Le testeur d’intégrité spirituelle – Paracha ‘Houkat (Nombres 19 à 22:1)

par | Juin 28, 2018 | 3 commentaires

Les sujets d’étude de cette section de la Torah (Paracha) sont comparables à des « fleuves d’eau vive » (Jean 7:38) jaillissant à la fois des Saintes Écritures et du coeur de quiconque étudiera le Texte Saint dans l’objectif premier de « connaître le seul vrai Dieu, et celui qu’Il a envoyé, Le Messie Yéshoua (Jésus). » (Jean 17:3)

Cette Paracha ‘Houkat nous offre un merveilleux outil spirituel qu’on peut qualifier de « testeur d’intégrité spirituelle ».

Lorsque Jean nous demande « d’éprouver les esprits » (1 Jean 4:1), ou lorsque Paul nous recommande de nous « examiner » et de nous « éprouver nous-mêmes » « pour savoir si nous sommes dans la foi » (2 Corinthiens 13:5), ces deux illustres disciples du Messie pensaient peut-être, en tant que juifs, à cet « outil » de grande valeur que nous allons découvrir ensemble.

Ce « testeur » permet de sonder efficacement notre cœur pour discerner où nous en sommes dans notre foi et orienter ainsi convenablement nos prières et notre service divin pour marcher avec foi, droiture et vérité devant Dieu.

En effet, la duplicité et le coeur double sont de répugnants défauts et, faute de pratiquer régulièrement « l’auto-examen » prescrit par l’Écriture, nous pouvons nous leurrer nous-mêmes et basculer ainsi dans la fausseté, l’erreur et cette hypocrisie tant détestée par Dieu comme il est dit : « La balance fausse est en horreur à l’Eternel » (Proverbes 11:1).

Marcher avec vérité et intégrité devant Sa face, c’est l’exemple laissé par les modèles de l’Écriture comme le dit si bien le Roi David :

« Ma pensée n’est pas autre que ce qui sort de ma bouche » (Psaumes 17:3) et encore : « Tu veux que la vérité soit au fond du coeur : Fais donc pénétrer la sagesse au dedans de moi ! » (Psaumes 51:8)

Il nous faut donc trouver un moyen fiable, efficace et scripturaire de tester l’intégrité de notre foi.

Regardons le premier verset de notre Paracha :

« L’Éternel parla à Moïse et à Aaron en ces termes: « Ceci est le décret de la Torah qu’a prescrit l’Éternel, à savoir:

Avertis les enfants d’Israël de te choisir une vache rousse, intacte, sans aucun défaut, et qui n’ait pas encore porté le joug. »

De nombreux commentaires ont été écrits sur ce début de Paracha ‘Houkat pour nous expliquer pourquoi l’Éternel confère une si grande importance à l’énigmatique commandement de la « vache rousse » au point de le qualifier d’être Le « décret de la Torah ».

Regardons un premier commentaire :

« Aux yeux de nos Sages, la vache rousse est le décret de la Torah par excellence, un commandement qui transcende la raison humaine.

Pour répondre au Satan  et aux nations qui raillent Israël et demandent “qu’est-ce que ce commandement ?”, la Torah déclare qu’il s’agit d’une loi décrétée par Celui qui a donné la Torah : nul ne peut donc le remettre en question.

Les lois de la Torah émanent directement de l’intelligence divine, il est évident que l’impuissance de la raison humaine à les comprendre montre les limites de l’élève et non celles du Maître.

Comme le disent nos sages, aucun détail n’est insignifiant ou superflu dans la Torah et même quand il nous semble que c’est le cas, cette aberration provient de notre propre faiblesse (Rambam).

Bien que l’intelligence suprême ait doté l’homme d’un immense trésor de facultés spirituelles et intellectuelles, il nous incombe de prendre conscience que Dieu est infini, qu’il est éternel, et sa sagesse illimitée, alors que nous-mêmes, êtres créés, sommes soumis aux limites de notre intellect et du temps qui nous est imparti.

L’incapacité de l’homme à comprendre la vérité ne remet pas cette vérité en cause. (Houmach Artscroll avec Rachi + thèses de Elie Munk) »

Le ‘Hok (Houkim au pluriel), souvent traduit par “statuts” ou “décrets” dans les versions françaises de la Bible, fait référence à tous ces commandements « qui sont peu ou pas du tout compréhensibles pour la logique humaine. » (Rav Mordehai BITTON)

« Dans la pensée juive, il s’agit de cette catégorie de lois n’ayant que peu d’explications précises, ce sont des décrets du Roi qui ne se discutent pas, qui sont fixés et gravés comme la racine du mot hébreu nous l’enseigne.

Par exemple, l’interdiction de consommer du sang et certaines viandes comme le porc font partie des ‘Houkim.

À l’observation des Houkim (statuts) est associée de nombreuses promesses, par exemple, celle de la santé physique, morale et spirituelle :

« Si tu écoutes attentivement la voix de l’Éternel, ton Dieu (…) si tu observes toutes ses lois (‘Houkim), je ne te frapperai d’aucune des maladies dont j’ai frappé les Égyptiens; car je suis l’Éternel, qui te guérit. » (Exode 15.25-26)

Au féminin, ce terme apparaît sous la forme suivante : ‘houka, qui veut dire : loi, décret, mode de vie, coutume, habitude (Lévitique 18.3, 1 Rois 3.3)

Lorsque nous parlons de ‘Hok, c’est-à-dire de statuts ou de décrets, il s’agit donc de toutes ces lois qui ne concernent que le peuple de Dieu dans son train de vie et dont la teneur spirituelle vaut pour l’ensemble du Peuple de Dieu.

Par exemple : l’interdiction de porter des vêtements tissés avec deux fils d’espèce différente symbolise le fait qu’il est interdit d’adorer des dieux étrangers aux côtés du Dieu Vivant.

Cela symbolise aussi l’interdiction de tout mélange avec la saine doctrine.

Malheureusement, beaucoup ignorent ou feignent d’ignorer, que l’observation concrète et réelle des statuts apporte des bénédictions spirituelles intimement liées à leur symbolique et aux messages qu’ils transmettent.

Les répercussions de la mise en pratique des ‘houkim (pluriel de ‘hok)) sont concrètes et réelles, autant dans ce monde que dans le monde à venir.

C’est pourquoi il est important de ne pas mépriser l’observation du plus petit ‘Hok de Dieu comme il est dit :

« Celui qui est fidèle dans les moindres choses l’est aussi dans les grandes » (Luc 16:10) et encore : « Son maître lui dit : C’est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître. » (Matthieu 25 : 21)

En effet, le Messie, en enseignant de ne pas abolir « le plus petit des commandements » de la loi de Moïse et de ne pas enseigner une telle transgression (Matthieu 5:17-19), il évoquait également assurément les houkim/statuts.

Comme l’enseigne le Rav David Benichou, les ‘houkim de la Torah ont ceci d’excellent et d’important :

Les ‘houkim révèlent ceux qui ont réellement l’intention de servir Dieu, car les mishpatim (ordonnances qui régissent nos relations avec notre prochain par exemple) ont une logique et sont compréhensibles tandis que si une personne obéit à des ‘Houkim (statuts, décrets) peu compréhensibles, elle montre par là qu’elle veut vraiment obéir à Dieu.

Ainsi, en observant David respecter avec soin les ‘houkim, on comprend mieux pourquoi il est appelé aujourd’hui encore “Un homme selon le cœur de Dieu” comme il est dit :

« J’incline mon cœur à pratiquer tes statuts (Houkim), Toujours, jusqu’à la fin. » (Psaume 119:112)

Les ‘houkim révèlent la profondeur de la personne, son état d’Esprit, car il va de soi qu’une personne qui n’obéit qu’à des choses logiques et compréhensibles en mettant de côté les commandements inaccessibles à la logique humaine démontre un état d’esprit différent de celui qui obéit à son Père Céleste quoiqu’il en coûte.

Celui qui est véritablement conduit par l’Esprit doit apprendre à faire mourir ses raisonnements humains et charnels pour suivre l’Esprit de Dieu dont le désir est de le voir observer Ses ‘houkim, à l’instar des modèles tels que David et Le Roi Messie Yéshoua ». (Extrait de l’article « Lois, statuts, ordonnances, préceptes, commandements, ordres : Quelle différence ? Que dit l’Écriture ? » – site RencontrerDieu)

Nous comprenons désormais pourquoi Dieu appelle certains commandements des Écritures « ‘houkim / Statuts ».

Les fêtes de l’Éternel, le Shabbat, la cacherout, l’interdiction de manger du sang, l’interdiction de mélanger du lin et de la laine, le port des tsitsit (franges aux 4 coins des vêtements), etc., sont autant de commandements mystérieux et peu accessible à la logique humaine, que Dieu a souverainement donnés à Son peuple : nul n’en est dispensé et les convertis des nations (prosélytes) sont bien évidemment invités à les découvrir et à les observer avec amour et foi, selon leur capacité.

Sur les status/’houkim, lisons cette autre brillante explication donnée par le Rabbi de Loubavitch dans le Likoutei Sihot :

Globalement les lois de la Torah se répartissent en trois groupes : Jugements, témoignages et décrets (‘hok), en fonction de la manière dont on peut les saisir intellectuellement.

Les deux premiers groupes sont composés de lois qui ont une évidence rationnelle ou qui, après que la Torah les ait promulguées, peuvent être conçues logiquement.

Les décrets enfin, n’ont aucune justification logique. Bien plus, ils heurtent le sens et l’on ne peut les mettre en pratique que par soumission au divin.

Ainsi, [on peut dire que] les jugements et les témoignages sont la volonté de Dieu qui s’est contractée pour prendre une apparence logique, afin que les hommes puissent la saisir.

Il n’en est pas de même pour les décrets, pour lesquels la volonté de Dieu se révèle sans se contracter, sans recevoir une forme rationnelle, en transcendant toute logique.

Les décrets sont donc la quintessence de la volonté de Dieu, liée à son essence proprement dite.

En effet, les commandements ayant une raison ne sont qu’un prolongement de sa volonté. C’est précisément pour cela qu’ils peuvent être justifiés logiquement.

Mais les décrets, par contre, qui n’ont pas de raison, sont bien l’émanation de l’essence même de Dieu, à proprement parler.

Ne pouvant les comprendre, un homme ne peut et doit accomplir les décrets que par l’essence de sa volonté, avec la soumission qui émane de l’essence de son âme et en transcende les forces profondes.

De là nous pouvons comprendre l’explication de l’Admour Hazaken, selon laquelle le mot hébreu utilisé pour « décrets » – Houkim – est de la même étymologie que ‘Hakika, la gravure.

La gravure surpasse l’écriture parce qu’elle est partie intégrante de son support et ne se surajoute pas à lui, alors que les lettres écrites sont uniquement déposées sur le parchemin.

De la même façon, les décrets (‘Houkim)’) surpassent les 2 autres types de lois (jugements et témoignages).

Pour ces deux dernières catégories, la rationalité est ajoutée à la pratique, dans la volonté de Dieu comme en l’homme qui les met en pratique [comme l’écriture est ajouté au papier]. Il n’en est pas de même pour les décrets, qui relient l’essence de l’âme à l’essence de Dieu, sans faire intervenir la rationalité [comme la gravure, fondue dans son support].

Le décret essentiel de la Torah est la vache rousse qui, plus que tous les autres préceptes, n’a reçu aucune apparence rationnelle et c’est en ce sens qu’il est représentatif de toute la Torah.

Cette formidable explication du Rabbi souligne davantage l’importance des ‘Houkim dont la loi de la « vache rousse » est l’emblème !

Maintenant, regardons quelques versets qui sont comme le matériau de base de notre fameux « testeur d’intégrité spirituelle » :

Genèse 26:5 : « Je multiplierai ta postérité comme les étoiles du ciel; je donnerai à ta postérité toutes ces contrées; et toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, 5 parce qu’Abraham a obéi à ma voix, et qu’il a observé mes ordres, mes commandements, mes statuts (‘Houkim) et mes lois. »

Nous avons ici le modèle de la foi d’Avraham.

Le texte est sans ambiguïté et témoigne d’un fait essentiel : la foi d’Avraham produit l’obéissance aux commandements de Dieu dont les ‘Houkim font pleinement partie !

Ailleurs, il est dit :

« C’est par la foi qu’Abraham, lors de sa vocation, obéit » (Hébreux 11:8) et encore : « Le père des circoncis, qui ne sont pas seulement circoncis, mais encore qui marchent sur les traces de la foi de notre père Abraham quand il était incirconcis. En effet, ce n’est pas par la loi que l’héritage du monde a été promis à Abraham ou à sa postérité, c’est par la justice de la foi. » (Romains 4:12-13).

Le point essentiel à retenir est que la foi d’Avraham produit l’obéissance aux lois de Dieu, ‘houkim inclus.

C’est l’endroit pour exposer à la lumière un enseignement fallacieux.

La Bible enseigne que la promesse du monde futur s’obtient non par la loi, mais par la justice de la foi, car effectivement « nul ne sera justifié devant lui par les oeuvres de la loi » (Romains 3:20).

Alors, quelques faux docteurs viennent et concluent que nous avons ici la preuve que la loi peut être abolie.

Mais, le verset précité (Genèse 26:5) montre bien en quoi consiste la foi d’Avraham (observation de la loi et de ‘houkim) et anéantit  ipso facto ce faux enseignement.

Car si le monde futur ne s’obtient pas par la loi, cela est évident, puisqu’il est dit : Le juste vivra par la foi. ». Toutefois, celle-ci ne s’en trouve pas abrogée pour autant puisque la justice de la foi produit justement l’obéissance à la loi divine et conduit donc à son observation, avec foi.

S’il est vrai que l’observation de la Loi sans la foi est une chose vaine, gardons à l’esprit que la foi sans l’obéissance « est morte en elle-même » dira l’apôtre du Messie Jacques.

Ainsi, les deux se complètent dans un juste équilibre qui s’obtient par la persévérance dans l’enseignement divin (étude de la Torah) et la prière.

Et quiconque met en opposition « La loi de Moïse » avec « l’Esprit de Grâce », marche encore dans l’erreur.

Insistons : ce que Paul désire mettre en exergue dans toutes ses lettres où il parle de ces choses difficiles, c’est l’importance prioritaire de l’intention et de la condition de notre cœur. Yéshoua aussi insistait beaucoup sur ce point essentiel.

Certes, l’obéissance à la loi de Dieu, avec foi et amour, est un fruit par excellence de notre adhésion au divin comme il est dit : « Anéantissons-nous donc la loi [de Moïse] par la foi ? Loin de là ! Au contraire, nous confirmons la loi [la loi de Moïse]. » (Romains 3 : 31)

Cependant, l’obéissance seule, lorsqu’elle perd sa dimension d’amour et de foi, se transforme rapidement en légalisme et devient un joug pesant, pour nous, et pour les autres qui en subissent les conséquences (attitudes condamnatrice, culpabilisatrice, froide, méchante, etc.).

C’est au sujet d’une telle chose que l’apôtre déclarera :

« Car tous ceux qui s’attachent aux oeuvres de la loi [sans foi ni amour, en pensant se sauver par la loi seule] sont sous la malédiction; car il est écrit : Maudit est quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique. » (Galates 3:10)

Et encore : « Vous êtes séparés du Messie, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce. » (Galates 5:4)

C’est pourquoi Paul (notamment chez les Galates), constatant avec peine l’égarement de beaucoup de disciples qui avaient perdu de vue ces priorités, insistera beaucoup sur la primauté de l’amour et de la foi, afin de rétablir l’équilibre comme il est dit :

« Or [avec la loi seule] sans la foi, il est impossible de lui être agréable; » (Hébreux 11:6)

Sans l’amour de Dieu et la foi, l’observation de la loi divine n’a plus de sens et pire encore, elle peut conduire l’homme à devenir un « monstre d’orgueil et de légalisme » qui, par son attitude sans miséricorde et condescendante, profanera le nom de Dieu.

Ce fut l’attitude désolante de certains pharisiens mentionnés dans l’Évangile et sévèrement repris par le Messie.

Il y a donc un ordre : en premier vient la foi puis en second lieu vient l’obéissance.

C’est ici la pensée de Paul.

Face à celui qui met en priorité la lettre de la loi comme condition de salut, et non la foi et la condition du cœur, évacuant ainsi l’Esprit de la loi, Paul lui dira : « il est tenu de pratiquer la loi tout entière. » (Galates 5:3).

Or, toute transgression de la loi divine amène la malédiction et comme « nul ne pèche jamais », cette personne se place en vérité sous la malédiction.

La loi, nous le savons, doit être observée, mais si nous ne la considérons pas comme un instrument de vie pour nous sanctifier et grandir dans les voies de Dieu, mais comme un instrument de salut, alors nous tombons sous le coup de la malédiction divine comme nous l’avons dit plus haut : « Maudit est quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique. ».

Comprenons donc bien : la grâce de Dieu et la foi qu’Il suscite en nos coeur, nous permettent d’observer Sa loi et Ses houkim (statuts) avec un cœur bien disposé afin de marcher dans la sanctification et d’être agréables à Dieu par notre obéissance de coeur, selon notre mesure de foi et nos forces.

Nous observons la loi par amour et par reconnaissance envers ce grand Dieu qui nous a sauvés par le sang précieux du Messie d’Israël : dans cette optique il n’y a plus aucune malédiction et la loi peut alors être observée avec l’aide de l’Esprit Saint sans lequel nous ne pouvons rien faire.

Ainsi donc et pour rester cohérent, si nous prêchons avoir la foi d’Avraham, il nous faut considérer avec sérieux les ‘Houkim de l’Éternel dont l’obéissance caractérisait précisément la foi du patriarche et de sa postérité.

Ceci exige un travail spirituel régulier et assidu : l’étude et la mise en pratique de la Torah, progressivement, selon les forces que Dieu nous octroie et qui diffèrent d’un individu à l’autre.

Lorsque nous obéissons aux lois divines par amour pour Le Seigneur, avec la compréhension que les ‘houkim sont des ordres émanant du Maître de l’univers pour notre bien le plus absolu, alors l’étude et la mise en pratique de Ses commandements seront aisées, douces, légères et joyeuses, sans aucun goût de légalisme.

Regardons un autre verset :

Lévitique 26 : 15 : « Si vous méprisez mes lois (‘Houka) (…) âme souffrante (…) Je tournerai ma face contre vous, et vous serez battus devant vos ennemis; »

Ici, ce verset stipule clairement que tout individu qui méprise, dénigre, abolit, ou raille les commandements qui sont de l’ordre du ‘hok pourrait voir s’abattre sur sa vie des problèmes qui affligeront son âme, et qu’il aurait pu éviter en suivant « tout le conseil de Dieu ».

Nous l’avons dit : David est un homme selon le cœur de Dieu et un modèle pour tous les croyants et convertis dans le Dieu d’Israël.

Il est frappant de constater combien David parle des ‘Houkim.

Voici quelques versets qui en disent long :

2 Samuel 22.23 : « J’ai observé les voies de l’Éternel, Et je n’ai point été coupable envers mon Dieu. Toutes ses ordonnances ont été devant moi, Et je ne me suis point écarté de ses lois (‘Hok). »

Le lien est ici fait : celui qui s’écarte volontairement des ‘houkim de l’Éternel devient coupable devant son Dieu.

Dans le Psaume 119 : 16, David fait le lien entre la parole de Dieu et Ses ‘Houkim. En se délectant des décrets et des statuts de Dieu, il nous montre encore la voie et le modèle à suivre :

« Je fais mes délices de tes statuts (‘Houka), Je n’oublie point ta parole. »

Dans le Psaume 105 : 45, David nous parle encore des ‘Houkim et nous montre un des objectifs de la sortie d’Égypte, qui est de garder les ‘Houkim de Dieu :

« Il fit sortir son peuple dans l’allégresse, Ses élus au milieu des cris de joie. 44 Il leur donna les terres des nations, Et ils possédèrent le fruit du travail des peuples, 45 Afin qu’ils gardassent ses ordonnances (‘Houkim), Et qu’ils observassent ses lois. Louez l’Éternel ! »

Celui donc qui se déclare sauvé par la foi dans le Messie Yéshoua, et qui affirme être délivré de son Égypte spirituelle, mais qui persiste consciemment dans son mépris des ‘houkim, celui-là est en train de manquer un des buts de sa propre sortie d’Égypte : connaitre et observer les ‘Houkim de Dieu.

N’oublions pas non plus qu’une des définitions du péché dans la pensée hébraïque consiste à « manquer le but, manquer la cible »…

Le ‘Hok est donc un vrai testeur d’intégrité spirituelle pour authentifier notre foi et valider un des objectifs de notre sortie d’Égypte.

Le Psaume 119 : 118 a été écrit pour nous secouer de notre torpeur. Dans ce verset, Le Saint-Esprit est formel : il existe un mépris qu’éprouve Dieu envers tous ceux qui abolissent et méprisent sciemment Ses ‘houkim :

« Tu méprises tous ceux qui s’écartent de tes statuts (‘Hok) »

Ezéchiel 18.9 nous parle de celui que Dieu considère comme étant juste devant Lui, un homme qui agit avec fidélité dans le service divin :

« Celui qui suit mes lois (‘Houka) et observe mes ordonnances en agissant avec fidélité, celui-là est juste, il vivra, dit le Seigneur, l’Éternel. »

Ezéchiel 20 : 19 nous rappelle ce que doit faire celui qui a pour Seigneur le Dieu d’Israël :

« Je suis l’Éternel, votre Dieu. Suivez mes préceptes (‘Houka), observez mes ordonnances, et mettez-les en pratique. »

Mais la conséquence du refus, du mépris et du rejet conscient des ‘houkim de Dieu peut avoir de très graves conséquences allant jusqu’à priver le croyant du monde futur et du royaume de Dieu ainsi qu’il est dit :

Ezéchiel 20 : « Dans le désert, je levai ma main vers eux, pour ne pas les conduire dans le pays que je leur avais destiné, pays où coulent le lait et le miel, le plus beau de tous les pays »

Car :

« ils rejetèrent mes ordonnances et ne suivirent point mes lois (‘houkim), et parce qu’ils profanèrent mes shabbats. »

Le Psaume 147 : 19 nous rappelle qui est le peuple à qui Dieu a révélé Ses ‘Houkim : le peuple juif.

C’est ce peuple qui est légitimement désigné pour expliquer et faire connaître le mode d’application de la loi, tant au peuple d’Israël qu’aux nations greffées sur Israël par la foi dans le Messie Yéshoua :

« Il révèle sa parole à Jacob, Ses lois (‘Hoq) et ses ordonnances à Israël ».

De là nous comprenons que le croyant juif ou non-juif qui commettrait l’erreur de mépriser et de parler avec hauteur du peuple d’Israël, de ses sages et de l’explication des rabbins quant au mode d’application des ‘houkim, celui-là commet un grave péché d’orgueil et manifestent insolence et présomption folle.

Ces quelques exemples scripturaires devraient être suffisants pour nous révéler où nous en sommes avec Dieu afin de nous encourager ou de nous repentir si nous découvrons nous être fait tromper par de faux raisonnements « anti-‘houkim » comme il est dit en Jacques 1:22 :

« Mettez en pratique la parole (‘Houkim inclut), et ne vous bornez pas à l’écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. »

Nous pouvons dire que les ‘houkim sont aussi utilisés par Dieu comme « testeurs d’intégrité spirituelle » et révélateurs de la foi authentique d’un croyant qui se déclare converti au Dieu d’Israël.

« Lorsqu’un homme réalise un commandement rationnel dont il comprend la raison, il n’est pas certain qu’il soit prêt à accomplir tous les commandements que Son créateur a ordonnés. En effet, il est possible qu’il n’accomplisse ce commandement que parce qu’il s’impose à son esprit rationnel.

Par contre, l’accomplissement de commandements irrationnels (‘houquim) et incompréhensibles sera une preuve de l’intégrité de sa foi et de son assentiment à se soumettre à toutes les volontés de Dieu et à tous ses commandements.

Si la paracha ‘houkat commence par « ceci est le statut de la Torah », c’est pour nous signifier qu’accomplir les lois irrationnelles ou incompréhensibles (‘houquim), comme la loi de la vache rousse, et s’y soumettre comme un serviteur (‘Eved), constitue le fondement (Yessod) de toute la Torah. » (Si’hot Moussar) et la preuve ultime de l’authenticité de notre foi et de notre soumission au Roi de l’Univers.

Si le lecteur croyant, sincère dans sa foi et dans sa relation avec Dieu, découvre ici son ignorance des ‘Houkim, ce n’est certainement pas un mépris de la Parole de l’Éternel de sa part.

C’est au contraire une grâce et une invitation qui lui sont envoyées par le Ciel pour aller plus loin avec Dieu et Lui démontrer une nouvelle fois sa soumission et son amour envers Son roi.

Nul homme ne peut percer tous les mystères des ‘houkim, tant dans leur compréhension que dans leur mode d’application, mais Dieu, au travers de Son peuple, nous a donné suffisamment d’éléments pour que chacun, selon sa mesure de foi et son niveau de consécration, puisse en toute liberté, avec paix et joie, commencer à étudier les ‘houkim du Dieu Tout-Puissant et à découvrir les immenses trésors dissimulés en leur sein.

Progressivement, le croyant mettra en pratique les ‘Houkim de Dieu et c’est alors qu’une grande bénédiction viendra se poser sur sa vie.

À l’instar du serpent d’airain qui fut un ‘hok que Dieu donna à Moïse pour sauver les bné Israël (fils d’Israël) de la morsure du serpent dans le désert, comprenons bien que le ‘Hok par excellence, le ‘Hok en chef, demeure l’œuvre expiatoire du Messie Yéshoua qui par Son sang, sauve et lave de ses péchés quiconque croit en Lui et s’attache à Ses paroles, dont les ‘Houkim de son Père font partie !

Si nous sommes intègres devant Lui, si nous reconnaissons humblement nos fautes, L’Éternel nous conduira avec miséricorde à découvrir puis à observer les ‘houkim mentionnées dans Sa Torah gorgée de lumière.

Si nous peinons à comprendre ou à mettre en pratique certains statuts/décrets/houkim de Dieu, prions-Le, demandons Lui son aide et il nous aidera.

Le plus important est de respecter ces lois particulières que constituent les ‘Houkim, et ceux qui les observent, et dont la vache rousse et l’oeuvre expiatrice du Messie (les deux sont très liés) sont les représentants.

Et comme nous aimons le dire, l’essentiel n’est pas la perfection dans la pratique, mais la perfection dans la volonté du coeur.

Dieu ne veut évidemment pas d’une armée d’hommes sans le cœur, mais qui obéiraient parfaitement aux ‘Houkim !

Le plaisir de Dieu se trouve dans une armée d’hommes et de femmes qui ne rejetteront pas ses statuts et ses lois, mais qui, imparfaitement peut-être, étudieront et appliqueront les ‘houkim qu’Il nous a donnés pour notre bonheur.

Puisse l’Éternel nous donner un cœur bien disposé, dans le respect des anciens et des sages d’Israël à qui Dieu a révélé Ses ‘Houkim, afin que nous aussi, nous les mettions en pratique, pour la gloire et l’amour de Son Nom.

Que Dieu bénisse Son peuple Israël, ses sages et ses rabbins et tous ceux qui le craignent parmi les nations, et qu’Il nous donne la force d’observer avec foi et vérité Sa parole et tous Ses ‘houkim. Amen vé amen.

▼ Réagissez à cet article en laissant un commentaire ! ▼

  • Note importante relative aux articles et vidéos faisant intervenir à la fois des juifs, des rabbins, des chrétiens et des pasteurs : Si vous avez une interrogation ou une incompréhension à ce sujet, nous vous renvoyons au volet concerné qui explique en détail notre position. Cliquez ici : F.A.Q - Rencontrer Dieu
  • Note sur les commentaires sur ce site et ailleurs (YouTube, etc.) : les commentaires ne sont publiés que s'ils sont conformes à La Politique De Modération du site : Lire la politique de modération

Veuillez citer la source lors de toute copie partielle ou complète des contenus de ce site web, ainsi que le rappellent justement les maximes des pères (Pirqé Avot) : « Quiconque cite l’auteur d’une parole amène la délivrance dans le monde ». Pour le reste, c’est entre vous et Dieu qui sonde les cœurs et qui rendra à chacun selon ses œuvres.

▼ Réagissez à cet article en laissant un commentaire ! ▼

Dernière vidéo publiée :

Esaü & Edom : Un code biblique pour désigner Rome, l’Europe, la chrétienté et le monde occidental ?
Esaü & Edom : Un code biblique pour désigner Rome, l’Europe, la chrétienté et le monde occidental ?
previous arrowprevious arrow
next arrownext arrow
Shadow

Derniers articles de la zone « Blog » (billets d’humeurs, actus, etc.) :

Guerre d’Israël 5784 – Communiqué 04 : le monde entier est pire qu’un cactus, il est ‘Hamas
Guerre d’Israël 5784 – Communiqué 03 : Le retour du Djihadisme de la mort, une menace mondiale ?
Guerre d’Israël 5784 – Communiqué 01 : Appel à la mobilisation des coeurs
previous arrowprevious arrow
next arrownext arrow
Shadow

Rejoindre le canal WhatsApp du site RencontrerDieu :

Etude liée à la fête du moment ou à venir :

‘Hanouka : une fête de L’Éternel fidèle à l’Évangile et à la Torah d’Israël (réponse aux détracteurs)

‘Hanouka : une fête de L’Éternel fidèle à l’Évangile et à la Torah d’Israël (réponse aux détracteurs)
Shadow

Dates et horaires de la fête ou du jeûne du moment (en cours ou à venir prochainement) :

Fête de ‘Hanouka

Entrée le Jeudi 7 Décembre 2023 à 17:39 (PARIS)
Sortie le Vendredi 15 Décembre 2023

Jeûne du 10 Tevet

Entrée le Vendredi 22 Décembre 2023 à 06:57 (PARIS)
Sortie le Vendredi 22 Décembre 2023 à 17:42

Dernier article écrit publié :

Comment observer les 613 commandements de la Loi de Moïse ? Est-ce possible ? Preuves scripturaires et sagesse des sages.
Comment observer les 613 commandements de la Loi de Moïse ? Est-ce possible ? Preuves scripturaires et sagesse des sages.
Shadow

Découvrez notre Plateforme d'Étude de la Torah :

Pour les convertis à Dieu qui veulent aller plus loin et étudier en profondeur la Torah d'Israël à la lumière de l'Alliance Renouvelée.


Pépite de vérité à la une actuellement :

protection dieu contre covid vaccin et complots

Nous recommandons notre partenaire, la librairie juive hébraïque Ness :

Nous recommandons notre partenaire, la librairie juive hébraïque Ness :

3 Commentaires

  1. GINETTE

    Quand on comprend que l’on est un élève de la Torah , et que donc , notre vocation c’est d’apprendre ce que logiquement on ne sait pas, alors l’étude devient passionnante , car elle nous rapproche de l’Eternel et des mystères de Sa volonté. ginette

    Réponse
  2. issia ado

    Gloire a Adonai

    Réponse
  3. PLANCKEEL

    Quand on lit les commentaires dans les Bibles d’études, on se rend compte à quel point ces commentaires sont souvent contre les enseignements de la Torah et même contre le peuple choisit de Dieu Israël ! Pourquoi il y a une page blanche qui sépare l’Ancienne Alliance et l’Alliance Renouvelée! je me suis toujours posé la question.
    Cette superbe paracha sert souvent de prétexte aux détracteurs de la Torah pour enseigner que l’on ne peut mettre en pratique les commandements,pourtant en l’étudiant avec sérieux, en recherchant ce qui peut nous être profitable dans notre vie, on trouve beaucoup de passages qui y corresponde dans l’Alliance Renouvelée.
    Si on aime de tout notre coeur notre Dieu, on ne doit pas chercher autre chose que de lui plaire en mettant en pratique ce qu’Il nous demande.

    Réponse

Poster le commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

92 Partages
Tweetez
Partagez90
Enregistrer2