Fête de Yom Kippour : Le Grand Rendez-Vous Annuel à la lumière du Véritable Messie Yéshoua (Jésus)

par | Oct 11, 2016 | 11 commentaires

I] Introduction : Yom Kippour, une Sainte Ordonnance du Dieu vivant

Yom Kippour, jour du « grand pardon » ou encore fête des expiations, est la fête la plus solennelle du calendrier biblique hébraïque, observée par les apôtres et les premiers disciples du Messie Yéshoua.

Nous vous renvoyons à cet article qui fait le tour de la question : est-ce que Paul observait les fêtes de l’Éternel ? Le chrétien doit-il l’imiter ? Réponse de Paul et des experts

En Vayiqra (Lévitique) 16 : 29-34, les versets donnent les caractéristiques de ce jour au sujet duquel il est dit:

« Ceci sera pour vous une loi perpétuelle : il se fera une fois chaque année l’expiation pour les enfants d’Israël, à cause de leurs péchés. » (v. 34).

Le converti des nations, par la révélation du Messie Yéshoua (Jésus), est intégré au peuple d’Israël, et il est invité à étudier et à mettre progressivement en pratique les divines lois de Son Créateur. (Pour plus de détails à ce sujet, nous vous recommandons cette étude : Comment observer les 613 commandements de la Loi de Moïse ? Est-ce possible ? Preuves scripturaires et sagesse des sages

Le Rav Avraham WEINGORT rapporte une courte anecdote sur « les Juifs de Kippour » (ce sont tous ces Juifs qui ne pratiquent pas ou très peu la Torah, mais qui, conscients de l’importance de Yom Kippour et de leurs fautes, viennent ce jour-là pour obtenir le pardon et demander la faveur divine) :

« Cela me rappelle les propos de feu de M. Zoltan Berkovits, qui était Hazan (le chantre qui conduit le service de la prière à la synagogue) pendant 50 ans à la synagogue de Lausanne et qui dit à un « fidèle de Kippour » :

 

« Quelle surprise de vous voir à la synagogue ! »

 

– « Je suis venu demander à Dieu qu’Il m’accorde une bonne année ».

 

« Comment ! » s’exclama M. Berkovits, « Vous lui demandez de vous accorder 365 jours et vous, vous ne lui accordez qu’un seul jour ?! »

À l’aide de quelques enseignements des Sages d’Israël, nous explorerons quelques précieux mystères de sagesse que nous dévoile la fête de Yom Kippour.

Nous découvrirons par la même occasion quelques aspects bénis de l’oeuvre inouïe accomplie par le Messie Yéshoua, et intimement liés au processus de sanctification des disciples.

Quelques « faux Christ » annoncé par l’Écriture pour les derniers jours (Marc 13.21-22), et enseignant « des doctrines diverses et étrangères » (Hébreux 13:9) seront également exposés à la lumière.

Les sages d’Israël nous communiquent un premier enseignement très intéressant en rapport avec la guématria (valeur numérique des mots hébreux).

Le mot hébreu pour désigner « le Satan » a pour valeur numérique 364 et de là, nous apprenons que durant les 364 jours de l’année, le Satan a le pouvoir de tenter le Peuple d’Israël.

Mais il y a un jour où son pouvoir est grandement limité : le jour de Yom Kippour.

Que ce jour des « expiations » soit profondément lié à la Grande Expiation du Messie Yéshoua et à Sa victoire totale sur le satan nous renseigne sur le potentiel spirituel de cette sainte convocation.

Effectivement, comme l’enseignent les Écrits de la Brit Hadasha (alliance renouvelée), le monde entier est « sous la puissance du malin », mais à Yom Kippour, le satan est comme enchaîné et sa capacité de nuisance est grandement limitée.

En quittant volontairement toute matérialité selon l’ordre de l’Éternel (jeûne sec) et en abondant en prière et en saintes réflexions en ce jour saint où les grandes eaux de purification sont déversées sur ceux qui se sont préparés à les recevoir, nous comprenons pourquoi l’adversaire de nos âmes est neutralisé et peut très difficilement nous tenter durant ce temps.

Le croyant dans le Messie d’Israël peut se poser la question : si nous sommes déjà au bénéfice du sang de l’agneau et de son expiation par la foi, si nous sommes protégés de l’ange de la mort, à l’ombre de la main divine du protecteur céleste, en quoi cette fête nous concerne-t-elle ?

Les réponses sont  encore une foi nombreuse. L’une d’entre elles devrait nous satisfaire, la voici :

Chaque année, en dépit de toute notre bonne volonté à bien faire, nous fautons tous de diverses manières. Il nous faut nous nettoyer de ces taches et certaines d’entre elles ne partent qu’à Yom Kippour comme nous allons l’expliquer.

Le diable est l’accusateur des frères et constamment, il nous tente, nous conduit à avoir de mauvaises pensées, paroles et actions afin de pouvoir nous accuser devant le trône de Dieu.

Mais celui qui respecte la Torah de Dieu et ses saintes prescriptions possède la victoire en ceci : l’Avocat des avocats, Yéshoua (Jésus) assis à la droite du Père, fera taire toute accusation en intercédant pour quiconque croit en lui par ses paroles comme il est dit :

« Qui les condamnera ? Christ est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous ! » (Romains 8:34)

Mais il y a une condition très bien résumé dans les paroles du Messie lorsqu’il libère et renvoie la femme accusée d’adultère : « va, et ne pèche plus. » (Jean 8:11). C’est une condition importante pour rester au bénéfice son intercession, et obtenir la protection et la faveur divines comme il est dit :

« Heureux ceux qui observent mes voies ! 33 Ecoutez l’instruction, pour devenir sages, Ne la rejetez pas. 34 Heureux l’homme qui m’écoute … Car celui qui me trouve a trouvé la vie, Et il obtient la faveur de l’Éternel.  » (Proverbes 8:34-35)

Yéshoua lui-même a ordonné à ses disciples de suivre les commandements de Dieu, dont Yom Kippour.

Le respect, l’observation et la compréhension de cette fête de Yom Kippour n’est donc pas à négliger, d’autant plus qu’elle nous donnera accès à une compréhension renouvelée et plus profonde de l’oeuvre d’expiation de notre Messie et de sa victoire sur toute la puissance de l’ennemi.

II] Le Coeur de Yom Kippour

torage sort deux boucs kippourRevoyons quelques aspects du déroulement de cette fête divine. Le Rav Shraga Simmons explique :

« La Parachat A’haré Mot (Lévitique 16.1 à 18.30) évoque le service de Yom Kippour dans le Saint Temple de Jérusalem.

L’un des moments les plus dramatiques se produisait lorsque deux boucs étaient apportés au Temple : un tirage au sort était effectué pour déterminer quel bouc serait offert sur le saint autel, et lequel serait précipité du haut d’un rocher rocailleux – en tant que « bouc-émissaire » d’origine.

Le Talmud explique que ces deux boucs devaient être exactement identiques en apparence, en taille, et en valeur. Rien d’apparent ne devait les distinguer. Et tout était décidé par tirage au sort – le bouc avait une chance sur deux de devenir une offrande sainte, ou de trouver une mort effroyable.

Le Rav Hirsch explique que le fait d’intérioriser l’idée des deux boucs est en soi une manière de nous élever. Car bien que le libre arbitre nous confère un énorme pouvoir, si nous ne réalisons pas que nous avons ce pouvoir, nous laisserons les décisions « se prendre toutes seules », sans avoir recours activement à notre libre arbitre.

Le Talmud l’affirme : plus que le don du libre arbitre, le fait que D.ieu nous ait avertis que nous disposons du libre arbitre est plus important. En effet, comme nous l’apprenons des deux boucs, ce moment de choix peut marquer la différence même entre l’évolution et la stagnation… entre la vie et la mort. »

Le Rav Hayim Yaacov Schlammé enseigne :

« Ce qui apparaît de plus mystérieux dans le déroulement du service du Cohen Gadol – le grand prêtre – à Yom Kippour, c’est bien le fameux rite du « bouc expiatoire ».

En effet, le jour de Kippour, le Cohen Gadol disposait de deux boucs semblables et affectait par tirage au sort l’un des boucs à être un « sacrifice expiatoire », dont le sang serait aspergé dans le Saint des Saints (kodech kodachim du Temple), alors que l’autre bouc était destiné par ce même tirage au sort à être déchiqueté après avoir été précipité du haut d’un rocher en plein désert.

Évidemment, le Cohen Gadol confessait auparavant toutes les fautes les plus diverses du peuple d’Israël – les plus graves comme les moins graves – et plaçait en quelque sorte ces fautes sur la tête du bouc expiatoire, lequel emportait toutes les transgressions et manquements d’Israël vers le désert.

La Michna Yoma nous apprend, quant à elle, que le Cohen Gadol prenait un morceau de tissu de laine rouge, le déchirait en deux et attachait une moitié entre les cornes du bouc expiatoire et l’autre moitié était suspendue à l’entrée du Bet Hamikdach (Temple), visible par tous.

Au moment précis où le bouc expiatoire était précipité du haut du rocher dans le désert, un grand miracle se produisait au Temple : le bandeau rouge devenait blanc comme neige ! Cet instant était le moment le plus attendu par le peuple et par le Cohen Gadol, lequel recevait ainsi l’approbation divine de son propre service.

On sait que le prophète Isaïe (1.18) promet que si Israël se repent réellement de ses fautes – même les plus graves, décrites allégoriquement par l’expression « rouges comme l’écarlate » – celles-ci deviendraient « blanches comme la neige » (la couleur rouge symbolisant le sang criminel, le blanc étant la couleur de l’innocence). En fait, cette image exprime bien l’infini du pardon accordé par Hachem à ceux qui se repentent sincèrement ! »

Si donc, cet homme qui étudie la Torah le soir en rentrant du travail prenait son courage à deux mains et purifiait toute sa maison en expulsant tous les objets qui sont au service du yétser hara (mauvais penchant), s’il les expédiait au loin vers le désert, à Azazel, alors dans sa maison tout le rouge virerait complètement au blanc ! Et il est évident que toutes ses fautes lui seraient pardonnées.

Même son pire accusateur, son propre yétser hara (mauvais penchant), deviendrait son ami et son avocat, et il plaiderait ainsi en sa faveur auprès de Hachem :

« Regarde cette famille extraordinaire ! Elle te sert aussi bien que des anges, leur maison est devenue comme le Bet Hamikdach (Temple), pure, propre et sainte. Aussi, que s’ouvrent devant elle toutes les portes par lesquelles Tu diffuses toutes Tes bénédictions ! »

C’est sous cet angle d’une éblouissante richesse symbolique que rav Pinkus, zatsal, nous permet d’accéder à une compréhension simple et profonde à la fois. Elle n’est certes pas facile à réaliser dans la pratique, mais elle nous est accessible à tous. Sachons donc vraiment en profiter ! »

Ce sont là de formidables enseignements pour saisir l’importance du libre arbitre et en faire bon usage en dirigeant notre coeur vers l’étude de la Torah et sa mise en pratique comme il est dit dans ce verset de la Paracha  Haazinou généralement lue avant Kippour :

« Appliquez votre coeur à toutes les paroles que je vous somme aujourd’hui de prescrire à vos enfants, afin qu’ils prennent garde à faire selon toutes les paroles de cette loi.

Car ce n’est pas une parole vaine pour vous, mais c’est votre vie » (Deutéronome 32.46-47)

À cela, nous voyons l’importance du travail de Téshouva (Repentance) en préparation à ce jour afin d’identifier dans notre vie tout ce qui fait tache, tout ce qui n’est pas conforme à La Torah de Dieu pour ensuite déposer par la foi notre fardeau de péché sur le bouc expiatoire, Azazel.

Les sages enseignent qu’à Roch Hachana, Dieu inscrit les actions de l’homme, mais c’est à Kippour qu’Il scelle son destin.

Dieu, durant cette période de Roch Hachana à Kippour, descend de son trône de rigueur, c’est-à-dire le trône de justice, pour prendre place sur le trône de la miséricorde.

Dieu à ce moment-là ne juge pas avec la rigueur de la loi, mais avec pitié et miséricorde. Les « 10 jours de pénitences » accordent un délai au pécheur afin qu’il fasse Techouva (repentance) et décide de bien faire en prenant de bonnes résolutions spirituelles.

Bien plus : selon nos maîtres, si le repentir de l’homme n’est pas simplement dû à la crainte du châtiment, ou à la crainte des jours redoutables de Roch Hachana à Kippour, mais s’il est l’expression d’un retour d’un amour sincère de l’homme pour Dieu, alors les fautes elles-mêmes sont supprimées et deviennent des actes méritoires.

Comprenons ces importants mécanismes spirituels : L’âme de l’homme qui a fauté est devenue impure. Comme le dit le Rav Soloveichik, elle est « Pagoum », c’est-à-dire ébréchée, défectueuse, incomplète. La faute imprime un défaut dans la personne spirituelle du pécheur et elle coupe l’homme de la source vivante de son âme, c’est-à-dire de son « Père Céleste ».

Si Dieu à Kippour renonce au châtiment, Il ne libère pas automatiquement l’homme de son impureté et celui-ci reste coupé du « Maître du monde ». Le but de la Techouva (repentance) est de purifier la personnalité, l’âme de l’homme et de reconstituer, de renouveler, de restaurer les liens avec Dieu comme ils existaient avant le péché. C’est ce qui se passe à Kippour.

bouc azazelPour certains, cela sera par exemple la colère qu’ils devront abandonner à Azazel (le bouc envoyé dans le désert et chargé des péchés confessés et abandonnés).

Pour d’autres, cela sera le ressentiment envers leur prochain, la jalousie, la médisance, l’envie, le manque de pudeur, le compromis, la légèreté, les clowneries et autres guignoleries qui chassent la crainte de Dieu du coeur de l’homme et le rendent léger.

Plusieurs devront abandonner à Azazel l’orgueil de s’imaginer être quelqu’un d’important, la recherche des faveurs, le narcissisme, le désir mal saint de dominer.

Pour d’autres encore, il s’agira d’abandonner à Azazel leur addiction, leur alimentation impure ou encore le mépris des saintes convocations de l’Éternel, le mépris des sages d’Israël et de la loi de Dieu, etc., etc.

Toutes ces choses doivent aller sur Azazel et jetées au désert.

Ainsi entre Roch Hachana et Kippour, les 10 jours de Téshouva (repentance) sont particulièrement importants, car ils nous permettent, avant de se présenter devant le Roi à Kippour, de rentrer dans une profonde analyse de soi-même et un profond examen intérieur comme le demande l’apôtre Shaoul (Paul) :

« Examinez-vous vous-même », c’est à dire : Yéshoua est-il en vous, dans votre coeur ? Êtes-vous toujours au bénéfice du sang de l’agneau expiatoire parfait de Dieu représenté ici par le bouc du « sacrifice expiatoire », dont le sang était versé dans le Saint des Saints  ? « À moins que, peut-être, vous ne soyez réprouvés » (2 Corinthiens 13).

Par ce profond examen intérieur, l’Esprit de Dieu fera nécessairement remonter à la surface de nombreux péchés, des défaillances dans notre service divin et dans notre comportement avec notre prochain et ainsi, la voie sera ouverte à une profonde téchouva, un sincère regret de toutes nos fautes passées accompagné d’un réel désir de nous purifier de toutes ces souillures, de travailler à ne plus réitérer ces fautes.

C’est alors que, dans le jeûne et la prière propres à ce jour, notre repentance nous placera automatiquement au bénéfice des grandes eaux purificatrices de Yom Kippour qui lavent efficacement toutes les souillures des âmes pénitentes.

Le Grand Pardon du Dieu Eternel nous sera conservé et accordé en Yéshoua notre rédempteur. Le travail spirituel lié au jour de Yom Kippour fait aussi partie de ce travail dont parle l’apôtre Paul en disant : « Travaillez à votre salut ».

Le Rabbi Baroukh de Medzibouz explique une chose intéressante pour nous aider à mieux comprendre ce qui se passe à Kippour :

Le mot « kippour » signifie « nettoyer » ou encore « décrasser ».

C’est-à-dire que seule la partie superficielle des fautes est effacée à cette date, mais leurs empreintes persistent.

Le verset dit en ce sens : « Car en ce jour vous serez pardonnés [yékhaper]… » – c’est-à-dire nettoyés de vos fautes.

Mais pour « … vous purifier de tous vos péchés… » et que l’effet des fautes soit totalement effacé, il faut encore « … vous purifier devant D.ieu » – c’est-à-dire opérer un repentir sincère et achevé. »

Car qui peut s’imaginer être pardonné et sauvé sans aucun regret pour les péchés commis, sans aucune repentance ? Croire en Dieu n’est pas suffisant et Jacques nous le rappelle en ces termes :

« Tu crois qu’il y a un seul Dieu, tu fais bien; les démons le croient aussi, et ils tremblent. Veux-tu savoir, ô homme vain, que la foi sans les oeuvres est inutile ? » (Jacques 2:19-20)

En revanche, un travail d’introspection pour identifier nos manquements accompagné d’un sincère désir d’abandonner le mal pour suivre la Torah avec la foi en Dieu et en Son Messie : voilà la recette gagnante.

Mais celui qui espère ruser avec le Très-Haut et qui se présente à Kippour sans le désir de changer et de se repentir, les Sages, dans le Traité de Yoma page 85b disent à son sujet :

« À celui qui se dit : « je pêcherai puis je me repentirai ; je pêcherai (encore, et de nouveau) je me repentirai », il ne lui sera pas donné de se repentir.

À celui qui dit : « je pêcherai et le jour du Grand Pardon me lavera de mes péchés » le jour du Grand Pardon n’apportera aucun pardon.

[De plus], le jour du Grand Pardon absout l’homme pour les fautes qu’il a commises contre l’Omniprésent, mais pour les fautes qu’il a commises contre son prochain, il ne l’absout que s’il l’a préalablement apaisé. »

Le Rav Yehoshua Ra’hamim Dufour enseigne :

« Au 7e mois (Tichri), le 10e jour du mois, vous mortifierez vos personnes « téânou éte nafchotékhém » (donc une technique de pénitence doit être exercée contre soi-même), c’est le jeûne ; la préoccupation ne doit pas être de parvenir à passer les heures du jour le plus agréablement possible, en rencontrant les amis puis en faisant un don ostensible, mais de se changer moralement en modifiant avec difficulté les habitudes corporelles qui manifesteront ainsi notre volonté de nous changer sur tous les plans concrètement; la mortification portera contre une propension spontanée de nous qui serait mauvaise: nous devons faire cet examen de conscience personnel très précis.

La haftara d’Isaïe 57 : 14-21 et 58 nous indiquent clairement qu’en plus du jeûne physique, Hachem (Dieu) exige le jeûne moral de tout ce qui nuit aux autres. L’arrêt que nous faisons de tout dans cette journée doit être une résolution de stopper radicalement toutes ces infractions continues.

Ce pardon de Hachem n’est accordé que si nous faisons ce qui y correspond: l’examen, le regret, la conscience de la faute, la volonté de modifier.

La haftara (section des prophètes) de Jonas (Yona) montre techouva repentance yom kippour examen shabbat shabbatonbien que Hachém connait nos faiblesses et notre incapacité à distinguer le bien du mal, la droite de la gauche, et il pardonnera cependant; cela doit être un exemple pour nous dans le pardon envers les autres.

Il ne veut pas seulement nous pardonner, il veut nous « guérir » comme dit aussi la haftara d’Isaïe 57, 14-21 et 58.

Par contre, cela nous indique aussi qu’on ne peut se contenter de dire : « je ne savais pas », il faudra désormais étudier les exigences de la Torah.

« Alors », est-il dit, si tu demandes à D.ieu, Il te répondra. Cela veut dire que, sinon Il ne te répondra pas (Isaïe 58, 9).

Parmi ces exigences, une prescription majeure nous est rappelée dans Isaïe 58, 13-14 : la terre nous sera accordée si nous trouvons « plaisir » dans le Shabbat, c’est-à-dire concrètement : « si » nous en abolissons le travail, « si » nous n’y parlons pas de nos questions professionnelles ni de nos « affaires » pour parvenir à jouir de cette qualité spirituelle et amoureuse qui remplit le Shabbat.

Au sujet du Shabbat et de Yom Kippour, il existe un enseignement très intéressant des sages tiré du site Loubavitch qui complète ce qui vient d’être dit précédemment :

« Yom Kippour est appelé par la Torah : « Shabbat Shabbaton – un chômage absolu » (Vayikra 23, 32).

Selon le Gaon de Vilna, cette expression signifie que le Jour du Pardon est le Shabbat de tous les Shabbatot – c’est-à-dire de toutes les autres fêtes du calendrier. Il apparaît comme le Shabbat par excellence. »

Cela est d’autant plus intéressant qu’en hébreu, Techouva (Repentance) et Shabbat ont la même racine : « Chouv » qui signifie « retour » :

Ainsi à Yom Kippour, lors de ce « shabbat par excellence », nous devons être dans la « Teshouva/Repentance par excellence » ! Le jour le plus important de l’année implique le retour vers Dieu le plus important de l’année !

III] Plus de Temple, plus de boucs, mais l’oeuvre du Messie demeure à jamais 

Beth-Hamikdach2Concrètement, en l’absence du Temple, il y a un grave problème très bien exprimé par cette question posée par les Sages du Talmud dans le traité Soucca 55 B (Exposé Talmud de A. Cohen, page 109) :

« Malheur aux peuples, grande est leur perte, mais ils ne savent pas ce qu’ils ont perdu : tant que subsista le Temple, l’Autel faisait l’expiation, qui l’a fait désormais ? »

En guise de réponse, nous avons ce texte des Sages d’Israël attribué à Moïse :

« Moïse dit au Saint-Unique, Béni soit-Il : Ne viendra-t-il pas un temps où Israël n’aura ni Tabernacle, ni Temple ? Quel sera son sort en ce temps-là ? (Sous-entendu en ce qui concerne l’expiation).

Alors Dieu répondit : « Je prendrai un « Juste » parmi le peuple, je ferai de lui un otage pour tous, et j’effacerai l’iniquité de tous » (Exode R 35.4 Talmud A. Cohen page 168).

Merveille des merveilles ! Nous avons ici la réponse des Sages d’Israël qui en quelques mots résument l’Évangile et l’oeuvre d’expiation éclatante accomplie par le Messie Yéshoua, permettant ainsi au monde de subsister en l’absence du Temple.

Car si ce grand « Juste en chef » n’était pas venu faire l’expiation, le sort de l’humanité aurait été catastrophique. Effectivement, le Temple faisait l’expiation et préservait le monde de la rigueur de Dieu, mais le Messie est venu pour accomplir indéfiniment ce que le temple ne pouvait accomplir parfaitement en raison de sa nature destructible et périssable !

C’est pour cela que la Brit Hadasha nous apprend que le Messie, après avoir versé son sang et livré sa vie en rançon pour le péché (Esaïe 53), il est ressuscité et il est allé apporter son sang précieux, plus précieux que celui des boucs, dans le Saint des saints du Temple céleste, qui n’est pas fait de main d’homme !

C’est ce Temple que Dieu avait montré à Moïse sur la montagne et qui lui avait servi de modèle pour le Temple terrestre comme il est écrit : « Moïse … lorsqu’il allait construire le tabernacle : Aie soin, lui fut-il dit, de faire tout d’après le modèle qui t’a été montré sur la montagne. » (Hébreux 8.5)

Yéshoua concentre en Lui-même à la perfection ce que représente les deux boucs de Yom Kippour : d’une part, Il est le « Bouc Émissaire » de Dieu, ce « Juste » rendu « otage pour tous » afin d’effacer l’iniquité de ceux de Son peuple qui feront téshouva, et d’autre part, Il est le bouc du sacrifice expiatoire dont il est dit dans l’épître aux Hébreux, que nous citerons longuement tant les passages qui suivent sont importants :

« Dans la seconde partie du temple (Saint des saints) le souverain sacrificateur seul entre une fois par an, non sans y porter du sang qu’il offre pour lui-même et pour les kerouvim sang kippour cohenpéchés du peuple. 

Mais le Mashia’h est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir; Il a traversé le tabernacle plus grand et plus parfait, qui n’est pas construit de main d’homme, c’est-à-dire, qui n’est pas de cette création; et Il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec Son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle. (…)

combien plus le sang du Mashia’h, qui par un esprit éternel, s’est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des oeuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant ! (…)

Et presque tout, d’après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n’y a pas de pardon. Il était donc nécessaire, puisque les images des choses qui sont dans les Cieux devaient être purifiées de cette manière, que les choses célestes elles-mêmes le fussent par des sacrifices plus excellents que ceux-là. 

Car le Mashia’h n’est pas entré dans un sanctuaire fait de main d’homme, en imitation du véritable, mais Il est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu. Et ce n’est pas pour s’offrir lui-même plusieurs fois qu’Il y est entré, comme le souverain sacrificateur entre chaque année dans le sanctuaire avec du sang étranger;

autrement, il aurait fallu qu’il eût souffert plusieurs fois depuis la création du monde, tandis que maintenant, à la fin des siècles, il a paru une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice. 

Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement, de même, le Mashia’h, qui s’est offert une seule fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux qui l’attendent pour leur salut. » (Hébreux 9)

Ce glorieux chapitre 9 de l’épître aux Hébreux nous montre avec force l’oeuvre excellente du Mashia’h pour tous ceux qui croient en Lui, pour le juif premièrement, puis pour les convertis des nations : Il est allé faire l’expiation directement dans le Saint des saints du véritable Temple céleste que Dieu avait montré à Moshé comme étant le modèle du Temple terrestre ! Magnifique !

Chaque année, le croyant salit inévitablement ses vêtements spirituels : en vertu de l’oeuvre expiatoire du Messie Yéshoua, Yom Kippour, comme nul autre jour, nous permet d’être au bénéfice des grandes eaux purificatrices de l’Éternel qui viennent se déverser et laver celui qui se présente correctement à Yom Kippour, à savoir dans la repentance et dans le jeûne.

Regardons également ce passage du chapitre 13 qui nous montre à quel point Yéshoua est la parfaite représentation du sacrifice expiatoire de Kippour, mais aussi des autres sacrifices liés à l’expiation du péché :

Yeshoua mashiah mort mod« Les corps des animaux, dont le sang est porté dans le sanctuaire par le souverain sacrificateur pour le péché, sont brûlés hors du camp.

C’est pour cela que Yéshoua aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. » (Hébreux 13)

Désormais nous comprenons bien mieux ces textes de l’épître aux Hébreux et nous pouvons désormais comprendre en quoi Yéshoua représente aussi ce bouc Azazel apporté par le Cohen dans le désert.

Le Rav Raphaël Sadin, dans un enseignement sur Kippour rapporte quelques éléments passionnants.

Il dit qu’à Yom Kippour, nous sommes pardonnés sans avoir besoin de réparer nos fautes, et cela, uniquement grâce à la techouva (repentance) et à la nature de ce jour qui en lui-même porte le pardon.

C’est ici exactement l’action sur notre être que produit la foi authentique dans le Messie Yéshoua accompagnée d’une réelle repentance : un effacement total des péchés commis, un casier judiciaire remis à zéro sans avoir à payer la dette, trop lourde, de nos innombrables fautes : Le Messie, ce juste, s’en est occupé, s’étant rendu volontairement « otage pour tous » !

Le Rav Sadin explique une autre chose qui va nous aider à mieux comprendre l’oeuvre du Mashia’h :

Sur le sacrifice d’Isaac qui devait être opéré par Abraham (la akeda), il explique que Abraham, qui représente le « tout amour » et la bonté en personne, en obéissant à Dieu et en allant sacrifier son fils, a fait un acte « anti-amour » et « anti-bonté » par excellence : égorger son fils bien aimé !

Sachant que Yéshoua est appelé « agneau de Dieu » dans les Évangiles, Il est ici précieux de noter ici que la tradition juive, dans les livres de prières, comparent Isaac à un agneau…

Abraham est allé à l’opposé de sa nature et de toute logique par amour et obéissance pour Dieu. De même, Isaac, qui, d’après les sages, représente le « tout rigueur », la fermeté et la sévérité, a fait un acte anti-rigueur par amour et obéissance envers Dieu : offrir son corps en sacrifice, se laisser dépouiller contre toute logique humaine, comme cet agneau qu’on mène à abattoir !

Le Zohar, rapporte le Rav Saddin, nous enseigne qu’à ce moment là, « l’eau est devenue le feu, le feu est devenu l’eau » : l’identité juive est née à la akeda (sacrifice d’Isaac).

Par cet acte d’abnégation parfaite, aussi bien du côté d’Abraham que du côté d’Isaac, l’identité juive naîtra, symbole de l’abandon de soi au Maître du Monde, et sera parfaitement accompli, manifesté et réalisé dans le sacrifice de ce juif légendaire du nom de Yéshoua qui s’est offert en rançon pour le monde :

À l’instar de Yossef (Joseph), durant des millénaires, pour beaucoup de juifs,

Il ne reste de Yéshoua que la tunique imprégnée du sang des boucs (le Messie symbolise en effet les 2 boucs), signe de mort pour les uns, mais signe de l’expiation de Kippour laissé pour ceux qui ont des yeux pour voir et un coeur pour comprendre.

Ainsi, pour tous ceux à qui Dieu a fait la grâce de découvrir la valeur sacrée du sang expiatoire du Messie, une rédemption éternelle est offerte à quiconque croit, une route nouvelle vers le Père s’ouvre à eux.

C’est pourquoi il est aussi écrit : « Faites-le savoir jusqu’à l’extrémité de la terre, Dites : L’Éternel a racheté son serviteur Jacob ! Et ils n’auront pas soif dans les déserts où il les conduira : Il fera jaillir pour eux l’eau du rocher, Il fendra le rocher, Et l’eau coulera. » (Esaïe 48)

Yéshoua Le Prince de La Vie, dans le jardin de Gethsémani, conscient d’aller jusqu’au terme de la yeshoua jesus sacrifice expiation kippourdernière étape de sa mission de rédemption, fut écrasé et comprimé par l’angoisse psychologique de la mission la plus ardue jamais donnée à un homme.

L’intensité de son épreuve sera telle que son front sera trempé par la sueur du calvaire : ces terribles premiers grumeaux de sang qui couleront de son front royal engageront le long processus de l’étape finale du Grand Kippour de l’humanité dans ces aspects les plus sombres et les plus amers :

Le Mashia’h, deviendra temporairement ce bouc émissaire sur lequel tous les péchés d’Israël et de l’humanité seront transférés exactement comme ce fut le cas pour le bouc Azazel.

Chargé du poids immense des péchés de l’humanité, Yéshoua agonisera dans les plus violents tourments, sera déchiqueté en lambeau comme le fut ce bouc émissaire, et il deviendra « temporairement » malédiction pour nous. Tout cela par amour.

Mais sa parfaite innocence a vaincu la mort et il ressuscitera le troisième jour. C’est ainsi qu’il aura le pouvoir divin de communiquer la vie éternelle aux multitudes de pécheurs repentants qui croiront et s’attacheront à lui !

Un regard de foi vers ce divin sauveur et voilà que nos fautes rouges comme l’écarlate deviennent blanches comme la neige !

Parcequ’il n’est pas venu « abolir la loi, mais l’accomplir » (Matthieu 5:14-19), nous comprenons pourquoi c’est particulièrement à Yom Kippour que le sang royal du Messie agit avec efficacité et puissance, bien qu’il soit bien évidemment aussi efficace toute l’année.

C’est aussi à ce sujet qu’il est dit : « le sang de Yeshoua (Jésus) Son Fils nous purifie de tout péché. » (1 Jean 1:7)

Tout comme « l’eau est devenue le feu et le feu est devenu l’eau », lors du sacrifice d’Isaac, le Prince de La Vie a porté la mort sur lui-même, en son corps sur le bois du calvaire, et alors, de vie et bénédiction qu’Il était, Il est devenu malédiction et mort, afin d’offrir la vie et la bénédiction à tous ceux qui se repentiraient et qui croiraient en Lui;

C’est seulement ainsi que le monde subsiste depuis la destruction du Temple et que Yom Kippour reste un commandement efficace chaque année. Aucun animal ne pouvait faire l’expiation des péchés de façon aussi parfaite et permanente que le Mashia’h !

sang expiation croix Yéshoua jesusC’est bien là ce que le Rav Shaoul (Paul) dira d’une façon excellente :

« Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. » (2 Corinthiens 5) et encore : « étant devenu malédiction pour nous-car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois,- afin que la bénédiction d’Abraham eût pour les païens son accomplissement en Yéshoua Ha Mashia’h, et que nous reçussions par la foi l’Esprit qui avait été promis. » (Galates 3)

IV] Le faux Jésus Azazel démasqué

Les Maîtres d’Israël rapportent un enseignement fondamental : les deux boucs, extérieurement, devaient être absolument identiques : même taille, même couleur, même poids, etc.

Le Rav Sadin demande au sujet de ces deux boucs : « comment de l’extraordinaire ressemblance peut naître la différence ? »

L’un des deux boucs ira au désert et mourra de la façon la plus atroce qui soit, dans le lieu le plus extérieur et impur : dans le désert (peuplé de démons). Le sort de l’autre bouc est à l’extrême opposé : il ira dans le lieu le plus intérieur et le plus saint : le Saint des saints du Temple : son sang sera versé dans l’endroit de l’intériorité la plus profonde et intime du lieu de rencontre avec le Créateur de l’univers !

De là, nous apprenons que la vraie différence apparaît lorsque toutes les fausses dissemblances s’annulent pour laisser apparaître ce qui est vrai : l’un est saint et destiné à la rédemption, l’autre relève du péché et sa destinée est la mort la plus atroce. Les deux boucs sont identiques lorsque l’on procède à un examen superficiel, mais en vérité, ils sont opposés à l’extrême.

Les deux boucs nous fournissent une excellente image pour illustrer une problématique réelle rencontrée dans une partie du monde chrétien :

il y a globalement « deux Jésus » qui ont la même taille, la même couleur, le même poids, les mêmes prétentions messianiques, etc.

Pourtant, l’un est destiné au désert et au bannissement éternel, et l’autre est le véritable, c’est lui qui apporta son sang dans le Saint des Saints.

Pourtant, les deux se ressemblent tellement !

Mais la Torah de Dieu nous révèle leur différence :

Le vrai Messie est juif, il observe la Torah de Dieu et enseigne à l’observer (Matthieu 5.17-19) comme il est dit : « La loi (Torah) de son Dieu est dans son coeur » (Psaumes 37:31). Il observe les fêtes de Dieu, il mange cachère, observe le shabbat, met les téfillin, porte les tsitsit (franges aux 4 coins des vêtements, voir cette étude), etc., etc.

Le vrai Messie  aime profondément le peuple juif et respecte la tradition des sages d’Israël.

Le faux Messie transgresse la Torah et enseigne à la transgresser (abolition du Shabbat, des fêtes, de la cacherout, etc.).

Le faux Messie est marqué par un antisémitisme et antisionisme évident ainsi que par l’antijudaïsme (mépris de la tradition d’Israël, Torah orale, etc.)

C’est aussi à ce sujet que Paul dira : « Si quelqu’un vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous avons prêché, ou si vous recevez un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre Évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supportez fort bien. » (2 Corinthiens 11)

La destination du faux Jésus est le désert. Le vrai Messie Yéshoua, c’est lui qui applique son sang sur notre âme et qui désire régner sur l’intériorité de notre coeur pour y graver la Loi de Son Père. Mais si nous suivons le « faux Messie », destiné au désert éternel, nous serons alors visés par les terribles paroles qui sortiront de la Bouche du vrai Roi Mashia’h :
 

« Pourquoi m’appelez-vous Seigneur, Seigneur ! et ne faites-vous pas ce que je dis ? » (Luc 6:46) et encore : « Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » (Matthieu 7:21)

La volonté de Dieu, rappelée dans des centaines de versets, est connue : « Tu observeras les commandements de l’Éternel, ton Dieu, pour marcher dans ses voies et pour le craindre. » (Deutéronome 8:6) ainsi que Yéshoua le rappelle dans une parabole qui nous enseigne comment échapper aux tourments de l’enfer : « Ils ont Moïse et les prophètes; qu’ils les écoutent. S’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader quand même quelqu’un des morts ressusciterait. » (Luc 16)

 
vrai Yeshoua et faux jesus French finalLes deux boucs nous enseignent une autre leçon : lorsque nous allons dans l’essence des choses, alors apparaît la différence, les masques tombent, le vrai se distingue du faux.
 
Tôt ou tard, le juste se distingue du méchant, ceux qui suivent le vrai Messie de ceux qui suivent un « autre Jésus ».
 
À ce sujet, les sages enseignent :
 

C’est de cette manière que les serviteurs intègres choisissent de se conduire :

« Obéis aux commandements au nom de celui qui les a ordonnés et conduis-toi par rapport à eux de façon désintéressée » (nedarim 62a).

En effet, celui qui n’adhère pas à Dieu d’un véritable amour, devra faire un effort considérable et le service divin sera alors un grand fardeau.

Il se justifiera en disant: « qui pourra résister à cela ? Nous ne sommes finalement que des dérivés de la matière, enfant d’une femme, il nous est donc impossible d’atteindre cette pureté et cette subtilité ».

Quant à ceux qui aiment Dieu et désirent ardemment le servir, ils se réjouissent en leur cœur de démontrer leur exaltation devant Dieu et de s’efforcer constamment à s’épurer et à se purifier en observant Ses commandements. »

Si pour nous, Yom Kippour est nouveau, si nous découvrons ces choses, sachons que la vraie téchouva (repentance) de Yom Kippour commence par ici :

Redonner « à César ce qui est à César », à Dieu ce qui est à Dieu, au Messie ce qui est au Messie, c’est-à-dire : il nous faut discerner puis réhabiliter le vrai Messie Yéshoua : un Juif, Fils unique du Dieu éternel, Messie d’Israël et fidèle observateur de la Torah, qui enseigne à ses disciples l’observation de la Torah de Son Père.

Ces deux boucs nous enseignent ainsi le double mouvement de la repentance : le négatif, le faux et l’impur, nous devons nous en débarrasser avec force en les conduisant à l’extérieur, loin dans le désert, et les placer sur le bouc à Azazel.
 
Dans ce même mouvement, nous devons rentrer en nous même, faire techouva et laisser rentrer le Vrai Messie dans le Saint des saints de notre être avec son sang qu’il a versé « afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes oeuvres. » (Tite 2:14)
 
« Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Yéshoua, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire, de sa chair, et puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un coeur sincère, dans la plénitude de la foi, les coeurs purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure. » (Hébreux 10)

V] Que faire exactement à Kippour : quelques lois et principes

Le Rav Abraham Weingort, explique : La spécificité de Kippour réside dans le fait qu’à cette date, la téchouva s’inscrit dans un processus historique qui concerne la collectivité d’Israël, et pas seulement l’individu. Historiquement, Moïse retournait au sommet du Sinaï pour demander le pardon complet pour la faute du veau d’or. C’était le premier du mois de Eloul. Quarante jours plus tard, il en redescendit, le pardon divin accordé, c’était le 10 du mois de Tichri, le jour de Kippour (pardon).

Concrètement, que faut-il faire pour obtenir le pardon ? Maïmonide énumère les 3 phases qui constituent la Téchouva :

  1. Abandonner la faute et prendre dans son coeur la résolution de ne plus la commettre.

  2. S’introspecter ce jour-là dans la prière, s’autojuger, s’analyser, regretter le passé et s’en repentir

  3. Exprimer clairement et à haute voix les fautes commises et les décisions prises dans son coeur de bien faire, c’est le « Vidouy » [confession à Dieu seul et pas à un homme, sauf pour les fautes commises envers notre prochain].

Un enseignement du site Loubavitch nous explique :

« Que se passait-il lors de ce jour à l’époque du Temple ? Le Grand Prêtre pénétrait dans le Saint des saints. Il était alors seul avec D.ieu. Aucun être humain ou spirituel n’avait la permission d’interrompre ce moment de relation unique avec D.ieu.

Chaque année, cette séquence se rejoue dans notre propre cœur. L’essence de l’âme juive fait une avec l’Essence de D.ieu (Note Thomas : avec la révélation du Messie, cette séquence se rejoue dans notre propre coeur, mais nous y voyons Yéshoua, le grand sacrificateur, pénétrer dans le Saint des saints du temple céleste que Dieu montra à Moïse sur la montagne)

Ce lien perdure au-delà du temps. Mais à l’intérieur du temps, il se révèle à Yom Kippour. En ce jour, chacun de nous « pénètre dans le Saint des saints » et passe du temps « seul avec D.ieu ».

YOM KIPPOUR JOUR DU PARDON MODÀ Yom Kippour, se révèle notre lien profond avec D.ieu et dans ce processus, chaque élément de notre potentiel spirituel s’en trouve revitalisé. Cette expérience spirituelle régénère également notre vie dans les sphères matérielles, nous comblant de bénédictions et assurant à chacun d’entre nous une bonne et douce année dans nos préoccupations matérielles et spirituelles.

Maïmonide décrit Yom Kippour comme « le moment de la Techouva (repentance) pour tous », pour les individus tout comme pour la communauté.

Il est d’usage d’allumer également une bougie qui dure au moins vingt-cinq heures et sur laquelle on récitera la bénédiction de la « Havdala » à la fin de la fête. La Havdala est un rituel enseigné et instauré par les sages et permettant de faire la transition entre le jour saint de Kippour et les autres jours profanes de la semaine (idem pour Shabbat).

Il est interdit de manger, de boire, de s’enduire de crèmes ou de pommades, de mettre des chaussures en cuir, d’avoir des relations conjugales et de se laver (sauf si on s’est sali ; de même, on se lave les mains pour des raisons d’hygiène).

On passe la journée à la synagogue [ou en petit comité, ou à la maison si aucune synagogue], dans la prière, la repentance l’étude et le jeûne. Toutes les interdictions de Shabbat s’appliquent à Yom Kippour.

Il est également coutume de s’habiller en blanc ce jour-là. Pourquoi ? En premier lieu, c’est presque une évidence, le blanc est le symbole de la propreté et de la pureté.

Déjà l’ecclésiaste écrivait : « Que tes vêtements soient blancs en permanence » (9.8). Dans le langage quotidien, également, nous utilisons le terme blanchir pour rendre propre ou encore pour innocenter, ce qui convient parfaitement pour ce jour durant lequel, si nos péchés sont rouges comme l’écarlate, le Seigneur les rendra blanc comme neige, si seulement nous faisons une vraie techouva.

VI] Conclusion : Si tu aimes Dieu de tout ton coeur, pas de panique !

En conclusion, pour ceux qui découvrent la fête de Yom Kippour et qui ne désire pas louper ce saint moment, voici une anecdote authentique, avec une pointe d’humour, nous rappelant combien Dieu regarde avant tout à la passion de notre âme envers Lui, au désir que nous avons de Lui plaire, et non aux aspects techniques qui sont importants, mais non salutaires ni essentiels :

La célèbre histoire hassidique du juif de l’alphabet est particulièrement édifiante : il s’agit de ce Juif qui récitait avecDavid dieu coeur apparence mod ferveur l’alphabet pendant toute la journée de Kippour : Aleph, Beth, Guimel, etc.

Lorsqu’il arrivait à la 22e et dernière lettre, il reprenait depuis le début et ainsi de suite jusqu’à la fin du jeûne.

Lorsqu’on lui demanda des explications, il répondit : 

« Je ne sais pas lire et encore moins prier. Je ne connais que l’alphabet. Alors, ce matin, en arrivant, j’ai adressé à Dieu la prière suivante : Maître du Monde ! Moi, je ne sais pas lire, mais toi, tu sais certainement ce qu’il convient que je dise.

Je t’envoie donc toutes les lettres de l’alphabet. Façonne-toi la prière de ton choix et qu’elle soit agréée auprès de Ton Trône.

Ému, le Rabbi dit alors aux fidèles : « Si cette année nos prières sont acceptées, nous le devons certainement à ce juif-là. »

Que le Dieu de vérité nous aide dans nos faiblesses, pardonne nos innombrables fautes en ce Saint Jour de Kippour, qu’Il nous accorde une douce et bonne année malgré les tempêtes spirituelles et morales que nous subissons tous et que, comme notre Messie Yéshoua, nous puissions avoir cette émouna (foi) qui permettait au sauveur de dormir et d’être calme dans cette barque au milieu de la tempête : les vents et les flots étaient bien incapables de troubler la sérénité du Roi des rois ! Su’il en soit de même pour son peuple au sein des tribulations des derniers jours !

« Car ainsi a parlé le Seigneur, l’Éternel, le Saint d’Israël : C’est dans la tranquillité et le repos que sera votre salut, C’est dans le calme et la confiance que sera votre force. » (Esaïe 30.15)

Amen, vé amen vé amen !

Étude inspirée des enseignements de Yéshoua Rabbénou et des hakhamim (sages d’Israël) transmis par les généreux rabbins de notre génération qui répandent la sagesse d’Israël, qu’HaShem les garde et les comble de bénédictions.

Note : Si vous ne connaissez pas ou peu les fêtes de L'Éternel, que vous ne savez pas comment les observer, si vous aimeriez  comprendre plus en profondeur ces fêtes bénies du Ciel et les mettre en pratique dans une dimension conforme et fidèle à l'Évangile, voici quelques recommandations.

Avant tout, n'oubliez jamais : ce que Dieu désire surtout, c'est le coeur. Faites de votre mieux : si votre coeur est sincère et bien disposé, Dieu le verra, Il vous conduira et vous donnera la volonté de découvrir Ses fêtes dans leurs enseignements comme dans leur pratique tout en vous enveloppant de Sa miséricorde, et l'année prochaine vous ferez mieux.

Si vous souhaitez en savoir davantage sur les fêtes de l'Éternel, les étudier, découvrir leur sens profond et les mettre en pratique selon l'enseignement des Sages d'Israël et du Messie Yéshoua (Jésus), l'Éternel nous a fait la grâce de disposer de nombreuses ressources à ce sujet (articles, vidéos, cursus d'études, etc.,).

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11 Commentaires

  1. GINETTE

    Pour la première fois de ma vie, j’ai appris la force d’introspection de kippour, que l’Eternel soit loué, qu’Il continue, à m’ouvrir les yeux en grand, qu’Il me permette d’avoir la force de voir la vérité de mes pensées sans avoir peur de ce que j’y découvre ! Afin de m’en écarter définitivement, à tout jamais ! ginette

    Réponse
  2. Mamy ANDRIANAVALONA

    Merci Thomas, continue l’oeuvre, Elohim soit loué

    Réponse
  3. bernard

    merci beaucoup

    Réponse
  4. issia issia ado

    sois benie.merveilleux

    Réponse
  5. Cailleux

    Merci Thomas.

    Réponse
  6. Florence

    Merci Thomas pour cette étude.
    Voilà le vrai sens de l’acte de repentance ( téchouva). Ce n’est pas un simple changement de mentalité comme je l’ai souvent entendu.

    J’ai quelques questions :
    Qui est Azazel, celui à qui est envoyé le bouc portant tous les péchés d’Israël?
    Est-ce l’ange déchu nommé Azazel que l’on trouve dans le livre d’Hénoch et qui est lié dans le désert ou bien doit-on interpréter autrement ce mot?
    D’ailleurs, quel crédit accorder à des livres comme le livre d’Hénoch, les Jubilés, etc? Ces livres ne figurent pas dans notre canon biblique tel que décidé par les hommes mais ces livres avaient pourtant une certaine valeur pour certaines  » sectes « juives par le passé.
    Merci d’avance pour la réponse 🙂

    Réponse
    • Richard

      Merci Fere Thomas pour l’Etude.
      Beaucoup appris!
      Merci.

      Réponse
    • valdo

      Le bouc expiatoire représente Jésus-Christ
      Lévitique 16:9 Aaron offrira le bouc sur lequel est tombé le sort pour l’Éternel et en fera un sacrifice pour le péché.
      Lévitique 16:15 Il égorgera le bouc pour le péché du peuple et il en portera le sang au–delà du voile. Il fera avec ce sang comme il a fait avec le sang du taureau, il en fera l’aspersion sur le propitiatoire et devant le propitiatoire.

      Les péchés sont portés par le bouc émissaire qui représente satan
      Lévitique 16:21 Aaron posera ses deux mains sur la tête du bouc vivant, et il confessera sur lui toutes les iniquités des enfants d’Israël et toutes les transgressions par lesquelles ils ont péché; il les mettra sur la tête du bouc, puis il le chassera dans le désert, à l’aide d’un homme qui aura cette charge.
      Apocalypse 20:1-3 Puis je vis descendre du ciel un ange, qui avait la clef de l’abîme et une grande chaîne dans sa main. Il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et il le lia pour mille ans. Il le jeta dans l’abîme, ferma et scella l’entrée au-dessus de lui, afin qu’il ne séduisît plus les nations, jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis.
      De même que le bouc représentant Azazel était chassé dans le désert, de même Satan sera enchainé au début du royaume de Dieu.

      Réponse
  7. NICOLE BOURGUES

    Merci Thomas

    Réponse
  8. Marie Beauchesne

    Merci Thomas pour cette belle étude tellement édifiante et nourrissante pour notre âme qui débute bien cette journée tellement importante qu’est Yom Kippour qui nous amène à la réflexion dans le plus profond de nos coeurs.

    Réponse
  9. Aurélie

    Merci Cher Thomas pour cette très belle étude !
    Quel Merveilleux Père Miséricordieux qui appelle Ses Enfants à se repentir et à suivre Ses Voies !
    « Cherchez l’Éternel pendant qu’il se trouve; invoquez-le, tandis qu’il est près! Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme injuste ses pensées; et qu’il retourne à l’Éternel, qui aura pitié de lui, et à notre Dieu, car il pardonne abondamment. Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Éternel. Car autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies et mes pensées au-dessus de vos pensées.  » (Ésaïe 55 : 6-9)
     » Mais quand vous vous présenterez pour faire votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez-lui, afin que votre Père qui est dans les cieux vous pardonne aussi vos offenses. Que si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne vous pardonnera pas non plus vos offenses. » (Marc 11 : 25-26)

    Réponse

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