L’allaitement, un cadeau d’HaShem – Paracha Chemot (Exode 1 :1-6 :1)
Lecture
« La fille de Pharaon descendit au fleuve pour se baigner, et ses compagnes se promenèrent le long du fleuve. Elle aperçut la caisse au milieu des roseaux, et elle envoya sa servante pour la prendre. 6Elle l’ouvrit, et vit l’enfant: c’était un petit garçon qui pleurait. Elle en eut pitié, et elle dit: C’est un enfant des Hébreux!
7Alors la sœur de l’enfant dit à la fille de Pharaon: Veux-tu que j’aille te chercher une nourrice parmi les femmes des Hébreux, pour allaiter cet enfant?
8 Va, lui répondit la fille de Pharaon. Et la jeune fille alla chercher la mère de l’enfant.
9 La fille de Pharaon lui dit: Emporte cet enfant, et allaite-le-moi; je te donnerai ton salaire. La femme prit l’enfant, et l’allaita. » (Exode 2 :5-9)
Nous connaissons cette merveilleuse histoire de la Providence divine : la fille de Pharaon fait une découverte étonnante au bord du Nil, une caisse en jonc sur les eaux du fleuve contenant un nourrisson ! Cet enfant n’est nul autre que Moshé (Moïse), le futur libérateur du peuple hébreu. Dans notre passage de la paracha (Exode 2 :5-9), Myriam, qui a suivi avec beaucoup d’attention le cheminement de la caisse contenant son petit frère, ose aborder la fille de Pharaon et va jusqu’à lui proposer l’aide d’une nourrice parmi les femmes des Hébreux afin d’allaiter l’enfant. La fille de Pharaon accepte. Mais un instant…pourquoi accepter cette demande particulière ? Après tout, la princesse égyptienne aurait pu choisir une nourrice faisant partie de la cour royale ! Mais les plans d’HaShem (D.ieu) ne sont pas les nôtres, rien n’est dû au hasard comme nous allons le voir et derrière chaque détail du texte se cache une leçon des plus essentielles.
Mesure contre mesure
Sur les versets concernant la nourrice (Shémot/Exode 2 :7-9), le très célèbre commentateur et Rabbi Français du Moyen Âge, Rachi, nous enseigne que Moshé refusait en réalité de boire le lait des Égyptiennes, c’est pourquoi Myriam, sa sœur, proposa de faire allaiter le nourrisson par une femme du peuple hébreu, mais pas n’importe laquelle ! Ce fut en effet Yokhéved, leur mère, qui put allaiter son propre fils durant ses premières années. Elle mérita cette récompense pour avoir protégé les nouveau-nés du décret de pharaon qui visait à tuer les nourrissons mâles des Hébreux :
« Le roi d’Égypte parla aussi aux sages-femmes des Hébreux, nommées l’une Schiphra, et l’autre Pua.
16 Il leur dit: Quand vous accoucherez les femmes des Hébreux et que vous les verrez sur les sièges, si c’est un garçon, faites-le mourir; si c’est une fille, laissez-la vivre.
17 Mais les sages-femmes craignirent Dieu, et ne firent point ce que leur avait dit le roi d’Égypte; elles laissèrent vivre les enfants. » (Exode 1 :15-17)
D’après la Tradition, Schiphra et Pua ne sont autres que Yokhéved et Myriam, la mère et la sœur de Moshé (1). « Midda kenegged midda » (mesure contre mesure) est notre première leçon : l’Eternel D.ieu effectue sa rétribution divine avec une parfaite réciprocité concernant les actes que nous faisons en bien comme en mal. En outre, le Saint Béni soit-Il ne voulait pas qu’une bouche qui, plus tard, parlerait avec la Présence Divine boive du lait impur. Ainsi, dès son plus jeune âge, Moshé put bénéficier de la présence et de l’éducation de sa propre mère, Yokhéved qui était la fille de Lévi et la petite-fille de Yaakov/Jacob. Nous aurions encore tant à dire sur l’enfance de Moshé, mais cette étude désire se focaliser plus particulièrement sur le thème 100% féminin de l’allaitement, ce cadeau provenant tout droit du Ciel ! Alors c’est parti, faisons le plein de calcium ! 😉
L’influence spirituelle du lait maternel
La Rabbanite Né’hama Epstein, dans son livre, Un accouchement près d’Hachem, nous enseigne la chose suivante au sujet de l’allaitement : « De même que le lait nourrit le bébé au niveau physique, il le nourrit également au niveau spirituel. En effet, chaque aliment que l’homme consomme rassasie deux parties : une partie spirituelle et une partie matérielle. Le corps s’alimente de la nourriture terrestre et la Néchama, l’âme, se nourrit de la parcelle spirituelle se trouvant à l’intérieur de cet aliment. Comme nous l’explique le Ari ‘Zal à propos du verset (Dévarim/Deutéronome 8 :3) : » Pour te prouver que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais qu’il peut vivre de tout ce qui vient de la parole d’Hachem « , dès le moment où Hakadoch Baroukh Hou (Le Saint béni soit-il) a dit : » Que sorte de l’herbe de la terre « , une force spirituelle a été créée qui permet de faire pousser les végétaux, comme nos Sages nous enseignent (Béréchit Rabba10) : » Auprès de chaque brin d’herbe et chaque grain de poussière un ange se tient et lui dit « pousse ! » « . Ainsi, chaque chose dans la Création est composée de deux facettes : l’une spirituelle et l’autre matérielle. Le corps se nourrit du pain de la terre, de la nourriture matérielle, et la Néchama (âme) de la parcelle de spiritualité se trouvant à l’intérieur. (Roua’h ‘Haïm 3, 3) La mère juive a mérité de pouvoir extraire d’elle une nourriture possédant une force matérielle, mais également une force spirituelle avec lesquelles elle peut nourrir son bébé. » (2)
Comme nous venons de le lire, selon les Sages d’Israël, un aliment possède deux facettes : une matérielle et l’autre spirituelle. Par ce principe, une mère qui allaite son enfant ne lui procure pas seulement la nourriture physique essentielle à son bon développement, mais elle lui permet aussi d’apporter une influence spirituelle qui l’accompagnera toute sa vie (à condition qu’elle soit elle-même dans une démarche de sanctification). Cette anecdote sur l’Empereur Antonin rapportée dans le livre Ménorat Hamaor vient confirmer nos dires :
« Rabban Chimon Ben Gamliel avait circoncis son fils (le futur Yéhouda Hanassi) malgré le décret de l’empereur romain interdisant la circoncision sous peine de mort. Lorsque la chose parvint au palais, il fut convoqué avec sa femme et son nouveau-né à un jugement devant l’empereur. Sur le chemin, ils s’arrêtèrent chez des amis romains qui venaient eux aussi d’avoir un garçon. Ils leur demandèrent s’ils pouvaient échanger leurs bébés et laisser ainsi le nouveau-né circoncis chez eux. Ce bébé non-Juif n’était autre qu’Antonin qui devint avec le temps Empereur. De ces quelques moments où il resta avec la mère de Rabbi Yéhouda Hanassi et où il goûta de son lait, il put en tirer la force de devenir un Juif à part entière. » En effet, l’influence du lait pur, même si ce fut sur une courte période, permit à Antonin, l’Empereur romain, de faire téchouva (repentance) et de se convertir au judaïsme à la fin de sa vie.
L’étude de la Torah, notre lait nourrissant
HaKadosh Baruch Hu (Le Saint béni soit-Il) ne fait rien au hasard et l’allaitement vient nous le démontrer une fois de plus. Il est intéressant d’établir une analogie entre le lait maternel et l’étude de la Torah, tous deux partageant certaines mêmes caractéristiques, comme nous allons le voir.
– Reconnaître la véritable source
Selon les scientifiques, le goût du lait maternel change d’une femme à l’autre, et chaque nourrisson reconnaît le lait de sa mère. À ce sujet, les Sages d’Israël rajoutent qu’un bébé aveugle reconnaît sa mère selon l’odeur et le goût de son lait (3). La Guémara nous raconte que le Amora Chmouël réalisa une expérience afin de voir la capacité d’un bébé à reconnaître sa maman. Il demanda à quelques femmes de se placer en ligne et leur fit passer à chacune un bébé dans les bras. À sa grande stupéfaction, lorsque le nouveau-né arriva dans les bras de sa mère, il changea totalement de comportement : sa position et ses mouvements ainsi que les expressions de son visage montrèrent sans aucun doute possible qu’il avait identifié sa génitrice (4).
De même, celui qui se nourrit de Torah, reconnaît la voix de Son Maître, comme il est dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n’entre pas par la porte dans la bergerie, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur et un brigand. 2Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis. 3Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. 4Lorsqu’il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix. 5Elles ne suivront point un étranger; mais elles fuiront loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. » (Jean 10 :1-5)
Yéshoua, étant la Parole faite chair (autrement dit, l’incarnation de la Torah) utilise ici une métaphore : Il est le bon berger qui nous conduit à la bonne bergerie. En d’autres termes, le Messie nous guide vers La Maison du Père. Pour ce faire, Il nous a laissé un témoignage, Lui qui a parfaitement gardé les Saints Commandements de la Torah, nous demande de faire de même : « Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j’ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour. » (Jean 15 :10)
Nous venons de lire que les brebis de Yéshoua reconnaissent Sa voix et fuient la voix de l’étranger. Comment font-elles pour discerner le vrai chemin du faux ? Pour y répondre, ouvrons une petite parenthèse qui viendra nous éclairer sur la définition du faux prophète, cet étranger qui nous égare de la Bonne Voie.
En Deutéronome 12, dans les versions chrétiennes de la Bible, nous lisons à la fin de ce chapitre le verset suivant : « Toutes les choses que je vous commande, vous prendrez garde à les pratiquer. Tu n’y ajouteras rien, et tu n’en retrancheras rien ». (Deutéronome 12:32) Au chapitre suivant, nous lisons : « S’il s’élève au milieu de toi un prophète, ou un songeur de songes, et qu’il te donne un signe ou un miracle… » (Deutéronome 13:1)
Dans les Bibles chrétiennes, ces deux versets se trouvent dans des chapitres séparés comme s’il s’agissait de deux thèmes différents (chapitres 12 et 13 de Deutéronome), alors que dans la Bible juive (Torah) ces deux versets se trouvent dans le même chapitre (Deutéronome 13). Pourquoi ces deux versets sont-ils liés ensemble dans la Bible hébraïque ? Quel est le message que l’on peut y trouver ?
En réalité, ces deux versets nous donnent une première définition du faux prophète : le « faux prophète » est celui qui « ajoute ou retranche » quelque chose aux commandements que D.ieu a donnés dans Sa Parole, Sa Torah. En effet, l’une des principales caractéristiques du faux prophète est d’enseigner à retrancher un ou plusieurs commandements de D.ieu ou à rajouter des commandements que D.ieu n’a jamais ordonnés. C’est ici la clé qui permet aux brebis du Seigneur de reconnaître Sa voix et de fuir celle des étrangers. Les faux prophètes enseignent diverses fausses doctrines qui nous détournent de cette marche vers la sainteté. Toutes les vraies doctrines impliquent l’observance des commandements de D.ieu et ont pour fondement l’amour et le service à l’égard du Tout-Puissant et d’autrui, car rappelons-le :
« La loi de l’Eternel est parfaite, elle restaure l’âme; Le témoignage de l’Eternel est véritable, il rend sage l’ignorant. 8Les ordonnances de l’Eternel sont droites, elles réjouissent le coeur; Les commandements de l’Eternel sont purs, ils éclairent les yeux. 9La crainte de l’Eternel est pure, elle subsiste à toujours; Les jugements de l’Eternel sont vrais, ils sont tous justes.10Ils sont plus précieux que l’or, que beaucoup d’or fin; Ils sont plus doux que le miel, que celui qui coule des rayons. » (Psaumes 19 :7-10)
La B’rit ‘Hadasha (L’Alliance renouvelée ou Nouveau Testament) vient confirmer cela au sujet des faux prophètes : « Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. » (2 Timothée 4:3-4)
Tel le nourrisson qui, habitué au lait, aux bras, à l’odeur…de sa mère, saura la reconnaître parmi des femmes étrangères, de même le seul remède afin de savoir discerner le vrai chemin du faux, est de se nourrir uniquement du « lait spirituel » qu’offre l’étude approfondie de la Torah (La Doctrine-Mère).
– Un moyen de défense
Pour continuer notre analogie entre le lait maternel et l’étude de la Torah, les experts en la matière ont découvert que le lait maternel contient des moyens naturels de défense contre les infections (eau, vitamine C, fer, hémoglobines, protéines, protides, glucides…) et aide ainsi le nouveau-né à se confronter aux nombreuses contaminations qui l’entourent.
De même, la Torah nous enseigne à différencier ce qui est pur de ce qui est impur. À titre d’exemple, le chapitre 11 de Vayikra/Lévitique nous informe sur les aliments qui sont permis à la consommation de ceux qui ne le sont pas, non pas selon nos critères humains, mais selon les critères divins. Les enseignements de la Torah ne s’arrêtent bien évidemment pas à la nourriture, mais touchent à tous les domaines de la vie : service divin, relations entre époux, entre parents et enfants, entre individus, etc. Seule l’étude approfondie de la Parole de D.ieu nous aide à discerner ce que le Créateur considère comme bien ou mal. Tel un manuel de vie, la Torah nous permet d’avoir le bon discernement et d’éviter les « infections » propagées par des fausses doctrines.
– Demander sans cesse
De plus, le Saint Béni soit-Il a fait en sorte que le lait maternel s’écoule facilement à l’aide de l’hormone ocytocine, laquelle permet de contracter la poitrine et de presser ainsi le lait l’amenant jusqu’aux mamelons. C’est seulement lorsque le bébé commence à téter que le cerveau sécrète cette hormone. Cela facilite la succion du bébé et permet l’arrêt de l’écoulement lorsque le bébé cesse de boire afin d’éviter tout gâchis de lait.
De même, c’est seulement lorsque nous commençons à étudier la Torah que « le lait spirituel » peut venir abreuver notre âme. Si nous ne demandons pas, rien ne se passe. C’est à nous de montrer une volonté d’être abreuvés : « Demandez, et l’on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l’on vous ouvrira. » (Matthieu 7 :7)
– Le sang apporte la vitalité
Pendant neuf mois, durant toute la période de la grossesse, une maman nourrit son bébé dans son ventre avec son sang au travers du placenta. Après la naissance, elle le nourrit de son lait, issu de la transformation de… son sang ! En effet, cela a été étudié par les scientifiques : le sang de la mère est l’élément qui lui permettra de produire du lait afin de nourrir son enfant. La création d’HaShem est incroyable ! D.ieu transforme le sang de la mère en lait, pour devenir un liquide bon et doux au palais du nourrisson. Si le sang est la vie-même de la mère, la force d’« être », le lait est la force vitale qu’elle projette à l’extérieur d’elle-même, la force de « devenir » (5).
En parlant de sang, cela nous fait inévitablement penser à celui de Yéshoua Notre Messie qui nous a rachetés afin de pardonner nos fautes: « sachant que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous avez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache » (1 Pierre 1 :18-19)
Lui qui nous permet désormais de suivre le joug de la Torah, un joug bon, léger et doux comme il est dit : « Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez le repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. » (Matthieu 11:28-30).
La Torah qui est comme du miel et du lait à notre palais : « Je ne m’écarte pas de tes lois, Car c’est toi qui m’enseignes. Que tes paroles sont douces à mon palais, Plus que le miel à ma bouche! » (Psaumes 119 : 102-103)
Ainsi, tout comme la transformation du sang maternel en lait apporte au nourrisson la vitalité dont il a besoin pour bien grandir et prendre des forces, le sang de Yéshoua transforme le joug de la Torah en un joug léger et facile à suivre, afin de devenir des enfants robustes et solides dans la foi.
– Ressentir l’amour du Père
Avez-vous déjà remarqué la position particulière et si attachante qu’adopte un bébé lorsqu’il tète sa mère ? L’allaitement se situant à un endroit proche du cœur de la mère, permet au nourrisson d’être attentif et réceptif au cœur, autrement dit à l’amour de sa maman. Dans cette position, son petit visage observe celui de sa mère, il se sent ainsi en sureté, protégé et aimé.
De même, celui qui met sa confiance en l’Éternel doit être « tel un nourrisson dans les bras de sa mère », un enfant qui ne s’inquiète en rien de sa subsistance. Tout le temps où il se trouve près de sa mère, il est certain que celle-ci pourvoira à tous ses besoins. Pour nous qui devons avancer dans la foi avec un cœur humble d’enfant (Matthieu 18 :3), n’est-il pas en effet écrit : « Ne vous inquiétez de rien; mais en toute chose faites connaître vos besoins à D.ieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos pensées en Yéshoua HaMashia’h. » (Philippiens 4 :6-7) ?
– Exercer notre langue
Pour terminer, les scientifiques font remarquer que l’action de téter favorise le développement optimal de la bouche et de la mâchoire de l’enfant. Cela permet en effet d’exercer les muscles de ses joues, de sa bouche et de sa langue. Ceci aide le nourrisson pour plus tard, afin qu’il apprenne à bien parler et à développer comme il se doit les muscles de son visage.
En suivant notre comparaison jusqu’au bout, tout comme l’action de téter aide le développement du système buccal du bébé, l’étude de la Torah nous permet de bien utiliser notre langue et d’éviter ainsi les pièges du Lachon Hara (mauvaise langue). Sans rentrer dans une étude poussée concernant la médisance, citons à titre d’exemple les conseils prodigués par les Saintes Écritures concernant le Lachon Hara (mauvaise langue) :
1er conseil : ne pas écouter et ne pas approuver les paroles d’un médisant :
– Proverbes 20:19 « Celui qui répand la calomnie dévoile les secrets; Ne te mêle pas avec celui qui ouvre ses lèvres. »
– Proverbes 26 : 20 « Faute de bois, le feu s’éteint; Et quand il n’y a point de rapporteur, la querelle s’apaise. »
2ème conseil : Rester dans le silence :
– Ecclésiaste 7 :21 « Ne prête pas attention à toutes les paroles qu’on débite; tu éviteras ainsi d’entendre ton serviteur proférer des malédictions contre toi. »
Si le sujet vous intéresse, toute une série d’enseignements sur le Lachon Hara existent sur le site RencontrerDieu, nous vous invitons à les découvrir sans plus tarder.
Conclusion
Tout comme l’allaitement est un véritable cadeau d’HaShem favorisant la bonne croissance du nourrisson, la Torah est un don du Ciel pour tout celui et toute celle qui veut grandir de façon spirituelle. En abordant le sujet du lait maternel, nous avons pu mieux comprendre les réels bienfaits que nous apporte « notre lait spirituel », la Torah. D’une part, elle nous permet d’avoir le juste discernement, de reconnaître la voix de D.ieu, Sa volonté. Elle est aussi un moyen de défense face aux fausses doctrines et au Lachon Hara (mauvaise langue). Mais pour que cela fonctionne, nous devons demander sans cesse, c’est-à-dire ne pas se relâcher dans l’étude des Saintes Écritures afin de ne pas faiblir. C’est alors qu’elle nous apportera une vitalité inégalée grâce au Messie, qui par Son sacrifice, nous a rendu plus facile l’accès auprès du Père. En mettant ainsi en pratique les Saints Commandements, nous pouvons ressentir l’amour de Notre Père Céleste qui nous aide à nous sanctifier et qui veille à ce que nous devenions des personnes meilleures, créées à Son image.
Pour terminer, faisons remarquer que le nourrisson à un moment donné de sa vie n’aura plus besoin de lait maternel uniquement et devra passer à de la nourriture solide pour pouvoir continuer sa croissance de façon optimale et saine. Il en est de même pour le croyant. Écouter la Doctrine de base équivaut à boire du lait. Par la suite, afin d’atteindre une maturité spirituelle, le croyant doit être prêt à recevoir une doctrine supérieure accompagnée de bonnes œuvres que l’apôtre Paul compare à de la nourriture solide : « Après tout ce temps, vous devriez être des maîtres dans les choses de D.ieu ; or vous avez de nouveau besoin qu’on vous enseigne les rudiments des paroles de D.ieu. Vous en êtes venus au point d’avoir besoin, non de nourriture solide, mais de lait. 13 Celui qui continue à se nourrir de lait n’a aucune expérience de la parole qui enseigne ce qu’est la vie juste : car c’est encore un bébé. 14 Les adultes, quant à eux, prennent de la nourriture solide : par la pratique, ils ont exercé leurs facultés à distinguer ce qui est bien de ce qui est mal. » (Hébreux 5 :12-14)
Shaul de Tarse (l’apôtre Paul) veut ici nous rendre attentifs sur le fait que certains croyants se contentent uniquement de lait, c’est-à-dire qu’ils ont la connaissance de base (la Torah) mais il leur manque sa mise en pratique (les bonnes œuvres). Toutefois attention, il ne faut pas non plus croire que la nourriture solide soit plus importante que le lait ! Au contraire, tout a sa place dans la vie du croyant, selon son niveau de maturité. Cette maturité spirituelle consiste à appliquer la Doctrine de base aux bonnes œuvres, car l’une ne va pas sans l’autre. Alors, même si nous avons passé l’âge de « téter » le sein maternel, ne nous lassons jamais de boire ce « lait spirituel » symbolisant la base de la Torah tout en l’accompagnant de nourriture solide, représentée par nos bonnes œuvres !
Sim’ha
Sources utilisées pour cette étude :
- Talmud Sota 11b.
- Rabbanite Né’hama EPSTEIN, Un accouchement près d’Hachem – Editions Torah-Box.
- Kétouvot 60a.
- Idem.
- « Le lait maternel de D.ieu » par Emmanuel Mergui du site Chabad.
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