Que personne ne vous juge au sujet du manger et du boire, d’une fête, des shabbats : explications
Que personne ne vous juge, soyez libre de transgresser la Torah ! Vraiment ?
Lorsque l’on parle d’observer les lois de Dieu, il est un constat : beaucoup de croyants du monde chrétien s’opposent farouchement, résistent et aiment brandir un verset tiré de l’épître de Paul aux colossiens, en vue de se dédouaner de certaines ordonnances de la Torah :
« Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d’une fête, d’une nouvelle lune, ou des sabbats : c’était l’ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ. » (colossiens 2.16).
Ce verset est couramment utilisé dans le monde protestant évangélique pour notamment justifier l’abolition pure et simple du 4ème commandement de Dieu (Shabbat), des fêtes de l’Eternel et de la cacherout.
Utilisant ce verset de colossiens 2.16, plusieurs verraient ici la preuve que Paul inciterait à ne plus suivre les fêtes de l’Eternel ou les prescriptions alimentaires et que nul ne devrait les juger pour cela. Selon ces enseignants qui ont « pignons sur rue », les chrétiens seraient donc libre de déclarer plusieurs lois divines abolies, et de les transgresser en raison de leur vétusté.
En réalité, une telle affirmation ne prend pas en compte la pensée juive de Paul, ni le contexte de l’époque et encore moins le fait que la traduction est mauvaise, induisant d’autant plus les chrétiens en erreur comme nous allons ici le démontrer.
Cette étude tentera donc de réparer cette grande erreur d’interprétation commise dans une partie du christianisme, une erreur qui conduit tout de même des millions de croyants à abolir et à retrancher plusieurs lois de Dieu précieuses et importantes, ce qui est loin d’être négligeable ainsi que nous le rappelle les sages d’Israël en conformité avec l’interdiction de retrancher quoi que ce soit de la Torah parfaite de Dieu :
« Il ne faut pas considérer la petitesse de la faute commise mais la grandeur de Celui qui l’a l’interdite. » (Rabbi Yonah de gérone)
Comme nous l’avons déjà vu et démontré dans bien des articles sur ce site, Paul observait la Loi de Dieu et enseignait à l’observer, il serait donc inconcevable qu’il ait soudainement enseigné à négliger la Torah parfaite de Dieu, Torah au sujet de laquelle David écrit :
« Tous tes commandements sont la vérité. » (Psaumes 119.151)
Mépriser les lois de Dieu fait précisément parti du principal reproche que n’avaient de cesse de marteler les prophètes aux oreilles du peuple de Dieu, dès le matin et aujourd’hui encore :
« ils n’ont point été attentifs à mes paroles, Ils ont méprisé ma loi (Torah). » (Jérémie 6.19)
En tant que juif élevé au pied de Gamaliel, étant versé dans les Écritures, il est impossible que Paul enseigne à abolir et à abandonner le moindre commandement de Loi de Dieu, lui-même connaissant très bien les grandes bénédictions qu’il y a dans l’observation de la Torah.
Si Paul met toute sa joie et son espérance dans la révélation glorieuse du Messie au point de considérer ses propres mérites personnels et « ses diplômes théologiques » comme de la boue, jamais cela ne signifie pour autant qu’il néglige la Loi de Dieu, bien au contraire.
A ceux qui continuent de penser à tort que Paul enseignerait à ne pas observer la loi de Dieu, ou à ne pas observer certaines lois, Paul leur répond directement : « ils ne sauraient prouver ce dont ils m’accusent maintenant. Je t’avoue bien que je sers le Dieu de mes pères selon la voie qu’ils appellent une secte, croyant tout ce qui est écrit dans la loi et dans les prophètes ». (Actes 24.13) : L’Écriture ne saurait être plus claire. De plus, les compagnons d’œuvres de Paul ne lui ont-il pas dit en réponse aux fausses rumeurs qui circulaient à son sujet : « ce qu’ils ont entendu dire sur ton compte est faux, toi aussi tu te conduis en observateur de la loi. » (Actes 21.24).
Problème de contexte et de traduction
Regardons maintenant le contexte de l’époque : les colossiens étaient majoritairement des païens fraîchement convertis au Dieu d’Israël et vivant encore dans un environnement païen. Etant instruit dans les voies de Dieu par l’étude de la Torah et les enseignements qu’ils recevaient, les colossiens se mettaient progressivement à observer la cacherout, les fêtes et le Shabbat de l’Eternel. Ainsi, Paul exhorte ici les colossiens à ne pas se laisser juger par les païens au sujet de leur nouvelle pratique. En substance, il dit aux saints : « Que personne ne vous juge sur votre Sainteté. Car toutes ces choses sont bonnes et importantes : Elles sont L’ombre des choses à venir dont Le Corps est le Machia’h (Messie). »
Un dernier point important : la traduction est erronée ce qui n’est pas sans rappeler le célèbre dicton : « traduire c’est trahir »
Voici la mauvaise traduction avec les mots problématiques soulignés :
« Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d’une fête, d’une nouvelle lune, ou des sabbats : c’était l’ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ. ».
Concernant le mot traduit en français par « c’était », le simple fait d’utiliser un temps au passé pourrait faire penser au lecteur que Paul parle de choses passées et révolues et comme n’étant plus d’actualité. Or le grec est clair : c’est le mot « ESTI » qui est utilisé. Dans tous les autres passages bibliques dans lesquels ce mot apparaît, il est bien traduit par « est » qui est un présent. Cela change considérablement la perception. Paul nous fait comprendre que les fêtes ou le Shabbat SONT comme des ombres nous enseignants sur la personne du Messie qui est le corps et un corps, nous le savons, produit une ombre, qui a son importance et son utilité.
Notons que le mot « ombre » en grec « Skias » est le même mot utilisé pour décrire l’ombre de Pierre, une ombre qui apportait la guérison aux malades lorsque Pierre passait à côté d’eux et les recouvrait de son ombre. Le parallèle est intéressant :
Loin de disparaître, le Shabbat, les fêtes de l’Éternel, la cacherout et les autres commandements semblables, son telles une ombre nous enseignant sur la personne du Messie et apportant guérison, bénédictions et révélations extraordinaires pour quiconque sait venir se placer en dessous d’elle.
C’est bien ce que cherche à nous dire le Rav Asher Brakha, le directeur du Collel Michkenot Yaacov :
« Le non respect des commandements se traduit donc par l’éloignement de Dieu et « l’obstruction des conduits » amenant la bénédiction. Précisons qu’HaShem (Dieu), dans son amour incommensurable pour Son peuple, ne lui impose en aucun cas de supporter un fardeau désagréable ; au contraire, il nous propose de vivre sainement, avec joie et dignité. »
N’est-il pas dit, dans une prophétie au sujet de la fin des temps :
« Ainsi parle l’Eternel : Observez ce qui est droit, et pratiquez ce qui est juste; Heureux l’homme qui fait cela, Et le fils de l’homme qui y demeure ferme, Gardant le sabbat, pour ne point le profaner (…) Et les étrangers qui s’attacheront à l’Eternel pour le servir, Pour aimer le nom de l’Eternel, Pour être ses serviteurs, Tous ceux qui garderont le sabbat, pour ne point le profaner, Et qui persévéreront dans mon alliance, Je les amènerai sur ma montagne sainte » (Ésaïe 56)
Paul prêcherait-il contre ce que Dieu en personne déclare ? Et si c’était le cas, suivriez-vous un homme plutôt que Dieu ? Ou alors, les écrits de Paul ont-ils tout simplement mal été compris ? Comme de nombreuses études sur ce site et ailleurs le démontre, la dernière solution est évidemment à retenir. Paul est un personnage complexe et ses écrits ne le sont pas moins, surtout lorsque les traducteurs projettent leur pensée grec sur des écrits juifs !
Continuons : le verset se termine ainsi : « c’était l’ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ. »
Ici aussi, le mot traduit par « mais » donne l’idée d’une opposition alors qu’en vérité, comme nous l’avons vu, il n’y a aucune opposition entre la Loi de Dieu, l’enseignement de Paul et du Messie.
Il suffit de regarder le lexique grec du téhologien STRONG pour se rendre compte que le mot grec « de » traduit par « mais » possède près de 7 sens différents : seulement DEUX de ces sens décrivent une idée d’opposition : « Mais, néanmoins »
Les 5 autres traductions possibles ne laissent place à aucune opposition et correspondent bien mieux au contexte et à la pensée juive : « de plus, et, maintenant, alors, aussi »
On pourrait alors paraphraser Paul de la sorte : « Que personne donc ne vous juge au sujet de votre nouvelle vie, de votre observation des commandements de Dieu et de votre façon de vivre sainement selon la Torah : toutes ces choses précieuses et agréables à Dieu sont comme l’ombre des choses à venir et le corps est le Messie. » (colossiens 2.16).
Il nous faut également comprendre qu’à l’époque de Paul, certains païens habitués à leurs coutumes païennes et non désireux de s’en détacher, qu’ils soient convertis ou non, critiquaient et jugeaient plusieurs de leurs frères ou amis qu’ils voyaient obéir à Dieu en cessant les coutumes païennes pour observer les lois parfaites de Dieu telles que le Shabbat, les fêtes, la cacherout. Aujourd’hui encore, c’est précisément ce que nous voyons encore dans une partie du monde croyant. Face à tous ces jugements et toutes ces critiques méchantes, Paul déclarera dans sa lettre : « Que personnes ne vous juge » !
Manger impur génère et participe à l’impureté. Transgresser le Shabbat rapproche de l’idolâtrie et découle d’un mauvais désir contraire à la volonté de Dieu et ainsi, on comprend bien mieux pourquoi Paul, dans la même lettre aux colossiens, insistera encore et encore et invitera les convertis à Dieu à quitter toutes ces choses païennes dans lesquelles ils marchaient autrefois (nourriture impropre, semaine non sanctifié par le shabbat etc,) :
« Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l’impudicité, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie. C’est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion, parmi lesquels vous marchiez autrefois, lorsque vous viviez dans ces péchés. » (Colossiens 3 : 5-7)
Rendez-vous compte de la folie de la situation : la fausse doctrine de l’abolition de la loi est tellement bien ancrée dans les consciences, certains enseignements ont tellement été tordus, falsifiés et éloignés de leur sens véritable, que beaucoup de chrétiens n’osent pas observer la loi de Dieu de peur d’être rejeté par leur communauté, de se mettre sous la malédiction et la condamnation de la Loi alors que c’est précisément le contraire qui est vrai : observer la loi de Dieu restaure l’âme (psaumes 1), apporte la bénédiction et participe à la justification par la foi au travers de la sanctification qui en découle.
Pour ceux qui ont le désir de suivre cette voie étroite mais vertueuse, ils seront bien souvent découragés par leurs propres frères et soeurs : Que L’Esprit de l’Éternel leur donne le courage de ne pas fléchir les genoux devant un autre que Celui qui siège dans les cieux car grande sera leur récompense pour avoir été fidèle à Dieu.
Conclusion : aller chercher le mal à sa racine
Mais comment est-il possible que des chrétiens proclamant marcher par l’Esprit en soit arrivé à faire dire à l’Écriture l’inverse de ce qu’elle dit réellement et à persister dans ces voies de mensonges ?
David H. Stern, un théologien juif ayant reçu Le Messie Yéshoua(Jésus) dans son coeur en 1972, nous donne un bon début de réponse. David H Stern est en outre diplômé d’une maîtrise de théologie du Séminaire de Théologie Fuller (American University Judaïca). L’extrait qui suit est issue de son ouvrage « le nouveau testament, un livre juif », livre pourtant disponible dans de nombreuses librairies (voir le lien dans la rubrique « Livres » du site : https://www.rencontrerdieu.com/livres).
L’agréable CV de David H. Stern lui confère un certain crédit sur de tels sujets, et bien qu’un CV ne soit pas gage de vérité, son analyse vaut vraiment le détour. Il dit :
« Malheureusement quasiment toutes les traductions du Nouveau Testament, et il y en a des centaines, présentent le message de la bonne nouvelle dans un cadre culturel, théologique et linguistique Pagano-chrétien. »
« Quand aux lecteurs de ces traductions, ils acquièrent des attitudes et une pensée qui sont étrangères au judaïsme. Ainsi, le christianisme, dans sa manière de se présenter, a induit une perception négatif de l’Évangile. L’aliénation causée par la plupart des traductions du Nouveau Testament semble jouer un rôle majeur. À cause d’ornement d’origine Pagano-chrétienne et de fondation théologique anti-juive, un grand nombre de juifs voit le Nouveau Testament comme un livre païen, concernant un dieu païen. Le Jésus qui est dépeint semble n’avoir aucun rapport avec la vie juive. Par conséquent, cela devient difficile pour un juif de faire l’expérience du Messie tel qu’il est réellement, à savoir l’ami de n’importe quel Juif qui lui ouvre son coeur. Certaines expressions du nouveau testament n’ont aucun sens, à moins qu’à travers le grec, le lecteur puisse identifier les expressions hébraïques sous-jacentes. »
Pour terminer, voici un complément intéressant de Robert Heidler dans son livre « l’Eglise messianique se lève » (voir rubrique « Livres » pour vous le procurer : https://www.rencontrerdieu.com/livres/)
Au temps de Yeshoua, la loi du shabbat avait été pervertie. Les pharisiens avaient détourné ce merveilleux don de Dieu en un fardeau légaliste. Ils surveillaient les gens tout au long de ce jour, condamnant toute personne qui violerait leurs règles rigides qui interdisaient toutes activités.
Une grande partie de l’enseignement du Nouveau Testament a pour but de restaurer le shabbat selon l’intention originale de Dieu. Colossiens 2.16 résume l’enseignement du Nouveau Testament sur le shabbat en disant : « Que personne ne vous juge… au sujet des Shabbat ».
Certains, en lisant ce verset, en ont déduit que ce n’était plus pour aujourd’hui ; que nous ne devions plus observer le Shabbat.
Mais ce n’est pas ce que ce verset dit. Colossiens 2.16 ne dis pas : « n’observez pas le Shabbat. » Il dit : « Ne nous jugez pas les uns les autres sur comment vous observez le Shabbat. ». Ce verset interdit une observance pharisienne du Shabbat. Il rend au Shabbat l’intention originelle de Dieu : être reçu comme un don gracieux de Dieu.
Il est clair et évident que l’Église primitive observait le shabbat régulièrement. Origène (185-254) écrivit : « après la célébration de la Pâques, on célèbre le shabbat, et il est approprié pour quiconque est juste parmi les saints d’observer également les célébrations du Shabbat. »
« Il y a donc un repos de shabbat réservé au peuple de Dieu. » (Hébreux 4.9).
Les constitutions apostoliques, écrites au troisième ou au quatrième siècle, déclare : « vous devez observer le shabbat, à cause de celui qui s’arrêta après avoir créé l’univers. »
Prière : Que l’Esprit de Vérité du seul vrai Dieu puisse amener le plus grand nombre de ses enfants à la repentance, qu’il puisse faire tomber les écailles de nos yeux afin que l’on revienne à l’entièreté de Sa Parole et de Sa Loi parfaite, que l’on soit digne de l’appel qu’il a posé sur nos vies afin d’être propres et irrépréhensibles devant Sa face lorsqu’il paraîtra dans peu de temps, avec les anges de sa puissance, pour rendre à chacun selon Ses oeuvres. Amen !
Une étude de Thomas
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Merci Thomas , que les voies de Satan sont tortueuses, et quels bons éclaircissements cette étude m’apporte . Que le Père céleste m’accorde des yeux pour voir et des oreilles pour entendre. en notre guide bien aimé . Ginette
Sujet important, merci infiniment frère Thomas, depuis une année je suis vos enseignements savoureux, content de parcourir vos textes qui m’edifient trop dans la connaissance de la parole. Pour le moment, je voudrais savoir le contexte dans le quel sachant que la torah est naturellement spirituelle et éternelle Jésus semble corriger une partie de la loi notamment le divorce, œil pour œil, adultère en pensée, etc (Matthieu 5:21-48) utilisant le terme « mais moi je vous dis » merci d’avance pour votre réponse.
Merci Thomas, quand on a commencé à mettre en pratique le Shabbat et les fêtes de l’Eternel , nous avons découvert un autre aspect de la Parole du D.ieu ! Cela a changé notre vie et combien de bénédictions nous avons reçu depuis, c’est merveilleux.
J’ai souvent rappelé qu’à l’époque des apôtres le “Nouveau Testament “n’existait pas (il a été écrit dans les années 60/65 !) fait avec quels livres les disciples et les apôtres prêcher ? avec l’Ancienne Alliance la Torah et les autres livres.
Comment un D.ieu trois fois Saint aurait pu écrire toute la Torah (le Pentateuque) par l’intermédiaire de Moshé (Moïse) et aurait décider de renier ce qu’il avait donné à son peuple !
D.ieu ne change pas et ce qu’il a écrit l’ai pour notre instruction , nous permettant de marcher dans la Sanctification et la crainte de son Nom .
Romains 7.12 :La Loi (Torah) donc est sainte, et le commandement est saint juste et bon.
Joël
je suis ravis. Mais j aimerai savoir si le monde chretien peut respectez le sabbat de nos jour jours??
Shalom, oui, pourquoi ne le pourrait-il pas ?
Bonjour. Désolée, mais voici cette parole de Jésus… “Matthieu 5
17 Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. 18 Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé.…”
soyons clairs… Abolir veut dire “faire disparaître” “effacer” et accomplir veut dire “mettre fin” “terminer” donc Jésus n’a pas dit de transgresser la loi ni la faire disparaître ni l’effacer comme si elle ne voulait plus rien dire mais il y a mis FIN il l’a ACCOMPLIE afin que tous vivions par la Grâce qui est en Lui et non-plus par la loi. Cela ne veut pas dire qu’il faut faire exprès de transgresser cette loi, s’en moquer ou la retrancher car elle existera pour l’éternité, mais si l’homme ne peut plus effectuer une ordonnance de Dieu pour une raison quelconque, le pardon lui est accordé par la Grâce du Nom de Jésus-Christ car maintenant, nous vivons par Lui et pour Lui. AMEN!
Attention : Mettre fin à la loi et les prophètes ne concerne absolument pas les commandements de Dieu mais cela nous parle des prophéties écrites dans la loi et les prophètes à son sujet : c’est cela qu’il a accompli comme il est dit :
« C’est là ce que je vous disais lorsque j’étais encore avec vous, qu’il fallait que s’accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les psaumes. » (Luc 24.44)
Bonjour,
donc cela veut dire que vous appliquez les 613 loi juives si je vous comprends bien, mais jesus est venu pourquoi si on applique la loi juive ? et la nouvelle alliance c’est quoi ?
merci de bien vouloir m’eclairer sur ces points.
La réponse à votre question se trouve dans cette vidéo et cet article : https://www.rencontrerdieu.com/project/quels-commandements-de-la-torah-les-chretiens-devraient-ils-observer/
Alors je viens de visionner la video cela ne m’a pas convaincu qu’on était sous la loi, simplement vous partagez la même opinion. Mais alors comment vous interpretez-vous romains 7 de 1à7.
Le texte de Romains 7 verset 1 à 7 parle des sanctions de la loi, de la solution apportée par le Messie, et non des commandements de la loi : Le peuple de Dieu a été infidèle à Dieu comme le montre les prophètes : « Il dit : Lorsqu’un homme répudie sa femme, Qu’elle le quitte et devient la femme d’un autre, Cet homme retourne-t-il encore vers elle ? Le pays même ne serait-il pas souillé ? Et toi, tu t’es prostituée à de nombreux amants, Et tu reviendrais à moi ! Dit l’Eternel » (Jérémie 3:1)
Lorsqu’il y a adultère, de leur vivant, plus aucune relation n’est possible entre le mari et la femme et la loi exige la mort et la séparation : Par la mort du Messie et ceux qui s’identifient à cette mort, mourant en Lui par la repentance et la foi en son oeuvre, un remariage est possible avec Dieu et celui qui est ressuscité des morts et ressuscitant ceux qui sont mort avec lui et ainsi, la sanction de la loi disparait : c’est en ce sens qu’il faut comprendre les propos de Paul : « vous aussi vous avez été, par le corps du Messie, mis à mort en ce qui concerne la loi » et encore : « maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus (dans ses sanctions pénales) »
Quiconque comprendrait que Paul parle ici des commandements de Dieu et de la Torah et les abolirait serait dans une grave et terrible erreur… Nous sommes dégagés de la loi dans le sens de la condamnation de la loi afin désormais de pouvoir avoir une relation avec Dieu et suivre ses commandements sans être dans une relation adultère et interdite : il fallait pour cela que la mort intervienne et le Messie a pris sur lui cette mission ! Que la gloire revienne à Dieu et à son Fils Yéshoua notre libérateur !
Un grand merci pour cette étude rigoureuse. Yeshouah a mis en garde contre l’abandon d’un seul iota de la Torah. Malheureusement de nombreux Pasteurs soutiennent l’inverse, allant même jusqu’à juger “non spirituelle” sa fidèle observance.
Shalom,
Quelle joie de lire l’article dont vous m’aviez brièvement parlé lorsque je me questionnais sur le vrai sens de Colossiens 2:16.
Beaucoup de chrétiens se servent de ce passage pour se dégager de la loi tout en jugeant les frères et soeurs qui eux ont fait le choix de respecter les commandements de Dieu . Merci pour cette exhortation à ne pas juger son frère ou sa soeur qui célèbre les fêtes de l’Eternel et qui pratique les commandements de la Torah.
L’extrait de David Stern que vous avez partagé m’a rappelé un audio de J.M Thobois sur le thème de “Paul et la Torah” que j’ai écouté il y’a 2-3 semaines de cela.
Il expliquait dans cet audio que la Torah est l’essence de la foi juive et que lorsque les chrétiens disent que la Torah est abolie, l’essence même de la foi juive est touchée. J’ai réalisé combien nous pouvons blesser le peuple Juif par nos propos, voire même les éloigner du Messie car à cause de cela, ils ne se sentent pas concernés par les écrits de la Nouvelle Alliance.
En lisant le Psaume 119, on ne peut que constater que David, homme justifié par Dieu était attaché au respect des commandements de Dieu, et combien il aimait la Torah jusqu’à s’en entretenir tout le jour, et jusqu’à dire ceci :
Il est temps que l’Eternel opère; ils ont aboli ta loi ( v126)
Des ruisseaux d’eau coulent de mes yeux, parce qu’on n’observe pas ta loi.(v. 136).
Très bon rappel et enseignement sur le principe de ne pas juger ceux qui observent le Shabbat, la cacherout et les Fêtes de Dieu !