissement dans le Messie : Le Triomphe qui Impose le Silence
Cette tradition, si profonde soit-elle, n’est qu’une ombre projetée, une esquisse prophétique attendant la pleine lumière de son accomplissement. Et cette lumière a jailli, éclatante et victorieuse, dans la Grande Expiation accomplie par le Messie Yéshoua et Son triomphe absolu sur Satan.
Le potentiel spirituel de cette sainte convocation est immense, précisément parce qu’elle nous propulse au coeur de cette victoire finale.
Car ne nous y trompons pas, l’Écriture déclare que « le monde entier est sous la puissance du malin » (1 Jean 5:19). Pourtant, à Yom Kippour, une brèche s’ouvre dans la forteresse des ténèbres, telle un avant-goût de la victoire finale.
Une fenêtre céleste est ouverte sur la terre. L’adversaire est lié, et sa capacité de nuisance est anéantie. Pourquoi ? Parce qu’en ce jour, nous sommes appelés à nous aligner prophétiquement sur la victoire éternelle du Messie :
- Par le jeûne, nous déclarons la guerre à la tyrannie de la chair et nous nous détachons volontairement des liens de la matérialité, selon l’ordre même de l’Éternel.
- Par la prière et les saintes réflexions, nous ouvrons nos âmes aux torrents purificateurs du ciel qui descendent en ce jour, nous préparant à recevoir les grandes eaux de sanctification déversées d’en-haut.
Par ces actes de foi et d’obéissance, fortifiés par une aide céleste propre à ce jour, nous bâtissons un sanctuaire intérieur où l’ennemi de nos âmes est neutralisé, ses flèches enflammées s’éteignant contre les murs de notre foi.
Nous ne faisons pas que commémorer un événement ; nous entrons activement dans la réalité spirituelle de ce jour où le ciel et la terre s’unissent pour faire taire l’accusateur.
Au Cœur du Sanctuaire : Le Rituel Prophétique des Deux Boucs
Revoyons ensemble les joyaux cachés au cœur de cette fête divine. Comme l’enseigne avec justesse le Rav Hayim Yaacov Schlammé, ce qui se apparaît avec le plus de mystère dans le service du Cohen Gadol [grand prêtre] à Yom Kippour, c’est bien ce rite saisissant des deux boucs.
Le Service du Grand-Prêtre : Un Drame Divin
La Parashat [portion de la Torah] A’haré Mot (Lévitique 16) nous ouvre un portail sur le cœur même du service de Yom Kippour dans le Saint Temple de Jérusalem.
C’était là, nous dit le Rav Shraga Simmons, que se jouait l’un des drames les plus poignants de l’année : deux boucs, jumeaux en apparence, étaient amenés devant le grand prêtre.
Le Talmud nous révèle une condition essentielle, un détail qui porte en lui le sceau du mystère : ces deux boucs devaient être parfaitement identiques. Même taille, même apparence, même valeur. Aucune marque, aucune nuance ne devait les trahir.
Leur destin n’appartenait pas à l’œil de l’homme, mais au jugement souverain du Ciel, manifesté par le goral [tirage au sort].
Ce sort divinement orchestré scellait alors deux destinées aux antipodes l’une de l’autre :
- L’un, désigné par le sort pour l’Éternel, devenait un sacrifice expiatoire. Son sang, gage de vie, devait pénétrer le voile pour être aspergé dans le lieu le plus sacré de la terre, le Saint des Saints (kodech kodachim), devant le trône même de la miséricorde.
- L’autre, marqué du sceau redoutable « pour Azazel », était destiné à devenir le bouc émissaire. Après que le grand prêtre, posant ses mains sur sa tête, eut confessé le poids invisible mais écrasant de toutes les fautes d’Israël – des plus graves aux plus légères –, cet animal, chargé de la transgression de toute une nation, était conduit loin, bien loin dans le désert, pour y être précipité vers la mort, emportant le péché dans un lieu de non-retour.
Ainsi, sous le regard de tout un peuple en suspens, un drame divin se jouait : la purification par le sang d’un côté, et l’expulsion du péché de l’autre.
Le Fil Écarlate et le Pardon Divin
La Michna [compilation de la loi orale] ajoute un détail visuel d’une puissance symbolique extraordinaire, un fil conducteur visible de ce drame invisible.
Le Cohen Gadol prenait un fil de laine rouge écarlate, couleur du sang et de la transgression, et le déchirait en deux. Une moitié était attachée entre les cornes du bouc pour Azazel, signe de la charge qu’il portait. L’autre était suspendue à l’entrée du Bet Hamikdach [le Temple], témoin silencieux suspendu entre le ciel et la terre.
Alors survenait l’instant où tous les cœurs retenaient leur souffle. La tradition nous enseigne qu’au moment précis où le bouc était précipité du rocher dans le désert, un miracle éclatait au Temple : le bandeau rouge se transfigurait en une blancheur de neige ! C’était le signe tangible, le « Amen » éclatant du Ciel, la confirmation que le service avait été agréé et que les péchés d’Israël étaient pardonnés.
Ce prodige n’est autre que l’écho de la promesse faite par le prophète Isaïe, exprimant l’infinie compassion de Hachem [Dieu] pour l’âme qui se repent :
« Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige ; s’ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine. » – Isaïe 1:18
Le symbolisme est d’une clarté évangélique : le cramoisi de notre rébellion, la pourpre de notre iniquité, transformés par un miracle de grâce en la blancheur immaculée de l’innocence restaurée et du pardon accordé en ce jour glorieux.
Plus de Temple, Plus de Boucs : L’Expiation du Juste Annoncée par les Sages
La destruction du Temple en l’an 70 de notre ère ouvrit un gouffre béant dans le cœur spirituel d’Israël. Ce ne fut pas seulement la chute d’un édifice, mais un séisme théologique d’une gravité sans précédent.
Sans Temple, sans autel fumant, sans sacerdoce lévitique, comment l’expiation ordonnée par la Torah, ce pont entre le Ciel et la terre, pouvait-elle encore se tenir ?
Cette angoisse sacrée, loin d’être dissimulée, s’exprime avec une clarté poignante dans les écrits des Sages eux-mêmes.
La Question Cruciale du Talmud : « Qui Fera l’Expiation Désormais ? »
Dans le traité Soucca, le Talmud de Babylone laisse échapper un cri de désarroi qui résonne à travers les siècles. En contemplant les ruines encore toutes fumantes et le silence de l’autel, les Sages posent la question qui brûle toutes les lèvres :
« Malheur aux peuples, grande est leur perte, mais ils ne savent pas ce qu’ils ont perdu : tant que subsista le Temple, l’Autel faisait l’expiation. Qui la fait désormais ? » – Talmud de Babylone, Soucca 55b
Cette interrogation révèle la conscience aiguë qu’avaient les Maîtres d’Israël de la place centrale du Temple dans le plan divin. Sans ce cœur battant, le monde semblait orphelin de son moyen de réconciliation, exposé nu à la rigueur du jugement.
La Réponse Prophétique : Un Juste Pris en Otage pour Tous
Mais ô, merveille des merveilles, la réponse à cette angoisse jaillit de la tradition juive elle-même, tel un cours d’eau dans un désert ! Un passage du Midrash Rabba, dans un dialogue sublime entre Moïse et Dieu, lève le voile sur le plan de secours divin :
Moïse dit au Saint-Unique, Béni soit-Il : « Ne viendra-t-il pas un temps où Israël n’aura ni Tabernacle, ni Temple ? Quel sera son sort en ce temps-là ? »
Alors Dieu répondit : « Je prendrai un “Juste” parmi le peuple, je ferai de lui un otage pour tous, et j’effacerai l’iniquité de tous. » – Midrash Rabba, Exode Rabba 35:4
En ces quelques mots prophétiques et inspirés, les Sages d’Israël, sans même le savoir, résument le cœur battant de l’Évangile et l’œuvre d’expiation éclatante accomplie par le Messie Yéshoua.
C’est par Lui que le monde subsiste depuis que les portes du Temple se sont refermées.
Si ce grand « Juste en chef » n’était pas venu se tenir sur la brèche, le sort de l’humanité aurait été scellé, semblable à une Égypte frappée par la famine sous un ciel d’airain, sans un Joseph pour apporter la délivrance.
Le Temple, par son service, faisait l’expiation et servait de bouclier fragile, préservant le monde de la juste rigueur de Dieu. Mais le Messie est venu, non pour répéter, mais pour accomplir de manière parfaite et définitive ce que le Temple, par sa nature périssable, ne pouvait accomplir que comme une ombre des choses à venir.
Yéshoua, Accomplissement Parfait du Grand Pardon
Le Grand-Prêtre Éternel dans le Sanctuaire Céleste
C’est dans les pages sacrées de la Brit Hadasha [Alliance Renouvelée] que le voile se déchire et que la pleine lumière jaillit ! C’est là que nous découvrons comment le Messie, non seulement accomplit, mais magnifie le service de Yom Kippour, l’élevant de l’ombre terrestre à sa dimension céleste et éternelle.
Après avoir versé Son sang précieux, après avoir livré Sa vie en rançon pour le péché du monde, Yéshoua, une fois arraché à la tombe par la puissance de Dieu, ne s’est pas attardé sur cette terre. Il est monté au-delà des cieux visibles pour présenter Son propre sang, infiniment plus précieux que celui des boucs et des taureaux, dans le véritable Saint des Saints, le Temple Céleste qui n’est pas fait de main d’homme.
Car ne nous y trompons pas, ce Temple céleste est la réalité originelle, l’architecture éternelle dont le Tabernacle terrestre n’était qu’une ombre portée, un reflet sur les sables du temps.
C’est ce modèle que Dieu Lui-même avait dévoilé à Moïse sur la montagne sainte, comme le rappelle l’épître aux Hébreux :
« Aie soin, lui fut-il dit, de faire tout d’après le modèle qui t’a été montré sur la montagne. » – Hébreux 8:5
Oh, que le glorieux chapitre 9 de cette même épître ouvre nos yeux et enflamme nos cœurs ! Il nous dépeint avec une puissance inégalée l’œuvre excellente du Mashia’h [Messie] en tant que Grand-Prêtre éternel.
Pour tous ceux qui placent leur foi en Lui, pour le Juif premièrement, puis pour les convertis des nations, Il n’a pas simplement répété un rituel terrestre ; Il a accompli l’acte d’expiation définitif dans le véritable sanctuaire divin. Que ces paroles résonnent dans nos âmes :
« Mais le Mashia’h est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir ; Il a traversé le tabernacle plus grand et plus parfait… et Il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec Son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle. »
« Combien plus le sang du Mashia’h… purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant !… et sans effusion de sang il n’y a pas de pardon. »
« Car le Mashia’h n’est pas entré dans un sanctuaire fait de main d’homme, en imitation du véritable, mais Il est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu… maintenant, à la fin des siècles, il a paru une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice. » – Extraits de Hébreux 9
Magnifique, en vérité ! Le Messie n’a pas délégué cette œuvre ; Il est allé Lui-même faire l’expiation directement dans le Saint des saints du véritable Temple céleste, accomplissant ainsi la prophétie contenue dans le service de Yom Kippour avec une perfection qui fait trembler les cieux et réduit au silence toute accusation.
Le Messie, Réunion des Deux Boucs en une Seule Personne
Mais c’est ici que la perfection de l’œuvre de Yéshoua resplendit d’un éclat rare ! C’est dans le fait qu’Il réunit en Sa seule Personne le double office prophétique des deux boucs de Yom Kippour.
C’est ici que les textes de l’épître aux Hébreux s’illuminent d’une clarté nouvelle, nous permettant de saisir en quoi Yéshoua accomplit la totalité du rituel.
D’une part, Il est le Bouc offert en sacrifice expiatoire. Comme nous l’avons vu, Son sang royal, pur et précieux, fut apporté non par des mains d’homme, mais par Lui-même dans le lieu très Saint du Temple céleste. Car ce sang ne se contente pas de « couvrir » le péché à la manière d’une ombre passagère ; il l’arrache, il l’extirpe, il l’anéantit entièrement pour quiconque s’y réfugie par la foi.
D’autre part, et dans un même souffle divin, Il est le Bouc Émissaire de Dieu, celui que l’on envoyait la’Azazel. Il est ce « Juste » que les Sages ont entrevu dans le lointain, ce divin « otage pour tous » destiné à effacer l’iniquité de Son peuple.
Comme le bouc sur lequel le grand prêtre confessait les fautes de la congrégation, Yéshoua fut chargé du fardeau écrasant, du poids incommensurable des péchés, non seulement d’Israël, mais de toute âme qui, au sein de l’humanité, se détournerait de ses idoles pour se greffer spirituellement sur l’olivier franc d’Israël. Il devint l’Agneau silencieux sur lequel toutes nos transgressions furent transférées.
Et comment douter de cette vérité, quand l’Écriture elle-même tisse ce parallèle saisissant, confirmant cette double identité du Messie, soulignant cette fois-ci l’aspect Bouc Émissaire du Messie :
« Les corps des animaux, dont le sang est porté dans le sanctuaire par le souverain sacrificateur pour le péché, sont brûlés hors du camp. C’est pour cela que Yéshoua aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. » – Hébreux 13:11-12
Écrasé sous le poids de nos iniquités, Yéshoua a agonisé dans de violents tourments. Il fut « déchiqueté en lambeaux » spirituellement et physiquement, comme le fut ce bouc précipité dans le désert. Par amour, Il est devenu malédiction pour nous, afin de porter nos péchés loin, très loin de la présence sainte de Dieu, dans un désert d’oubli éternel.
Ainsi, le rituel des deux boucs, qui semblait scinder le pardon en deux actes distincts, trouve son accomplissement glorieux, son unité parfaite, son harmonie éternelle dans la seule et même personne du Messie Yéshoua.
Échos dans le Tanakh : d’Isaac à Joseph
Qui, ayant des yeux pour voir, ne discernerait pas combien la tradition juive elle-même est profondément enracinée dans l’Évangile et porte en son sein l’image vivante de l’œuvre du Messie ? Plusieurs récits du Tanakh, comme des flambeaux dans la nuit, préfigurent ce sacrifice parfait.
Le Rav Raphaël Sadin nous offre une clé de lecture en or au sujet de la Akéda, la ligature d’Isaac. Sur le mont Moriah, Abraham, qui incarne le ‘hessed [l’amour, la bonté], accomplit un acte qui semble être la négation même de l’amour, en obéissant à l’ordre de sacrifier son fils unique.
Inversement, Isaac, qui selon les Sages représente la guevourah [la rigueur, la justice], accomplit l’acte suprême de la soumission aimante, en se laissant lier et en s’offrant lui-même comme un agneau qu’on mène à l’abattoir.
Il est d’ailleurs précieux de noter que la tradition juive, dans ses prières, compare Isaac à un agneau, tandis que Yéshoua est proclamé « l’Agneau de Dieu ».
Le Zohar, rapporte le Rav Sadin, enseigne qu’à cet instant précis où l’amour a agi avec rigueur et la rigueur avec une soumission aimante, un mystère cosmique s’est opéré :
« l’eau est devenue le feu, et le feu est devenu l’eau ».
C’est de cet acte d’abnégation totale, de cet abandon de soi au Maître du Monde, qu’est née l’identité spirituelle d’Israël. Cette identité trouvera son accomplissement ultime dans le sacrifice de ce Juif dont le nom est Yéshoua.
Et, pour prolonger cette pensée inspirée : de même que l’identité d’Israël naquit sur le mont Moriah, l’identité du peuple que Dieu se forme parmi les nations naîtra au pied du Golgotha, durant la Akéda [le sacrifice, la ligature] de Yéshoua.
Un autre écho prophétique, non moins puissant, résonne dans l’histoire de Joseph (Yossef). Après avoir été livré et vendu à la mort par ses propres frères, tout ce qu’il resta de lui, durant de longues années, fut sa tunique ensanglantée, symbole tragique de sa mort aux yeux de son père Yaacov.
« Ils prirent alors la tunique de Joseph ; et, ayant tué un bouc, ils plongèrent la tunique dans le sang. » – Genèse 37:31
De la même manière, pour tant de ses frères aujourd’hui, il ne reste de Yéshoua que cette image prophétique d’une tunique teinte du sang des boucs. Pour eux s’accomplit cette parole déchirante :
« Ils envoyèrent à leur père la tunique de plusieurs couleurs, en lui faisant dire : Voici ce que nous avons trouvé ! reconnais si c’est la tunique de ton fils, ou non … C’est la tunique de mon fils ! » – Genèse 37:32
Le Messie Lui aussi fut dépouillé de sa tunique avant d’être offert :
« Après l’avoir crucifié … Ils prirent aussi sa tunique, qui était sans couture, d’un seul tissu depuis le haut jusqu’en bas. » – Matthieu 27:35, Jean 19:23
Pour les uns, c’est un signe de mort et de rejet. Mais pour ceux qui ont des yeux pour voir, ces tuniques ensanglantées, celle de Joseph comme celle de Yéshoua, n’en forment plus qu’une seule qui porte le signe même de l’expiation de Kippour laissée en héritage au monde entier.
Car par l’accomplissement du rite des deux boucs en Sa personne, le Messie sauve à la fois les nations (l’Égypte spirituelle) et son propre peuple, le peuple juif.
Le Grand Kippour Cosmique : Le Sang qui Ouvre une Route Nouvelle
Peut-être est-ce là, mes frères, l’un des sens les plus profonds et les plus glorieux de ces versets de Zacharie qui s’enlacent comme deux branches d’un même olivier :
« ils tourneront les regards vers moi, celui qu’ils ont percé » (Zacharie 12:10),
et quelle est la suite de cette vision ? Quelle est la conséquence de cette blessure divine ? La voici, quelques versets plus loin :
« En ce jour-là, une source sera ouverte pour la maison de David et les habitants de Jérusalem, pour le péché et pour l’impureté. » (Zacharie 13:1).
Une source a été ouverte ! Une source qui jaillit de la blessure même ! Là où le sang des boucs ne pouvait que recouvrir le péché comme un voile fragile sur une plaie béante, celui du Messie l’a ôté une fois pour toutes pour quiconque croit et travaille à son salut (Hébreux 10:4).
Ainsi, pour toutes les âmes à qui Dieu a fait la grâce de découvrir la valeur sacrée de Son sang expiatoire, une rédemption éternelle est offerte, une route nouvelle vers le Père s’ouvre, et une greffe spirituelle sur Son peuple est opérée.
Ce sacrifice ultime, ce Grand Kippour Cosmique, n’a pas commencé sur la croix, mais dans l’ombre du jardin de Gethsémani. Là, Yéshoua, le Prince de la Vie, abordant la dernière et plus terrible étape de Sa mission, fut écrasé par une angoisse qu’aucun homme ne pourra jamais sonder.
L’intensité de son épreuve fut telle que les premières gouttes pourpres de la rançon éternelle perlèrent de son front, engageant le processus final de l’expiation. Sa parfaite innocence a englouti la mort, et en ressuscitant le troisième jour, Il a reçu tout pouvoir pour communiquer la vie éternelle aux multitudes de pécheurs repentants qui s’attacheront à Lui.
Un seul regard de foi vers ce divin Sauveur, un seul cri sincère de repentance, et voilà que nos fautes, rouges comme l’écarlate, deviennent blanches comme la neige ! C’est ce que l’apôtre Yo’hanan confirme avec une autorité céleste :
« Le sang de Yéshoua Son Fils nous purifie de tout péché. » – 1 Jean 1:7
Dans cet acte d’amour suprême, tout comme « l’eau est devenue le feu et le feu est devenu l’eau » au sacrifice d’Isaac, le Prince de la Vie a porté la mort en son corps. De Vie et Bénédiction qu’Il était, Il est devenu malédiction et mort, afin d’offrir la vie et la bénédiction à tous ceux qui gisaient sous l’empire du diable.
C’est seulement ainsi que le monde subsiste depuis que le Temple n’est plus. Aucun animal, aucune liturgie terrestre n’aurait pu accomplir une expiation aussi parfaite et permanente ! Le Rav Shaoul [l’apôtre Paul] résume cette divine substitution de manière magistrale :
« Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. » – 2 Corinthiens 5:21
« Mashia’h [Christ] nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous — car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois — afin que la bénédiction d’Abraham eût pour les païens son accomplissement en Yéshoua HaMashia’h. » – Galates 3:13-14
C’est pourquoi il est aussi écrit, non comme un vestige passé, mais comme un appel prophétique lancé à toutes les générations :
« Faites-le savoir jusqu’à l’extrémité de la terre, Dites : L’Éternel a racheté son serviteur Jacob ! … Il fera jaillir pour eux l’eau du rocher, Il fendra le rocher, et l’eau coulera. » – Ésaïe 48:20-21
Oui, « des nations marchent à ta lumière, Et des rois à la clarté de tes rayons. » – Esaïe 60:3
« Examinez-vous vous-mêmes » : L’Appel à la Téchouva (Repentance)
Mais, pourrait se demander le croyant dans le Messie d’Israël, la question se pose légitimement : si, par la foi, nous sommes déjà au bénéfice du sang de l’Agneau et de son expiation, si nous sommes abrités sous le rempart du Protecteur Céleste, en quoi cette fête nous concerne-t-elle encore ?
À cette perplexité, quelle plus éclatante réponse que celle de notre Rabbi [Maître] Lui-même, face à Yo’hanan [Jean] l’Immergeur ? Car ce dernier, dans sa logique toute humaine, aussi juste et humble fût-elle, ne pouvait concevoir qu’il dût plonger dans les eaux le Mashia’h sans tache. Son âme, comme saisie d’une sainte indignation, s’écriait :
« C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et tu viens à moi ! »
Mais quelle fut la réponse du Prince de la vérité ? Une parole qui tranche toute discussion charnelle et établit un principe éternel :
« Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste. »
Plaise à Dieu que l’Église de ce temps, face à chaque commandement divin, ait la même sagesse que le Baptiste qui, devant l’autorité du Messie, fit taire sa propre raison pour se soumettre à la justice de Dieu révélée dans Sa Torah !
« Et Jean ne lui résista plus. » – Matthieu 3:14-15
En vérité, face à cette question – en quoi cette fête nous concerne-t-elle encore – les réponses sont aussi nombreuses que les étoiles, mais l’une d’elles brille d’un éclat particulier pour éclairer notre marche quotidienne.
Pourquoi observer Kippour si nous sommes déjà sauvés ?
Voilà une vérité d’une simplicité redoutable : chaque année, en dépit de notre plus sainte volonté, nous fautons tous de diverses manières et nous salissons inévitablement nos vêtements spirituels.
Il nous faut donc nous nettoyer de ces taches. Certes, la source de la repentance est ouverte toute l’année, mais la sagesse divine nous enseigne que ce nettoyage revêt une efficacité toute particulière à Yom Kippour, et que certaines de ces souillures profondes ne peuvent être lavées qu’en ce jour.
N’oublions jamais que l’adversaire, le diable, est « l’accusateur des frères » (Apocalypse 12:10). Sans relâche, il rôde, il tente, il nous pousse vers les mauvaises pensées, les paroles vaines et les actions coupables, dans le seul but de pouvoir ensuite brandir contre nous son réquisitoire devant le trône de Dieu.
C’est ici que la grâce de Yom Kippour resplendit comme une aurore dans la nuit. En vertu de l’œuvre expiatoire du Messie Yéshoua, ce jour, comme nul autre, nous ouvre les vannes des grandes eaux purificatrices de l’Éternel.
Le grand lavage de Kippour est une puissance agissante chaque année pour celui qui se présente correctement à cette sainte convocation, c’est-à-dire dans la repentance et le jeûne.
Ce labeur spirituel lié à Yom Kippour fait partie intégrante de ce que l’apôtre Paul nomme « travailler à son salut ». Tout au long de notre pèlerinage, les commandements que Dieu nous a donnés par amour ne sont pas des chaînes, mais une aide précieuse, un rempart indispensable contre le mal et l’impureté, afin de nous aider à conserver ce Salut qui nous a été offert gracieusement.
L’Intercession du Messie et la Condition de la Repentance
Celui qui, par amour, s’attache à la Torah de Dieu et à ses saintes prescriptions, possède la victoire. Non seulement parce qu’il déjoue les ruses du malin, mais aussi parce que, même lorsqu’il trébuche par faiblesse ou par inadvertance, il a pour lui un Intercesseur parfait.
L’Avocat des avocats, Yéshoua, assis à la droite du Père, fait taire toute accusation en se tenant sur la brèche pour quiconque croit en Lui :
« Qui les condamnera ? Christ est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous ! » – Romains 8:34
Cependant, gardons-nous de croire que cette intercession est un chèque en blanc. Pour demeurer au bénéfice de Sa protection et de Sa faveur, il y a une condition, résumée par le Messie Lui-même lorsqu’il libère la femme adultère : « Va, et ne pèche plus. » (Jean 8:11).
Le repentir authentique n’est pas un fugace regret, mais ce désir sincère, ferme et durable de changer de voie et de chercher à obéir. C’est le sentier étroit qui mène au bonheur véritable, à la paix qui surpasse tout entendement :
« Heureux ceux qui observent mes voies ! Écoutez l’instruction, pour devenir sages, ne la rejetez pas. Heureux l’homme qui m’écoute… Car celui qui me trouve a trouvé la vie, et il obtient la faveur de l’Éternel. » – Proverbes 8:32-35
Les Dix Jours Redoutables : Du Trône du Jugement au Trône de la Miséricorde
Entre le son retentissant du Shofar à Roch Hachana [le Jour de la Sonnerie] et le silence solennel de Yom Kippour, s’étend une période suspendue dans le temps, un portail ouvert sur l’éternité, connu sous le nom de « Jours Redoutables » (`Yamim Noraïm`) ou « Dix Jours de Téchouva ». C’est un temps où le ciel se penche sur la terre. Les Sages enseignent qu’à Roch Hachana, Dieu ouvre les livres et y inscrit les actions de chaque homme, mais c’est à Kippour, et seulement à Kippour, qu’Il scelle le destin pour l’année à venir.
Durant cette période sacrée, une grâce spéciale est déversée sur le monde. Dieu, pour ainsi dire, quitte Son trône de rigueur et de justice pour S’asseoir sur Son trône de miséricorde. C’est un temps où l’Éternel use d’une pitié et d’une compassion décuplées, accordant un délai précieux au pécheur afin qu’il se repente (téchouva) et prenne de saintes résolutions.
Et voici un mystère plus profond encore ! Nos maîtres enseignent que si le repentir de l’homme n’est pas simplement motivé par la crainte du châtiment, mais qu’il jaillit d’un retour sincère né de l’amour pour Dieu, alors les fautes elles-mêmes sont non seulement effacées, mais miraculeusement transformées en mérites.
Comprenons bien ces mécanismes spirituels profonds. L’âme qui a fauté est devenue impure. Comme le dit le Rav Soloveitchik, elle est « pagoum » – ébréchée, défectueuse.
Le péché, tel un glaive, coupe l’homme de la source vivante de son âme. Le but de la téchouva est de purifier cette âme souillée et de restaurer les liens brisés avec notre Père Céleste. Si à Kippour, Dieu déploie le torrent de Sa grâce et nous lave de nos fautes, l’homme, lui, doit faire sa modeste part en cherchant activement à se purifier pour renouer et renforcer son lien avec le Divin.
C’est pourquoi ces dix jours nous appellent à un profond examen de conscience, à cet impératif que l’apôtre Paul consigne dans ses épitres :
« Examinez-vous vous-mêmes pour savoir si vous êtes dans la foi. » – 2 Corinthiens 13:5
En d’autres termes, c’est le moment de s’éprouver consciencieusement, de lancer la sonde divine au fond de son coeur : Yéshoua est-Il réellement en moi ? Suis-je toujours habité par Sa Présence et abrité sous le manteau de Son sang expiatoire (le bouc du sacrifice) ? Ai-je résolument chassé mes péchés hors de ma vie (le bouc pour Azazel) ?
Par cet examen sincère, l’Esprit de Dieu fera remonter à la surface les scories et les impuretés.
La voie sera alors ouverte à un authentique regret et à un désir ardent de purification. C’est alors que, dans le jeûne et la prière de Kippour, notre repentance et cette indispensable confession verbale – cet aveu de nos fautes devant l’Éternel – nous placeront au bénéfice des grandes eaux purificatrices qui lavent avec une efficacité divine les souillures des âmes pénitentes.
« Envoyer ses péchés à Azazel » : Un Acte de Volonté
Mais que nous enseigne ce bouc mystérieux, envoyé vers une terre aride ? Il nous dévoile, avec la force de la simplicité, le pouvoir formidable de notre libre arbitre. Il nous enseigne comment en faire un saint usage : en dirigeant activement notre cœur, non vers les vanités du monde, mais vers l’étude et la mise en pratique de la Torah.
Le travail de Téchouva nous presse d’identifier dans le temple de notre vie tout ce qui fait tache, tout ce qui n’est pas conforme à la volonté sainte de Dieu. Puis, par un acte de foi conscient, il nous appelle à déposer ce fardeau de péché sur le bouc expiatoire spirituel.
Cela exige de nous un double mouvement de l’âme, un effort saint de notre volonté :
- Aspirer de tout son coeur au divin, consacrer notre vie tout entière à Dieu : Notre vitalité même, symbolisée par le sang, doit être spirituellement aspergée dans le Saint des Saints de notre être, offerte à Dieu dans un amour sans partage.
- Repousser nos péchés hors de nous : Nos transgressions, nos idoles secrètes, doivent être activement identifiées, nommées, puis expulsées énergiquement de notre Temple intérieur et envoyées sans compromis, sans discussion, vers le désert de l’oubli.
Lorsque cet acte de volonté est posé avec une foi sincère et en communion vivante avec notre Grand Sacrificateur Yéshoua, alors le miracle s’accomplit : la purification nous est accordée, un nettoyage profond se produit en ce jour saint.
C’est ici que la sagesse du rav Pinkus, zatsal [que la mémoire du juste soit une bénédiction], vient illuminer ce mystère. Si un homme purifiait sa maison en expulsant tous les objets qui sont au service de son mauvais penchant (yetser hara), s’il les expédiait au loin vers le désert, à Azazel, alors dans sa maison, tout le rouge virerait au blanc ! Ses fautes lui seraient pardonnées, et même son pire accusateur, son propre mauvais penchant, se ferait son avocat, plaidant en sa faveur :
« Regarde cette famille extraordinaire ! Elle te sert aussi bien que des anges, leur maison est devenue comme le Bet Hamikdach (Temple), pure, propre et sainte. Aussi, que s’ouvrent devant elle toutes les portes par lesquelles Tu diffuses toutes Tes bénédictions ! » – Rav Pinkus, zatsal
Concrètement, que cela signifie-t-il pour toi et moi, aujourd’hui ? Cela veut dire abandonner à Azazel, par une décision délibérée de notre volonté :
- Les passions fiévreuses du cœur : chassons la colère, le ressentiment, la jalousie, l’envie !
- Les attitudes vaporeuses de l’âme : expulsons le manque de pudeur, la légèreté, la frivolité, l’orgueil, la prétention et ce narcissisme qui nous ronge !
- Le venin des péchés de la langue : rejetons la médisance, les railleries, les paroles blessantes, le mauvais œil (ayin hara) !
- Les attachements mondains : renonçons aux compromis, aux appétits désordonnés, à l’amour du monde et des choses qui y sont, à la recherche des faveurs et aux rivalités stériles !
- Les chaînes et les rebellions : brisons les addictions, purifions notre alimentation, et arrachons de notre cœur tout mépris pour Israël ou pour la sainte loi de Dieu !
Toutes ces choses, et bien d’autres, doivent être activement chassées vers Azazel et jetées au désert. C’est un choix. C’est une décision. Car la Torah n’est pas une parole vaine pour nous, comme il est proclamé dans la Paracha Haazinou :
« Appliquez votre cœur à toutes les paroles que je vous somme aujourd’hui… Car ce n’est pas une parole vaine pour vous, mais c’est votre vie. » – Deutéronome 32:46-47
L’Avertissement des Sages contre une Fausse Repentance
Pour que cette purification porte son fruit éternel, elle doit jaillir d’un cœur sincère. Que nul ne s’y trompe ! Le Rabbi Baroukh de Medzibouz nous enseigne que le mot kippour signifie « nettoyer », voire « décrasser ».
En ce jour saint, la sainteté même de l’heure efface la couche superficielle de nos fautes. Mais pour que l’empreinte même du péché soit totalement effacée, pour être véritablement purifié, il faut aller plus loin. Il faut opérer un repentir sincère et achevé, un retour qui se fait, non devant les hommes, mais « devant Dieu ».
Qui donc oserait s’imaginer être pardonné et sauvé sans un seul regret pour le mal commis ? Qui peut croire qu’une pensée légère, qu’un misérable soupir suffit, après avoir offensé le Roi de Gloire ? Croire en Dieu n’est pas suffisant, et l’apôtre Ya’acov [Jacques] nous le rappelle avec une sainte audace qui fait trembler les fondations de toute fausse assurance :
« Tu crois qu’il y a un seul Dieu, tu fais bien ; les démons le croient aussi, et ils tremblent. Veux-tu savoir, ô homme vain, que la foi sans les œuvres est inutile ? » – Jacques 2:19-20
Un travail de fond, une introspection de qualité pour identifier nos manquements, accompagné d’un désir vrai d’abandonner le mal pour suivre la Torah avec la foi en Dieu et en Son Messie : voilà la voie royale qui mène à la vie. Kippour nous convie à cet ouvrage.
Mais celui qui espère ruser avec le Très-Haut, se présentant à Kippour les mains dans les poches, sans le désir réel de changer, tant il est « rassasier de ses voies », celui-là tombe sous le coup d’un terrible avertissement des Sages. Le Traité Yoma est d’une clarté redoutable :
« À celui qui se dit : “Je pécherai puis je me repentirai ; je pécherai encore et de nouveau je me repentirai”, il ne lui sera pas donné de se repentir.
À celui qui dit : “Je pécherai et le jour du Grand Pardon me lavera de mes péchés”, le jour du Grand Pardon n’apportera aucun pardon.
[De plus], le jour du Grand Pardon absout l’homme pour les fautes qu’il a commises contre l’Omniprésent, mais pour les fautes qu’il a commises contre son prochain, il ne l’absout que s’il l’a préalablement apaisé. » – Traité Yoma 85b
Oui, l’Éternel Lui-même, dans Sa Torah, dénonce cette attitude présomptueuse qui revient à vouloir la grâce à bon marché, à boire le vin du pardon tout en se gorgeant des fruits du péché :
L’Éternel ne voudra point pardonner à celui qui dit : « J’aurai la paix, quand même je suivrai les penchants de mon cœur, et que j’ajouterai l’ivresse à la soif. » – Deutéronome 29:19
Le Vrai et le Faux Messie : Un Discernement Vital Inspiré des Deux Boucs
La fête de Kippour, loin d’être un simple mémorial, nous lègue un héritage de discernement d’une urgence capitale pour notre temps, à travers le mystère saisissant de la ressemblance des deux boucs.
La Leçon de la Ressemblance Parfaite
Rappelons-nous cet enseignement fondamental des Maîtres d’Israël : les deux boucs devaient être, extérieurement, absolument identiques. Même taille, même couleur, même valeur. Rien, aux yeux des hommes, ne pouvait les distinguer.
Le Rav Sadin pose alors la question lumineuse :
« Comment, d’une ressemblance si extraordinaire, peut naître une différence si radicale ? »
Car souvenons-nous de l’abîme qui séparait leurs destinées :
- L’un était précipité vers une mort violente, envoyé dans le lieu le plus extérieur et impur : le désert, ce royaume des ombres et demeure des esprits impurs.
- L’autre voyait son sang, gage de vie, porté au-delà du voile, dans le lieu le plus intérieur et le plus saint : le Saint des saints, le cœur même de la rencontre avec le Créateur de l’univers.
Voici donc une glorieuse vérité spirituelle qui en découle : la véritable différence n’éclate que lorsque les apparences trompeuses sont anéanties. Quand tout semble identique en surface, c’est l’essence qui crie la vérité, et tôt ou tard, elle se manifeste aux yeux de tous.
Quand les masques se confondent, c’est la destinée qui révèle le jugement. L’un est saint, consacré à la rédemption ; l’autre est chargé du péché, voué à la destruction.
Ce rituel est une arme pour notre discernement et une ancre pour notre patience. Il nous enseigne à sonder l’essence des choses et à laisser Dieu agir. Car alors, la différence éclate. Le masque tombe. Le vrai se distingue du faux, le juste du méchant, et ceux qui suivent le vrai Messie se distinguent de ceux qui suivent « un autre Jésus ».
N’est-ce pas là une vérité que les apôtres eux-mêmes, dans l’esprit de ce rituel de Kippour, ont formulée pour nous mettre en garde ?
« Les péchés de certains hommes sont manifestes, même avant qu’on les juge, tandis que chez d’autres, ils ne se découvrent que dans la suite. » – 1 Timothée 5:24
« Ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car s’ils avaient été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous, mais cela est arrivé afin qu’il soit manifeste que tous ne sont pas des nôtres. » – 1 Jean 2:19
Le Vrai Yéshoua, Gardien de la Torah, et « l’Autre Jésus »
Les deux boucs nous offrent une image saisissante, une parabole vivante pour illustrer un fléau qui ravage une si grande part du monde chrétien : il existe, hélas, « deux Jésus ».
En surface, ils se ressemblent comme deux gouttes de sang. Mêmes noms, mêmes miracles, mêmes paroles d’amour, mêmes prétentions messianiques. Et pourtant, l’un est le Véritable Messie qui a porté Son sang dans le Saint des Saints céleste ; l’autre est un imposteur, une idole façonnée par les hommes, destinée au bannissement éternel dans le désert.
Mais alors, comment les distinguer ? Comment percer le voile de cette ressemblance fatale ? La Torah de Dieu, mes frères, se dresse comme le flambeau divin, l’épreuve du feu infaillible qui, au moment venu – et nous y sommes [fin des temps] – révèle la dissemblance.
« Laissez croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la moisson » – Matthieu 13:30
- Le vrai Messie, Yéshoua HaMashia’h, est Juif jusqu’au plus profond de Son être. Il chérit la Torah de Son Père et enseigne à la chérir (Matthieu 5:17-19), car Il est Celui dont l’Esprit prophétisait : « La loi (Torah) de son Dieu est dans son cœur » (Psaumes 37:31). Il observe les fêtes, Il mange casher, Il sanctifie le Shabbat, Il porte les tsitsit [franges], et Il aime d’un amour profond le peuple juif et se réjouit de la sagesse transmise par les sages d’Israël : « Un fils sage fait la joie de son père » – Proverbes 15:20
- Le faux Messie, quant à lui, est un fantôme dépouillé de son identité, celui qui brise la Torah et enseigne à la briser. C’est le messie de la prétendue abolition du Shabbat, des fêtes, de la cacherout. Il est trop souvent marqué par un antijudaïsme à peine voilé, méprisant la tradition d’Israël, et a, tragiquement, servi de porte-étendard à l’antisémitisme le plus sombre.
N’est-ce pas de ce péril mortel que l’apôtre Paul nous avertissait avec des larmes ?
« Si quelqu’un vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous avons prêché… vous le supportez fort bien. » – 2 Corinthiens 11:4
Soyons sur nos gardes, car la destination de ce faux messie est le désert. Si nous le suivons, nous partagerons sa destination et tomberons sous le coup des paroles terribles qui sortiront de la bouche du vrai Roi Messie :
« Pourquoi m’appelez-vous Seigneur, Seigneur ! et ne faites-vous pas ce que je dis ? » – Luc 6:46
« Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » – Matthieu 7:21
Et quelle est cette volonté, sinon Sa Torah ? Les prophètes et les apôtres le rappellent sans cesse : « Tu observeras les commandements de l’Éternel, ton Dieu, pour marcher dans ses voies et pour le craindre » (Deutéronome 8:6).
Yéshoua Lui-même conclut la parabole de l’homme riche et de Lazare par cet avertissement solennel, qui devrait sortir du sommeil toute âme qui néglige la Torah :
« Ils ont Moïse et les prophètes ; qu’ils les écoutent… S’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader même si quelqu’un des morts ressuscitait. » – Luc 16:29, 31
Le Double Mouvement de la Téchouva Authentique
Si ces vérités, pour la première fois, frappent à la porte de votre âme, sachez que la véritable téchouva [repentance, retour] de Yom Kippour commence ici : par un acte de restauration. Il ne s’agit pas d’abord de nos œuvres, mais de redonner « à César ce qui est à César », et au Messie ce qui est au Messie.
Notre premier devoir est de discerner, puis de réhabiliter dans nos cœurs le vrai Messie Yéshoua. Il est de proclamer qu’Il est bien un Juif, le Fils unique du Dieu éternel, le Messie d’Israël. Il est de Le reconnaître comme la Tête (Rosh) des enfants d’Israël et le fidèle observateur de la Torah, qui enseigne à Ses talmidim [disciples] l’observation des commandements de Son Père.
Une fois que la vision de notre âme est ainsi redressée, les deux boucs nous enseignent le double mouvement inséparable de la repentance qui a la vie en elle :
- Le Rejet (Azazel) : C’est le mouvement vers l’extérieur. Tout ce qui est négatif, faux et impur dans nos vies, nous devons le chasser avec une sainte violence, sans égard pour les vents contraires qui voudraient nous en empêcher. Il s’agit de les conduire activement hors des murs de notre être, loin dans le désert de l’oubli, en les plaçant par la foi sur le bouc à Azazel.
- L’Accueil (le Sacrifice) : C’est le mouvement vers l’intérieur. Dans le même élan, nous devons rentrer en nous-mêmes, faire téchouva, et laisser le Vrai Messie, avec le rouleau de Torah de Son Père dans les bras, entrer dans le Saint des saints de notre être. Il y pénètre avec Son sang qu’Il a versé…
« …afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes œuvres » – Tite 2:14.
Et quel est l’accès glorieux que ce double mouvement nous offre ? L’épître aux Hébreux le décrit avec une magnificence qui devrait faire chanter nos âmes :
« Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Yéshoua, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire, de sa chair, et puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure. » – Hébreux 10:19-22
L’Histoire d’Israël, Miroir du Mouvement du Messie
Enfin, portons nos regards sur un dernier mystère, une dernière manière dont Yéshoua a accompli en Lui-même le rituel des deux boucs, et comment Son peuple, comme une ombre fidèle, a suivi un chemin parallèle.
L’œil spirituel ne peut qu’admirer comment le Messie a uni en Sa personne les deux extrêmes les plus absolus :
- De la noirceur insondable de Golgotha et des ténèbres du tombeau (la destinée du bouc envoyé au désert),
- Il est passé, trois jours après, à la gloire éclatante de la résurrection et à l’ascension vers les cieux les plus élevés, Son sang étant présenté dans le Saint des Saints céleste (la destinée du bouc offert pour l’Éternel).
Puisque Yéshoua est la Tête (Rosh) et Son peuple, Israël, est Son corps, est-il donc si étonnant d’observer que le peuple juif, dans l’histoire, a suivi le même mouvement que Son Roi ? Preuve en est que le corps (peuple juif) est bien attaché à Sa tête (Yéshoua), même si la plupart l’ignore !
Admirez ici la redoutable sagesse de Dieu :
- De la noirceur des camps d’extermination, de la fournaise hitlérienne et du tombeau collectif de la Shoah (1945),
- Trois ans plus tard (1948), ce même peuple est passé à une forme de résurrection nationale, une ascension fulgurante vers le succès et la prospérité, avec la renaissance miraculeuse de l’État d’Israël.
C’est le même mouvement que celui de son Roi : de la mort à la vie, de l’abîme à la gloire. Un même corps, une même destinée ; d’abord dans les tribulations douloureuses mais passagères, puis, enfin, dans la gloire éternelle.
Halakha pour Yom Kippour : Sanctifier le « Shabbat des Shabbats »
La profondeur de Yom Kippour, nous enseigne le Rav Abraham Weingort, réside dans ce mystère : la téchouva [le retour, la repentance] n’est pas seulement l’affaire d’une âme isolée, mais une pulsation qui bat aussi au cœur de la collectivité d’Israël.
C’est un processus historique, dont le prototype fut gravé sur le mont Sinaï. Car c’est en ce même jour, le 10 du mois de Tishri, que Moïse redescendit de la montagne, portant dans ses bras non la condamnation, mais le pardon divin pour la faute terrible du veau d’or, un pardon obtenu après quarante jours d’une supplication ardente.
Mais concrètement, que faut-il faire pour s’emparer de ce pardon ?
Les Trois Étapes de la Téchouva selon Maïmonide
Le grand aigle de la sagesse, Maïmonide (le Rambam), nous trace la voie royale en énumérant les trois phases d’une téchouva complète et efficace :
- L’abandon de la faute : Ce n’est pas une simple pause, mais une rupture ! C’est briser l’idole, se détourner résolument du sentier de la perdition. C’est prendre dans son cœur, comme un serment de l’âme, la résolution ferme et sincère de ne plus jamais y retourner.
- Le regret et l’introspection : C’est une plongée courageuse dans les profondeurs de notre être. C’est s’analyser sans complaisance, s’autojuger avec une sainte honnêteté et sévérité, et regretter amèrement le passé en se repentant devant Dieu dans la prière. C’est laisser le chagrin saint faire son œuvre de purification.
- La confession (Vidouy) : C’est donner une voix à ce repentir intérieur. C’est exprimer clairement et à haute voix les fautes commises. Et cette confession ne se fait pas à l’oreille d’un homme, mais à Dieu seul ! Seule exception : les fautes commises envers notre prochain, qui exigent que nous allions d’abord nous réconcilier directement avec celui que nous avons offensé.
Il est également bon et louable, tel un sceau sur notre résolution, de prendre sur soi un nouvel engagement de Torah. Quel qu’il soit, même minime, pourvu que nous puissions le tenir. C’est une manière de prouver à Dieu, non par des mots seulement mais par un acte, la sincérité de notre retour vers Lui.
Les Cinq Interdits et les Coutumes du Jour
Pour « affliger nos âmes » comme l’ordonne la Torah, la tradition, s’appuyant sur le souffle des Écritures, a établi cinq remparts sacrés durant les 25 heures que dure le jeûne sec de Yom Kippour :
- Il est interdit de manger et de boire, car en ce jour, l’âme doit se nourrir non de pain, mais de la Parole vivante.
- Il est interdit de se laver (sauf pour des raisons d’hygiène stricte), car la seule purification que nous recherchons est celle qui vient d’en-haut.
- Il est interdit de s’oindre le corps, car toute onction terrestre s’efface devant l’huile sainte de l’Esprit.
- Il est interdit de porter des chaussures en cuir, symbole du confort et de l’aisance de ce monde que nous délaissons ;
- Il est interdit d’avoir des relations conjugales, car toute intimité charnelle s’efface devant la quête de l’intimité divine.
Toutes les autres interdictions du Shabbat s’appliquent également à ce jour redoutable. La journée entière est un sanctuaire consacré à la prière, à la repentance, à l’étude et au jeûne, que ce soit dans l’assemblée des saints ou dans le secret de nos demeures.
Il est également une coutume, ô combien riche de sens, de s’habiller en blanc. Le blanc est le symbole universel de la pureté d’une âme nettoyée, la couleur de la lumière et de l’innocence. Comme l’écrivait le Sage :
« Qu’en tout temps tes vêtements soient blancs » – Ecclésiaste 9:8.
En ce jour, nous manifestons notre foi en la promesse divine que, si nos péchés sont rouges comme l’écarlate, le Seigneur les rendra blancs comme neige. C’est une déclaration silencieuse mais puissante de notre espérance.
Ceci n’est certes pas une obligation, mais ne négligeons jamais l’impact spirituel du vêtement ! Contrairement à la folie de ces mouvements apostats qui piochent sans vergogne dans la garde-robe du Diable sous couvert de foi en Yéshoua et d’une grâce bon marché, la Torah du vrai Messie accorde une haute importance à notre apparence devant Dieu.
Depuis Adam et Ève qui, par leur péché, perdirent leur vêtement de gloire et se découvrirent nus, jusqu’à la parabole glaçante de Yéshoua qui évoque les « habits de noces », le message est d’une clarté de cristal. Le Roi, entrant dans la salle des noces, aperçoit « un homme qui n’avait pas revêtu un habit de noces ». Le résultat est terrible :
« « Comment es-tu entré ici sans avoir un habit de noces ? » Cet homme eut la bouche fermée. Alors le roi dit aux serviteurs : Liez-lui les pieds et les mains, et jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. » – Matthieu 22:12-13
Le « Shabbat des Shabbats » : Une Invitation au Repos et au Retour
Le Rav Yehoshua Ra’hamim Dufour nous enseigne une vérité poignante : l’ordre divin de « mortifier nos personnes » est un écho qui retentit bien au-delà de la simple prescription du jeûne physique.
C’est une discipline sainte à exercer contre nous-mêmes, la manifestation visible et concrète de notre volonté de nous changer sur tous les plans.
Que notre préoccupation en ce jour ne soit donc pas de chercher à tuer les heures pesantes par de vaines rencontres ou des dons ostentatoires !
Non, le cœur battant de notre obéissance en ce jour n’est pas le jeûne du corps, mais le jeûne de l’âme. Nous travaillons à briser les chaînes de nos habitudes par un examen particulièrement approfondi, à modifier ces penchants corporels pour manifester notre volonté de nous changer concrètement.
La mortification morale qui accompagne le jeûne physique doit se dresser contre toute propension spontanée de notre être qui serait mauvaise. C’est un examen de conscience personnel, précis, et sans concession.
N’est-ce pas la voix tonnante du prophète Isaïe qui déchire net le voile de toute fausse piété ? Par la haftara [lecture des prophètes] de ce jour, Hachem [Dieu] exige que nous jeûnions de tout ce qui opprime et nuit à notre prochain.
L’arrêt total de nos activités doit être le symbole d’une résolution radicale de stopper le cours de nos potentielles infractions continues. Si la jalousie, la colère ou la méchanceté habitent encore en nous, alors prions, confessons notre iniquité, et engageons-nous à étudier ces maux à la lumière de la Torah afin d’être guéri !
Car le pardon de Dieu n’est jamais une amnistie stérile ; il est accordé à celui qui y correspond par l’examen, le regret et la volonté de changer. Comme le dit le prophète, Dieu ne veut pas seulement nous pardonner, Il veut nous « guérir » (Isaïe 57:19).
Cela nous crie qu’on ne peut plus se réfugier derrière le paravent fragile du « je ne savais pas ». Il nous faudra désormais étudier les saintes exigences de la Torah. Car l’appel prophétique est conditionnel :
« ‘Alors’, est-il dit, si tu demandes à Dieu, Il te répondra. Cela veut dire que, sinon, Il ne te répondra pas. » – Isaïe 58:9
C’est dans ce même chapitre d’Isaïe qu’une prescription majeure nous est rappelée : le respect du Shabbat comme une source de délice spirituel, en y abolissant nos travaux et nos affaires.
Ce lien est une clé ! Car la Torah elle-même nomme Yom Kippour un « Shabbat Shabbaton – un chômage absolu » (Lévitique 23:32). Le Gaon de Vilna explique que cette expression signifie que le Jour du Pardon est le Shabbat de tous les Shabbats, la fête des fêtes, le Shabbat par excellence.
Or, quelle est la racine hébraïque qui unit, comme un fil d’or, les mots Téchouva (Repentance) et Shabbat ? C’est la racine שוב (Shouv), qui signifie « retour ».
La conclusion jaillit alors avec la force d’une évidence divine : à Yom Kippour, le « Shabbat par excellence », nous sommes appelés à vivre la « Téchouva par excellence » !
Le jour le plus saint de l’année exige le retour vers Dieu le plus profond de l’année ! C’est pourquoi, frères, tant que le Messie n’est pas revenu, nous jeûnons en ce jour, dans la repentance la plus profonde.
Le Cœur qui Parle plus Fort que les Mots
En conclusion de ce parcours, pour celui qui découvre pour la première fois la solennité de Yom Kippour et qui, peut-être intimidé par la grandeur de ce jour, ne voudrait pourtant pas manquer ce saint rendez-vous, voici une parole de vie.
Cette anecdote, authentique et lumineuse, nous rappelle avec une grande profondeur que Dieu, dans Sa miséricorde, regarde avant tout à la passion de notre âme, au désir sincère de Lui plaire, bien plus qu’à la maîtrise parfaite des rituels.
La Prière de l’Alphabet : Une Leçon de Confiance
Plusieurs versions de cette célèbre histoire hassidique circulent, mais sa substance demeure un enseignement d’une puissance édifiante.
Elle raconte l’histoire d’un Juif simple et illettré qui, le jour de Kippour, se tenait dans la synagogue et récitait avec une ferveur intense l’alphabet hébraïque, encore et encore : Aleph, Beth, Guimel…
Lorsqu’il arrivait à la vingt-deuxième et dernière lettre, le Tav, il reprenait inlassablement depuis le début, du matin jusqu’à la fin du jeûne. Intrigués, les autres fidèles lui demandèrent des explications.
Il répondit avec une humilité propre au Royaume, une foi pure et cristalline comme celle des « petits enfants » :
« Je ne sais pas lire et encore moins prier. Je ne connais que l’alphabet. Alors, ce matin, j’ai adressé à Dieu cette prière : « Maître du Monde ! Moi, je ne sais pas lire, mais Toi, Tu sais certainement ce qu’il convient que je dise. Je T’envoie donc toutes les lettres de l’alphabet. Façonne-Toi la prière de Ton choix et qu’elle soit agréée auprès de Ton Trône. » »
En entendant ces paroles, le Rabbi de la communauté, le cœur brisé et ému aux larmes, se tourna vers ses fidèles et déclara d’une voix tremblante :
« Si cette année nos prières sont acceptées par le Ciel, nous le devons certainement à la prière de cet homme. »
Bénédiction Finale : Trouver le Repos au Cœur de la Tempête
Nous voici au terme de notre pèlerinage au cœur de ce jour redoutable. Cette étude nous a permis d’explorer quelques-uns des précieux mystères de Yom Kippour, et de toucher du doigt l’œuvre inouïe accomplie par le Messie Yéshoua. Car, ne l’oublions jamais, Il n’est pas venu « abolir la loi, mais l’accomplir ».
C’est pourquoi nous comprenons maintenant que le sang royal du Messie agit avec une efficacité et une puissance torrentielles en ce jour, bien qu’il soit efficace toute l’année.
Car écoutez le décret du Père, lisez-le avec un cœur tremblant de joie :
« CAR EN CE JOUR … vous serez purifiés de tous vos péchés devant l’Eternel. » – Lévitique 16:30
Oui, Yéshoua est notre Yom Kippour permanent, le sanctuaire éternel de notre pardon. Mais parce qu’Il n’a rien aboli à la Torah de Son Père, la puissance de purification est particulièrement accessible durant ce grand jour, le 10 du mois de Tishri. N’est-ce pas pour cela que les Sages parlent d’une plus grande proximité avec le Roi, en ce jour saint et béni ?
C’est aussi la raison pour laquelle ceux qui aiment Dieu et désirent ardemment Le servir ne voient pas dans Ses commandements un fardeau écrasant. Ils ne se réfugient pas derrière le faible paravent de l’excuse : « Qui pourra résister à cela ? Nous ne sommes finalement que des êtres de chair… ».
Au contraire, ils se réjouissent dans leur cœur de pouvoir démontrer leur amour pour Dieu, en s’efforçant constamment de s’épurer et de se purifier par l’obéissance à Ses commandements.
Que le Dieu de vérité nous assiste dans nos faiblesses et pardonne nos innombrables fautes en ce Saint Jour de Kippour. Qu’Il nous nettoie et nous lave complètement de toutes nos iniquités. Qu’Il nous accorde une douce et bonne année, malgré les tempêtes spirituelles et morales qui secouent notre siècle.
Et puissions-nous, à l’image de notre Messie Yéshoua, posséder cette émouna [foi, confiance] qui permettait au Sauveur de dormir calmement dans la barque au milieu de la tempête. Car ni le vent ni les flots n’avaient le pouvoir de troubler la sérénité du Roi des rois ! Qu’il en soit de même pour Son peuple au sein des tribulations des derniers jours, et que Sa Royauté règne en maître absolu sur chaque province de nos cœurs !
« Car ainsi a parlé le Seigneur, l’Éternel, le Saint d’Israël : C’est dans la tranquillité et le repos que sera votre salut, c’est dans le calme et la confiance que sera votre force. » – Ésaïe 30:15
Amen, vé amen vé amen !
Étude inspirée des enseignements de Yéshoua Rabbénou et des hakhamim [sages d’Israël] transmis par les généreux rabbins de notre génération qui répandent la sagesse d’Israël. Qu’HaShem les garde et les comble de bénédictions.
FAQ : Questions Fréquentes sur Yom Kippour
1. Si Yéshoua est notre expiation parfaite, pourquoi devrais-je encore jeûner à Yom Kippour ?
Pour celui qui a trouvé refuge dans le sacrifice parfait de Yéshoua, c’est une question légitime provenant d’un cœur droit.
Yéshoua est, en vérité, notre expiation unique et parfaite, le sacrifice offert une fois pour toutes. Observer Yom Kippour ne vise donc jamais à « gagner » un salut qu’Il nous a déjà offert par pure grâce. C’est un acte, non pour être sauvé, mais parce que nous sommes sauvés.
Pensons à ceci : chaque année de notre pèlerinage terrestre, nous salissons inévitablement nos « vêtements spirituels ». Yom Kippour est le rendez-vous fixé par Dieu Lui-même pour un grand nettoyage de printemps de l’âme.
Le jeûne et la repentance ne sont pas le prix du salut, mais l’expression de notre humilité et de notre ardent désir de nous purifier en ce jour spécial. Car le Père de Yéshoua l’a déclaré, et Sa parole demeure éternellement :
« CAR EN CE JOUR, il sera fait l’expiation pour vous, afin de vous purifier : vous serez purifiés de tous vos péchés devant l’Éternel. » – Lévitique 16:30
Le Messie n’a pas aboli ce rendez-vous divin ; Il en est devenu le sens, la puissance et l’accomplissement.
2. Comment un non-Juif, croyant en Yéshoua, peut-il observer Yom Kippour de manière appropriée ?
Toi qui, par la foi en Yéshoua, as été greffé sur l’olivier franc d’Israël, sache que tu es pleinement invité à participer à cette sainte convocation. L’approche la plus juste n’est pas celle du ritualisme, mais celle du cœur, avec humilité et respect. Concrètement, tu peux te joindre à Israël en :
- Observant le jeûne (si ta santé le permet), de la veille au soir jusqu’à la tombée de la nuit le lendemain, te détournant du pain terrestre pour te nourrir de Celui qui est le Pain de Vie.
- Consacrant cette journée à la prière (aidé par les prières traditionnelles (sidour-ma’hzor) si possible), à la lecture des Écritures (particulièrement Lévitique 16, Isaïe 58, Hébreux 9) et à une sainte introspection.
- Faisant Téchouva : demande humblement pardon à Dieu pour tes fautes de l’année et, si nécessaire, va, avant ce grand jour, te réconcilier avec ceux que tu as offensés.
- T’abstenant des œuvres vaines et des activités profanes, comme pour un Shabbat.
Souviens-toi que l’essentiel est l’attitude de ton cœur, comme nous l’a enseigné l’histoire du « Juif de l’alphabet ». La joie d’observer l’ordre de Dieu et de se savoir purifier et pardonner en ce jour devrait nous combler.
3. Quelle est la différence entre le pardon que l’on reçoit tout au long de l’année et celui de Yom Kippour ?
La source du pardon de Dieu est une fontaine qui ne tarit jamais ; elle est accessible chaque jour de l’année pour le voyageur assoiffé qui se repent sincèrement. Cependant, Yom Kippour possède une dimension unique, une profondeur particulière : c’est aussi un jour de jugement et de purification collectif et national pour tout le peuple de Dieu.
C’est un « grand nettoyage » annuel qui efface des taches et des empreintes de péchés plus profondes, et qui, dans un certain sens, renouvelle l’alliance à un niveau communautaire. C’est le moment solennel où Dieu, siégeant sur son trône de miséricorde, « scelle » positivement le destin de l’année à venir pour les âmes repentantes.
4. Dois-je confesser mes péchés à quelqu’un d’autre qu’à Dieu ?
Que nul ne vous trompe ! La confession des péchés commis contre Dieu (Vidouy) se fait directement et uniquement à Dieu. L’Écriture n’exige aucun médiateur humain pour le pardon divin. L’exception cruciale, et d’une importance capitale, concerne les fautes commises contre notre prochain. Comme l’enseignent les Sages et Yéshoua Lui-même (Matthieu 5:23-24), nous devons d’abord aller nous réconcilier avec la personne que nous avons blessée avant de pouvoir être pleinement pardonnés par Dieu pour cette offense.
5. Comment puis-je réparer mes torts envers mon prochain avant Yom Kippour ?
La démarche est celle de l’humilité et de la simplicité. Tu dois aller trouver la personne que tu as offensée et, le cœur ouvert :
- Reconnaître ta faute de manière spécifique, sans chercher d’excuses ni de faux-fuyants.
- Exprimer ton regret avec une sincérité qui vient de l’âme.
- Lui demander pardon, de tout coeur, en te soumettant à son jugement.
- Si un dommage matériel ou financier a été causé, tu dois t’engager à le réparer intégralement.
Le but n’est pas seulement de régler une affaire, mais de restaurer la paix (shalom) et de ne pas se présenter devant le trône de la grâce avec une dette non réglée envers son frère.
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Pour la première fois de ma vie, j’ai appris la force d’introspection de kippour, que l’Eternel soit loué, qu’Il continue, à m’ouvrir les yeux en grand, qu’Il me permette d’avoir la force de voir la vérité de mes pensées sans avoir peur de ce que j’y découvre ! Afin de m’en écarter définitivement, à tout jamais ! ginette
Merci Thomas, continue l’oeuvre, Elohim soit loué
merci beaucoup
sois benie.merveilleux
Merci Thomas.
Merci Thomas pour cette étude.
Voilà le vrai sens de l’acte de repentance ( téchouva). Ce n’est pas un simple changement de mentalité comme je l’ai souvent entendu.
J’ai quelques questions :
Qui est Azazel, celui à qui est envoyé le bouc portant tous les péchés d’Israël?
Est-ce l’ange déchu nommé Azazel que l’on trouve dans le livre d’Hénoch et qui est lié dans le désert ou bien doit-on interpréter autrement ce mot?
D’ailleurs, quel crédit accorder à des livres comme le livre d’Hénoch, les Jubilés, etc? Ces livres ne figurent pas dans notre canon biblique tel que décidé par les hommes mais ces livres avaient pourtant une certaine valeur pour certaines » sectes « juives par le passé.
Merci d’avance pour la réponse 🙂
Merci Fere Thomas pour l’Etude.
Beaucoup appris!
Merci.
Le bouc expiatoire représente Jésus-Christ
Lévitique 16:9 Aaron offrira le bouc sur lequel est tombé le sort pour l’Éternel et en fera un sacrifice pour le péché.
Lévitique 16:15 Il égorgera le bouc pour le péché du peuple et il en portera le sang au–delà du voile. Il fera avec ce sang comme il a fait avec le sang du taureau, il en fera l’aspersion sur le propitiatoire et devant le propitiatoire.
Les péchés sont portés par le bouc émissaire qui représente satan
Lévitique 16:21 Aaron posera ses deux mains sur la tête du bouc vivant, et il confessera sur lui toutes les iniquités des enfants d’Israël et toutes les transgressions par lesquelles ils ont péché; il les mettra sur la tête du bouc, puis il le chassera dans le désert, à l’aide d’un homme qui aura cette charge.
Apocalypse 20:1-3 Puis je vis descendre du ciel un ange, qui avait la clef de l’abîme et une grande chaîne dans sa main. Il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et il le lia pour mille ans. Il le jeta dans l’abîme, ferma et scella l’entrée au-dessus de lui, afin qu’il ne séduisît plus les nations, jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis.
De même que le bouc représentant Azazel était chassé dans le désert, de même Satan sera enchainé au début du royaume de Dieu.
Merci Thomas
Merci Thomas pour cette belle étude tellement édifiante et nourrissante pour notre âme qui débute bien cette journée tellement importante qu’est Yom Kippour qui nous amène à la réflexion dans le plus profond de nos coeurs.
Merci Cher Thomas pour cette très belle étude !
Quel Merveilleux Père Miséricordieux qui appelle Ses Enfants à se repentir et à suivre Ses Voies !
« Cherchez l’Éternel pendant qu’il se trouve; invoquez-le, tandis qu’il est près! Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme injuste ses pensées; et qu’il retourne à l’Éternel, qui aura pitié de lui, et à notre Dieu, car il pardonne abondamment. Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Éternel. Car autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies et mes pensées au-dessus de vos pensées. » (Ésaïe 55 : 6-9)
» Mais quand vous vous présenterez pour faire votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez-lui, afin que votre Père qui est dans les cieux vous pardonne aussi vos offenses. Que si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne vous pardonnera pas non plus vos offenses. » (Marc 11 : 25-26)