Le testeur d’intégrité spirituelle – Paracha ‘Houkat (Nombres 19 à 22:1)
Introduction
Les sujets d’étude que nous offre cette section de la Torah (Paracha) sont des « fleuves d’eau vive » (Jean 7:38) jaillissant du cœur de Dieu et appelés à jaillir du cœur de quiconque étudiera le Texte Saint dans le noble et prioritaire objectif de « connaître le seul vrai Dieu, et celui qu’Il a envoyé, Le Messie Yéshoua (Jésus). » (Jean 17:3)
Cette Paracha ‘Houkat nous offre un outil spirituel de choix que l’on peut qualifier de “testeur d’intégrité spirituelle”.
Lorsque Jean nous demande « d’éprouver les esprits » (1 Jean 4:1), ou lorsque Paul nous recommande de nous “examiner” et de nous “éprouver nous-mêmes” « pour savoir si nous sommes dans la foi » (2 Corinthiens 13:5), ces deux illustres disciples du Messie pensaient peut-être, en tant que juifs, à cet “outil” de grande valeur que nous allons découvrir ensemble.
Ce “testeur” permet de sonder efficacement notre cœur, discerner où nous en sommes dans notre foi et parvenir ainsi à orienter convenablement nos prières et notre service divin pour marcher dans la droiture devant Le Maître des maîtres selon qu’il est dit :
« Je sais, ô mon Dieu, que tu sondes le cœur, et que tu aimes la droiture » (1 Chroniques 29:17)
En effet, nous savons combien Dieu répugne la duplicité et le cœur double et, faute de pratiquer régulièrement “l’auto-examen” prescrit par l’Écriture, il est très facile de nous leurrer nous-mêmes et de basculer ainsi dans la fausseté et l’hypocrisie, ce trait tellement abhorré par le Dieu Très-Haut comme il est dit :
« La balance fausse est en horreur à l’Éternel » (Proverbes 11:1).
Mais la droiture du cœur est une des belles marques distinctives des modèles de l’Écriture comme l’exprime le Roi David :
« Ma pensée n’est pas autre que ce qui sort de ma bouche » (Psaumes 17:3) et encore : « Tu veux que la vérité soit au fond du cœur : Fais donc pénétrer la sagesse au dedans de moi ! » (Psaumes 51:8)
Il nous faut donc trouver un moyen fiable, efficace et scripturaire de mesurer la droiture de notre cœur, l’intégrité de notre foi.
C’est ce que le Paracha ‘Houkat nous propose.
Analyse du révélateur de droiture spirituelle
Regardons le premier verset de notre Paracha :
« L’Éternel parla à Moïse et à Aaron en ces termes: “Ceci est le décret de la Torah qu’a prescrit l’Éternel, à savoir: Avertis les enfants d’Israël de te choisir une vache rousse, intacte, sans aucun défaut, et qui n’ait pas encore porté le joug. »
Vous l’aurez deviné : La “vache rousse” constitue le matériau de base de notre fameux “testeur d’intégrité spirituelle”.
De nombreux commentaires ont été écrits sur ce début de Paracha ‘Houkat pour nous expliquer pourquoi l’Éternel confère une si grande importance à l’énigmatique commandement de la “vache rousse” au point de le qualifier d’être « Le décret de la Torah ».
Rachi, le célèbre commentateur explique :
Étant donné que le Satan et les peuples du monde se sont moqués d’Israël en disant : « Qu’est-ce que cette loi et quel en est le motif ? », le texte emploie ici le terme ‘houqa (« statut »), destiné à marquer que « c’est un décret émanant de Moi que tu n’as pas le droit de critiquer » (Midrach Tan‘houma)
Regardons un autre précieux commentaire qui développe un peu plus ce que dit Rachi :
« Aux yeux de nos Sages, la vache rousse est le décret de la Torah par excellence, un commandement qui transcende la raison humaine.
Pour répondre au Satan et aux nations qui raillent Israël et demandent “qu’est-ce que ce commandement ?”, la Torah déclare qu’il s’agit d’une loi décrétée par Celui qui a donné la Torah : nul ne peut donc le remettre en question.
Les lois de la Torah émanent directement de l’intelligence divine, il est évident que l’impuissance de la raison humaine à les comprendre montre les limites de l’élève et non celles du Maître.
Comme le disent nos sages, aucun détail n’est insignifiant ou superflu dans la Torah et même quand il nous semble que c’est le cas, cette aberration provient de notre propre faiblesse (Rambam).
Bien que l’intelligence suprême ait doté l’homme d’un immense trésor de facultés spirituelles et intellectuelles, il nous incombe de prendre conscience que Dieu est infini, qu’il est éternel, et Sa sagesse illimitée, alors que nous-mêmes, êtres créés, sommes soumis aux limites de notre intellect et du temps qui nous est imparti.
L’incapacité de l’homme à comprendre la vérité ne remet pas cette vérité en cause. (Houmach Artscroll avec Rachi + thèses de Elie Munk) »
Le ‘Hok (Houkim au pluriel), souvent traduit par “statuts” ou “décrets” dans les versions françaises de la Bible, fait référence à tous ces commandements « qui sont peu ou pas du tout compréhensibles pour la logique humaine. » (Rav Mordehai BITTON)
Rappelons-ici un extrait de l’article : « Lois, statuts, ordonnances, préceptes, commandements, ordres : Quelle différence ? Que dit l’Écriture ? »:
À l’observation des Houkim (statuts) est associée de nombreuses promesses, par exemple, celle de la santé physique, morale et spirituelle :
« Si tu écoutes attentivement la voix de l’Éternel, ton Dieu (…) si tu observes toutes ses lois (‘Houkim), je ne te frapperai d’aucune des maladies dont j’ai frappé les Égyptiens; car je suis l’Éternel, qui te guérit. » (Exode 15.25-26)
Au féminin, ce terme apparaît sous la forme suivante : ‘houka, qui veut dire : loi, décret, mode de vie, coutume, habitude (Lévitique 18.3, 1 Rois 3.3)
Lorsque nous parlons de ‘Hok, c’est-à-dire de statuts ou de décrets, il s’agit donc de toutes ces lois qui ne concernent que le peuple de Dieu dans son train de vie et dont la teneur spirituelle vaut pour l’ensemble du Peuple de Dieu.
Par exemple : l’interdiction de porter des vêtements tissés avec deux fils d’espèce différente symbolise le fait qu’il est interdit d’adorer des dieux étrangers aux côtés du Dieu Vivant.
Cela symbolise aussi l’interdiction de tout mélange avec la saine doctrine.
Malheureusement, beaucoup ignorent ou feignent d’ignorer, que l’observation concrète et réelle des statuts apporte des bénédictions spirituelles intimement liées à leur symbolique et aux messages qu’ils transmettent.
Les répercussions de la mise en pratique des ‘houkim (pluriel de ‘hok) sont concrètes et réelles, autant dans ce monde que dans le monde à venir.
C’est pourquoi il est important de ne pas mépriser l’observation du plus petit ‘Hok de Dieu comme il est dit :
« Celui qui est fidèle dans les moindres choses l’est aussi dans les grandes » (Luc 16:10) et encore : « Son maître lui dit : C’est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître. » (Matthieu 25 : 21)
En effet, le Messie, en enseignant de ne pas abolir « le plus petit des commandements » de la loi de Moïse et de ne pas enseigner une telle transgression (Matthieu 5:17-19), il évoquait également assurément les houkim/statuts.
Comme l’enseigne le Rav David Benichou, les ‘houkim de la Torah ont ceci d’excellent et d’important :
Les ‘houkim révèlent ceux qui ont réellement l’intention de servir Dieu, car les mishpatim (ordonnances qui régissent nos relations avec notre prochain par exemple) ont une logique et sont compréhensibles tandis que si une personne obéit à des ‘Houkim (statuts, décrets) peu compréhensibles, elle montre par là qu’elle veut vraiment obéir à Dieu.
Ainsi, en observant David respecter avec soin les ‘houkim, on comprend mieux pourquoi il est appelé aujourd’hui encore “Un homme selon le cœur de Dieu” comme il est dit :
« J’incline mon cœur à pratiquer tes statuts (Houkim), Toujours, jusqu’à la fin. » (Psaume 119:112)
Les ‘houkim révèlent la profondeur de la personne, son état d’Esprit, car il va de soi qu’une personne qui n’obéit qu’à des choses logiques et compréhensibles en mettant de côté les commandements inaccessibles à la logique humaine démontre un état d’esprit différent de celui qui obéit à son Père Céleste quoiqu’il en coûte.
Celui qui est véritablement conduit par l’Esprit doit apprendre à faire mourir ses raisonnements humains et charnels pour suivre l’Esprit de Dieu dont le désir est de le voir observer Ses ‘houkim, à l’instar des modèles tels que David et Le Roi Messie Yéshoua ».
– Fin de Citation –
Nous comprenons désormais pourquoi Dieu appelle certains commandements des Écritures « ‘houkim / Statuts ».
Les fêtes de l’Éternel, le Shabbat, la cacherout, l’interdiction de manger du sang, l’interdiction de mélanger du lin et de la laine, le port des tsitsit (franges aux 4 coins des vêtements), etc., sont autant de commandements mystérieux et peu accessible à la logique humaine, que Dieu a souverainement donnés à Son peuple : les convertis des nations (prosélytes), dès lors qu’ils font partie du peuple de Dieu, sont invités à les découvrir et à les observer avec amour et foi, selon leur capacité.
Sur les statuts/’houkim, lisons cette autre brillante explication donnée par le Rabbi de Loubavitch dans le Likoutei Sihot :
Globalement les lois de la Torah se répartissent en trois groupes : Jugements, témoignages et décrets (‘hok), en fonction de la manière dont on peut les saisir intellectuellement.
Les deux premiers groupes sont composés de lois qui ont une évidence rationnelle ou qui, après que la Torah les ait promulguées, peuvent être conçues logiquement.
Les décrets, enfin, n’ont aucune justification logique. Bien plus, ils heurtent le sens et l’on ne peut les mettre en pratique que par soumission au divin.
Ainsi [on peut dire que] les jugements et les témoignages sont la volonté de Dieu qui s’est contractée pour prendre une apparence logique, afin que les hommes puissent la saisir.
Il n’en est pas de même pour les décrets, pour lesquels la volonté de Dieu se révèle sans se contracter, sans recevoir une forme rationnelle, en transcendant toute logique.
Les décrets sont donc la quintessence de la volonté de Dieu, liée à son essence proprement dite.
En effet, les commandements ayant une raison ne sont qu’un prolongement de sa volonté. C’est précisément pour cela qu’ils peuvent être justifiés logiquement.
Mais les décrets, par contre, qui n’ont pas de raison, sont bien l’émanation de l’essence même de Dieu, à proprement parler.
Ne pouvant les comprendre, un homme ne peut et doit accomplir les décrets que par l’essence de sa volonté, avec la soumission qui émane de l’essence de son âme et en transcende les forces profondes.
De là nous pouvons comprendre l’explication de l’Admour Hazaken, selon laquelle le mot hébreu utilisé pour “décrets” – Houkim – est de la même étymologie que ‘Hakika, la gravure.
La gravure surpasse l’écriture parce qu’elle est partie intégrante de son support et ne se surajoute pas à lui, alors que les lettres écrites sont uniquement déposées sur le parchemin.
De la même façon, les décrets (‘Houkim)’) surpassent les 2 autres types de lois (jugements et témoignages).
Pour ces deux dernières catégories, la rationalité est ajoutée à la pratique, dans la volonté de Dieu comme en l’homme qui les met en pratique [comme l’écriture est ajoutée au papier].
Il n’en est pas de même pour les décrets, qui relient l’essence de l’âme à l’essence de Dieu, sans faire intervenir la rationalité [comme la gravure, fondue dans son support].
Le décret essentiel de la Torah est la vache rousse qui, plus que tous les autres préceptes, n’a reçu aucune apparence rationnelle et c’est en ce sens qu’il est représentatif de toute la Torah.
Cette formidable explication du Rabbi souligne davantage l’importance des ‘Houkim dont la loi de la “vache rousse” est en quelque sorte l’emblème !
Révélateur de droiture spirituelle : analyse des résultats
Regardons un premier texte qui agira comme un révélateur de la droiture du cœur puisqu’il contient en son sein le “testeur d’intégrité spirituelle” dont la vache rousse est l’archétype.
Genèse 26:5 : « Je multiplierai ta postérité comme les étoiles du ciel; je donnerai à ta postérité toutes ces contrées; et toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, 5 parce qu’Abraham a obéi à ma voix, et qu’il a observé mes ordres, mes commandements, mes statuts (‘Houkim) et mes lois. »
Le texte est sans ambiguïté et témoigne d’un fait essentiel : la foi d’Avraham produit l’obéissance aux commandements de Dieu dont les ‘Houkim font pleinement partie !
Ailleurs, il est dit :
« C’est par la foi qu’Abraham, lors de sa vocation, obéit » (Hébreux 11:8) et encore : « Le père des circoncis, qui ne sont pas seulement circoncis, mais encore qui marchent sur les traces de la foi de notre père Abraham quand il était incirconcis. En effet, ce n’est pas par la loi que l’héritage du monde a été promis à Abraham ou à sa postérité, c’est par la justice de la foi. » (Romains 4:12-13).
Le point essentiel à retenir est que la foi d’Avraham produit l’obéissance aux lois de Dieu, ‘houkim inclus.
Voici une formidable explication de l’importance des ‘houkim/statuts donnée par le Rav Yaacov Israël Beifuss Chlita :
La Torah nous impose des décrets impénétrables [les lois alimentaires, etc.] et le mauvais penchant nous incite à les déconsidérer ou à nous interroger sur leur sens.
Les règles de la vache rousse constituent une barrière devant l’égarement de nombreux renégats et libres penseurs qui s’estiment suffisamment sages pour prétendre comprendre la signification des commandements de Dieu au point de les adapter aux mœurs de l’époque ou pire encore, de les mettre de côté.
Les règles de la vache rousse nous apprennent que la signification des commandements nous est totalement cachée : même si nous trouvons parfois quelques compréhensions grâce à Dieu, il nous est formellement interdit de nous fier à notre intellect totalement limité comme il est dit : “Car autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant Mes voies sont élevées au-dessus de vos voies”.
Nous devons accomplir les commandements divins comme un décret émanant du maître du monde ; nous devons nous y plier parce que Sa volonté est de nous le voir les observer en toute intégrité sans calcul ni arrière-pensée comme il est écrit : “Tu seras intègres avec l’Éternel ton Dieu”.
C’est la raison pour laquelle il est annoncé dans notre Paracha : “ceci est le décret de la Torah”, car la section de la vache rousse nous enseigne en vérité sur l’ensemble des préceptes de la Torah et nous apprend que nous devons tous les respecter comme des décrets émanant du Roi : même si nous pensons en avoir percé la signification, nous ne pouvons nous en remettre à notre jugement, car “qui peut pénétrer le secret de Dieu ?”
Certes, il nous incombe d’essayer de comprendre les enseignements divins, autant que notre intelligence le permet. Mais nous devons le faire en ayant parfaitement conscience des limites de notre compréhension.
La Torah doit être étudiée dans un esprit de soumission absolue à la sagesse divine et à la volonté du Créateur qu’elle véhicule.
Grâce à ce type de préceptes, nous avons l’occasion d’accéder au rang de “serviteurs intègres”, qui acceptent les commandements du Créateur en s’effaçant totalement devant Sa volonté.
La Torah devient ainsi un élixir de vie pour qui sait la recevoir avec confiance et simplicité.
Quant aux personnes vaniteuses qui s’en remettent à leur intelligence au point d’annuler certains commandements, la Torah devient pour elles un poison comme il est dit :
“Cessez de compter sur l’homme, Sa vie n’est qu’un souffle! Quelle est en effet sa valeur?” (Ésaïe 2.22) et encore : “Maudit est l’homme qui se confie en l’homme et qui de la chair fait son bras” (Jérémie 17:5)
Ils veulent boycotter le “testeur d’intégrité”
C’est l’endroit pour exposer à la lumière un enseignement trompeur dont l’objectif – non avoué et parfois même inconscient – est justement de se débarrasser de ce gênant “testeur d’intégrité spirituelle” qui n’embarrasse que celui qui, à cause de l’emprise de l’égo, préfère fermer les yeux sur la réelle condition de son cœur.
L’apôtre Paul enseigne que la promesse du monde futur s’obtient non pas par la loi, mais par la justice de la foi, car effectivement « nul ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi » (Romains 3:20).
Malheureusement, il fallait s’y attendre : quelques faux docteurs en ont conclu que nous avons ici la preuve de l’inutilité de la loi, et que de ce fait, elle peut être abolie puisque seule la “justice de la foi” compterait désormais…
La grossièreté de cet enseignement est qu’il omet de dire que Paul ne parle ici que de la façon dont le croyant est sauvé : sa foi en Dieu et “en celui qu’il a envoyé” (le Messie) suscite la compassion et la grâce divine à son égard et lui octroie ainsi le pardon et le salut.
Mais le verset précité (Genèse 26:5) développe et précise en quoi consiste justement la foi d’Avraham (observation de la loi en général, et plus particulièrement des ‘houkim) et anéantit ipso facto ce faux enseignement : afin que le mot “foi” ne reste pas un concept éthéré, le texte précise que la foi est génératrice des bonnes œuvres que l’Éternel commande à Son peuple.
Que le monde futur ne s’obtienne pas par les œuvres de la loi uniquement, cela est évident, puisqu’il est dit : « Le juste vivra par la foi. » Toutefois, nulle abrogation de la loi puisque c’est précisément elle qui manifeste si foi il y a ! La justice de la foi produit justement l’obéissance aux commandements divins.
C’est ce subtil équilibre – évident pour “l’homme mature spirituellement”, mais délicat à saisir pour les plus jeunes dans la foi – que les faux docteurs viennent déranger en faisant croire que la foi peut désormais se passer de l’obéissance à la loi divine.
Pierre parle de ces faux enseignants en des termes aussi clairs que sévères :
« Ces gens-là sont des fontaines sans eau, des nuées que chasse un tourbillon : l’obscurité des ténèbres leur est réservée. 18 Avec des discours enflés de vanité, ils amorcent par les convoitises de la chair, par les dissolutions, ceux qui viennent à peine d’échapper aux hommes qui vivent dans l’égarement; 19 ils leur promettent la liberté, quand ils sont eux-mêmes esclaves de la corruption, car chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui. » (2 Pierre 2:18)
S’il est vrai que l’observation de la Loi sans la foi est une chose vaine, gardons à l’esprit que la foi sans l’obéissance « est morte en elle-même » dira l’apôtre du Messie Jacques :
« Comme le corps sans âme est mort, de même la foi sans les œuvres est morte. » (Jacques 2:26).
C’est toujours Jacques qui rappelle l’importance pour les disciples de persévérer dans l’apprentissage et la mise en pratique de la loi divine :
« Celui qui aura plongé les regards dans la loi parfaite (cf. Psaumes 19:8) … n’étant pas un auditeur oublieux [de cette loi], mais se mettant à l’œuvre [dans l’observation des commandements de Dieu donnés à Moïse], celui-là sera heureux dans son activité [comme il est dit : « Heureux s’il observe la loi ! » (Proverbes 29:18)]
Ainsi, foi et loi se complètent dans un juste équilibre qui s’obtient par la persévérance dans l’enseignement divin (étude de la Torah) et la prière. C’est ce juste équilibre que ces “faux docteurs” viennent bouleverser.
Ainsi, quiconque met en opposition “La loi de Moïse” avec “l’Esprit de Grâce”, marche encore dans l’erreur.
Il faut insister : ce que Paul désire mettre en exergue “dans toutes ses lettres où il parle de ces choses difficiles”, c’est l’importance prioritaire qu’il nous faut accorder à l’intention et à la condition de notre cœur. Yéshoua aussi insistait beaucoup sur ce point essentiel comme cela est très connu : à quoi bon les bonnes œuvres (obéissance à la loi de Moïse) si notre cœur est semblable à un tombeau plein de pourriture.
Mais l’obéissance à la loi de Dieu, avec foi et amour, est un fruit par excellence de notre adhésion au divin comme il est dit :
« Anéantissons-nous donc la loi [de Moïse] par la foi ? Loin de là ! Au contraire, nous confirmons la loi [la loi de Moïse]. » (Romains 3 : 31)
L’obéissance seule, lorsqu’elle perd sa dimension d’amour et de foi, perd toute valeur devant Dieu, car elle se transformera rapidement en légalisme et deviendra un joug pesant, pour nous, et pour les autres qui en subiront les conséquences (attitudes condamnatrice, culpabilisatrice, froide, méchante, etc.).
Nous savons que c’est au sujet d’une telle chose que l’apôtre déclarera :
« Car tous ceux qui s’attachent aux œuvres de la loi [sans foi ni amour, en pensant se sauver par la loi seule] sont sous la malédiction; car il est écrit : Maudit est quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique. » (Galates 3:10)
Et encore :
« Vous êtes séparés du Messie, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce. » (Galates 5:4)
C’est pourquoi Paul (notamment chez les Galates), constatant avec peine l’égarement de beaucoup de disciples qui étaient en train de perdre de vue ces priorités, insistera beaucoup sur la primauté de l’amour et de la foi, afin de rétablir l’équilibre comme il est dit :
« Or [avec la loi seule] sans la foi, il est impossible de lui être agréable; » (Hébreux 11:6)
Sans l’amour de Dieu et la foi, l’observation de la loi divine n’a plus de sens et peut conduire l’homme aux pires dérives. C’est principalement à cause de cet écueil que les Sages d’Israël insistent tant sur l’étude du Moussar (morale divine), car quiconque se rapproche de Dieu sans prendre garde à la condition de son cœur s’expose à devenir pire que ce qu’il était auparavant : un “monstre d’orgueil et de légalisme” qui, parce qu’il s’estime missionné de Dieu et s’imagine être le bras armé du Tout-Puissant, se permettra les pires attitudes. Par son attitude sans miséricorde et condescendante, il éloignera plus qu’il ne rapprochera de Dieu et profanera ainsi le grand Nom de L’Éternel.
Ce fut l’attitude désolante de certains pharisiens mentionnés dans l’Évangile et sévèrement repris par le Messie.
Il y a donc un ordre : en premier vient la foi puis en second lieu vient l’obéissance.
C’est ici la pensée de Paul.
Face à celui qui met en priorité la lettre de la loi comme condition de salut, et non la foi et la condition du cœur, évacuant ainsi l’Esprit de la loi, Paul lui dira : « il est tenu de pratiquer la loi tout entière. » (Galates 5:3).
Or, toute transgression de la loi divine amène la malédiction et comme “nul ne pèche jamais”, cette personne se place en vérité sous la malédiction.
La loi, nous le savons, doit être observée : c’est un ensemble de conseils divins, de directives venues d’En-Haut pour aider tout homme à aimer Dieu de tout son cœur, et son prochain comme lui-même.
Mais si nous ne la considérons pas comme un instrument de vie pour nous sanctifier et grandir dans les voies de Dieu, mais si nous en faisons un unique moyen de salut, comme si les œuvres sans cœur et sans foi pouvaient suffire ou pouvaient l’emporter sur les bons traits de caractère, alors nous tombons sous le coup de la malédiction divine comme nous l’avons dit plus haut :
« Maudit est quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique. ».
Comprenons donc bien : la grâce de Dieu et la foi que l’Éternel suscite en nos cœurs, nous permettent d’observer Sa loi et Ses houkim (statuts) avec un cœur bien disposé dans l’objectif de marcher dans la sanctification et d’être agréable à Dieu par notre obéissance de cœur et notre bonne conduite, selon la mesure de foi et les forces que Dieu nous a données.
On l’aura compris : de par leur nature particulière, les houkim viennent donc tester l’authenticité de cette foi.
Si nous observons la loi par amour et dans la foi au Messie d’Israël, conscient que la Loi de Moïse est un cadeau pour nous aider à faire ce qui est droit et juste devant Dieu, il n’y a alors plus aucune malédiction et la loi peut être observée avec l’assistance de l’Esprit Saint que Dieu nous enverra selon Sa promesse, et sans lequel nous ne pouvons rien faire.
Si nous prêchons avoir la foi d’Avraham, il nous faut donc considérer avec sérieux les ‘Houkim de l’Éternel, car leur obéissance est une caractéristique intrinsèque de la foi authentique du patriarche et de sa postérité.
« Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham. » (Jean 8:39)
Pour maintenir et cultiver cette foi chérie, c’est un joyeux travail spirituel régulier et assidu auquel nous sommes conviés : l’étude et la mise en pratique de la Torah, progressivement, selon les forces que Dieu nous octroie et qui diffèrent d’un individu à l’autre.
Lorsque nous obéissons aux lois divines dans cet esprit, avec la compréhension que les ‘houkim sont des ordres émanant du Maître de l’univers pour notre bien le plus absolu, alors l’étude et la mise en pratique de Ses commandements seront aisées, douces, légères et joyeuses, sans aucun goût de légalisme.
C’est le “joug doux” dont parle le Messie pour quiconque le suit en Matthieu 11:30.
Le danger d’ignorer les résultats négatifs du testeur d’intégrité spirituelle
Regardons un autre verset :
Lévitique 26 : 15 : « Si vous méprisez mes lois (‘Houka) (…) âme souffrante (…) Je tournerai ma face contre vous, et vous serez battus devant vos ennemis; »
Ici, ce verset stipule clairement que tout individu qui méprise, dénigre, abolit, ou raille les commandements qui sont de l’ordre du ‘hok pourrait voir s’abattre sur sa vie des problèmes qui affligeront son âme, et qu’il aurait pu éviter s’il avait consenti à suivre “tout le conseil de Dieu”.
Tout le monde s’accorde à dire que David était un homme selon le cœur de Dieu et un modèle pour tous les croyants et convertis dans le Dieu d’Israël.
Il est frappant de constater combien David parle des ‘Houkim.
Voici un florilège de versets qui en dit long sur l’importance des ‘houkim :
2 Samuel 22.23 : « J’ai observé les voies de l’Éternel, Et je n’ai point été coupable envers mon Dieu. Toutes ses ordonnances ont été devant moi, Et je ne me suis point écarté de ses lois (‘Hok). »
Le lien est ici fait : celui qui s’écarte volontairement des ‘houkim de l’Éternel devient coupable devant son Dieu.
Dans le Psaume 119 : 16, David fait le lien entre la parole de Dieu et Ses ‘Houkim. En se délectant des décrets et des statuts de Dieu, il nous montre encore la voie et le modèle à suivre :
« Je fais mes délices de tes statuts (‘Houka), Je n’oublie point ta parole. »
Dans le Psaume 105 : 45, David nous parle encore des ‘Houkim et nous montre un des objectifs de la sortie d’Égypte, qui est de garder les ‘Houkim de Dieu :
« Il fit sortir son peuple dans l’allégresse, Ses élus au milieu des cris de joie. 44 Il leur donna les terres des nations, Et ils possédèrent le fruit du travail des peuples, 45 Afin qu’ils gardassent ses ordonnances (‘Houkim), Et qu’ils observassent ses lois. Louez l’Éternel ! »
Celui donc qui se déclare sauvé par la foi dans le Messie Yéshoua, et qui affirme être délivré de son Égypte spirituelle, mais qui persiste consciemment dans son mépris des ‘houkim, celui-là est en plein paradoxe spirituel : il est en train de manquer un des buts de sa propre sortie d’Égypte : connaitre et observer les ‘Houkim de Dieu.
N’oublions pas non plus une des définitions du péché dans la pensée hébraïque : « manquer le but, manquer la cible »…
Le ‘Hok fait donc vraiment office de “testeur d’intégrité spirituelle” puisque, plus que tout autre commandement, il permet d’authentifier notre foi et “de ne pas manquer le but” : en sachant si oui ou non nous validons un des objectifs de notre sortie d’Égypte – observer les houkim – « Par là nous connaîtrons que nous sommes de la vérité, et nous rassurerons nos cœurs devant lui; » (1 Jean 3:19)
« … n’aimons pas en paroles et avec la langue, mais en actions et avec vérité. » : le testeur de notre Paracha nous y aide.
Le Psaume 119 : 118 a été écrit pour nous secouer de notre torpeur.
Dans ce verset, Le Saint-Esprit est formel : il existe un mépris qu’éprouve Dieu envers tous ceux qui abolissent et méprisent sciemment Ses ‘houkim :
« Tu méprises tous ceux qui s’écartent de tes statuts (‘Hok) »
Ezéchiel 18.9 nous parle de celui que Dieu considère comme étant juste devant Lui, un homme qui agit avec fidélité dans le service divin :
« Celui qui suit mes lois (‘Houka) et observe mes ordonnances en agissant avec fidélité, celui-là est juste, il vivra, dit le Seigneur, l’Éternel. »
Ezéchiel 20 : 19 nous rappelle ce que doit faire celui qui a pour Seigneur le Dieu d’Israël :
« Je suis l’Éternel, votre Dieu. Suivez mes préceptes (‘Houka), observez mes ordonnances, et mettez-les en pratique. »
Mais la conséquence du refus, du mépris et du rejet conscients des ‘houkim de Dieu peut avoir de très graves conséquences, au point de priver le croyant du monde futur et du royaume de Dieu ainsi qu’il est dit :
Ezéchiel 20 : « Dans le désert, je levai ma main vers eux, pour ne pas les conduire dans le pays que je leur avais destiné, pays où coulent le lait et le miel, le plus beau de tous les pays »
Car :
« ils rejetèrent mes ordonnances et ne suivirent point mes lois (‘houkim), et parce qu’ils profanèrent mes shabbats. »
Le Psaume 147 : 19 nous rappelle qui est le peuple à qui Dieu a révélé Ses ‘Houkim : le peuple juif.
C’est ce peuple qui est légitimement désigné pour expliquer et faire connaître le mode d’application de la loi, tant au peuple d’Israël qu’aux nations greffées sur Israël par la foi dans le Messie Yéshoua :
« Il révèle sa parole à Jacob, Ses lois (‘Hoq) et ses ordonnances à Israël ».
Connaissant la haute valeur des ‘Houkim que Dieu a confiés au peuple d’Israël pour nous les enseigner, nous comprenons la tragique et abominable arrogance dont fait preuve celui qui méprise et parle avec hauteur et dédain du peuple d’Israël, de ses sages et de l’explication des rabbins : un tel individu ne ferait au mieux que manifester une singulière ignorance, au pire une insolence et une présomption folle.
Ces quelques exemples scripturaires devraient être suffisants pour nous révéler où nous en sommes avec Dieu afin de nous encourager, soit en persévérant dans ce bon chemin, soit en nous offrant l’occasion d’une belle repentance si nous découvrons avoir été victimes des “faux raisonnements anti-‘houkim” comme il est dit en Jacques 1:22 :
« Mettez en pratique la parole (‘Houkim inclut), et ne vous bornez pas à l’écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. »
Conclusion
Nous comprenons désormais avec plus de finesse pourquoi les ‘houkim sont des lois particulières utilisées par Dieu comme “testeurs d’intégrité spirituelle” et “révélateurs” de la foi authentique d’un croyant qui affirme être converti au Dieu d’Israël.
C’est ce que formule le Rabbi Haïm Chmoulevitch en ces termes :
« Lorsqu’un homme réalise un commandement rationnel dont il comprend la raison, il n’est pas certain qu’il soit prêt à accomplir tous les commandements que Son créateur a ordonnés.
En effet, il est possible qu’il n’accomplisse ce commandement que parce qu’il s’impose à son esprit rationnel.
Par contre, l’accomplissement de commandements irrationnels (‘houquim) et incompréhensibles sera une preuve de l’intégrité de sa foi et de son assentiment à se soumettre à toutes les volontés de Dieu et à tous ses commandements.
Si la paracha ‘houkat commence par « ceci est le statut de la Torah », c’est pour nous signifier qu’accomplir les lois irrationnelles ou incompréhensibles (‘houquim), comme la loi de la vache rousse, et s’y soumettre comme un serviteur (‘Eved), constitue le fondement (Yessod) de toute la Torah », et la preuve ultime de l’authenticité de notre foi et de notre soumission au Roi de l’Univers. (Si’hot Moussar)
Si le lecteur croyant, sincère dans sa foi et dans sa relation avec Dieu, découvre ici son ignorance des ‘Houkim, ce n’est certainement pas un mépris de la Parole de l’Éternel de sa part.
C’est au contraire une grâce et une invitation qui lui sont envoyées par le Ciel pour aller plus loin avec Dieu et Lui démontrer une nouvelle fois sa joyeuse soumission et l’amour qu’il porte à son Roi. Mais ce sont ceux qui, après avoir été éclairés, s’obstinent et refusent, qui sont qualifiés de “rebelles” par l’Ecriture.
Nul homme ne peut percer tous les mystères des ‘houkim, tant dans leur compréhension que dans leur mode d’application, mais Dieu, au travers de Son peuple, nous a donné suffisamment d’éléments pour que chacun, selon sa mesure de foi et son niveau de consécration, puisse en toute liberté, avec paix et joie, commencer à étudier les ‘houkim du Dieu Tout-Puissant et découvrir les immenses trésors dissimulés dans ces divins statuts.
Progressivement, le croyant mettra en pratique les ‘Houkim de Dieu comme il pourra, selon sa mesure de foi, et c’est alors qu’une grande bénédiction viendra se poser sur sa vie.
Enfin, comment ne pas conclure sans évoquer l’œuvre du Messie d’Israël qui est “en tout le premier” (Colossiens 1:18) ?
À l’instar du serpent d’airain qui fut un ‘hok que Dieu donna à Moïse pour sauver les bné Israël (fils d’Israël) de la morsure du serpent dans le désert, le ‘Hok par excellence, le ‘Hok en chef, demeure l’œuvre expiatoire du Messie Yéshoua qui par Son sang, sauve et lave de ses péchés quiconque croit en Lui et s’attache à Ses paroles, dont les ‘Houkim de son Père font partie !
Si nous sommes intègres devant Lui, si nous reconnaissons humblement nos fautes, L’Éternel nous conduira avec miséricorde à découvrir puis à observer Ses ‘houkim gorgés de lumière.
Si nous peinons à comprendre ou à mettre en pratique certains statuts/décrets/houkim de Dieu, prions-Le, demandons-Lui son aide et il nous aidera. Mais soyons vrais et ne luttons pas contre la vérité, car quiconque déclare le moindre ‘hok aboli, déclare la vérité abolie : quel comble et quel tragique non-sens pour un croyant !
Le plus important est de respecter ces lois particulières que constituent les ‘Houkim, et respecter ceux qui les observent, et dont la vache rousse et l’œuvre expiatrice du Messie (les deux sont très liés) sont les archétypes par excellence.
Et comme nous aimons le dire, l’essentiel n’est pas la perfection dans la pratique, mais la perfection dans la volonté du cœur.
Dieu ne veut évidemment pas d’une armée d’hommes sans le cœur, même s’ils obéissent parfaitement aux ‘Houkim ! Le Souverain de l’Univers se réjouira infiniment plus d’une armée d’hommes avec un cœur, même s’ils obéissent imparfaitement aux ‘Houkim !
Le plaisir de Dieu se trouve dans des hommes et des femmes qui ne rejettent pas ses statuts et ses lois, mais qui, imparfaitement peut-être, étudieront et appliqueront avec foi et joie les ‘houkim qu’Il nous a donnés pour notre bonheur.
Puisse l’Éternel nous donner un cœur bien disposé, dans le respect des anciens et des sages d’Israël à qui Dieu a révélé Ses ‘Houkim, afin que nous aussi, nous puissions les mettre en pratique et en découvrir toute la beauté, pour la gloire et l’amour de Son Nom.
Que Dieu bénisse Son peuple Israël, ses sages et ses rabbins et tous ceux qui le craignent parmi les nations. Que du Ciel Il nous envoie la force et la joie d’observer avec foi et vérité Sa parole et tous Ses ‘houkim. Amen vé amen.
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pour les textiles, j’ai oublié que le coton est une matière qui n’est pas mentionnée , accessible , et saine, mais sans doute inconnue du temps de Moïse.
Les commandements incompréhensibles, j’en ai trouvé , dans la suite de mes études, je ne me suis pas laissée rebuter pour autant, (le lin et la laine) par exemple, de nos jours en ne trouve plus de lin, et la laine est inaccessible pour les gens de peu de moyens financiers . Alors je me contente de matières synthétiques , La viande et les produits lactés sont un commandement que l’on peut toujours observer . C’est un peut compliqué au début, mais la joie de montrer à l’Eternel que jour après jour, où que l’on soit, on veut lui obéir en toutes choses, vaut bien que l’on sacrifie notre goût “pour la blanquette de veau” quand on applique la loi sur la cacheroute, on a l’habitude d’être en alerte sur notre regime alimentaire . Alors la loi sur ne pas mélanger les produits animaux et les produits lactés , s’apprend très vite.
Quand on comprend que l’on est un élève de la Torah , et que donc , notre vocation c’est d’apprendre ce que logiquement on ne sait pas, alors l’étude devient passionnante , car elle nous rapproche de l’Eternel et des mystères de Sa volonté. ginette
Gloire a Adonai
Quand on lit les commentaires dans les Bibles d’études, on se rend compte à quel point ces commentaires sont souvent contre les enseignements de la Torah et même contre le peuple choisit de Dieu Israël ! Pourquoi il y a une page blanche qui sépare l’Ancienne Alliance et l’Alliance Renouvelée! je me suis toujours posé la question.
Cette superbe paracha sert souvent de prétexte aux détracteurs de la Torah pour enseigner que l’on ne peut mettre en pratique les commandements,pourtant en l’étudiant avec sérieux, en recherchant ce qui peut nous être profitable dans notre vie, on trouve beaucoup de passages qui y corresponde dans l’Alliance Renouvelée.
Si on aime de tout notre coeur notre Dieu, on ne doit pas chercher autre chose que de lui plaire en mettant en pratique ce qu’Il nous demande.