Tsitsit (franges) : Analyse d’un commandement divin petit mais costaud
Paracha Chéla’h Lekha « Envoie pour toi-même (des explorateurs) » – Nombres 13 : 1 à 15 fin
Dans l’étude de Torah de ce Shabbat du 2 juillet 2016, la paracha se termine par un commandement apparemment anodin, malheureusement très peu connu chez près de deux milliards de chrétiens mais qui, comme chaque ordonnance du Dieu vivant, n’est pas aboli et regorge de bénédictions spirituelles. Comme nous le verrons dans cette étude consacrée au tzitzit (franges), ce commandement est loin d’être une simple prescription vestimentaire comme certains le pensent…
Effectivement, nous étudions ici la Parole de Dieu et il serait inconcevable de penser que le Maître de l’univers puisse y consigner quelque chose de vain et inutile, voué à disparaître. Lorsqu’un commandement de Dieu nous semble petit, il s’agit de bien garder à l’esprit cette maxime des sages d’Israël :
« Ne considère pas la petitesse du commandement mais la grandeur de celui qui te l’a donné ».
Avant de rentrer dans le vif du sujet, regardons à nouveau le verset qui introduit ce commandement des tsitsit dans une traduction française courante (Louis Segond 1910) :
« L’Éternel dit à Moïse : Parle aux enfants d’Israël, et dis-leur qu’ils se fassent, de génération en génération, une frange (Tsitsit) au bord de leurs vêtements, et qu’ils mettent un cordon bleu sur cette frange du bord de leurs vêtements. Quand vous aurez cette frange, vous la regarderez, et vous vous souviendrez de tous les commandements de l’Éternel pour les mettre en pratique, et vous ne suivrez pas les désirs de vos cœurs et de vos yeux pour vous laisser entraîner à l’infidélité. Vous vous souviendrez ainsi de mes commandements, vous les mettrez en pratique, et vous serez saints pour votre Dieu. Je suis l’Éternel, votre Dieu, qui vous ai fait sortir du pays d’Egypte, pour être votre Dieu. Je suis l’Éternel, votre Dieu. » (Nombres 15 : 38-41)
Regardons une version plus pr
oche de l’hébreu que nous garderons pour la suite de l’étude, une traduction du Houmach (5 livres de Moïse) faites par le rabbin Jacques Kohn :
« Parle aux Fils d’Israël, tu leur diras, ils se feront des tsitsit (franges) sur les coins de leurs vêtements, pour leurs générations, ils donneront sur le tsitsit du coin un cordon d’azur. Ce sera pour vous un tsitsit, vous le verrez, vous vous souviendrez de toutes les mitsvot (commandements) de Hashem (l’Éternel), vous les ferez, et vous ne vous égarerez pas derrière votre coeur et derrière vos yeux, après lesquels vous vous prostituez, afin que vous vous souveniez, vous ferez toutes mes mitsvot, vous serez saints pour votre Elohim »
Rachi nous fait un très intéressant commentaire qui est une bonne introduction à la grandeur de ce commandement :
« J’ai découvert ceci dans les écrits de Rabi Mochè Hadarchan : Pourquoi le paragraphe relatif au « ramasseur de bois » fait-il immédiatement suite à celui relatif à l’idolâtrie ? Pour indiquer que celui qui profane le Shabbat est comme un adorateur d’idoles, car l’observance du Shabbat équivaut à celle de toutes les mitsvot. De même est-il écrit : « Et tu descendis sur le mont Sinaï, et tu donnas à ton peuple la Torah et les mitsvot, et tu leur fis connaître ton saint Shabbat » (adapté de Né‘hémia 9, 13 et 14). De même le paragraphe relatif aux tsitsit fait-il immédiatement suite aux deux précédents car leur observance équivaut à celle de toutes les mitsvoth, comme il est écrit : « afin que vous vous souveniez, vous ferez “toutes” mes mitsvot » (verset 40) »
Effectivement, comme l’enseignent les sages d’Israël, dans La Torah de Dieu, rien n’est laissé au hasard et bien souvent, dans la succession même des versets et des chapitres se cachent des messages et des enseignements fondamentaux. Ici, nous voyons que l’apparente petitesse du commandement du tsitsit semble en réalité cacher une montagne. C’est ce que cette étude tache de démontrer.
« Quand vous aurez cette frange, vous la regarderez, et vous vous souviendrez de tous les commandements de l’Éternel pour les mettre en pratique ».
Ici, le lien est clairement fait avec les commandements de Dieu.
Regardons ce qu’enseigne le livre “Mon Choul’han Aroukh de poche” édité par Torah-Box :
« Ces franges, spécialement tissées et filées, ont pour but de nous rappeler les commandements de la Torah. On peut accomplir ce commandement en se procurant un Talith Katane, que l’on porte sous la chemise (Note Thomas : Un Talith Katane est un vêtement spécial (comme un t-shirt) qui dispose de 4 coins sur lesquels sont fixés les tsitsit). Il est vivement recommandé de s’en procurer un car on accomplit ainsi un commandement à chaque instant où l’on s’en revêt.
Celui qui est attentif à ce commandement recevra une aide du ciel pour ne pas fauter. Il apaisera le courroux divin et jouira de la lumière divine. A chaque fois que l’on se revêt d’un talith, il faut être conscient que l’on accomplit la volonté de Dieu et penser au but de ce commandement, à savoir, de se souvenir des commandements de Dieu pour les mettre en pratique »
La sagesse de Dieu déployée dans sa Torah est infinie et si subtile. Par exemple, un échantillon de cette sagesse infinie apparaît ici dans la constitution même du tsitsit :
La Torah de Dieu comporte 613 commandements. Un tsitsit est composé de 8 fils et de 5 nœuds. Les sages d’Israël font remarquer une chose des plus intéressantes : en hébreu, la valeur numérique du mot tsitsit est de 600. Rajoutez à cela les 8 fils et les 5 nœuds et vous obtenez précisément le nombre 613 qui correspond à tous les commandements de la Torah, ce qui est précisément en rapport avec le commandement des tsitsit dont le but est de nous aider à suivre et à observer les lois parfaites de Dieu ! Magnifique !
Yéshoua (Jésus), les tsitsit (franges) et les sages d’Israël
Premièrement, rappelons une chose : si nous sommes les disciples d’un Rabbi Juif du nom de Yéshoua, qui, de plus, est le Messie d’Israël en personne, alors, juifs et non juifs qui confessent croire en son nom, sont appelés à en être les imitateurs et à suivre intelligemment et non comme des insensés, son exemple de vie. Les juifs connaissent bien ce principe qui consiste à imiter l’exemple de vie de leur maître et en théorie, tous les chrétiens s’accordent également là-dessus ainsi qu’il est dit au sujet du Messie:
« Celui qui dit qu’il demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui–même. » (1 Jean 2:6)
Ainsi, que dit la Brit Hadasha (alliance renouvelée) sur le commandement des tsitsit et que nous montre Yéshoua à ce sujet ? C’est très simple : Les textes nous montrent très clairement que Yéshoua lui même portait les tzitzit (franges), ce qui semble logique dans la mesure où il s’agit ici d’un commandement de son Père que le Messie honorait et observait avec soin comme il est dit : « Je fais toujours ce qui lui est agréable. » (Jean 8.29) et encore : « Tu as prescrit tes ordonnances, Pour qu’on les observe avec soin. » (Psaumes 119:4)
De plus, rappelons encore et encore que Yéshoua, en Matthieu 5.17-19, recommande ouvertement à ses disciples de suivre la Loi de Dieu.
Dieu a permis que les Évangiles nous communiquent un puissant message à ce sujet. Regardons les versets dans lesquels nous voyons Yéshoua porter les tsitsit, fidèlement au commandement de son Père :
« A ce moment, une femme qui souffrait d’hémorragies depuis douze ans, s’approcha de lui par derrière et toucha LA FRANGE (tsitsit) de son vêtement. ET CETTE FEMME FUT GUÉRIE à l’heure même. » (Matthieu 9:20)
« Ils le suppliaient de leur permettre simplement de toucher LA FRANGE (tsitsit) de son vêtement. Et TOUS CEUX QUI LE TOUCHAIENT ÉTAIENT GUÉRIS. » (Matthieu 14:36)
« Partout où il se rendait, dans les villages, les villes, les campagnes, ils apportaient les malades sur les places publiques et le suppliaient de leur permettre de toucher ne serait-ce que LA FRANGE (tsitsit) de son vêtement. Et tous CEUX QUI LA TOUCHAIENT ÉTAIENT GUÉRIS. » (Marc 6:56)
Il est très intéressant de méditer ce qu’enseignent les sages d’Israël au sujet des franges afin de faire le rapprochement avec l’Evangile :
« Les franges sont suspendues comme une ligne de vie qu’il nous appartient de saisir à pleines mains. »
N’est-ce pas précisément ce qu’a fait la femme à la perte de sang en saisissant les franges du Messie ? Le Rav Kaplan explique :
« C’est ce que veulent dire nos sages lorsqu’ils affirment « celui qui observe les commandements saisit la présence divine. Telle est la signification des franges. »
Yéshoua observait parfaitement les commandements de Dieu et il était effectivement rempli de la présence divine et ainsi, les tsitsit qu’il portait n’était pas de simples morceaux de tissu mais devenaient de véritables lignes de vie que la femme à la perte de sang a su saisir par la foi et le résultat fut instantané : elle fut guérie !
La Torah est spirituelle et lorsque nous obéissons avec un coeur sincère aux commandements de Dieu, la Torah transcende ce monde et vient s’habiller et s’incarner concrètement dans la matière pour sublimer et sanctifier la création ! Magnifique !
Une fois encore, n’en déplaise aux détracteurs, nous voyons à quel point les enseignements des sages d’Israël sont véritables et viennent parfaitement compléter, expliquer et approfondir les enseignements de l’alliance renouvelée !
La leçon semble claire : les Écritures veulent ici attirer notre attention sur des bénédictions évidentes découlant de l’observation de cette ordonnance : Les tsitsit, qui représentent les commandements de Dieu, viennent nous apprendre que l’observation des commandements de Dieu apporte la guérison, protège, délivre et bénit.
Ce n’est pas sans raison que Paul, cet expert de la loi dira : « L’observation des commandements de Dieu est tout » (1 Cor 7.19)
Attention toutefois : Ce commandement n’est évidemment pas à prendre comme un « grigri magique » mais comme une prescription que l’on suit par conviction, compréhension, obéissance et amour : c’est seulement avec cette disposition de coeur que ce commandement est en mesure d’apporter la bénédiction.
Ne perdons surtout pas de vue l’essentiel : La femme à la perte de sang a surtout reçu la guérison par sa foi dans le Messie Yeshoua car c’est en s’approchant de Dieu et de son Messie, par la foi, que nous recevons la guérison. Ce n’est pas la foi dans les franges qui ont guéri cette femme mais cependant, le lien est ici fait : la foi en Yeshoua cumulée à l’observation des commandements de Dieu sont absolument complémentaires et indissociables pour saisir la vie, comme l’Ecriture nous le montre de Genèse à Apocalypse.
Le commandement nous dit : « Parle aux Fils d’Israël, tu leur diras, ils se feront des tsitsit (franges) … vous serez saints pour votre Elohim »
Ici ce verset nous montre clairement que l’observation de ce commandement est intimement lié à la sanctification que chaque croyant est tenu de rechercher comme il est dit : « Rechercher la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur. » (Hébreux 12.14).
Ainsi, comme le rappelle le Rabbi Yonah de Gerone, ici encore, nous comprenons mieux les paroles des sages lorsqu’ils disent conformément à la Torah :
« Les tzitzit ajoutent de la sainteté à l’homme, comme il est dit à leur sujet : « afin que vous vous souveniez et que vous accomplissiez tous mes commandements et que vous soyez saints pour votre Dieu (nombre 15-40) » Or, bien que ce commandement ne s’applique qu’à un vêtement à quatre coins (et que celui qui n’a pas ce vêtement, il n’est pas tenu d’en acheter un), nos sages disent qu’il sera puni en période de malheur pour ne pas avoir désiré acquérir la beauté et la récompense de la mitzva (commandement) en cherchant à se soumettre à cette ordonnance, c’est-à-dire en achetant un vêtement à quatre coins pour y placer des tzitzit (Mena’hot 41a) »
Qui doit observer ce commandement ?
Lorsqu’il est dit « Parle aux Fils d’Israël », nous voyons clairement que cette ordonnance est directement destinée à l’ensemble du peuple de Dieu. Malgré cela, une large partie du monde chrétien rétorque : « Ce commandement n’est que pour les juifs, pour Israël mais pas pour nous, nous sommes sous la grâce, non sous la loi, et patati et patala » !
Eh bien, ce n’est pas ce que l’Ecriture enseigne. Ici, le commandement des tsitsit est donné à l’ensemble du peuple d’Israël sur lequel les convertis des nations sont censés venir se greffer avec humilité et respect envers leurs frères aînés !
Or, nous le savons, les commandements de Dieu sont donnés au peuple d’Israël qui est la postérité d’Abraham ainsi qu’il est dit : « Dieu dit à Abraham : c’est d’Isaac que sortira une postérité qui te sera propre. » et aussi, au sujet de la terre d’Israël : « N’est-ce pas toi, ô notre Dieu, qui as chassé les habitants de ce pays devant ton peuple d’Israël, et qui l’as donné pour toujours à la postérité d’Abraham qui t’aimait ? » (2 Chroniques 20.7)
Ainsi, tout authentique chrétien, qu’il soit juif de chair ou non juif de chair, par la révélation du Messie dans sa vie, par la repentance et par la foi en Yéshoua, appartient à la postérité d’Abraham ainsi qu’il est dit : « Et si vous êtes au Messie, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse. » (Galates 3:29) et encore : « Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Yéshoua le Messie; » (Galates 3.26)
Un chrétien rentre dans l’alliance de Dieu et il est donc tenu de se soumettre à Dieu et à ses commandements avec joie, foi et amour, nékouda (point final). Sinon, il y a un sérieux problème qui est souvent double : 1) Il est trompé par de fausses doctrines 2) Il porte le nom de chrétien mais n’en est pas un car il ne met pas en pratique la parole de Dieu et malgré les avertissements, il ne change pas, démontrant la supercherie de sa conversion et de sa foi.
Une histoire vraie qui démontre la bénédiction des tsitsit
Plus que toutes autres explications à ce sujet, voici une preuve et une application directe de ce qui vient d’être dit, à travers une histoire rapportée dans le livre « Mon Choul’han Aroukh, tours d’horizons des pratiques des lois de Dieu », avec à la clé, une histoire vraie merveilleuse montrant l’importance d’observer le plus petit des commandements :
« Le commandement des Tzits-Tzits consiste à placer certaines franges à tout habit à quatre coins. Ces franges, spécialement tissées et filées, ont pour but de nous rappeler le commandement de la Torah. De nos jours, de tels habits à quatre coins sont rares et peu portés. On peut tout de même accomplir ce commandement ou se procurant un Talith Katane, que l’on porte sous la chemise. Il est vivement recommandé de s’en procurer, car on accomplit ainsi un commandement à chaque instant où l’on s’en revêt. Celui qui est attentif à ce commandement recevra une protection du ciel pour ne pas fauter. Il apaisera aussi le courroux divin et jouira de la lumière divine.
Vous pensez qu’il s’agit d’une loi simplement vestimentaire et dépassée ? Grave erreur, chaque commandement est spirituel et a avant tout un impact spirituel. Lisez bien cette histoire vraie si vous n’êtes pas convaincu :
« Un adolescent fut atteint d’un cancer et commença un traitement de radiothérapie. À l’hôpital, l’infirmière lui expliqua qu’il devait mettre une tenue stérile et qu’il ne pouvait garder ses habits.
À la grande peine du garçon, cette nouvelle tenue ne lui permettait pas de porter son habit à quatre coins avec les franges (Talith Katane).
Pour combler ce manque, lors de la séance suivante, notre jeune ami apporta avec lui un Talith propre et soigneusement plié afin de pouvoir porter ses franges.
Il espérait ainsi accomplir ce grand commandement même pendant les soins, et bénéficier ainsi de multiples protections et faveurs de la part de l’Éternel. (Note Thomas : Notez qu’il a accompli ce commandement par obéissance et amour envers Dieu et non par légalisme ou dans l’espoir qu’il serait ainsi sauvé au jour du jugement !)
Mais l’infirmière était catégorique : Elle ne voulait en aucun cas autoriser le port de ce vêtement. La discussion ne mena à rien, tous deux restant sur leurs positions. Le garçon s’installa sur l’un des bancs en essayant de trouver une solution. Soudain, un professeur passa près de lui et lui demanda ce qu’il faisait là. L’adolescent raconta les faits et le professeur promit qu’il allait essayer de convaincre l’infirmière.
Il partit et revint quelques minutes plus tard, tout excité : « Tu ne sais pas quel miracle tu viens de vivre. En parlant avec les infirmières, j’en ai profité pour vérifier les réglages et l’intensité des radiations. J’ai constaté une grave erreur.
Je ne respecte pas les commandements de Dieu, mais je peux t’affirmer que ta détermination pour garder les commandements a épargné ta vie. »
Cette histoire a été racontée par le Rav Zilberstein et a été rapportée dans l’un de ses livres. En consultant ce livre, le malade a téléphoné pour préciser que, contre toutes les prévisions des médecins, il est aujourd’hui (trois ans plus tard) entièrement guéri et marié, Barouh HaShem (Grâce à Dieu) !
Conclusion : Veux-tu une place proche du Tout-Puissant ?
Le Seigneur des armées, nous invite à rechercher la sanctification du corps, de l’âme et de l’esprit. Que cela soit nos vêtements, notre nourriture, notre repos, notre travail, nos loisirs, nos fêtes, nos relations, nos paroles, notre culte à Dieu : tout est sanctifié par la Torah de l’Eternel qui nous indique ce qui est agréable à Dieu et comment sanctifier notre vie et ce monde comme il est dit : « Que ton nom soit sanctifié; que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » (Matthieu 6.9)
Ainsi, les tsitsit sont une marque posée sur nos vêtements comme un signe de notre relation particulière avec Dieu et démontrant que nous acceptons de nous soumettre à Sa Parole et à Ses commandements magnifiques.
Mais les tsitsit, comme le démontre cette étude, ne sont pas qu’un signe ou qu’un simple morceau de tissu : observé correctement et conformément à la volonté de Dieu, ce commandement augmente la sainteté, attire des bénédictions spirituelles, nous élève et nous aide dans notre marche avec Dieu.
Celui qui est fidèle dans les petites choses, le sera aussi dans les grandes nous enseigne le Messie d’Israël. Le livre de l’Apocalypse promet à celui qui garde la foi en Yéshoua et qui garde les commandements de Dieu, que Dieu « fera de lui une colonne dans le temple de Dieu » et qu’ainsi, il sera tout près de la face de l’Éternel pour l’éternité.
Pour conclure cette étude, donnons la parole au Rav Eliaou Hassan qui nous rapporte une petite anecdote riche en enseignement dans son livre “La paracha” et qui vient confirmer une fois encore ce que nous enseigne le passage du livre de l’apocalypse vu précédemment :
« Lorsque le Gaon de Vilna s’apprêtait à quitter ce monde, il se mit à pleurer. On lui demanda : “Pour quelle raison versez-vous des larmes ?” Il répondit qu’il avait de la peine de quitter un monde aussi cher, dans lequel il était possible d’acquérir tellement de commandements et de Torah, alors que dans le monde futur, même s’il donnait tous ses mérites, il n’aurait plus aucune possibilité d’accomplir voir même un seul commandement. Ici-bas, il suffit de quelques petites pièces pour accéder à la grandeur de voir en face la présence divine.
(Note Thomas : c’est bien ce que nous enseigne le Messie Yéshoua en disant: « Amassez-vous des trésors dans le ciel » (Matthieu 6.19), ce qui signifie obéir à Dieu et observer avec un coeur bien disposé le plus grand nombre de commandements afin d’accumuler un trésor dans le monde futur car après la mort et le jugement, il sera trop tard).
On lui demanda de quel commandement il s’agissait ? Il répondit : le commandement des tzitzit ! En effet, il est enseigné dans Mena’hot 43b : « Rabbi Shimon Bar Yohaï dit: Celui qui prend garde au commandement des tzitzit méritera de recevoir la face de la présence divine. Comme nous l’apprenons des versets suivants :
« Ce sera pour vous un tzitzit, vous le verrez lui (Otho)… » et il est écrit là-bas : « C’est l’Éternel ton Dieu que tu dois craindre et c’est Lui que tu dois servir (Otho). » (Deutéronome 6 : 13). »
Nous trouvons aussi un autre commentaire intéressant rapporté dans le Houmach et qui vient compléter ce qui vient d’être dit :
« Egalement, on a enseigné au nom du Rabbi Méir : « Il n’est pas écrit « vous “les” verrez » mais « vous “le” verrez ». Cela nous apprend que celui qui accompli la Mitsva des tsitsit est comme s’il accueillait la Chekhina (présence divine) car l’azur ressemble à la mer, la mer ressemble au Ciel, et le Ciel ressemble au trône de gloire. Par conséquent quand l’homme voit les tsitsit il se souvient du Maître du monde et verra la face de la présence divine. »
Mais également, dans les prophéties de la fin des temps, nous voyons clairement apparaître encore les tsitsit d’une manière riche en enseignement. Selon les prophéties bibliques, dans l’ère messianique, le peuple de Dieu jouira d’une position unique de direction morale (Ésaïe 2).
Le Rav Kaplan, pose la question et répond :
« Mais qui, parmi eux, sera en mesure d’exercer une telle autorité ? Quels sont ceux qui seront jugés aptes à répandre la Parole de Dieu vers le reste du monde ? Nos sages nous enseignent que ces êtres d’élite seront ceux qui observeront avec soin le commandement des tsitsit, comme l’a prédit le prophète : « En ces jours-là, dix hommes de toute langue, de toute nation, saisiront le pan de l’habit [contenant les tsitsit, porté par] un seul individu lehoudi (Juif) en disant : Nous voulons aller avec vous, car nous avons entendu dire que Dieu est avec vous ! »
Le Rav Eliaou Hassan termine :
« Beaucoup, en négligeant les commandements de Dieu, imaginent alléger leur fardeau en jouissant des plaisirs de ce monde, mais en vérité ils s’enfoncent dans la matière en étouffant leur âme et toute possibilité d’accéder au bonheur. Celui au contraire qui amasse tous les commandements qu’il peut, nourrit son âme et apporte un bien-être profond à son être. Vous gagnerez beaucoup plus que tout ce que vous pouvez imaginer. »
Oui, c’est bien ce que le Messie Yéshoua enseigne : « Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements. » (Matthieu 19.17) et aussi : « Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a. Et le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. » (Matthieu 25.29)
Ne courrez pas le risque de vous retrouver nu devant le Seigneur au jour du jugement en suivant toutes ces personnes « dont la crainte qu’ils ont de Dieu n’est qu’un précepte de tradition humaine » (Ésaïe 29.13). Ces personnes combattent ceux qui observent la loi du Dieu vivant.
Nous sommes dans cette période de la fin des temps où Dieu restaure la vérité, où la réforme protestante se précise, change, mute et laisse place à la réforme messianique, au retour aux racines véritables ; la démarcation s’accentue entre ceux qui observent les commandements de Dieu et ceux qui persistent à suivre, par orgueil, les commandements d’hommes et les fausses doctrines, de peur de perdre leur crédibilité devant les hommes, ou de perdre leur influence, leur richesses, etc.
Il est un fait avéré : Plusieurs personnes portant le nom de “chrétiens”, chassant des démons au nom de “Jésus”, guérissant les malades, sont les mêmes qui combattent directement et frontalement ceux qui observent la Loi de l’Eternel : ces choses doivent arriver, elles sont prophétiques et annoncées dans la Parole de Dieu : c’est un grand test que permet Dieu.
Tous les miracles les plus prodigieux ne doivent pas nous impressionner. Si ces miracles viennent confirmer la Parole de Dieu et ses oracles vivants, gloire soit alors rendue à son Nom, réjouissons-nous ! Mais si la personne qui les pratique enseigne à abolir le plus petit des commandements de Dieu, c’est-à-dire à aller vers d’autres dieux : il s’agit en vérité d’un faux prophète ou d’un faux docteur mal formé et trompé par de faux enseignements que Dieu utilise pour nous éprouver afin de voir si nous l’aimons de tout notre cœur comme il est dit :
« S’il s’élève au milieu de toi un prophète ou un songeur qui t’annonce un signe ou un prodige, et qu’il y ait accomplissement du signe ou du prodige dont il t’a parlé en disant : Allons après d’autres dieux – des dieux que tu ne connais point – et servons-les ! Tu n’écouteras pas les paroles de ce prophète ou de ce songeur, car c’est l’Eternel, votre Dieu, qui vous met à l’épreuve pour savoir si vous aimez l’Eternel, votre Dieu, de tout votre coeur et de toute votre âme. Vous irez après l’Eternel, votre Dieu, et vous le craindrez; vous observerez ses commandements, vous obéirez à sa voix, vous le servirez, et vous vous attacherez à lui. » (Deutéronome 13)
Au sujet des faux prophètes, nous vous recommandons vivement cette étude : Les véritables Fruits du faux prophète face à la Torah du Dieu d’Israël – Paracha Reeh & Chofetim (Deutéronome 11.26 à 21.9) : https://www.rencontrerdieu.com/project/les-veritables-fruits-du-faux-prophete-face-a-la-torah-du-dieu-disrael-paracha-reeh-chofetim-deuteronome-11-26-a-21-9/
Enfin, Si vous désirez rentrer plus en profondeur dans la compréhension du commandement des tsitsit et dans sa mise en pratique, il vous suffit de rentrer votre adresse email ci-dessous afin que nous vous communiquons, lorsqu’il sera disponible (date indéfinie), un e-book spécial sur les tsitsit qui reprendra tout ce qui est dit ici, qui approfondira davantage et qui dévoilera le sens profond, spirituel et caché des tsitsit tout en fournissant le maximum d’aide et de référence pour que chacun puisse mieux comprendre ce commandement et le mettre en pratique d’une manière conforme à la Torah :
Une étude réalisée par Thomas grâce aux enseignements de la Torah, des écrits de l’alliance renouvelée et des enseignements des sages d’Israël rapportés par le Houmach des éditions Torah-Box, du Houmach commenté par Rachi et traduit par Jacques Kohn, du Rav Eliaou Hassan, du Rav Kaplan et du Rav Yonah de Gérone.
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Shalom Thomas, et merci beaucoup pour cet enseignement très enrichissant.
Bonjour Mr Thomas,
Je viens de découvrir le talith travers le livre ” La bénédiction de Torah”, et j”en suis émerveillée. Mais une soeur origine juif ne l’accepte pas, elle disait c’est un acte religeux, pas de grâce par Jésus. Jésus enseigne et laisse 2 commandements: Aimer Dieu de tout ton coeur, et aimer ton prochain. Tous les autres commandements sont effacés. Est-il vrai? Merci
Moi, je suis une Vietnamienne, et très loin pour comprendre tout ça, surtout vis-à-vis avec une juive.
Bonjour ,jaimerais savoir ou je peux me procurer des tsitsit ou des Talith Katane faits conformement du savoir-faire juifs.
merci mes bien-aimés freres et soeurs en Christ
bonjour , je ne suis pas Juif mais j’ai accepté de marcher et de vivre selon l’Evangile du CHRIST , voila ne connaissant rien a la religion Juive je vous suite depuit un moment et dans le désire de plaire a D.ieu je me pose des questions concernant les commandements Divins de la Thora . Donc en temps que chrétien je doit me conformer a la Thora dans toute sa plenitude , concernant le tsitsit cela me concerne t-il , doit – je me soumettre au règle alimantaire ?, en ce qui concerne la kippa et la couverture dont se couvre les Juifs lors des prières doit – on faire de meme .Se n’est pas par moquerie que je vous pose toute ces question mais c’est dans dans l’intentions de plaire a D.ieu . Merci de m’aider dans cette démarche vers la sanctification et d’avoir accès au promesses Divine
Slalom Thomas,
Avant tout merci pour cette étude une fois de plus très édifiante ….
Je souhaite savoir au sujet d’un commentaire auquel tu as répondu en ce qui concerne le port des franges pour les femmes…
Tu as dit que le Rav BENHAMOU explique que se sont des habits d’hommes…
Le Rav BENHAMOU rapporte ce qui est écrit dans le targoum Yonathan qui explique que ce sont des habits d’hommes – et la Torah parfaite de Dieu interdit à une femme de porter des habits d’hommes et vice-versa.
Ma question est : est-ce des habits d’hommes parce que se sont les hommes qui sont le plus donné en exemple dans la Parole ou bien est-ce l’homme qui s’est approprié le port des franges? Et du coup c’est devenu un habit d’hommes parce que se sont eux qui les portes le plus.
Je sais pas si je suis clair, excuse moi j’ai un peux de difficulté à t’exprimer ma demande.
N’hésite pas à me le faire savoir si tu souhaite que je m’exprime différemment afin d’être plus explicite.
Sois bénis
Virginie.
Shalom Virgine, étant en séminaire et en déplacement jusqu’au 22 aout, je ne peux pas répondre à ton commentaire, mais je n’y manquerais pas à mon retour. N’hésite pas à me relancer si oubli de ma part.
Meilleur shalom en Yéshoua !
Thomas.
Bonjour Thomas,
Merci pour cette étude riche en enseignements. Après lecture, je comprend que le commandement des Tsitsits est vraiment d’une grande valeur comme tous les autres commandements.
J’ai deux questions :
– les Tsitsits doivent ils être fait de 8 fils et 5 noeuds? Certains font leur tsizit eux même sans tenir compte du nombre de fils.
– qu’est ce qu’un choul’han Aroukh?
Merci d’avance.
Bonjour cher Florence, oui, chaque commandement de Dieu possède une grande valeur. Mais j’ai à coeur ici de bien insister sur une chose : pour les convertis des nations, je suis convaincu que l’Eternel se réjouis de voir ses enfants observer ses commandements mais pour certains commandements tellement nouveau et particulier comme le tsitsit, il faut absolument le faire avec la bonne disposition de coeur et sans surtout se mettre le moindre joug de condamnation sur les épaules car si on ne porte pas les tsitsit, n’oublions pas ce qu’enseigne la Torah et les sages : celui qui n’a pas un vètement à 4 coins n’est pas tenu d’en porter.
Le choul’han Aroukh est un ouvrage ou un recueil qui regroupe les lois concernant les principaux domaines de la vie juive et écrits par plusieurs sages d’Israël. Il existe des versions condensés (dites de poche) comme celle citée dans l’article.
Pour le tsitsit, oui c’est 8 fils et 5 noeuds comme indiqué dans l’article. Après, je dirais que tous ceux qui font la chose sans tenir compte de ce qu’enseigne les références en la matière, sont libres de le faire, mais ce n’est pas ce que nous recommandons. Pour un tel sujet, il est plus sages de respecter et de suivre ce qui a été transmis.
On parlera de ces choses plus en détail dans le E-book qui sortira au temps du Seigneur !
Shabbat shalom! Un grand merci pour tes réponses Thomas.
Que l’Eternel vous bénisse et vous aide dans la réalisation des projets que vous lui remettez.
Merci beaucoup pour votre enseignement Thomas. Je me demande si ce commandement s’applique aussi aux femmes. Merci pour votre aimable réponse. Que Hashem vous bénisse.
Shabbat Shalom à vous ! Une personne a déjà posté la question sur Facebook, voici, en italique, la réponse que je lui ai faite :
« Voici ce que j’en dis : pour plusieurs raisons discutées dans la torah orale, la femme est dispensée des tsitsit mais peut très bien observer ce commandement.
Il y a plusieurs avis à ce sujet, voici, globalement, ce qui est dit :
Le Rav BENHAMOU rapporte ce qui est écrit dans le le targoum Yonathan qui explique que ce sont des habits d’hommes – et la Torah parfaite de Dieu interdit à une femme de porter des habits d’hommes et vice-versa.
Le Rambam, quand à lui, dans le Sefer Ahavah dit que Les femmes ne sont pas astreints au [commandement des] tsitsit mais si elles désirent se revêtir des tsitsit, elles peuvent l’accomplir.
Pour ma part, ce n’est que mon avis, je dirais que la femme peut en porter puisqu’il s’agit d’un commandement adressé à tout le peuple d’Israël selon la Torah comme il est dit : « Parle aux enfants d’Israël, et dis-leur: qu’ils se fassent, de génération en génération, une frange au bord de leurs vêtements » (Nombres 15 : 1,38)
Mais j’insiste : découvrir, étudier, méditer et observer les commandements de l’Eternel est une chose excellente demandé par Dieu à tous ceux qui croient en Lui, mais il faut absolument veiller à observer ses commandements avec un coeur bien disposé, avec conviction, foi, joie et amour et sans légalisme sinon, il y a un problème.
Veillons à ne jamais perdre de vue l’immense miséricorde que Dieu déploie sur la vie de tous ceux qui croient en Yéshoua : c’est le moteur de notre amour et de notre obéissance. »
(PS : je me suis permis d’enlever le titre de “Rav” que vous aviez mis à mon égard dans votre commentaire car je ne m’estime pas à la hauteur de ce titre, sans aucune fausse modestie. Un Rav a une connaissance très poussée sur la Torah et sur l’ensemble du Talmud, du Zohar etc. Je n’en suis pas encore à ce stade même si j’y travaille avec joie !)
Amen! Merci beaucoup!
Très belle étude Thomas, merci !
On voit encore ici que toutes les écritures sont inspirées, et utiles pour l’édification spirituelle.
Cependant, j’ai une question pour toi. Dans ton étude, tu cites une partie des paroles de Jésus en Matthieu 19:17 :
“si tu veux entrer dans la vie, garde les commandements”
Quels commentaires fais-tu sur la suite du dialogue ?
“Il lui dit: Lesquels ? Et Jésus lui répondit: Tu ne tueras point; tu ne commettras point d’adultère; tu ne déroberas point; tu ne diras point de faux témoignage; Honore ton père et ta mère; et tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Pourquoi notre Seigneur ne parle-t-il pas ici des 613 mitzvots, pour “rentrer dans la vie” ?
A bientôt
Shalom cher Jorel : excellente question !
Oui, je te donne ma position sur la suite du verset avec plaisir.
Dans l’article, La partie des paroles citées par Yéshoua sont des paroles capitales qui sont celles de son Père dans la Torah : « observer les commandements », c’est à dire observer la Torah.
Mais, bien que la réponse de Yéshoua soit claire, l’homme qui l’interroge insiste : « Lesquels » ?
Yéshoua, sans rien abolir pour autant, fait ce qu’il fait régulièrement dans l’Evangile : ramener le peuple au coeur de la loi, à savoir : aimer son prochain comme soi-même. Effectivement, on voit qu’il cite tous les commandements qui sont en relation avec notre prochain. Mais, Yéshoua ne fait pas cela par hasard, il connait le coeur de celui qui lui pose la question et va l’amener là ou le bas blesse.
Yéshoua ne parle pas du tsitsit, il ne parle pas du Shabbat, il ne parle pas du 1er commandement : Aimer Dieu de tout son coeur. Il parle de l’amour du prochain et c’est volontairement qu’il ne parle pas de tous les commandements relatifs à l’amour de Dieu. Il ne fait que parler des commandements concernant l’amour du prochain. La suite nous permet de comprendre pourquoi Yéshoua procède ainsi :
L’homme déclare observer tout ce qui concerne l’amour du prochain. Mais Yéshoua sait qu’il lui manque quelque chose et il rajoute : maintenant « va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi » Ici, il quitte le terrain de l’amour du prochain, pour rentrer sur le terrain du 1er commandement, celui de l’amour de Dieu : il montre à l’homme ce qui lui manque pour être parfait : Renoncer à soit-même et aimer Dieu en suivant Sa Parole avec foi et obéissance. Pour cela son épreuve est d’abandonner tous ses biens pour suivre le Seigneur.
Ici, l’homme échoue.
Il est très intéressant de remarquer que le shabbat, le tsitsit etc, font tous parti du 1er commandement de Dieu et de la première table de la loi : celle qui régit notre relation et notre amour envers Dieu. L’homme qui interroge Jésus ne voyait pas de problème avec la deuxième table de la loi qui régit notre relation avec notre prochain ; il avait un problème avec la première table de la loi.
Mais une autre interprétation est possible et qui ne rentre pas forcément en contradiction avec la première interprétation : Yéshoua, avait en face de lui un homme qui observait déjà naturellement le commandement du shabbat, des tsitsit, etc : tout ce qui concerne la première table de la loi. Yéshoua, connaissant son coeur, le dirige vers là ou l’homme croit être parfait : l’amour du prochain. En refusant de vendre tous ses biens aux pauvres pour suivre Jésus, l’homme voit que son amour envers son prochain est loin d’être aussi parfait qu’il s’imagine et il comprend du coup, que son amour envers Dieu n’est pas parfait non plus. « le jeune homme s’en alla tout triste; car il avait de grands biens. »
Enfin, je vois encore une 3eme interprétation qui ne contredit pas les 2 précédentes : si l’homme s’imagine qu’il peut rentrer au ciel uniquement par la Loi de Dieu, il ne pourra que constater son cuisant échec. C’est alors que la suite du verset nous éclaire :
« Qui peut donc être sauvé ? Yéshoua les regarda, et leur dit : Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible. »
Ce qui signifie cela : un homme n’est pas en mesure de se sauver par la Loi seule mais que, par sa foi, sa crainte et son amour de Dieu, il sera sauvé, s’il persévère dans l’obéissance à Dieu, s’il persévère dans l’observation des commandements avec foi et amour en s’appuyant totalement et complètement sur Dieu et sur l’oeuvre de notre Messie et sauveur à la croix du calvaire. L’homme doit impérativement conjuguer l’observation de la loi avec l’espérance, la foi, la crainte de Dieu. C’est seulement ainsi que ce verset brillera de mille feu : « la miséricorde triomphe du jugement »
En quelques mots, cela peut se résumer à cela : Dieu nous demande d’observer ses commandements avec foi et amour, de tout notre coeur et de toute notre force et pour le reste, par Yéshoua, il fera ce qui est impossible à l’homme : il nous sauvera à cause de notre foi et de notre amour qui a été validé, approuvée et authentifiée par notre persévérance à lui obéir et à observer ses commandements : nul ne peut tricher car la Torah de Dieu est justement là pour révéler notre coeur et la réalité de notre foi.
J’imagine qu’il y a beaucoup d’autres interprétaions qui existent mais ce que je sais est cela : toute les interprétations sont possiblement bonnes dès lors qu’elles n’abolissent pas le moindre iota de la loi de Dieu et/ou ne transforment pas la pureté du message de l’Evangile.
Meilleur Shalom,
Thomas.
(PS : j’ai bien reçu ton mail, j’espère ne pas trop tarder pour répondre, ni oublier, n’hésites pas à me relancer si besoin)
Shalom, concernant le jeune homme riche,moi j’ai plutôt pensée que le jeune homme était vraiment intègre et qu’il était conscient qu’il lui manquait quelque chose qu’il n’avait pas tout accompli, c’est pour cela qu’il va voir Yeshoua. On voit même que lorsque il dit à Yeshoua qu’il a observé les commandements dès sa jeunesse, Yeshoua l’apprécie. Mais le jeune n’était pas encore mur il était pas prêt. C’est comme ça que je l’ai compris dès le départ, mais la 1ère explication de Thomas semble plus plausible.