Les lois de Nidda (pureté familiale)

par | Sep 18, 2021 | 4 commentaires

Elles sont connues pour rendre certaines d’entre nous exaspérantes, ou alors sereines. Parfois elles sont douloureuses et parfois non. Elles nous font sentir attrayantes mais aussi affreuses. Elles ont le pouvoir de faire apparaître des boutons indésirables sur notre visage ou alors de rendre sa peau lisse. Vous les avez reconnues, il s’agit de nos « ragnagna », « petites surprises » plus connues sous le nom de « menstruations ». Saviez-vous qu’HaShem nous en parle dans Sa Sainte Torah et qu’Il a donné aux femmes mariées des lois les concernant afin de vivre dans la Kédoucha (sainteté) ? Nous allons étudier plus en profondeur les raisons qui font que lorsqu’une femme est en période de menstruations, elle est appelée « Nidda », ce qui la plonge dans un état « d’impureté ». Comment doit-elle se comporter vis-à-vis de son mari ? Que doit-elle faire pour maintenir la pureté familiale au sein de son couple ? Découvrons sans plus tarder les lois qui régissent la pureté familiale !

 

Introduction

Selon la Tradition (1), il est enseigné que trois mitsvot (commandements) incombent aux femmes : 1. le prélèvement de la ‘Halla (pain de Shabbat), 2. l’allumage des bougies lors de Shabbat et de Yom Tov (jour de fête) et 3. la pureté familiale (vous découvrirez les deux premiers points dans la rubrique « commandements »). Aujourd’hui, nous allons nous intéresser aux lois relatives à la pureté familiale, plus spécifiquement ce que le Judaïsme appelle les « lois de Nidda ». Les lois régissant ce thème étant délicates et extrêmement complexes à détailler de part les nombreux et très subtils détails qui les concernent, nous essaierons de les aborder de façon simple et condensée afin de permettre à chacune de se faire une première idée et de pouvoir les mettre en pratique à son rythme. 

 

Définition du mot « Nidda »

Votre professeur de Sciences ou de Biologie vous a très certainement enseigné le mécanisme des menstruations lors des leçons concernant l’anatomie féminine, mais il est bon de faire ici une piqûre de rappel : toute femme qui atteint la puberté (entre 8 à 13 ans) va, chaque mois, libérer ses ovules (cellules reproductrices féminines) qui, s’ils sont fécondés (suite à un rapport), peuvent donner naissance à une vie. En attendant ce phénomène, la muqueuse utérine accumule du sang, pour être prête – le cas échéant – à accueillir l’œuf fécondé. Si la fécondation n’a pas eu lieu, la paroi de la muqueuse utérine se détruit et se trouve expulsée du corps, c’est ce qu’on appelle les règles. C’est précisément l’état que produit ce processus biologique que la Torah nomme Nidda (2). Autrement dit, la Nidda est cette période entre le moment où la première goutte de sang des menstruations apparaît jusqu’au moment où la femme se trempe au Mikvé (bain rituel). Cette période dure entre 12 à 14 jours. Lorsque la femme a ses menstruations, elle devient « Nidda », cela signifie qu’elle est « impure » pour son mari (les relations physiques sont interdites, comme nous le verrons plus tard). Mais attention, cela ne veut aucunement dire qu’elle est « sale » ou « fautive » ! Son corps suit tout simplement la volonté du Créateur en se renouvelant et en permettant à son couple de préserver le bonheur, le bien-être et l’unité de sa famille comme nous l’aborderons dans cette étude. 

 

La période « Nidda » d’après la Torah et les Sages

La Torah enseigne que lorsque la femme a un flux de sang (menstruations), elle devient impure durant sept jours : « La femme qui aura un flux, un flux de sang en sa chair, restera sept jours dans son impureté menstruelle [le mot Nidda est utilisé ici dans la version hébraïque]. Quiconque la touchera sera impur jusqu’au soir. » (Vayikra/Lévitique 15 : 19)

Essayons de comprendre cette impureté. Tout d’abord, qu’est-ce que l’impureté selon la Torah ? Pour en saisir le sens, définissons premièrement son contraire, à savoir la pureté. En hébreu, le mot « pur » se dit « tahor ». Il est à comprendre dans le sens de pureté rituelle, c’est-à-dire « qui convient aux sacrifices et au service du Tabernacle et du Temple », et aussi dans le sens d’un esprit droit selon qu’il est écrit dans le Psaume 51 :10 « Crée-moi un cœur pur (tahor), ô Dieu ! et renouvelle au dedans de moi un esprit droit. » Son contraire est le mot « tame’ » qui signifie « impur » dans le sens d’impureté rituelle. Cet état d’impureté peut être causé par divers facteurs d’après la Torah :

L’alimentation : « Vous observerez la distinction entre les animaux purs et impurs, entre les oiseaux purs et impurs, afin de ne pas rendre vos personnes abominables par des animaux, par des oiseaux, par tous les reptiles de la terre, que je vous ai appris à distinguer comme impurs (tame’)» (Lévitique 20:25) 

Une mauvaise conduite sexuelle : « Tu ne t’approcheras point d’une femme pendant son impureté menstruelle (tame’), pour découvrir sa nudité. Tu n’auras point commerce avec la femme de ton prochain, pour te souiller (tame’) avec elle. » (Lévitique 18 : 19-20) 

– Les pertes séminales : « Lorsqu’il arrivera à un homme d’avoir un épanchement séminal, il baignera tout son corps dans l’eau et sera impur (tame’) jusqu’au soir. » (Lévitique 15 :16) 

– Les menstruations : « La femme qui aura un flux, un flux de sang en sa chair, restera sept jours dans son impureté. Quiconque la touchera sera impur (tame’) jusqu’au soir. » (Lévitique 15 :19)

La lèpre : « Le sacrificateur l’examinera. Si le poil est devenu blanc dans la tache, et qu’elle paraisse plus profonde que la peau, c’est la lèpre, qui a fait éruption dans la brûlure; le sacrificateur déclarera cet homme impur (tame’) : c’est une plaie de lèpre. » (Lévitique 13:25) 

– En cas de contact avec la mort : « Celui qui touchera un mort, un corps humain quelconque, sera impur (tame’) pendant sept jours. » (Nombres 19 :11)

– En relation avec l’idolâtrie : « Je leur dis: Rejetez chacun les abominations qui attirent vos regards, et ne vous souillez (tame’) pas par les idoles de l’Egypte! Je suis l’Eternel, votre Dieu. » (Ezéchiel 20 :7) 

Comme nous le verrons plus tard, l’immersion dans un bain rituel (Mikvé) permet à tout un chacun de changer son état d’impureté. 

Continuons au sujet de la période Nidda qui est le thème de notre étude et cherchons à comprendre pourquoi la femme qui a des flux sanguins devient impure. Le Rav Sitruk, lors d’un cours public donné en 1998, nous donne un élément de réponse : « [La femme] a besoin de retrouver ses forces dans la capacité à donner la vie. C’est cela le sens symbolique de la période de Nidda. La capacité qu’a une femme de voir quelque chose mourir en elle, pour lui apprendre qu’elle est plus forte que la mort, et qu’elle doit continuer à aimer la vie. » (3) Autrement dit, ce que ce grand Rabbin de France a expliqué ici c’est que la période de Nidda est vécue comme un deuil. Lors de ses menstruations, la femme prend conscience qu’une potentielle vie a été irrémédiablement perdue. Précisons néanmoins une chose importante : la femme qui a ses règles, n’est pas dans un état de péché ni dans un état spirituel inférieur, mais dans un état interdisant l’accès et le service au Temple (lorsque celui-ci existait). De nos jours, c’est un état qui entrave notre service divin. Pourquoi ? Car l’impureté rituelle est liée à la mort. « Le Judaïsme enseigne que la source de toute tahara, « pureté », est la vie elle-même. À l’opposé, la mort est considérée comme l’origine de la touma, « l’impureté ». Tous les cas d’impureté rituelle, et la Torah en décrit beaucoup, sont liés à l’absence de vie ou à une certaine mesure – parfois même infime – de mort. » (4)

Chaque mois, le corps d’une femme se prépare à recevoir une éventuelle conception. Tout un processus physiologique se met alors en place dans la cavité utérine, qui se transforme tel un cocon douillet, prêt à accueillir la vie. Les menstruations sont la destruction de ce cocon, la fin de ce potentiel de vie. Lorsque ce potentiel disparaît, c’est alors que surgit l’impureté, conférant à la femme le statut de Nidda. Tout comme l’obscurité est l’absence de lumière, l’impureté est l’absence de pureté. Ce n’est pas quelque chose d’immuable, ce statut bien évidemment va changer (et heureusement). Dès que la femme se trempe dans un Mikvé (« bain rituel » dont nous aborderons les différents aspects plus loin), elle retrouve alors son état de pureté. Cette notion nous concerne encore aujourd’hui, nous qui sommes le Temple du D.ieu vivant, comme il est dit :

« Car vous êtes le temple du Dieu vivant, selon ce que Dieu a dit, J’habiterai au milieu d’eux, et j’y marcherai, et je serai leur Dieu, et eux seront mon peuple. C’est pourquoi sortez du milieu d’eux, et soyez séparés, dit le Seigneur, et ne touchez pas à ce qui est impur, et moi, je vous recevrai ; et je vous serai pour père, et vous, vous me serez pour fils et pour filles, dit le Seigneur, le Tout–puissant. Ayant donc ces promesses, bien–aimés, purifions–nous nous–mêmes de toute souillure de chair et d’esprit, achevant la sainteté dans la crainte de Dieu. » (2 Corinthiens 6:14 – 7 :1) 

Nous sommes amenés à être ce peuple saint, mis à part, afin de représenter le divin sur terre. Les critères de sainteté ne se choisissent pas selon notre propre entendement et nos propres désirs, mais c’est la Torah de l’Eternel qui nous montre les critères de sainteté choisis par D.ieu. Nous sommes appelés à être les sacrificateurs du D.ieu vivant : « et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles! » (Apocalypse 1 :6).

Par ces quelques brèves explications (il y aurait encore tant à dire), nous voyons à quel point la Torah valorise la vie, comment la vie est ce qu’il y a de plus élevé dans la conception divine. La Torah elle-même est appelée « un Arbre de Vie » (Proverbes 3 :18). Là où il y a vie, il y a sainteté et pureté, et où il y a mort ou perte de vie, il y a impureté.

Nous avons effleuré le pourquoi de la période Nidda, nous abordons maintenant le comment. En effet, comment se comporter en cette période particulière qui revient chaque mois ? Il est premièrement essentiel de constater que durant tout le temps que dureront les menstruations, D.ieu interdit les rapports physiques entre un homme et sa femme : 

« Tu ne t’approcheras point d’une femme pendant son impureté menstruelle (Nidda), pour découvrir sa nudité. » (Vayikra/Lévitique 18 :19)

« Si un homme couche avec une femme qui a son indisposition, et découvre sa nudité, s’il découvre son flux, et qu’elle découvre le flux de son sang, ils seront tous deux retranchés du milieu de leur peuple. » (Vayikra/Lévitique 20 :18)

Le terme ici pour « retranchés » est le mot hébreu « Karet ». La peine de « Karet » est une notion biblique qui correspond à une punition divine qui peut prendre diverses formes. Elle est causée suite à la transgression volontaire de certains péchés. Il y a 36 fautes pour lesquelles celui qui les commet de façon volontaire encoure la peine de Karet, parmi elles, se trouve celle qui concerne un homme qui partage sa couche avec une femme en période Nidda, comme nous venons de le lire en Lévitique 20 :18. La personne étant passible de Karet est retranchée de la communauté du Am Israël (peuple d’Israël), c’est-à-dire qu’elle n’a plus de lien avec son peuple, elle est exclue de la communauté.

Généralement, lorsque nous lisons dans les Saintes Écritures l’expression « retranchés du peuple d’Israël » ou « retranché du sein de son peuple », cela fait référence à la peine de Karet. Cette peine permet toutefois au fauteur de garder sa part dans le monde futur, à condition qu’il ait fait Téchouva (repentance). Tant que l’on vit sur terre, il est possible de faire Téchouva. Les Sages enseignent qu’à ce moment-là les fautes s’effacent et peuvent se transformer en mérites (5). Et que dire du sacrifice expiatoire de Notre Messie Yéshoua, Lui qui nous a rapprochés du Père en nous amenant à la repentance ! Mais est-ce un motif pour continuer à transgresser cet interdit ? bien sûr que non ! Maintenant que nous connaissons la peine encourue au sujet des relations intimes pendant les menstruations de la femme, il est primordial d’apprendre les lois qui régissent la vie conjugale pendant la période de Nidda. 

Mais juste avant cela, il est intéressant, de noter que le prophète Ezéchiel, au sujet de l’homme juste, mentionne celui qui respecte les lois concernant la période de Nidda, parmi tant d’autres commandements : « 5L’homme qui est juste, qui pratique la droiture et la justice, 6qui ne mange pas sur les montagnes et ne lève pas les yeux vers les idoles de la maison d’Israël, qui ne déshonore pas la femme de son prochain et ne s’approche pas d’une femme pendant son impureté (Nidda)7qui n’opprime personne, qui rend au débiteur son gage, qui ne commet point de rapines, qui donne son pain à celui qui a faim et couvre d’un vêtement celui qui est nu, 8qui ne prête pas à intérêt et ne tire point d’usure, qui détourne sa main de l’iniquité et juge selon la vérité entre un homme et un autre, 9qui suit mes lois et observe mes ordonnances en agissant avec fidélité, celui-là est juste, il vivra, dit le Seigneur, l’Eternel» (Ézéchiel 18 :5-9)

Voilà une raison de plus qui nous encourage à respecter les lois sur la pureté familiale, car avec tous les autres commandements d’HaShem, elles contribuent également à notre sanctification ! D.ieu viendra reprendre une épouse sans rides et sans taches (Éphésiens 5 :27), une épouse qui se sera sanctifiée (mise à part, réservée) pour Lui en suivant la Torah, notre « contrat de mariage ». 

 

Les « lois de Nidda » étape par étape

Après avoir vu ce que la Torah et les Sages enseignent à propos de la période d’impureté de la femme, voyons à présent les différentes étapes qui composent cette période et quelles sont les règles à respecter. Encore une fois, nous allons effleurer le sujet sans aborder la variété de nuances qu’il existe d’une communauté à l’autre. 

1. La période d’abstinence 

Dès que la femme a observé un écoulement de sang, elle devient Nidda. Dès ce moment et jusqu’à ce que la femme se trempe dans un Mikvé (bain rituel), les Saintes Écritures font remarquer que l’impureté de la femme peut se propager sur certains objets, voire même sur certaines personnes qu’elle touche :

« La femme qui aura un flux, un flux de sang en sa chair, restera sept jours dans son impureté. Quiconque la touchera sera impur jusqu’au soir.

20 Tout lit sur lequel elle couchera pendant son impureté sera impur, et tout objet sur lequel elle s’assiéra sera impur.

21 Quiconque touchera son lit lavera ses vêtements, se lavera dans l’eau, et sera impur jusqu’au soir.

22 Quiconque touchera un objet sur lequel elle s’est assise lavera ses vêtements, se lavera dans l’eau, et sera impur jusqu’au soir.

23 S’il y a quelque chose sur le lit ou sur l’objet sur lequel elle s’est assise, celui qui la touchera sera impur jusqu’au soir.

24 Si un homme couche avec elle et que l’impureté de cette femme vienne sur lui, il sera impur pendant sept jours, et tout lit sur lequel il couchera sera impur. » (Vayikra/Lévitique 15 :19-25)

À partir de cet extrait de la Torah, la Halakha (prescriptions et coutumes liées aux lois juives) interdit tout contact physique entre la femme Nidda et son mari (ex. ne pas dormir dans le même lit, ne pas se toucher, ne pas se prendre la main, ne pas s’embrasser, ne pas manger dans la même assiette ou boire dans le même verre, ne pas se passer d’objets même si les mains ne se touchent pas, etc.) Ces restrictions sont observées par la communauté juive orthodoxe et visent à mettre des barrières supplémentaires afin d’éviter la transgression des commandements concernant la femme Nidda décrits par la Torah. Le Rabbin Yonah de Gérone fait remarquer à juste titre que « les décrets et les mesures de précaution imposés par nos Sages sont essentiels pour parvenir à la crainte de D.ieu. En effet, nos Sages ont pris des mesures pour réduire le risque de transgression de certaines interdictions de la Torah, comme un fermier entourerait son précieux champ d’une haie de peur qu’on y pénètre et que l’on y fasse entrer son bétail. » (6)

Bien évidemment, pour toute celle qui vient de découvrir les lois concernant la pureté familiale, il ne s’agit pas ici de se mettre la pression. Le but encore une fois étant de marcher pas après pas, selon notre niveau de foi, dans l’amour et l’observance des préceptes de la Sainte Torah d’HaShem. Ne baissons pas les bras face à l’effort et aux changements qui peuvent sembler impraticables ! Le Saint Béni soit-Il nous aime et nous donnera l’élan dont nous avons besoin pour notre avancée spirituelle. Notre Tendre Père apprécie voir tous les efforts que nous fournissons afin de pratiquer au mieux Ses Saints Commandements et n’en doutons pas, Il nous enverra une aide du Ciel. 

 

2. Les sept jours de pureté (chiva nékiim)

Au bout de 4 ou 5 jours d’écoulement sanguin, lorsque la femme observe l’interruption de son flux sanguin, elle procède à une vérification interne dans le but de s’assurer qu’il n’y ait plus de taches de sang. À l’aide d’un tissu blanc, elle introduit son doigt à l’intérieur de son vagin et touche ses parois utérines en faisant des mouvements circulaires. Si elle voit qu’il n’y a plus aucune trace de sang, elle pourra alors commencer à compter les 7 jours de propreté dès le lendemain de cette vérification. Ce processus de 7 jours de purification permet, entre autres, à la femme de se préparer physiquement et mentalement à retrouver son époux. D’après la loi juive, la femme doit procéder à ces vérifications internes deux fois par jours (une le matin et une autre en fin d’après-midi juste avant le coucher du soleil) durant les 7 jours. 

Si durant une de ces vérifications, elle s’aperçoit qu’il y a une trace de sang, elle doit recommencer le comptage des 7 jours. C’est pourquoi la période Nidda dure au total 12 à 14 jours, le système hormonal de chaque femme étant différent ainsi que leur appartenance communautaire (une minorité de femmes Séfarades commencent le comptage au bout de 4 jours, la majorité des Séfarades et Ashkénazes attendent 5 jours alors que d’autres encore minoritaires débutent au bout de 7 jours).

 

3. L’immersion

À l’issue des 7 jours de pureté (où la femme n’a observé aucune tache de sang), elle procède à un bain rituel appelé Mikvé. C’est après avoir passé au Mikvé que la vie conjugale peut reprendre. Mais au juste, à quoi ressemble un Mikvé et où trouve-t-on son origine biblique ?

– Définition d’un Mikvé

Tout d’abord, un Mikvé est une retenue d’eau de pluie que la Torah appelle « Bor » (citerne) (7), ou bien encore de l’eau à l’état naturel comme les océans, les mers, les lacs, les fleuves…. Toutefois, les étendues d’eau naturelles peuvent parfois poser problème en vue de procéder à un bain rituel. En effet, ces eaux peuvent être inaccessibles voire même dangereuses, ou encore des problèmes de température et de manque d’intimité peuvent se poser. Par conséquent, pour vivre pleinement leur Judaïsme, de tous temps, les Bné Israël (enfants d’Israël) ont dû construire des Mikvaot (pluriel de Mikvé). Les Mikvaot sont construits de façon très particulière et très réglementaire afin de rendre l’immersion « cachère » (valide). Un Mikvé doit être construit à même le sol ou être intégré dans les fondations d’un bâtiment. Selon la Halakha (prescriptions et coutumes liées aux lois juives), un Mikvé doit contenir au minimum 760 litres d’eau de pluie, recueillis et amenés dans le bassin du Mikvé selon des règles très rigoureuses (8). Le bassin doit être alimenté par une eau naturelle sans aucune intervention humaine. Dans la pratique, le Mikvé dans lequel on s’immerge à la Synagogue ne provient pas directement d’eau de pluie mais est contiguë à un autre bassin empli d’eau de pluie. Ces deux bassins sont reliés par un orifice suffisamment important pour qu’il y ait échange d’eau entre les deux (9). Dans les cas extrêmes, lorsqu’il est impossible d’obtenir de l’eau de pluie, on pourra utiliser de la glace ou de la neige provenant d’une source naturelle pour remplir le Mikvé. Tout comme pour l’eau de pluie, des règles très précises et spécifiques doivent être maintenues quant à leur transport et leur manipulation. Le Mikvé dans lequel la femme se trempe, est accessible par des marches, et le bassin est bien sûr chauffé, nettoyé, stérilisé répondant ainsi à toutes les normes d’hygiène et de confort souhaitées. 

– Origines bibliques du Mikvé

La première mention biblique du mot « Mikvé » apparait dans le récit de la Création, en Béréchit (Genèse) 1 :10 : « Dieu appela le sec terre, et il appela l’amas des eaux (mikvé) mers. Dieu vit que cela était bon. » Avant l’apparition d’un sol sec, avant même la vie végétale et humaine, le monde était aqueux. Le souffle de D.ieu planait à la surface des eaux (Béréchit/Genèse 1 :2). Si le mot « Mikvé » apparaît si tôt dans les Écritures, c’est qu’il est indispensable pour la naissance. En effet, l’eau est le premier élément de la Création, l’élément vital et primordial qui existait avant toute autre entreprise divine. S’immerger dans les eaux du Mikvé, c’est revenir à un état originel, avant la faute, car cela renvoie aux premières eaux du monde où l’homme et la femme n’existaient pas encore. Le Mikvé c’est la façon de ne pas se déconnecter de ses origines, de sa création, de son lien avec le Créateur. 

Pour encore mieux en saisir le sens, regardons brièvement dans quels cas la Torah et les Sages recommandent d’aller au Mikvé. Il existe plusieurs cas :

– Lorsqu’une femme sort de sa période de Nidda ;

– Lorsqu’une personne a contracté une impureté dont elle a besoin de se débarrasser (ex. contact avec un mort) ;

– Avant le mariage ;

– Lorsque le Cohen (prêtre) était oint pour prendre son service au Temple ;

– Lorsque quelqu’un veut se convertir au Judaïsme ;

– Lorsqu’on achète de la vaisselle neuve à un non juif.

Quel est le point commun à tous ces cas ? C’est le changement de statut. En effet, la femme Nidda qui se trempe au Mikvé deviendra à nouveau « pure », tout comme celui qui avait contracté une impureté. Il en est de même pour le Cohen (prêtre) qui s’apprête à servir dans le Temple ou pour un couple qui désire se marier ou encore pour une personne qui se convertit au Judaïsme, tous opèrent un changement de statut. Quant à la vaisselle, en étant trempée dans le Mikvé, elle retrouve sa sacralisation.

L’eau est symbole de changement, de renouveau, de fluidité. Les Sages font remarquer que le mot Mikvé est à rapprocher au mot Mo’hek qui signifie « effaceur ».

 

Lorsqu’on s’immerge dans le bain rituel, on montre ainsi notre volonté à changer de statut, à effacer ce que nous étions afin de devenir une « nouvelle créature ».

C’est pourquoi, que cela soit dans les Saintes Écritures (Torah) mais aussi dans l’Alliance Renouvelée (B’rit ‘Hadasha), l’eau est le symbole utilisé pour une purification intérieure. Yéshoua n’a-t-Il d’ailleurs pas commandé aux disciples : « Allez donc faire des adeptes parmi tous les goîm (ceux des nations). Immergez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. » (Matthieu 28 :19-29) ?

La langue hébraïque regorgeant de pépites inestimables, nous dévoile encore que le mot « Mikvé » partage, dans un sens inversé, les mêmes lettres que le mot « Kowmah » qui signifie « hauteur ». En s’immergeant dans un Mikvé, on en ressort grandi, « on prend de la hauteur » dans le sens où l’on grandit spirituellement parlant.

De plus, l’Histoire a montré que les Mikvaot ont accompagné le peuple juif partout où il se déplaçait. Ainsi, à Massada (en Israël), on a retrouvé des bains rituels datant de plus de 2000 ans. En Europe, plus précisément en France, en Allemagne et en Italie, il existe des Mikvaot datant du Moyen Âge. Le Mikvé est une institution biblique très ancienne et profondément ancrée dans le Am Israël, à tel point que le Choul’hane ‘Aroukh fait remarquer (10) que le premier souci d’une communauté naissante, avant même de construire une Synagogue, doit être la construction d’un Mikvé (bain rituel). C’est dire son importance. Dans le point suivant, nous allons découvrir plus en détail comment se passe l’immersion dans ces bassins. 

 

Comment se passe l’immersion dans un « Mikvé » ? 

 

1. Préparation avant l’immersion

– Premièrement, il faut respecter un horaire. La femme ne peut pas se tremper en pleine journée, elle devra attendre la tombée de la nuit (11). Pourquoi la nuit ? Une des raisons principales pour lesquels on s’immerge à la tombée de la nuit est d’être certaine d’avoir respecté la séparation dans le couple jusqu’au bout des 7 jours de décompte de pureté. Nous rappelons que selon le calendrier biblique un jour se termine le soir à la tombée de la nuit. Un nouveau jour se compte en effet de soir à soir : « Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le premier jour. » (Béréchit/Genèse 1 :5). Les décisionnaires craignent que si l’immersion avait lieu durant la journée du 7e jour de pureté, les époux, impatients de se retrouver, n’attendraient pas la nuit pour avoir une relation et que s’il arrivait qu’après s’être unis, un saignement se produit, alors le 7e jour ne serait plus valable et il faudrait recommencer le comptage. 

Toutefois, il est permis de se tremper en journée, en renvoyant le Mikvé au jour suivant (le 8e), dans le cas où il y aurait un danger quelconque ou une incommodité à se tremper la veille au soir (surtout pour celles qui se trempent dans des sources d’eaux vives comme la mer. La nuit cela peut vite devenir dangereux, l’eau et la température ambiantes sont en général plus froides le soir.) Dans ce cas exceptionnel, le Mikvé peut avoir lieu en journée, mais il faudra attendre le lendemain du 7e jour de purification, pour être sûre d’avoir terminé le compte complet de ces sept jours de pureté exigés par la Torah.  

Avant de s’immerger, il faut être parfaitement propre. Pour cela, il faut veiller à se laver de la tête aux pieds (sans oublier les oreilles, les ongles, le nombril…), se démaquiller, enlever toute trace de produits cosmétiques, de verni, de peaux mortes en raclant les talons des pieds…

– Enlever ses habits. Il faut être totalement nue, l’idée étant de retrouver la pureté d’un fœtus comme à la naissance. 

– Réciter la bénédiction suivante avant d’entrer dans l’eau :

« Barukh ata Adonaï élohénou mélèkh aholam achère kidéchanou bémitsvotav vétsivanou al ha tévila. »

 

 

« Béni sois-Tu Eternel notre D.ieu Roi de l’Univers qui nous a sanctifiés par Ses commandements et nous a prescrit l’immersion. »

– Entrer dans l’eau.

 

2. L’immersion

– S’immerger totalement dans l’eau en faisant en sorte qu’aucune partie du corps (même pas les cheveux) ne soit en dehors de l’eau. Essayez de ne pas toucher les bords et le fond du Mikvé. 

– Pendant les quelques secondes sous l’eau, essayez (si vous y arrivez et vous sentez à l’aise) d’ouvrir les yeux, d’écarter vos bras, vos mains, vos jambes afin que l’eau s’infiltre partout. 

– Si vous allez à la synagogue pour votre Mikvé, une balanit (femme s’occupant de valider votre bain rituel) peut être présente au moment de votre passage au Mikvé et vous dira si votre immersion est « cachère », autrement dit validée. 

– Prendre un temps de prières personnelles, pour mettre à profit cet instant de sainteté.

Note importante : Si vous n’êtes pas juive, dans la plupart des cas, les Mikvaot dans les Synagogues vous seront interdits (il faut en effet faire partie de la communauté pour y accéder). Mais, pas de panique, HaShem regardant au cœur, vous pouvez en cas de beau temps vous tremper dans une source d’eau naturelle (mer, lac, rivière…) ou alors prendre une douche ou un bain chez vous, même si cette façon de faire n’est pas considérée comme étant « cachère » (valide). Parfois, il nous incombe de faire avec les moyens du bord et D.ieu, dans Sa bonté, voyant les efforts que nous fournissons afin de mettre Sa Torah en pratique avec joie et conviction de cœur, nous ouvrira les portes au moment voulu. 

Nidda ou Zava ?

En lisant cet article, vous avez certainement remarqué une certaine « incohérence » entre la théorie et la pratique, autrement dit, entre le nombre de jours d’impureté décrits par la Torah (au nombre de sept) et le nombre de jours où l’on attend de pouvoir passer au Mikvé (allant de 12 à 14 jours). En effet, en Lévitique 15 :18, nous avons lu que la femme reste sept jours dans son impureté. Alors, pourquoi ne pas aller au Mikvé (bain rituel) à l’issue de ces sept jours ? Pourquoi la majorité des femmes juives attendent 12 à 14 jours avant de redevenir « permises » à leur mari ?  

En réalité, le passage de Lévitique concerne deux catégories de femmes :

a) La Nidda, une femme qui est dans sa période de menstruations.

b) La Zava, une femme qui continue d’avoir des flux sanguins après sa période de menstruations (soit, après sept jours). 

D’après la Torah écrite, lorsqu’un écoulement survient durant la période normale de menstruations, la femme est impure durant sept jours. Le lendemain, elle pourrait théoriquement aller se tremper au Mikvé. Or, la Torah orale (12) écrit que, puisqu’il est souvent difficile pour celui qui n’est pas expert de déterminer avec certitude si une femme est Nidda ou alors Zava, les Sages ont jugé nécessaire d’appliquer certaines règles de la Zava à toutes les femmes ayant un flux. En d’autres termes, à cause de la confusion qu’il existait à différencier les deux cas, les Sages d’Israël décrétèrent que tout saignement devait être considéré comme celui d’une Zava, qui comptait sept jours de purification à partir du moment où ses saignements avaient cessé. 

Il est curieux de noter que la B’rit ‘Hadasha (Alliance Renouvelée) mentionne un cas de Zava : « Une femme qui souffrait d’hémorragies depuis douze ans, s’approcha de lui par-derrière et toucha les tsitsit (franges) de son vêtement. 21 Car elle se disant en elle-même : « Si je peux seulement toucher son vêtement, je serai guérie. » 22 Yéshoua se retourna, la vit et dit: « Courage, ma fille : ta foi t’a guérie ! » Et, à l’instant même, elle recouvra la santé. » (Matityahou/Matthieu 9 :20-22, version de la Bible par David H. Stern). 

Cette femme qui souffrait d’une perte de sang depuis si longtemps toucha les franges (tsitsit) du vêtement de Yéshoua et fut immédiatement guérie ! Les hommes juifs pratiquants à l’époque de Yéshoua et encore aujourd’hui, portaient des franges aux coins de leur habit comme il est indiqué en Bamidbar/Nombres 15-37-41. Leur but est de rappeler au peuple de D.ieu l’observance aux commandements. (cliquez sur ce lien pour en savoir plus sur les tsitsit (franges) https://www.rencontrerdieu.com/project/tsitsit-franges-tzitzit-analyse-commandement-dieu/) 

Cette femme se trouvait dans un état d’impureté rituelle à cause de ses pertes de sang. La pureté de Yéshoua le Messie et de ses tsitsit (franges) a rendu la femme à nouveau pure. Le miracle a eu lieu ! Il n’est pas étonnant qu’elle choisit justement de toucher les tsitsit du vêtement que portait Yéshoua, Lui qui a enseigné la croyance en l’unicité de D.ieu et à l’amour de Sa Loi parfaite (Torah). La femme a montré par là qu’elle voulait saisir la Vie, autrement dit la Torah, incarnée par Yéshoua. L’observance dans les commandements divins apporte guérison, sanctification et bénédictions. Soyons donc encouragées à mettre en pratique le Saint Commandement lié à la période Nidda et laissons-nous surprendre par les bons fruits que cela apporte !

 

Conclusion

Alors oui, elles sont connues pour rendre certaines d’entre nous exaspérantes, ou alors sereines. Parfois elles sont douloureuses et parfois non. Elles nous font sentir attrayantes mais aussi affreuses. Mais pas seulement…nous en connaissons désormais plus sur nos menstruations, surtout d’un point de vue biblique ! Nous avons découvert que la Torah réglemente tous les aspects de notre vie, y compris notre période mensuelle de flux sanguin. Sitôt que la femme constate un écoulement de sang utérin, elle devient Nidda. Elle n’en sortira qu’après avoir constaté la cessation totale de ses écoulements et procédé à un compte de sept jours de pureté à l’issue desquels elle doit se rendre au Mikvé. Cette période Nidda dure en général entre 12 à 14 jours (cela dépend des diverses communautés religieuses et de l’anatomie de chaque femme, le temps d’écoulement des règles n’étant pas le même d’une femme à une autre). 

Retenons donc que la période de Nidda est une chose naturelle, voulue par D.ieu. Même si les menstruations rendent impure la femme durant un certain temps, en aucun cas, elles la rabaissent ! Au contraire, D.ieu nous permet, chaque mois, d’avoir un renouveau constant au sein de notre corps, de notre âme, mais aussi au sein de notre couple ! La Nidda est une période particulière où tout contact charnel va être exclu de l’espace conjugal jusqu’à ce que la femme se trempe dans un Mikvé. Certes, le respect des lois qui régissent la pureté familiale peuvent à premier abord paraître désuètes, contraignantes, voire même gênantes, mais au lieu de les considérer comme une frustration, nous devons réaliser qu’elles sont une chance, une faculté intense de se retrouver. « S’éloigner pour mieux se rapprocher », dirions-nous. Il existe un fléau incommensurable au sein du couple : l’ennui. En effet, l’habitude, la monotonie pourrait s’installer entre les époux et les amener à se séparer. Rav Sitruk enseignait que le pire ennemi du couple c’est l’ennui. « Beaucoup de couples qui se séparent sont des couples qui se sont ennuyés ensemble » disait-il, car trop habitués l’un à l’autre. « Le meilleur moyen de s’ennuyer ensemble, c’est d’être toujours ensemble » (13). C’est pourquoi les Sages expliquent au sujet de la femme : « Elle est rendue impure durant une période, afin de rester aussi chère à son mari qu’au moment où ils se rencontrèrent pour la première fois. » (14)  Rabbi Meïr rajoute : « Tous les mois, une femme se renouvelle par l’immersion dans le Mikvé et revient à son mari aussi chère que le jour de leur mariage. De même que la lune se renouvelle chaque mois, et que tous attendent de la voir, la femme se renouvelle chaque mois, son mari l’attend et elle lui est aussi chère qu’une nouvelle épouse. » (15)

Ainsi, en passant par le Mikvé, étape qui marque la fin de la période de Nidda, nous avons un cadeau inestimable que tout le monde n’a pas les moyens de s’offrir tous les mois, mais nous, nous le pouvons ! Ce renouveau au sein du couple est perçu dans le Judaïsme comme une « lune de miel ». En effet, en respectant les lois sur la pureté familiale, nous nous fiançons à nouveau tous les mois avec notre époux. Cette émotion de la vie conjugale est une véritable bénédiction divine ! Mariacha Drai, enseignante, conférencière et thérapeute de couple dira au sujet de la période Nidda : « Durant cette période d’éloignement physique mais de grande proximité émotionnelle, le désir qui est le langage du corps, va faire place à l’amour qui est le langage des âmes » (16). Qu’il en soit ainsi pour chacune d’entre nous !

Voici un Tableau récapitulatif de la période Nidda (impureté menstruelle) au format PDF : Cliquez ici

Sim’ha

Sources utilisées pour cette étude:

 

  1. Berakhot 20b.
  2. Inspiré par le cours de Rav Yossef-‘Haïm SITRUK, La famille juive, éditions Torah-Box, 2016, p. 34.
  3. Ibid, p. 39.
  4. Rivkah SLONIM, « La pureté et l’impureté », site Chabad.org.
  5. Talmud Yoma 86b.
  6. Rabbénou Yonah de GÉRONE, Les Portes du Repentir, Éditions L’Arche du Livre, p. 114.
  7. Rav Yossef-‘Haïm SITRUK, La famille juive, éditions Torah-Box, 2016, p. 47.
  8. Informations tirées de l’article de Rivkah SLONIM, « Qu’est-ce qu’un Mikvé ? » du site Chabad.org.
  9. Rav Yossef-‘Haïm SITRUK, La famille juive, éditions Torah-Box, 2016, p. 48.
  10. Paragraphe 468 des règles de Ora’h ‘Haïm.
  11. Talmud de Babylone, Nidda 67b.
  12. Talmud, Nidda 66a.
  13. Rav Yossef-‘Haïm SITRUK, La famille juive, éditions Torah-Box, 2016, p. 37.
  14. Talmud Nidda 31b.
  15. Idem.
  16. Mariacha DRAI, dans « À l’origine, Béréchit » émission du 21 octobre 2018 sur France 2 parlant du Mikvé, bain rituel.

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4 Commentaires

  1. Coussy

    Shalom Sim’ha, ma question concerne les femmes menauposees. Comment et quand vont elles au mikve. Merci

    Réponse
    • Sim'ha

      Chalom,
      C’est une très bonne question.
      Une femme ménopausée, comme elle n’a plus d’écoulements sanguins, n’est plus concernée par les lois de pureté familiale, par conséquent elle n’est plus tenue d’aller au mikvé. Toutefois, elle devra y aller une dernière fois, après ses dernières menstruations pour une dernière immersion.
      Néanmoins, si une femme ménopausée souhaite continuer de se tremper au mikvé pour une raison spirituelle (comme le font par exemple certains hommes avant les fêtes de l’Eternel), elle pourra y aller, mais sans réciter de brakha (bénédiction).
      Chalom et bénédictions sur vous!
      Sim’ha

      Réponse
  2. Sim'ha

    Shalom Sophie!
    Merci pour votre commentaire qui réjouit mon coeur!
    C’est merveilleux de voir votre enthousiasme! Que l’Eternel vous aide dans votre démarche! L’essentiel est d’aller à son rythme sans se mettre la pression. C’est un commandement qui apportera beaucoup de sanctification à votre couple.

    Réponse
  3. Sophie

    Shalom Sim’ha
    Quelle joie de lire cette étude !
    Je viens tout juste d’être Nidda et connaître ces lois et faire de mon mieux pour les mettre en pratique me réjouis.
    Merci

    Réponse

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