Le sacrifice de Dieu pour Son peuple et le secret de l’aigle – Paracha Yitro

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Oui, assurément, David était bien inspiré et rempli de l’Esprit du Très-Haut lorsqu’il déclara « heureux » quiconque « médite la Loi de l’Eternel (Torah) » (Psaume 1). Méditons donc ensemble la Torah, suivant ainsi les sentiers vivifiants pour notre âme indiqués en lettre de feu par cet homme de qui l’Eternel témoigne : « J’ai trouvé David, fils d’Isaï, homme selon mon cœur » (Actes 13:22)

Dans notre Paracha de la semaine, l’Eternel nous fait la grâce de contempler une nouvelle facette d’un de Ses nombreux diamants qu’Il dépose dans la paracha et qui, une fois encore, nous sera très utile pour nous approcher de Dieu dans la crainte de Son grand Nom, et précieux pour contempler à nouveau les liens infinis que nous pouvons faire aisément entre l’enseignement des sages maîtres d’Israël et de notre Messie Yéshoua. Un partage précieux pour travailler tous ensemble à cette grande œuvre de réunification dans le cadre du « rétablissement de toute chose » dont parle l’Ecriture pour la fin des temps : Dieu sera Un et « Son Nom sera le seul Nom » (Zacahrie 14:9) comme il est écrit dans la Sagesse des Sages :

« A la fin du cycle événementiel, le monde réalisera que Dieu est Un (E’had), Seul (Yahid) et Unique (Méyouhad), auteur de tout cet enchevêtrement de circonstances, chacune selon sa voie particulière, conduisant le tout vers l’ultime but, le Bien véritable. » (Ram’hal).

Peut-on parler du sacrifice de Dieu ? Bien que la notion de sacrifice telle qu’elle est comprise dans les nations renvoie à des notions païennes n’ayant rien à voir avec la conception juive biblique de la chose (dans l’audio de cette étude, la chose est légèrement développée), nous utiliserons ici tout de même ce terme dans une de ses définitions couramment admises et fidèle à la Torah et au message de cette étude : « Renoncement, privation ou douleur que l’on s’impose volontairement ou que l’on est forcé de subir soit en vue d’un bien ou d’un intérêt supérieur, soit par amour pour quelqu’un » .

Certains seraient tentés de penser que le sacrifice de Dieu est une notion purement chrétienne, émanant uniquement de l’Evangile et provenant donc majoritairement des chrétiens des nations. Nous allons découvrir très simplement que c’est avant tout une notion purement juive que Rachi, cet illustre commentateur de la Torah, fait ressortir avec brio dans une note qu’il nous a léguée sur un verset particulier. Son commentaire nous aidera à comprendre avec toujours plus de profondeur certains aspects du message véridique, puissant et salvateur de l’Evangile du Messie d’Israël, notre grand Rabbi Yéshoua, tout en venant démontré la parfaite cohérence qu’il y a entre l’enseignement des Sages authentiques et celui de l’Alliance Renouvelée (Nouveau Testament).

Regardons ensemble le verset d’Exode 19:4 apparaissant dans notre paracha Yitro :

« Vous avez vu ce que j’ai fait aux Égyptiens; vous, je vous ai portés sur l’aile des aigles, je vous ai rapprochés de moi. »

Rachi explique pourquoi le texte compare Dieu à un aigle et quelles sont les particularités de ce volatile et ses ressemblances avec l’Eternel :

« Comme un aigle qui porte ses petits sur ses ailes. Car tous les autres oiseaux déplacent leur progéniture en la soulevant entre leurs pattes, de crainte d’un autre volatile pouvant voler au-dessus d’eux. L’aigle, en revanche, qu’aucun autre oiseau ne peut dominer, n’a peur que de l’homme et des flèches qu’il pourrait lui lancer. C’est pourquoi il installe ses petits sur ses ailes, en se disant : « Mieux vaut que ce soit moi que transperce la flèche plutôt que mes enfants ! » J’ai agi de la même manière : « l’ange de ha-Eloqim [Dieu] partit et alla derrière eux… » (14, 19), « [la colonne de nuée] vint entre le camp des Egyptiens et entre le camp d’Israël » (14, 20). Les Egyptiens lançaient des flèches et des projectiles de pierre, et c’est la nuée qui les recevait. »

Ce commentaire est glorieux et ne peut que remplir de bonheur les enfants de Dieu qui s’y arrêtent pour le méditer afin d’accomplir en leur vie le Psaume 1 vu en début d’article : « heureux l’homme qui médite la Torah ! »

Oui, Rachi est très explicite : l’Eternel préfère se laisser transpercer et mourir par amour pour Son peuple ainsi qu’il est dit : « Parce qu’il s’est livré lui-même à la mort » (Esaïe 53:12) et encore : « personne ne peut m’ôter la vie : je la donne de mon propre gré. »(Jean 10:18) et aussi : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. » (Jean 15:13).

Notez bien que les flèches dont il est question dans le commentaire peuvent aussi faire référence à Essav (Esaü) de qui il est dit : « Esaü devint un habile chasseur, un homme des champs; » (Genèse 25:27) sur quoi Rachi dira : « un oisif chassant à l’arc bêtes et oiseaux ».

Nous savons qu’Essav (Esaü) fait aussi référence à l’esprit romain comme nous l’avons démontré en de multiples endroits sur RencontrerDieu et dans la WebYeshiva LeRetourAuxRacines. Cet esprit romain tire son origine dans l’esprit égyptien comme les commentaires des sages l’expliquent fort bien. Ainsi donc, d’une certaine façon, l’esprit égyptien a influencé l’esprit grec qui à son tour a influencé et s’est répandu dans l’esprit romain. Ainsi, Les flèches et les pierres de notre commentaire de Rachi nous parlent donc aussi des coups provenant de Rome et de l’esprit égyptien satanique de ce monde, que Dieu, par amour pour son peuple a délibérément choisi de prendre sur Lui, afin de le sauver, de le délivrer et de le sortir de l’emprise de l’Egypte :

« Mieux vaut que ce soit moi que transperce la flèche [de Essav] plutôt que mes enfants ! » et encore : « Les Egyptiens lançaient des flèches et des projectiles de pierre, et c’est la nuée qui les recevait. »

Ainsi, au travers de l’aigle et de la colonne de nuée, en préfiguration parfaite de ce que Dieu allait faire au travers de Son Mashia’h souffrant Ben Yossef, l’Eternel nous parle et nous enseigne le modèle que suivra à la perfection Son Messie Yéshoua, désireux de ne pas s’éloigner de l’exemple donné par Son Père céleste : afin de donner la délivrance à Son peuple, Il préféra lui aussi se laisser transpercer par les flèches romaines de l’ennemi, lapider et caillasser par l’Esprit gréco-romano-égyptien de ce monde.

C’est effectivement ce qu’il est advenu du Mashia’h de Dieu en qui résidait toute la plénitude la Shrina (présence divine) : Lui qui fut violenté, flagellé, battu et frappé par toutes sortes d’atroces meurtrissures infligées précisément par les Romains et par tous ceux qui avaient en eux l’esprit romain. Oui, Yéshoua, à l’instar de l’aigle, a Lui aussi présenté Son ventre pour sauver et protéger Son Peuple comme il est dit : « un des soldats lui perça le côté avec une lance » et encore : « Pilate après avoir fait battre de verges Yéshoua, il le livra pour être crucifié. » (Matthieu 27:26). « Et parmi ceux de sa génération, qui a cru Qu’il était retranché de la terre des vivants Et frappé pour les péchés de mon peuple ? » (Esaïe 53:8)

D’un autre côté, nous comprenons combien les flèches envoyées par l’esprit de l’Egypte et d’Essav blessent Dieu. Ces flèches qui sont celles de l’apostasie au sein de son propre peuple, de l’humanisme, de l’idolâtrie, de l’occultisme, du reniement de Ses lois, du mépris de Ses sages et toutes les choses semblables, sont autant de coups de lances, de clous et de pierres envoyées à la face du Très-Haut. Mais Le Très-Haut, dans Son immense bonté, à l’image de l’aigle, prend de plein gré les coups à notre place dès lors que nous nous plaçons dans une attitude de Téchouva (repentance) et de crainte, attachés de tout notre cœur à Sa Majesté et à Sa Torah.

Sinon, comme le dit le Messie à deux reprises : « si vous ne faite téchouva (repentance), vous périrez tous également. » (Luc 13:3, 13:5) et encore : « Le pardon se trouve auprès de toi, Afin qu’on te craigne. » (Psaume 130:4)

Et c’est bien ici l’articulation de notre étude qui se veut sévère et réaliste : Dieu ne prend pas de flèches ni ne se laisse transpercer, caillasser et clouer par et pour des impies ennemis de Son Royaume et de Son peuple Israël. Malheur à ceux qui font du sacrifice du Messie une licence pour vivre dans la légèreté, la frivolité et la transgression volontaire des Lois de notre Dieu données à Moïse sur le mont Sinaï dont aucune n’est abolie, ainsi qu’il est dit de ce type de croyant ayant l’apparence et le langage de la piété mais que l’Ecriture considère comme un serviteur inutile de Dieu : « il le mettra en pièces, et lui donnera sa part avec les hypocrites : c’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents. » (Matthieu 24;51). Yéshoua ne mâche pas Ses mots ni ne parle ici des païens qui ne connaissent pas Dieu : Il parle des hypocrites qui se réclament de Lui mais qui n’ont pas l’amour de la vérité pour se défaire de l’Apostasie, malheureusement trop confortables qu’ils sont dans leur religiosité et/ou leur paraisse spirituelle. Ainsi, Ils placent leur confiance dans leur propre coeur et dans les choses de ce monde et « parlent d’une manière injurieuse de ce qu’ils ignorent » (2 Pierre 2:12). La surprise finale leur sera éternellement amère si rien n’est fait.

Pour qui donc Dieu, manifesté en Son fils et à l’image de l’aigle, accepte-t-Il de livrer son corps aux coups de Ses ennemis ? La réponse, certes simple mais sur laquelle nous ne devons pas nous lasser de revenir, est donnée par l’Ecriture elle-même : pour ceux qui le craignent et vénèrent Son Grand Nom (et non Ses intermédiaires au point d’en faire des statuts), pour ceux qui observent Ses commandements comme il est dit : « L’Eternel aime ceux qui le craignent » (Psaumes 147:11) et encore David, rempli du Souffle Saint : « Je suis l’ami de tous ceux qui te craignent, Et de ceux qui gardent tes ordonnances. »  (Psaume 119.63) et encore en parlant du Messie, parfaite image du Père et Maître de tout : « après avoir été élevé à la perfection, est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel » (Hébreux 5:9).

En effet, le Rabbi Abir Ya’acov Abe’hssera fait remarquer qu’en hébreu, la valeur numérique du mot aigle (Nécharim) est égale à celle de tsitsit, les fils qui doivent être attachés à un vêtement à 4 coins et qui représentent les 613 commandements de la Torah. Ceci nous enseigne que l’Eternel se comportera comme l’aigle et la colonne de Nuée si seulement nous sommes dans la repentance, l’amour et la crainte de Son Nom dont le fruit premier est manifesté et apprécié par cette volonté d’observer avec soin Ses 613 commandements dans une attitude de crainte et d’amour.

A ce sujet, considérons les propos du Ram’hal :

« Quiconque désire attirer sur lui l’influence divine doit en être digne et s’y préparer en conséquence. Ainsi, si un individu se souille de fautes et de pêchés, il s’éloigne du même coup de son Créateur, s’attachant aux forces du mal. A ce propos, il est écrit : « quant au méchant, Dieu lui dit : “qu’as-tu a proclamer Mes statuts et à porter mon alliance sur tes lèvres“ ? » (Ps. 50 : 16).

Et il est dit aussi : « de quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l’alliance, par lequel il a été sanctifié, et qui aura outragé l’Esprit de la grâce ? » (Hébreux 10:29)

Le Ram’hal de continuer :

« L’amour et la crainte sont des vertus qui approchent et lient l’homme à son Créateur. Il s’agit bien sûr du véritable amour et de la véritable crainte qui signifie l’amour de Son Nom, béni soit-Il, et non l’amour de la récompense; la crainte révérencielle et non la crainte de la punition.

Une telle crainte purifie l’homme de son obscurantisme causé par la matérialité, attirant ainsi la Présence divine. Le degré de purification ainsi que celui de l’émanation divine dépendra du niveau de crainte investi. L’homme, capable de vivre cette crainte en permanence, se verra couronné de la présence de Dieu à tout instant. Ce phénomène régnait de la manière la plus parfaite chez notre maître Moïse, à propos duquel il est écrit « Pour Moïse, la crainte était chose aisée » (Berakhot 33b). Il a mérité par conséquent, que la présence divine resplendisse sur lui, continuellement. »

Nous le savons, le modèle en chef, seul à être au dessus-même de Moshé, est bien évidemment le Messie Yéshoua le fils de David, qui respirait pleinement et continuellement la Crainte de l’Eternel et sur lequel la présence divine resplendissait ainsi qu’il est dit de Lui : « Il respirera la crainte de l’Eternel; » (Esaïe 11:3) et encore : « Il fut transfiguré devant eux; son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. » et encore : « Yéshoua, nous le voyons couronné de gloire et de magnificence à cause de la mort qu’il a soufferte » (Hébreux 2:9) et aussi : « Ils étaient dans le plus grand étonnement, et disaient : Il fait tout à merveille; même il fait entendre les sourds, et parler les muets. » (Marc 7:37)

Ainsi donc, au travers de notre petit partage, nous voyons une fois encore, les parallèles nombreux entre la Sagesse authentique d’Israël et celle déposée dans l’Alliance Renouvelée, nous instruisant avec efficacité sur le caractère de Dieu, Son Messie et la conduite à tenir pour ceux qui se réclament de Lui. Nous contemplons ici une infime facette d’un des diamant de Dieu qui se trouve logée avec amour dans un seul petit verset de la Torah d’Israël, cette Torah somptueuse qui procure bonheur et joie de l’âme à quiconque s’y attarde pour la méditer et la mettre en pratique.

Que l’Eternel des armées, par les mérites infinis de Son Fils Yéshoua notre Messie et dans Sa Sagesse inouïe, nous prenne en miséricorde, nous accorde de vivre humblement dans une attitude de repentance, qu’Il nous octroie la grâce de suivre et d’intégrer Sa Torah de Vie dans nos cœurs, dans la crainte et l’amour, et qu’Il nous accorde d’être chaudement en sécurité et confortablement installé sur son plumage consolant d’Aigle Puissant, protégé des flèches ennemis, à l’abris derrière la glorieuse colonne de nuée protectrice et salvatrice émanant de Son auguste Bras et de Sa Droite triomphante.

« Il est le Maître de tout, car tout procède de Lui et tout Lui appartient; Par Sa volonté, Il est le Maître, régnant souverainement sur tout. » Louange à Son Nom, aujourd’hui et à jamais. Amen vé amen.

Etude extraite des « 54 diamants de la paracha » de la WebYéshiva du site LeRetourAuxRacines.

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