Dernière révision éditoriale : 3 avril 2025 • par RencontrerDieu.com
Paul observait-il les fêtes de l’Eternel ? Le chrétien doit-il l’imiter ? Réponse de Paul et des experts
Une voix s’élève : faut-il encore célébrer les fêtes de Dieu ?
Voici quelques grandes interrogations, des flèches de vérité lancées vers notre conscience : Paul, a-t-il, après sa fulgurante révélation du Messie d’Israël, continué d’observer les fêtes sacrées de l’Éternel ?
A-t-il enseigné aux païens devenus croyants à les célébrer aussi ?
Et si la réponse est oui, pourquoi donc le christianisme, dans sa grande majorité, semble-t-il avoir enterré ces jours bénis dans le silence, les remplaçant par d’autres jours qui n’émanent pas de la bouche du Très-Haut ? Pourquoi certains, même, vont-ils jusqu’à s’y opposer avec âpreté ? Ces fêtes divines sont-elles la part exclusive des juifs ? Ont-elles été abolies par l’avènement glorieux du Sauveur ?
Les premières communautés du Messie, faites de juifs et de non-juifs, vivaient-elles dans l’ignorance de ces jours saints ? Ou les honoraient-elles comme des rendez-vous divins, empreints de sens, de révélations messianiques nouvelles, de feu et d’espérance ?
Et si, par une lumière descendue d’en haut, nous découvrons que ces fêtes sont des bénédictions cachées sous les ailes du Très-Haut, comment alors les croyants issus des nations doivent-ils s’y préparer et y entrer ?
Ô Dieu de vérité, avec David nous te prions : « ouvre nos yeux pour que nous contemplions les merveilles de ta Torah » !
Un apôtre à suivre comme un sentier bien tracé
Celui qui met son entière confiance dans les Écrits de l’Alliance Renouvelée — que l’on nomme le Nouveau Testament — ne saurait négliger les actes et la conduite de Paul, ce pilier de la foi, cet homme saisi par la main du Messie sur le chemin de Damas.
Lui-même s’est donné en exemple à suivre, non dans l’orgueil, mais dans la crainte du Seigneur, lorsqu’il déclara :
« Ce que vous avez appris, reçu et entendu de moi, et ce que vous avez vu en moi, pratiquez-le. Et le Dieu de paix sera avec vous. »
Philippiens 4:9
Et comme si un seul témoignage n’était pas suffisant pour éveiller l’attention des disciples, l’apôtre revient encore, comme un père suppliant ses enfants, pour marteler l’exhortation :
« Je vous en conjure donc, soyez mes imitateurs »
1 Corinthiens 4:16
Oui, Paul insiste. À ceux de Corinthe, de Thessalonique, de Philippes — aux fils de la foi dispersés dans le monde païen — il répète inlassablement : « Soyez mes imitateurs. » (cf. 1 Cor. 11:1 ; Philippiens 3:17 ; 1 Thess. 1:6)
Et certes, il s’agit d’imiter d’abord sa foi ardente, son humilité désarmante, sa patience de martyr, l’œuvre du Messie imprimée dans l’argile de son humanité.
« … humble d’apparence quand je suis au milieu de vous »
2 Corinthiens 10:1
« … nous avons été pleins de douceur au milieu de vous »
1 Thessaloniciens 2:7
« … dans une patience à toute épreuve »
2 Corinthiens 12:12, 6:4
Jacques lui-même — ce frère du Seigneur à la parole de feu — vient sceller cette pensée en appelant à suivre les prophètes, hommes de douleur et de fidélité :
« Prenez, mes frères, pour modèles de souffrance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur. »
Jacques 5:10
Ne pas séparer ce que Dieu a uni
Mais, cher lecteur avisé, n’allons pas diviser ce que le Messie n’a pas séparé.
Il est une erreur moderne — plus pernicieuse encore qu’un mensonge frontal — qui consiste à n’imiter Paul que dans ses vertus, tout en méprisant sa pratique des commandements de Dieu.
Or, que dit le Seigneur des seigneurs ?
« C’est là ce qu’il fallait pratiquer [l’amour, la bonté, etc.], sans négliger les autres choses [pratique des autres commandements comprenant les fêtes, etc.]. »
Matthieu 23:23
Il n’est donc pas permis, à quiconque aime la vérité, de scinder le caractère spirituel de Paul de sa fidélité halakhique (loi pratique, tradition juive). Son humilité et sa douceur sont inséparables de son zèle pour la Torah, et en particulier pour les saintes convocations du Dieu d’Israël.
Ce que Paul n’a jamais dit : retour sur un texte mal interprété
Avant de pénétrer plus en avant dans les pratiques de Paul, il est bon de s’arrêter un instant sur un texte souvent déformé — un texte brandi par ceux qui justifient l’abandon des fêtes de l’Éternel :
« … comment retournez-vous à ces faibles et pauvres rudiments, auxquels de nouveau vous voulez vous asservir encore ? Vous observez les jours, les mois, les temps et les années ! Je crains d’avoir inutilement travaillé pour vous. » – Galates 4:9-11
Ce texte, extrait de la lettre aux Galates, a été utilisé pour interdire ce que Dieu a ordonné. Plusieurs pensent en effet que Paul parle ici de l’observation des fêtes de Dieu et les désapprouverait.
Nous sommes typiquement ici en présence d’écrits « paulinien » « dans lesquels il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Écritures, pour leur propre ruine. » (2 Pierre 3:16)
Mais l’Écriture ne se contredit pas. Il suffit de la lire avec les yeux de l’alliance, et non avec les lunettes de l’apostasie.
Galates 4 : un retour à l’idolâtrie, non un rejet de la Torah
Dans sa lettre aux Galates, Paul ne condamne pas les fêtes du Dieu vivant, mais bien plutôt un retour aux pratiques païennes d’autrefois.
L’apôtre s’adresse à des païens devenus croyants, des âmes naguère plongées dans l’idolâtrie, et qui, ayant goûté la lumière, étaient en train de retourner à leurs anciennes ténèbres.
« Autrefois, ne connaissant pas Dieu, vous serviez des dieux qui ne le sont pas de leur nature… »
Galates 4:8
Voilà le contexte ! Paul ne parle pas ici de Moïse ou des fêtes ordonnées par le Très-Haut, mais de divinités étrangères, d’idoles de bois et de pierre, de cultes païens mêlés de superstitions et de jours fastes impurs et futiles, comme on en trouvait dans toutes les religions antiques.
Et c’est précisément cela qu’il appelle :
« faibles et pauvres rudiments » (Galates 4:9) – ces rites vains et trompeurs, vides de la gloire du Dieu d’Israël.
Les fêtes de Dieu : d’en haut, non d’en bas
Paul — ce juif de stricte observance, élevé aux pieds de Gamaliel, nourri du lait de la Torah — aurait-il osé qualifier les fêtes de l’Éternel de « pauvres rudiments » ?
Parlait-il des « fêtes de Dieu » en disant aux Galates : « Vous observez les jours, les mois, les temps et les années ! » (Galates 4:9-11) ?
Non ! Trois fois non ! Lui qui vantait les vertus de la loi divine, il ne pouvait s’y opposer ! Paul est l’auteur de ces paroles solennelles :
« La loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste et bon. »
Romains 7:12
« Anéantissons-nous donc la loi par la foi ? Loin de là ! Au contraire, nous confirmons la loi. »
Romains 3:31
Le piège du syncrétisme : un retour en arrière
Ce que Paul redoutait, ce n’était pas l’observation des fêtes bibliques, mais un syncrétisme religieux — une tentative de mélanger la pure vérité de Dieu avec les pratiques obscures des idolâtries païennes.
C’est pourquoi il écrit avec crainte :
« Je crains d’avoir inutilement travaillé pour vous. »
Galates 4:11
Et David H. Stern, théologien juif messianique de renom, éclaire ce passage avec justesse :
Cette épître s’adresse aux païens de Galatie qui se sont convertis au Dieu d’Israël. […] Paul ne parle pas ici des fêtes de l’Éternel, mais bien plutôt des jours païens, des mois, des cycles astrologiques et des années superstitieuses observés dans le paganisme.
Insistons : l’observation des « jours, des mois, des temps et des années » était chose commune dans le calendrier païen (et toujours à notre époque moderne encore).
Paul était peiné et irrité de voir les Galates retourner « de nouveau » vers ces pratiques païennes sans fondement bibliques auxquelles ils désiraient « encore s’asservir » (Galates 4:8-9). L’apôtre ne désirait surement pas que ces ex-adorateurs d’idoles, nouvellement convertis à Yéshoua, retournent célébrer leurs anciennes fêtes païennes factices et temporelles, tandis qu’ils avaient désormais accès à l’héritage glorieux des fêtes de l’Éternel, vivantes et éternelles !
Voilà tout.
L’évidence d’une fidélité : Paul n’a jamais abandonné les fêtes
Tout lecteur honnête du Nouveau Testament verra que Paul ne s’est jamais détourné des fêtes de l’Éternel. Bien au contraire, il les honore, il s’y rend avec zèle, et les considère comme des rendez-vous sacrés avec son Dieu.
David H. Stern continue et dit en substance :
Le Nouveau Testament ne s’oppose jamais à la pratique des coutumes juives messianiques. Paul lui-même mettait un point d’honneur à observer les fêtes. […] Utiliser Galates 4 pour empêcher des croyants d’observer le shabbat, Pessa’h ou Soukkot est un détournement de sens.
Un principe messianique : la liberté… dans la fidélité
Le croyant des nations est libre — non de rejeter la loi, mais libre d’y entrer sans contrainte humaine, sans peur, sans légalisme, mais par amour.
« Vous avez été rachetés à un grand prix ; ne devenez pas esclaves des hommes. »
1 Corinthiens 7:23
Il y a une différence infinie entre “observer pour être sauvé” et “observer parce qu’on est sauvé.”
Ce dernier agit non par crainte, mais par reconnaissance.
Loin d’un fardeau, les fêtes deviennent alors des sources de rafraîchissement, des rivières de joie, des jalons dans la marche du disciple.
La clé de compréhension : les racines juives du texte
Là où plusieurs trébuchent, c’est en oubliant que les Écritures de l’Alliance Renouvelée ont été écrites dans un contexte juif. Paul parle comme un juif, pense comme un juif, enseigne comme un rabbin éclairé par la révélation de Yéshoua.
Notons que ceci est un signe de bonne santé spirituelle : les chrétiens sages et circonspects ne s’attardent généralement pas à enseigner le thème vaste et complexe de la loi de Moïse, sentant intuitivement la sensibilité du sujet, les nombreuses subtilités et leur ignorance des nombreux textes de la Torah.
Et comme le dira avec justesse le théologien Dan Jaffé :
« La position de Paul à l’égard de la loi est, à n’en pas douter, le dossier le plus complexe de sa pensée. »
C’est pourquoi une lecture superficielle, sans connaissance de la tradition d’Israël, peut transformer une parole vivante en un glaive mal affûté et causer d’innombrables dégâts doctrinaux.
En effet, le grec ne possède qu’un mot « nomos » pour nous parler de la loi. Or, selon le contexte et les intentions de l’auteur, le mot « loi » peut avoir de multiples sens parfois très différents, voire même contradictoires (loi de Dieu, lois religieuses humaines, commandements, récits historiques de la Torah, etc.,) et c’est pourquoi plusieurs versets du « Nouveau Testament » sont souvent très mal compris.
La Torah : un trésor confié, non confisqué
Certains disent : « Mais Paul n’a jamais expressément dit que les croyants des nations devaient observer la Torah. »
À ceux-là, répondons ceci : il n’en avait nul besoin.
Car la Torah est déjà claire, éclatante comme le chandelier d’or dans le Sanctuaire :
« Voici les fêtes de l’Éternel, saintes convocations, que vous publierez à leurs temps fixés. »
Lévitique 23:4
Le Nouveau Testament ne répète pas ce que l’Ancien a déjà établi avec puissance.
Il l’accomplit, l’éclaire, l’exalte. Il ne l’annule point.
Des lois telles que l’interdiction de se tatouer la peau ou de se faire des piercings ne sont pas répétées dans la Nouvelle Alliance, mais demeurent évidemment valables pour tous les croyants.
L’occasion est propice pour insister et lire dans les mots ce que David H. Stern a écrit sur ces versets en Galates 4. Ses propos apportent un éclairage précieux qui confirme et précise tout ce qui vient d’être dit jusqu’ici :
« Étant donné que Sha’oul a écrit cette lettre pour mettre en garde les Gentils [non juifs] contre ces erreurs (sa lettre s’adresse aux Gentils de Galatie), et puisqu’il est lui-même un émissaire auprès des Gentils, ses remarques ici ne concernent pas les croyants d’origine juive, sauf pour les mettre en garde contre le légalisme en général.
Par conséquent, utiliser ces versets comme justification dans le but de pousser les croyants d’origine juive à ne plus célébrer le Shabbat, la Pâque juive ou toute autre fête ou coutume juive est un détournement de sens qui contredit les pratiques et les enseignements de Sha’oul (Paul).
Ne savons-nous pas que Sha’oul lui-même mettait un point d’honneur, en tant que croyant en Yéshoua, à observer les fêtes juives (Ac 20:16&C, 1C 16:8-9&C) ?
La communauté messianique de Jérusalem devait très certainement, elle aussi, célébrer ces fêtes.
Le Nouveau Testament ne s’oppose jamais à la pratique et à l’observance des coutumes juives messianiques.
Les Juifs messianiques sont à tout le moins libres de célébrer toutes les fêtes et coutumes juives sans ingérence de la part des autres croyants d’origine juive ou païenne, et sans devoir subir des accusations ou se sentir coupables de « devenir judaïsants », d’autant plus que selon toute logique « judaïser » un Juif est une ineptie !
Le degré, quelles que soient la manière et les circonstances, selon lequel les messianiques seraient obligés par la Torah de pratiquer les fêtes et autres coutumes juives est un sujet digne d’investigation de la part des croyants eux-mêmes. Mais cette investigation doit être menée par des croyants non soumis à des préjugés anti-Torah. […]
Les Gentils à qui Sha’oul s’adresse ont servi dans le passé ces idoles avant de placer leur confiance en Yéshoua.
Le Judaïsme, comme l’indiquait avec éloquence dans ses écrits le Rabbi conservateur Abraham Heschel, est une religion basée sur la sanctification du temps. […]
La société juive s’est développée en mettant un point d’honneur à célébrer les fêtes annuelles prescrites dans la Bible.
Certains chrétiens d’origine païenne ont choisi de s’identifier culturellement aux Juifs en plus de l’identification spirituelle qu’ils ont déjà obtenue par leur confiance dans le Messie juif, et d’autres apprécient tout simplement la beauté et la signification des rites juifs.
L’adoption messianique : greffés dans l’alliance
L’un des joyaux de la foi en Yéshoua, c’est qu’elle ne crée pas un peuple nouveau en opposition à Israël, mais greffe les croyants des nations à l’olivier antique d’Abraham.
« Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu. »
Éphésiens 2:19
« Toi qui étais un olivier sauvage, tu as été greffé parmi eux, et tu as eu part à la racine et à la graisse de l’olivier. […] Ne te glorifie pas aux dépens des branches. »
Romains 11:17-18
La Torah n’est pas une étrangère dans la maison du croyant en Yéshoua. Elle est reine. Elle est le miroir de l’amour divin, et les fêtes de l’Éternel en sont les diamants enchâssés dans son diadème.
Le jardin d’Israël s’ouvre aux nations repentantes…
Oui, le jardin de la Torah est désormais accessible, non pour être piétiné, mais pour être approché avec révérence et tremblement.
À celui qui croit, Dieu ouvre les portes de Son héritage, mais Il exige aussi que l’on y entre avec respect, sans orgueil, et sans renier ceux qui ont porté ce fardeau pendant des siècles.
« Le salut vient des juifs. »
Jean 4:22
Responsabilité et bénédiction : deux piliers indissociables
Ce glorieux statut d’adoption n’est pas un prétexte à l’oisiveté spirituelle. Il est une vocation. Une convocation.
Un appel à marcher dans les voies du Saint, et à se détourner des vanités de ce siècle mauvais :
« Enfants d’obéissance, ne vous conformez pas aux convoitises que vous aviez autrefois, quand vous étiez dans l’ignorance. »
1 Pierre 1:14
Et si Paul dit de ne pas devenir esclaves des hommes, il déclare aussi :
« Marchez selon l’Esprit… et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair. »
Galates 5:16
Or, marcher selon l’Esprit, c’est marcher dans l’amour de la Torah, car elle est l’expression de la volonté du Dieu vivant. Mais marcher selon la chair, c’est marcher dans l’indifférence à l’égard de la Torah. Qui oserait dire le contraire ?
Et n’est-il pas gravé, dans le Livre éternel de Dieu ces paroles de vérité « La bénédiction, si vous obéissez aux commandements de l’Éternel votre Dieu » (Deutéronome 11:27) ?
Un temps de restauration : l’appel des nations
Pendant longtemps, le divorce entre judaïsme et christianisme a voilé la Torah aux yeux des peuples. Mais aujourd’hui, par la grâce du Très-Haut et les moyens techniques de notre siècle, la connaissance s’accroît, et les nations s’éveillent.
Elles découvrent leur héritage. Elles pleurent sur leur orgueil passé. Elles demandent à être réconciliées.
« Faites-vous un cœur nouveau et un esprit nouveau. »
Ézéchiel 18:31
Pas à pas, fête après fête
Dès lors, l’observation des fêtes devient un chemin de lumière, non un joug d’esclavage.
Celui qui aime le Seigneur, même s’il commence avec maladresse, avance pas à pas, car Dieu regarde au cœur et non à la perfection technique.
« Si vous m’aimez, gardez mes commandements. »
Jean 14:15
Paul et les fêtes : un exemple lumineux
Regardons maintenant les actes de Paul, pour y lire non des spéculations théologiques, mais des faits vivants :
« Paul avait résolu de passer devant Éphèse sans s’y arrêter, afin de ne pas perdre de temps en Asie ; car il se hâtait pour se trouver, si cela lui était possible, à Jérusalem le jour de la Pentecôte. »
Actes 20:16
Voici un homme enflammé d’amour pour Dieu, pressé non par la peur, mais par le désir de se présenter devant l’Éternel en Sa fête !
David H. Stern commente :
« Paul, en souhaitant célébrer Shavouot (Pentecôte), nous montre qu’un croyant en Yéshoua peut, et doit, rester fidèle à la Torah, qui est la Parole de Dieu. »
Et cela s’accorde avec les psaumes :
« La Torah de l’Éternel est parfaite. » – Psaume 19:7 et « Heureux l’homme qui craint l’Eternel, Qui trouve un grand Plaisir à ses commandements. » – Psaumes 112:1
Et n’est-il pas dit que « si nous gardons ses commandements, par là, nous savons que nous l’avons connu. Celui qui dit : Je l’ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui. » (1 Jean 2 :3) ?
Non seulement un zèle… mais un témoignage
Encore une fois, Paul dit aux Éphésiens :
« Il faut absolument que je célèbre la fête prochaine à Jérusalem. »
Actes 18:21
Quel témoignage ! Quelle ferveur ! Loin d’être un traître à la cause de Moïse, Paul s’en montre le fils fidèle.
Et il invite chacun à l’imiter :
« Soyez mes imitateurs. »
1 Corinthiens 11:1
Yom Kippour mentionné dans Actes : un détail qui parle fort
Et que dire de ce verset presque furtif, mais ô combien significatif :
« Beaucoup de temps s’était écoulé ainsi, et la navigation devenait dangereuse, car l’époque du grand jeûne d’automne était déjà passée. »
Actes 27:9
Ce « grand jeûne » — tous les érudits l’attestent — n’est autre que Yom Kippour, le Shabbat des Shabbats.
Et si Luc, disciple de Paul à la plume inspirée, le mentionne comme une borne temporelle, c’est aussi parce que Paul lui-même l’observait !
Durant ce jour de Yom Kippour, unique dans l’année, Dieu a déposé des bénédictions spirituelles particulières, précieuses pour aider le croyant repentant à mener le bon combat de la foi et à se purifier.
Lorsque l’on considère l’attitude de Paul vis-à-vis des fêtes de l’Éternel, il est très clair qu’il observait aussi Yom Kippour. A l’époque comme aujourd’hui : aucun Juif ne manque cette sainte convocation !
Ceci est tellement vrai qu’il y a dans la communauté juive ce que l’on appelle « les juifs de Kippour » : il s’agit de ces Juifs très éloignés de la Torah, non pratiquants, mais qui malgré tout, ne désirent pour rien au monde manquer ce jeûne de Yom Kippour… Alors Paul !
Célébrons la fête : l’exhortation claire de Paul
Écoutez maintenant cette parole claire comme la trompette du shofar :
« Célébrons donc la fête »
1 Corinthiens 5:8
Dans le contexte de ce verset, certains affirment que Paul parlerait ici au sens figuré, dans l’objectif de nous transmettre un message spirituel lié à la fête de Pâque et à l’importance d’être nous aussi des « pains sans levain de la pureté et de la vérité ».
Mais on ne peut pas effacer ce qui est écrit, « Célébrons donc la fête » : ce n’est ni une suggestion ni une métaphore creuse. C’est une exhortation apostolique.
Ceux qui sont peu enclins à suivre la Torah prétendent que Paul parle ici au sens figuré, réduisant la fête de Pessaḥ à une simple image spirituelle. Mais cela n’est pas sérieux, car une telle affirmation revient à vider le texte de sa substance, et à rejeter ce que Paul lui-même pratiquait.
Le levain de la vérité : l’enseignement des Sages, magnifié par le Messie
L’allusion au levain dans ce passage, loin d’être une invention paulinienne, fait écho à un enseignement bien établi dans le judaïsme rabbinique. Depuis des siècles, les Sages d’Israël enseignaient que le levain représente l’orgueil, le péché, la ruse de la chair.
Paul, disciple du rabbin Gamaliel, ne fait ici que rappeler un enseignement oral, mais avec la clarté, la ferveur et la puissance que donne la révélation du Messie Yéshoua.
Il n’abolit pas la fête, il en révèle la plénitude dans tous ses aspects.
David H. Stern confirme :
« Je ne vois aucune raison valable, dans ce contexte, de retrancher le sens littéral de la phrase : « Célébrons donc la fête ». Il semblerait que les premiers croyants, incluant les non-juifs, observaient la fête juive de Pessaḥ. »
Lisons bien dans les mots ce qu’écrit David H. Stern à ce sujet :
« Certains supposent que le langage de Paul en lien avec la Pâque ne serait que figuratif, mais je remets en question leurs dires.
Je ne vois aucune raison valable, dans ce contexte, de retrancher le sens littéral de la phrase : « célébrons donc la fête ».
Il semblerait que les premiers croyants, incluant les non juifs, observaient la fête juive de Pâque.
La fête alliait le symbolisme de la pâque juive traditionnelle avec le nouveau symbolisme en lien avec Yéshoua le Messie en tant que figure centrale de l’histoire juive et de l’histoire du monde.
De toute évidence les corinthiens observaient la Pâque sans supposer, comme pourraient le penser malheureusement beaucoup de chrétiens aujourd’hui, qu’ils « se mettaient de nouveau sous la loi ». […]
Tout ce qui peut rapprocher les chrétiens issus des nations de Dieu, ou rendre leurs comportements plus saints devrait être jugé de manière positive.
Un appel à l’unité : Torah et Évangile ne sont point ennemis
En vérité, l’Évangile véritable n’est pas un remplaçant de la Torah, mais son accomplissement dans l’amour.
« Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. »
Matthieu 5:17
Et l’un des plus beaux fruits de cette compréhension, c’est l’unité retrouvée entre juifs et non-juifs dans le respect des commandements de Dieu.
Lorsque le croyant des nations observe les fêtes avec foi, avec humilité, sans se glorifier, sans mépriser Israël, alors il participe à l’œuvre de réconciliation prophétisée depuis Ézéchiel et Isaïe et manifeste ce qu’est censée produire la foi dans le Messie d’Israël.
Une aide précieuse pour croître en sainteté
Les fêtes de l’Éternel, loin d’être des poids inutiles, sont des balises spirituelles dans l’année du croyant. Elles enseignent, elles élèvent, elles sanctifient. Elles rappellent l’histoire, elles nourrissent l’âme.
« Tu me feras connaître le sentier de la vie ; il y a d’abondantes joies devant ta face, des délices éternelles à ta droite. »
Psaume 16:11
Et chaque fête, par son rituel, ses chants, ses lectures, fait entendre à nouveau la voix du Père qui appelle ses enfants à revenir à Lui.
Un appel pastoral : douceur, liberté, vérité
Quiconque vient des nations, qu’il ne craigne pas ! L’Éternel tend la main à tous ceux qui l’aiment.
Ne rejetons pas les commandements sous prétexte qu’ils sont juifs : ils sont d’abord divins. Ou alors, rejetons aussi le salut, puisqu’il « vient des juifs » (selon Yéshoua). Mais prenons garde : ne les observons pas non plus sous la contrainte de certains hommes qui veulent se glorifier dans notre chair.
« Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d’une fête, d’un nouveau mois, ou des shabbats »
Colossiens 2:16
Soyons libres d’obéir, sans peur, sans pression, avec le cœur.
Observer avec intelligence : suivre les Sages dans le Messie
La mise en pratique des fêtes nécessite compréhension et préparation. Il ne suffit pas d’un zèle sans connaissance.
Celui qui désire marcher selon la vérité devrait ne pas mépriser, mais étudier les enseignements des Sages d’Israël, à la lumière du Messie, car ce sont eux qui, pendant des millénaires, ont gardé la mémoire des commandements, dans l’attente du Messie.
Et aujourd’hui, ceux qui connaissent le Messie peuvent y entrer avec encore plus de profondeur, car Yéshoua est la lumière cachée dans chaque fête, la plénitude de chaque rendez-vous divin.
Yéshoua n’annule en rien la Torah écrite ou orale : il en révèle la « substantifique moelle » !
Conclusion : une bénédiction sur ceux qui observent
Ce message n’est pas une contrainte, mais un appel à la joie. Les fêtes de Dieu sont des bénédictions données au peuple de Dieu.
« La bénédiction, si vous obéissez aux commandements de l’Éternel votre Dieu »
Deutéronome 11:27
Il n’y a pas de plus grande joie que d’honorer Celui qui nous a tant aimés.
Et si, en cela, Paul fut un exemple lumineux, alors imitons-le avec joie, liberté, foi et vérité.
« Ce que vous avez vu en moi, pratiquez-le. »
Philippiens 4:9
Que l’Éternel bénisse ceux qui l’aiment, le craignent et observent Ses commandements !
Et si une fête divine est à l’approche à la lecture de ces mots : ‘Hag Samea’h (Bonne fête) !
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Depuis un certain temps déjà, d’intuition de coeur, je ressens cet appel d’abandonner ces fêtes du monde qui ne sont que le mariage de l’ombre et de la lumière, et nous savons que Dieu n’aime pas les mélanges. Donc pour moi c’est un grand AMEN et Oh… Seigneur, accorde nous la grâce de devenir participants à ce renouveau. Ne doutons pas que c’est ce qu’Il veut pour nous. Je vous adresse mes encouragements car, comme je l’ai expérimenté à titre personnel, lorsque nous sommes dans la Vérité, les persécutions ne manquent pas !
Je ne peux que dire Amen à ton étude si bien rédigée , c’est tellement bon d’en arriver chaque année à nos préparations de la pâque et des pains sans levain , ce n’est pas un fardeau , mais une joie de nous approcher davantage de l’Eternel , et du dîner du Seigneur , c’est poignant , émouvant, riche de signification , c’est un honneur non un devoir . Merci à toi de nous préparer si bien à nous laisser toucher par l’amour suprême de notre Créateur !
Je voudrais ajouter un souci qui m’ennuie, mon entourage pense que ma façon d’observer intégralement la loi et toutes les fêtes de l’Eternel (donc Juives), sont consécutives , à mon âge avancé (79) et la solitude ! Comment leur faire comprendre , que je n’ai jamais été aussi claire d’esprit et que ce faisant j’éprouve la paix et la joie ! Je crois que la solitude est une bonne chose , il vaut mieux être seule que mal accompagnée !
Si seulement tous les Chrétiens qui disent prendre le Christ comme modèle, observaient La Loi (la Torah) comme Lui ! Nous ne serions pas dans une situation mondiale aussi désastreuse ! Il y aurait une foule de Justes! Mais hélas, l’hypocrisie fleurit , quand Christ s’est demandé, « quand le fils de l’homme reviendra sur la terre y aura t’il la foi sur la terre ? » Il ne se faisait pas d’illusion ! S’Il s’était posé la question , dois je vraiment passer par ce martyr ? Nous n’aurions pas d’espoir ! Alors oui nous devons observer les fêtes qui honorent l’Eternel et nous placent sous la protection de D.ieu ! Nous poser la question est le signe d’un bien maigre engagement , que l’Eternel aie pitié de nous !
Shalom à tous, il faut je pense toujours en ce qui concerne Paul (Shaul de Tarse) remettre le texte dans le contexte dans lesquels l’apôtre été. Souvent il est chez des non croyants ou chez des croyants des nations nouvellement convertis, donc l’apôtre est obligé de leur parler avec leurs conception des choses, ces personnes ne peuvent comprendre de façon juive les écritures, donc savoir comment par exemple les Grecs, les Galatiens, les Thessaloniciens, ect.. vivaient.
J’ai recherché sur le net la vie de ces personnes au temps de l’apôtre et c’est très enrichissant de le savoir pour comprendre les réactions de ces personnes.
Evidemment les européens sont dans le même dilemme et doivent étudier.
Merci Thomas pour cet excellent enseignement.
Si seulement la Loi de l’Eternel était observée sur toute la terre , ça en serait fini de toutes les souffrances, mais patience notre bon berger revient , c’est une promesse en béton 🙂 ginette