Est-ce que Paul observait les fêtes de l’Eternel ? Le chrétien doit-il l’imiter ? Réponse de Paul et des experts

par | Sep 25, 2020 | 3 commentaires

Introduction : Paul, un modèle à imiter

Ce sont quelques grandes questions auxquelles il convient de réfléchir sérieusement :

Après sa fulgurante révélation du Messie d’Israël, est-ce que l’apôtre Paul de Tarse continuait d’observer les fêtes de l’Éternel ? Si oui, a-t-il enseigné les convertis à Dieu parmi les nations à les observer ?

Et pourquoi dans le christianisme en générale, les fêtes de l’Éternel sont-elles si méconnues et si peu mises en pratique ? Et pourquoi certains semblent-ils même s’opposer à leur observation ? Les fêtes de Dieu ne sont-elles que pour les juifs ? Sont-elles abolies par la venue de Yéshoua (Jésus) comme plusieurs le pensent ? Qu’en était-il au premier siècle dans les premières communautés de croyants composés de juifs et de non-juifs ? Et si nous découvrons que l’observation des fêtes est une bénédiction, comment le chrétien devrait-il s’y prendre ?

Avec l’aide de Dieu nous allons tenter de répondre à toutes ces questions.

Pour celui qui ajoute foi aux textes de l’Alliance Renouvelée (Nouveau Testament) il est bon d’examiner comment Paul considérait les fêtes de l’Éternel puisqu’il s’est lui-même placé en modèle à suivre pour tous les croyants comme il est dit :

« Ce que vous avez appris, reçu et entendu de moi, et ce que vous avez vu en moi, pratiquez-le. Et le Dieu de paix sera avec vous. » (Philippiens 4 :9)

Paul se fera d’ailleurs très insistant, puisqu’en 4 autres reprises, dans ses épîtres aux corinthiens (1 Corinthiens 11:1), aux Philippiens (Philippiens 3:17) et aux Thessaloniciens (1 Thessaloniciens 1:6), il ira jusqu’à supplier les croyants de bien observer sa conduite afin de l’imiter :

« Je vous en conjure donc, soyez mes imitateurs » (1 Corinthiens 4 : 16)

Certes, Paul parle ici probablement prioritairement de son attitude et du modèle de foi et d’amour que produit L’Esprit du Messie dans la vie de quiconque croit.

C’est cela qu’il convient d’imiter en priorité :

« … humble d’apparence quand je suis au milieu de vous » (2 Corinthiens 10:1), « … nous avons été pleins de douceur au milieu de vous » (1 Thessaloniciens 2:7), dans « une patience à toute épreuve » (2 Corinthiens 12:12, 6:4), etc.

C’est aussi dans ce sens que Jacques parlera : « Prenez, mes frères, pour modèles de souffrance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur. » (Jacques 5:10)

Mais cela serait tordre les Écritures et s’opposer aux paroles du Messie que de limiter le modèle à imiter aux seules vertus et de négliger le reste comme il est dit :

« C’est là ce qu’il fallait pratiquer [l’amour, la bonté, etc.], sans négliger les autres choses [pratique des autres commandements comprenant les fêtes, etc.]. » (Matthieu 23:23)

Ainsi, lorsque Paul se pose en modèle à imiter, une compréhension saine et honnête devrait nous conduire à prendre modèle de ses vertus premièrement, sans négliger ni mépriser le reste, c’est-à-dire sa pratique des commandements et son respect des traditions juives.

Il est donc essentiel de s’arrêter et d’observer le comportement et les pratiques de l’apôtre au travers des nombreux textes que nous avons à notre disposition.

Nous découvrirons ainsi ce qui fait l’objet de notre étude : Paul a-t-il oui ou non abandonné les fêtes de l’Éternel et qu’a-t-il enseigné aux disciples juifs et non juifs du Messie à ce sujet ? Quel modèle à imiter a-t-il laissé ?

Retour sur un texte mal compris utilisé pour justifier l’abandon des fêtes de Dieu (Galates 4 : 8-10)

Avant de rentrer dans le vif du sujet, il faut essayer de comprendre pourquoi la majorité des chrétiens n’observent plus les fêtes de l’Éternel.

Une des principales explications est la suivante : les écrits de Paul ont été interprétés de telle façon que l’on pourrait effectivement croire que l’apôtre désapprouverait l’observation des fêtes de Dieu depuis sa révélation du Messie Yéshoua.

Mais grâce à Dieu, nous avons aujourd’hui toutes les preuves et les explications nécessaires qui permettent de comprendre la pensée juive de l’apôtre Paul et le sens de plusieurs de ses écrits « dans lesquels il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Écritures, pour leur propre ruine. » (2 Pierre 3:16)

C’est pourquoi à cause de certains mauvais ouvriers qui ont tordu plusieurs écrits de Paul, il faut faire preuve de compréhension, user d’amour et de patience, car plusieurs pensent réellement bien faire et être fidèles au Messie et à Paul en s’opposant aux fêtes de Dieu ou en refusant de les observer.

La plupart du temps, les chrétiens ne sont pas mal intentionnés: ils pensent au contraire témoigner de leur fidélité à l’enseignement de l’Alliance Renouvelée.

Par exemple (consciemment ou inconsciemment), voici un des passages dont certains enseignants ont perverti le sens pour justifier l’abandon des fêtes :

« … comment retournez-vous à ces faibles et pauvres rudiments, auxquels de nouveau vous voulez vous asservir encore ?

Vous observez les jours, les mois, les temps et les années ! Je crains d’avoir inutilement travaillé pour vous. » (Galates 4:9-11)

En réalité, le simple examen du contexte montre qu’il n’a jamais été question des fêtes de l’Éternel et pour cause : comment Paul, qui a nettement déclaré ne pas anéantir la loi de Dieu (Romains 3:31), qui enseignait à l’observer (1 Cor. 7:19), et qui en vantait même les vertus (Romains 7:12) pourrait-il par ailleurs soudainement mépriser les lois divines au sujet des grandes fêtes de l’Éternel et décourager les disciples à les observer ?

Dans son commentaire sur Galates 4, le théologien juif David H. Stern explique :

Les jours spéciaux [bibliques] se répètent une fois chaque semaine, à savoir le Shabbat. Les mois ont trait à Rosh ‘Hodesh – « la tête (début) du mois » – qui est célébré au moment où la nouvelle lune apparaît dans le ciel et qui constitue un nouveau mois sur le calendrier lunaire juif.

Les saisons incluent les trois fêtes de pèlerinage : Pessa’h (la Pâque juive), Shavou’ot (Fête des Semaines, la Pentecôte juive) et Soukkot (Fête des Tabernacles, Fête des Cabanes), auxquelles on peut ajouter Rosh HaShanah (le Nouvel An), Yom-Kippour (Jour du Grand Pardon), ‘Hanouka (Fête des Dédicaces, des Lumières), Pourim (Fête des Sorts, Fête d’Esther), ainsi que d’autres petites fêtes et jeûnes.

Et c’est ici que bien des lecteurs non juifs influencés par la fausse doctrine de « l’abolition de la loi » ont commis une confusion et une grande erreur en imaginant que Paul parlait des fêtes de l’Éternel et ne souhaitaient pas voir les Galates les observer !

Mais en vérité, cette épitre s’adresse principalement aux païens de Galatie qui se sont convertis au Dieu d’Israël, et non aux juifs.

Et comme cela est connu, pour un païen, il peut être tentant d’apporter ou d’importer dans sa nouvelle foi un certain nombre de pratiques païennes, de s’y soumettre et de tomber dans une sorte de syncrétisme qui mélangerait sa foi biblique avec des pratiques que l’Éternel n’a jamais ordonné à Son peuple d’observer (ce qui n’est pas le cas de Ses saintes fêtes bien évidemment) !

C’est dans ce contexte que Paul parlera des anciennes pratiques païennes qu’observaient « autrefois » les Galates, ces vaines pratiques auxquelles ils se livraient lorsqu’ils « ne connaissaient pas Dieu » et qu’ils servaient « des dieux qui ne le sont pas de leur nature » et dont les rites et les observances sont considérés par Paul comme de « faibles et pauvres rudiments » !

Et comme cela est connu, l’observation des « jours, des mois, des temps et des années » est chose commune dans le calendrier païen.

Paul était peiné et même irrité de voir les Galates retourner « de nouveau » vers ces pratiques païennes sans fondement bibliques auxquelles ils désiraient « encore s’asservir » (Galates 4:8-9) et l’apôtre ne désirait surement pas que ces ex-adorateurs d’idoles, nouvellement convertis à Yéshoua, retournent célébrer les fêtes païennes ! Voilà tout.

L’occasion est propice pour voir ce que David H. Stern dit encore sur ces versets en Galates 4. Ses propos apportent un éclairage supplémentaire qui confirme et précise tout ce qui vient d’être dit jusqu’ici :

« Étant donné que Sha’oul a écrit cette lettre pour mettre en garde les Gentils [non juifs] contre ces erreurs (sa lettre s’adresse aux Gentils de Galatie), et puisqu’il est lui-même un émissaire auprès des Gentils, ses remarques ici ne concernent pas les croyants d’origine juive, sauf pour les mettre en garde contre le légalisme en général.

Par conséquent, utiliser ces versets comme justification dans le but de pousser les croyants d’origine juive à ne plus célébrer le Shabbat, la Pâque juive ou toute autre fête ou coutume juive est un détournement de sens qui contredit les pratiques et les enseignements de Sha’oul (Paul).

Ne savons-nous pas que Sha’oul lui-même mettait un point d’honneur, en tant que croyant en Yéshoua, à observer les fêtes juives (Ac 20:16&C, 1C 16:8-9&C) ?

La communauté messianique de Jérusalem devait très certainement, elle aussi, célébrer ces fêtes.

Le Nouveau Testament ne s’oppose jamais à la pratique et à l’observance des coutumes juives messianiques.

Les Juifs messianiques sont à tout le moins libres de célébrer toutes les fêtes et coutumes juives sans ingérence de la part des autres croyants d’origine juive ou païenne, et sans devoir subir des accusations ou se sentir coupables de « devenir judaïsants », d’autant plus que selon toute logique « judaïser » un Juif est une ineptie !

Le degré, quelles que soient la manière et les circonstances, selon lequel les Juifs messianiques seraient obligés par la Torah de pratiquer les fêtes et autres coutumes juives est un sujet digne d’investigation de la part des croyants eux-mêmes. Mais cette investigation doit être menée par des croyants non soumis à des préjugés anti-Torah. […]

Les Gentils à qui Sha’oul s’adresse ont servi dans le passé ces idoles avant de placer leur confiance en Yéshoua.

Le Judaïsme, comme l’indiquait avec éloquence dans ses écrits le Rabbi conservateur Abraham Heschel, est une religion basée sur la sanctification du temps. […]

La société juive s’est développée en mettant un point d’honneur à célébrer les fêtes annuelles prescrites dans la Bible.

Certains chrétiens d’origine païenne ont choisi de s’identifier culturellement aux Juifs en plus de l’identification spirituelle qu’ils ont déjà obtenue par leur confiance dans le Messie juif, d’autres, apprécient tout simplement la beauté et la signification des rites juifs.

Ainsi, la chose est entendue : si les Gentils observent les fêtes bibliques avec le désir d’obéir à Dieu, bien conscients de vivre la greffe spirituelle dont parle Paul en Romains 11 et de partager ce que Dieu a confié au peuple juif en s’identifiant spirituellement au peuple d’Israël, c’est avec intelligence qu’ils agiront.

Toute l’Écriture nous montre que c’est ici la direction idéale et recommandée et c’est avec raison qu’elle nous conduit dans le sentier de Ses commandements car chacune des lois divines est porteuse de grandes bénédictions comme le dit le verset : « La bénédiction, si vous obéissez aux commandements de l’Éternel votre Dieu » (Deutéronome 11:27).

Mais il ne faudrait surtout pas que l’observation des fêtes de l’Éternel soit le résultat d’une crainte malsaine induite par des personnes désirant secrètement « se glorifier dans votre chair » (Galates 6:13) en voulant convaincre les disciples non juifs que Dieu ne les acceptera pas à moins qu’ils ne pratiquent ces choses, car c’est alors qu’ils tomberaient dans le piège de l’esclavage des hommes et, loin d’obéir à la Torah, ils suivraient « un autre Évangile » et seraient alors soumis à un légalisme asservissant, qu’à Dieu ne plaise.

Paul est très clair : « Vous avez été rachetés à un grand prix; ne devenez pas esclaves des hommes. » (1 Corinthiens 7:23).

Mais observer les fêtes divines fidèlement à l’enseignement des Sages d’Israël et avec le respect de la tradition orale, tant que c’est fait avec le coeur et pour Dieu : voilà qui est agréable à l’Éternel.

Pour tous les autres passages de Paul mal compris, le principe est souvent le même.

Quelques mots sur le dossier complexe de la loi de Moïse

Les chrétiens sages et circonspects ne s’attardent généralement pas à enseigner le sujet vaste et complexe de la loi de Moïse, sentant intuitivement la sensibilité du sujet et leur ignorance des nombreux textes de la Torah, ce qui d’ailleurs, fera dire très justement au théologien Dan Jaffé :

« La position de Paul à l’égard de la loi est, à n’en pas douter, le dossier le plus complexe de sa pensée ».

En effet, le grec ne possède qu’un mot « nomos » pour nous parler de notions relatives à la loi qui sont parfois très subtiles…

Selon le contexte et les intentions de l’auteur, le mot « loi » peut avoir en effet de multiples sens parfois très différents, voire même contradictoires et c’est pourquoi plusieurs versets du « Nouveau Testament » sont souvent mal compris.

À court d’arguments, certains iront jusqu’à dire : « mais finalement, jamais il n’est clairement dit dans l’Évangile que le non-juif croyant au Messie Yéshoua (Jésus) devrait observer et mettre en pratique la loi de Moïse et observer les fêtes de Dieu ! » 

En vérité, il est facile de répondre à cela en rappelant que le Nouveau Testament ne répète tout simplement pas les vérités qui sont de toute évidence parfaitement et clairement énoncées par l’Esprit Saint dans la Loi de Moïse (comme les fêtes, voir lévitique 23) : le Nouveau Testament les adopte, comme Paul les a également adoptés.

Des lois telles que l’interdiction de se tatouer la peau ou de se faire des piercings ne sont pas répétées dans la Nouvelle Alliance, mais demeure bien évidemment valable pour tous les croyants.

Et ne l’oublions jamais : peu importe ce qu’en disent les hommes de tous bords, il est une réalité spirituelle inviolable :

Par la foi dans le Messie d’Israël, tout non-juif repentant se voit adopté dans la grande famille de Dieu, il est intégré/greffé au sein de la grande famille d’Israël ; il est désormais au bénéfice des promesses de l’Alliance (voir Romains 11, Ephésiens 2 :19) : le jardin extraordinaire de la Torah et de l’héritage d’Israël s’ouvrent à lui et c’est avec respect et révérence qu’il doit approcher et pénétrer au sein de cet immense et colossal patrimoine béni.

Cette nouvelle position spirituelle implique des droits et d’immenses bénédictions, mais aussi des responsabilités et des devoirs : suivre la très Sainte Doctrine Du Maître de l’Univers (Torah) et y conformer sa vie en cessant de marcher « selon le train de ce monde » (Ephésiens 2:2) et en prenant bien soin de ne pas se glorifier aux dépens des juifs (Romains 11).

Tout comme La Torah enseigne les vérités de Dieu, il est donc naturel de voir l’Esprit Saint enseigner les mêmes vérités et pousser tout authentique croyant à s’intéresser de près aux lois divines, aux enseignements de l’Éternel.

Pendant des millénaires, en raison de cette grande scission entre judaïsme et christianisme, il est clair que l’accès au grand patrimoine d’Israël et à la Torah était chose difficile, voire impossible, pour beaucoup.

Mais en cette fin des temps, par le biais des nouvelles technologies, l’Éternel diffuse la connaissance de la vérité sur tout le globe et permet à Son peuple parmi les nations de se repentir des erreurs passées et de découvrir son plein héritage en Yéshoua l’unique et vrai Messie d’Israël.

C’est pourquoi cette parole du prophète nous parle encore : « Faites-vous un coeur nouveau et un esprit nouveau » (Ezechiel 18:21)

Si donc nous sommes conduits par l’Esprit, nous devrions travailler à rejeter les erreurs passées, à observer et mettre en pratique, avec joie, sans légalisme et sans pression malsaine, les commandements du Dieu vivant, selon notre mesure de foi et selon les forces que Dieu nous a données, et sans condamnation, cela va de soi.

Paul et les fêtes de l’Éternel

Examinons maintenant l’attitude de Paul quant aux fêtes de l’Éternel et regardons un premier verset :

« Paul avait résolu de passer devant Éphèse sans s’y arrêter, afin de ne pas perdre de temps en Asie; car il se hâtait pour se trouver, si cela lui était possible, à Jérusalem le jour de la Pentecôte. » (Actes 20 :16)

Ici, comme le dit le Théologien Juif David H. Stern :

Paul, en souhaitant célébrer la fête de Shavouot (Pentecôte) nous apprend qu’en tant que croyant dans le Messie Yéshoua, il convient de rester fidèle à la Torah (Loi) de Moïse, qui est la Parole de Dieu.

« La Torah de l’Éternel est parfaite », nous dit le Psaume 19:7 et elle n’a besoin d’aucune amélioration.

Paul dira aussi que « la loi (Torah) est sainte, juste et bonne » (Romains 7 :12).

C’est pourquoi Paul, dans sa position de modèle, observait la Torah, et donc les fêtes de l’Éternel, en nous invitant à l’imiter.

L’Esprit Saint, qui par la foi en Yéshoua le Messie agit dans la vie du croyant, rend la Torah encore plus réelle et précieuse à ses yeux, mais jamais n’en abolit le moindre commandement.

C’est par exemple ce que dira très clairement Jean, un fidèle élève du Messie :

« Si nous gardons ses commandements, par là, nous savons que nous l’avons connu. 4 Celui qui dit : Je l’ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui. » (1 Jean 2 :3)

Regardons encore un autre verset relatif aux fêtes pour voir comment agissait Paul, afin d’apprendre de lui et l’imiter, ainsi qu’il nous le recommande.

En Actes 18:21, Paul dira :

« Il faut absolument que je célèbre la fête prochaine à Jérusalem. Je reviendrai vers vous, si Dieu le veut. Et il partit d’Éphèse. »

Ici encore, Paul nous enseigne et nous montre comment le croyant devrait considérer les fêtes de l’Éternel : les observer, oui. Et avec zèle !

Au chapitre 27, verset 9 du livre des Actes, nous pouvons lire un autre verset très intéressant pour notre petite étude du jour :

« Beaucoup de temps s’était écoulé ainsi, et la navigation devenait dangereuse, car l’époque du grand jeûne d’automne était déjà passée. »

Le théologien David H. Stern et le théologien Strong font tous deux remarquer que Luc, l’auteur du livre des actes, parle ici du jeûne de Yom Kippour (jour du grand pardon).

Chaque année, dans le calendrier biblique de l’Éternel, c’est la grande fête de Yom Kippour, appelée aussi dans les Saintes Écritures le « Shabbat Shabbaton » que l’on pourrait qualifier de « shabbat des shabbats » : un moment unique de l’année pour la bénédiction de tous les croyants.

L’Écriture, l’expérience et les Maîtres d’Israël nous le démontrent : quiconque observe ce jour comme il se doit, dans la repentance et le jeûne, sera au bénéfice d’une grande lumière de pardon et de purification qui le nettoiera totalement et le soutiendra durant toute son année jusqu’au prochain Yom Kippour, promesse de l’Éternel selon Sa Parole.

Car même si nous recevons un pardon complet, parfait et entier par la foi en Yéshoua, le chemin du disciple reste jonché d’obstacles et d’épreuves et il peut même lui arriver parfois de fauter gravement. Les commandements de Dieu sont là pour son bien.

Ce jour de Yom Kippour, unique dans l’année, Dieu a déposé des bénédictions spirituelles particulières, infiniment précieuses pour aider le croyant repentant à mener le bon combat de la foi et à se purifier.

Au vu du comportement de Paul concernant les fêtes, il est très clair qu’il observait aussi cette fête de Yom Kippour pour la simple raison qu’aujourd’hui encore comme à l’époque, aucun Juif ne la manque !

Ceci est tellement vrai qu’il y a dans la communauté juive ce que l’on appelle « les juifs de Kippour » : cela fait référence à certains Juifs éloignés de la Torah, non pratiquants, qui malgré tout, ne désirent pour rien au monde manquer ce jeûne de Yom Kippour… Alors Paul !

Examinons un autre verset tout à fait intéressant.

En 1 Corinthiens 5:8, il est question de la fête de Pâque.

Là-bas Paul est encore très clair et dira :

« Célébrons donc la fête » (1 Corinthiens 5:8).

Certains affirment que Paul parlerait ici au sens figuré dans l’objectif de nous transmettre uniquement un message spirituel lié à la fête de Pâque et à l’importance d’être nous aussi des « pains sans levain de la pureté et de la vérité ».

Ceux qui mettent en avant cette interprétation sont souvent les mêmes qui refusent d’observer les fêtes du Dieu vivant et qui enseignent leur abolition. Mais voici ce qu’ils oublient de dire :

Le message spirituel que transmet ici Paul sur le levain est très connu dans le judaïsme et semblable à celui que des milliers de rabbins avant et après lui transmettaient déjà.

Chaque fête de Dieu est bénie d’innombrables enseignements spirituels qui n’annulent pas pour autant la pratique concrète de la fête en elle-même !

Ce que Paul enseigne ici sur le pain sans levain est un enseignement connu des Sages d’Israël que l’on retrouve dans la tradition orale.

Paul fait tout simplement profiter aux disciples d’un enseignement des Sages qu’il a certainement lui-même reçu de son maître Gamaliel, en ajoutant très intelligemment la dimension messianique à l’enseignement traditionnel juif, conférant ainsi toute sa plénitude à l’ordonnance divine et à la tradition orale d’Israël !

Dans l’exacte même lignée que ce qui vient d’être dit, regardez ce qu’en dit David H. Stern sur ce même passage :

« Certains supposent que le langage de Paul en lien avec la Pâque ne serait que figuratif, mais je remets en question leurs dires.

Je ne vois aucune raison valable, dans ce contexte, de retrancher le sens littéral de la phrase : « célébrons donc la fête ».

Il semblerait que les premiers croyants, incluant les non juifs, observaient la fête juive de Pâque.

La fête alliait le symbolisme de la pâque juive traditionnelle avec le nouveau symbolisme en lien avec Yéshoua le Messie en tant que figure centrale de l’histoire juive et de l’histoire du monde.

De toute évidence les corinthiens observaient la Pâque sans supposer, comme pourraient le penser malheureusement beaucoup de chrétiens aujourd’hui, qu’ils « se mettaient de nouveau sous la loi ». […]

Tout ce qui peut rapprocher les chrétiens issus des nations de Dieu, ou rendre leurs comportements plus saints devrait être jugé de manière positive.

Et la chose est certaine : les fêtes sont une précieuse aide, car elles émanent de la bouche même de Dieu !

Alors, puisque Paul nous le dit sans ambages : « Ce que vous avez vu en moi, pratiquez-le », il devrait être désormais très clair pour chacun que, selon Paul et les experts du sujet, il est bon d’étudier plus en profondeur les fêtes de l’Éternel pour les mettre en pratique dans une dimension messianique en Yéshoua qui n’annule en rien la loi en elle-même ni la façon traditionnelle de l’observer, mais rajoute un sens et une signification profonde aux fêtes, comme nous le voyons dans la fête de Pâque par exemple !

Harmoniser les enseignements des Sages d’Israël et ceux de l’Évangile est possible et c’est un exercice béni !

Nous contemplerons ainsi cette belle et parfaite complémentarité avec l’enseignement véritable de l’Évangile et celui des Maîtres d’Israël, si utile pour aider juif et chrétiens à s’entendre et à oeuvrer pour l’unité, la paix et la réconciliation.

Nombreux sont ceux, aujourd’hui encore, qui peuvent témoigner des grandes bénédictions expérimentées en observant les fêtes du Dieu vivant à la lumière du Messie, sans abolir la pratique traditionnelle enseignée par les Sages d’Israël ni renier en rien l’Évangile.

L’étude et la mise en pratique des fêtes selon la Saine Doctrine sont données par Dieu pour le bonheur et la bénédiction de Son peuple.

Le croyant des nations n’a donc pas à avoir peur ni se laisser succomber à une pression malsaine : il est chaleureusement invité à suivre la loi divine de tout son coeur, même si c’est bien imparfaitement. Au fut et à mesure des années, il s’améliorera. Dieu veut le coeur avant tout.

C’est pourquoi Il est recommandé d’observer chaque fête de l’Éternel en se préparant un minimum afin de comprendre ce qui se passe durant la fête pour la mettre en pratique selon l’enseignement authentique donné par les Maîtres d’Israël, sinon nous passerions à côté des bienfaits et des grands messages spirituels généreusement déposés au sein de chacune des fêtes saintes du calendrier d’Hakadosh Baroukh Hou (Le Saint béni soit-Il) !

Par la grâce d’en Haut, nous sommes bien heureux d’aider, à notre modeste échelle, les disciples à travailler dans cette direction.

Que l’Éternel bénisse ceux qui l’aiment, le craignent et observent Ses commandements !

Note : Si vous ne connaissez pas ou peu les fêtes de L'Éternel, que vous ne savez pas comment les observer, si vous aimeriez  comprendre plus en profondeur ces fêtes bénies du Ciel et les mettre en pratique dans une dimension conforme et fidèle à l'Évangile, voici quelques recommandations.

Avant tout, n'oubliez jamais : ce que Dieu désire surtout, c'est le coeur. Faites de votre mieux : si votre coeur est sincère et bien disposé, Dieu le verra, Il vous conduira et vous donnera la volonté de découvrir Ses fêtes dans leurs enseignements comme dans leur pratique tout en vous enveloppant de Sa miséricorde, et l'année prochaine vous ferez mieux.

Si vous souhaitez en savoir davantage sur les fêtes de l'Éternel, les étudier, découvrir leur sens profond et les mettre en pratique selon l'enseignement des Sages d'Israël et du Messie Yéshoua (Jésus), l'Éternel nous a fait la grâce de disposer de nombreuses ressources à ce sujet (articles, vidéos, cursus d'études, etc.,).

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3 Commentaires

  1. GINETTE

    Si seulement tous les Chrétiens qui disent prendre le Christ comme modèle, observaient La Loi (la Torah) comme Lui ! Nous ne serions pas dans une situation mondiale aussi désastreuse ! Il y aurait une foule de Justes! Mais hélas, l’hypocrisie fleurit , quand Christ s’est demandé, « quand le fils de l’homme reviendra sur la terre y aura t’il la foi sur la terre ?  » Il ne se faisait pas d’illusion ! S’Il s’était posé la question , dois je vraiment passer par ce martyr ? Nous n’aurions pas d’espoir ! Alors oui nous devons observer les fêtes qui honorent l’Eternel et nous placent sous la protection de D.ieu ! Nous poser la question est le signe d’un bien maigre engagement , que l’Eternel aie pitié de nous !

    Réponse
  2. PLANCKEEL

    Shalom à tous, il faut je pense toujours en ce qui concerne Paul (Shaul de Tarse) remettre le texte dans le contexte dans lesquels l’apôtre été. Souvent il est chez des non croyants ou chez des croyants des nations nouvellement convertis, donc l’apôtre est obligé de leur parler avec leurs conception des choses, ces personnes ne peuvent comprendre de façon juive les écritures, donc savoir comment par exemple les Grecs, les Galatiens, les Thessaloniciens, ect.. vivaient.
    J’ai recherché sur le net la vie de ces personnes au temps de l’apôtre et c’est très enrichissant de le savoir pour comprendre les réactions de ces personnes.
    Evidemment les européens sont dans le même dilemme et doivent étudier.
    Merci Thomas pour cet excellent enseignement.

    Réponse
  3. GINETTE

    Si seulement la Loi de l’Eternel était observée sur toute la terre , ça en serait fini de toutes les souffrances, mais patience notre bon berger revient , c’est une promesse en béton 🙂 ginette

    Réponse

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