Ôtons le levain de nos cœurs : Le grand ménage sacré de Pessa’h
Le Commandement Divin : Chasser le Levain
Avant que l’ombre de la nuit ne recouvre le 14 Nissan, le ciel commande au fidèle de purifier sa demeure. Ce n’est pas ici une tradition humaine, mais une sainte instruction de la Torah du Maître des cieux et de la terre.
« Pendant sept jours, vous mangerez des pains sans levain. Dès le premier jour, il n’y aura plus de levain dans vos maisons. » – Exode 12:15
Par « levain » — ‘Hamets en hébreu — il faut entendre tout produit fermenté issu des cinq céréales : blé, orge, épeautre, avoine ou seigle. Qu’il soit solide ou liquide, il doit être traqué, expulsé, et brûlé au feu.
Une Recommandation Divine Inlassablement Répétée
« Pendant sept jours, il ne se trouvera point de levain dans vos maisons… vous mangerez des pains sans levain. » – Exode 12:19-20
« On ne verra point chez toi de pain levé, ni de levain, dans toute l’étendue de ton pays. » – Exode 13:3,7
Il faut insister : ce n’est ni un symbole vide, ni un simple rite hérité. C’est un décret divin ! Un ordre béni, un conseil de vie qui touche à la racine de notre sanctification.
Le grand ménage de Pessa’h ne concerne pas seulement la poussière du sol, mais bien plus : les profondeurs de notre être. Chaque poche, chaque recoin, chaque espace de notre demeure physique est le miroir de notre âme spirituelle.
C’est pourquoi la recherche du ‘hamets/levain concerne aussi tous nos biens et dépendances : poches de vêtements, sacs, cartables… éventuellement cave, voiture, bateau, etc.
Une Purification Prophétique : De la maison au cœur
Ne commettons pas l’erreur de réduire l’expulsion du levain à un simple acte domestique. Elle est un acte prophétique, une œuvre spirituelle agréée du Très-Haut. Car il est connu que le levain, dans la sagesse biblique, figure le ferment de l’orgueil, le levain de la malice, les pensées corrompues qui alourdissent l’âme.
« Célébrons donc la fête (de Pessa’h), non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité. » – 1 Corinthiens 5:8
Le fidèle qui obéit, qui cherche et détruit le ‘Hamets, reçoit du ciel une grâce mystérieuse : celle d’ôter aussi le levain de son cœur, de brûler ses mauvaises inclinations, et de renaître à la vérité dans l’humilité.
La Bougie de Dieu et la Nuit du 13 Nissan
« La bougie de Dieu est l’âme de l’homme. » – Proverbes 20:27
Ce verset éclaire puissamment cette tradition biblique ancienne et sanctifiée : une fois la maison nettoyée, la recherche finale du levain se fait avec une bougie, à la nuit tombée, entre le 13 et le 14 Nissan. L’âme est lumière, et cette lumière doit sonder les ténèbres du foyer comme celles du cœur.
Et tout comme la bougie révèle les miettes cachées, ainsi l’auto-examen, la prière sincère, et l’étude quotidienne de la Torah révèlent les recoins oubliés de notre vie où le péché se tapit encore.
La Lutte Intérieure : Le Levain comme Principe de Mort
Rabbi Na’hman de Breslev, d’une sagesse inspirée, déclara :
« Les mauvaises pensées… sont représentées par le ‘Hamets qui constitue un principe de mort.
Lorsque ces pensées poursuivent l’homme pour assiéger son cerveau et que ce dernier s’efforce de ne pas les laisser rentrer, par cela il mérite de recevoir une grandeur d’esprit qui représente la Matsa (pain sans levain consommé durant les 7 jours de Pessa’h), qui constitue un principe de vie »
Ainsi, le ‘Hamets est un poison, la Matsa un remède. Le premier nourrit la chair, l’autre vivifie l’âme. C’est pourquoi Dieu, dans Sa miséricorde, nous interdit de manger la moindre miette de levain durant ces sept jours — car Il veut arracher l’orgueil à la racine et nous conduire à une liberté véritable.
Un Commandement pour Toute l’Année
L’observance fidèle de ce commandement ne produit pas un simple bienfait passager. Elle agit comme une semence éternelle. Elle apporte une aide concrète du ciel, tout au long de l’année, pour continuer ce grand ménage intérieur : brûler les restes d’orgueil au feu de la Torah vivante. C’est pourquoi la Torah et les maîtres d’Israël sont formels :
« Il est interdit de manger le moindre miette de levain durant la fête de Pessa’h. »
Ce n’est pas une contrainte, c’est un don de Dieu, un acte de grâce, un moyen de sanctification, de rédemption, de restauration.
La Matsa : Pain d’Humilité et de Vie
Et pendant que nous fuyons le levain, nous nous nourrissons du pain sans levain, la Matsa, pain de misère autrefois, pain de foi aujourd’hui.
Les sages enseignent que ce pain, consommé avec foi, reçoit un statut spécial durant les 7 jours de la fête et inscrit dans le cœur de celui qui l’ingère la foi, l’humilité, la crainte et la joie du Ciel.
Oui, la Matsa est un aliment céleste, un pain vivant, dont le secret est dévoilé à ceux qui mangent selon l’ordre de Dieu et non selon leur propre goût.
Le Cadeau de la Torah : Liberté Véritable
Tous les commandements de Pessa’h — du nettoyage jusqu’à la consommation de la Matsa — sont des instruments divins de transformation.
- Pour nous libérer des chaînes invisibles.
- Pour brûler l’arrogance tapie dans nos entrailles.
- Pour affermir notre marche dans l’humilité.
« Les paroles de l’Éternel sont des paroles pures… Il est un bouclier pour tous ceux qui se confient en Lui. » – Psaume 12:7 & 2 Samuel 22:31
En Conclusion : Un Appel à l’Obéissance Joyeuse
Loin d’être austères, ces lois divines sont des présents célestes offerts aux enfants de Dieu.
Quiconque les méprise se prive d’un trésor. Quiconque les honore, ouvre la porte à une sanctification profonde et durable.
Alors, ne méprisons pas ce qui a été ordonné par le Dieu de toute sagesse, mais réjouissons-nous d’un tel privilège.
« ‘Hag Pessa’h Samea’h ! Joyeuse fête de Pâque ! »
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Tout ces commentaires je les valide , ils ont fait le but de ma vie, car j’admire tellement les commandements de l’Eternel expliqué par notre Maître et Seigneur qui ne rajoutait rien à la sainte volonté de son Père ! Mais les accomplissait joyeusement . Je pense à la déclaration de Christ “mon joug est doux et mon fardeau léger ! ” J’ai , depuis ma jeunesse , observé la fête des pains sans levain, en faisant en sorte, que son côté spirituel que j’étais seule à comprendre ne soit pas une cause de frustration pour mes enfants, ils appelaient ce temps la semaine des crêpes et des tartes 🙂 et moi j’avais mes pains sans levain en bonne vue sur mon buffet ! Si j’ai commis des fautes en ce temps c’est que j’avais bien compris, que seuls les “appelés” ont les yeux ouverts sur les merveilles de l’Eternel, je suis en jugement en ce temps, mais pas ma famille . Que pense -tu de cela?
J’ajoute juste un mot d’encouragement, cette recherche est très bénéfique et bénie, remplie de signification merveilleuse , n’hésitons pas à l’accomplir avec joie ce sera une bénédiction pour toute l’année . 🙂 Ginette
Chaque année la recherche du levain dans mon appartement est une tâche spirituelle magnifique car elle touche au but de notre vie, grandir dans l’amélioration de mon caractère, cette tâche sainteme rapproche de l’Eternel, Gloire à Lui . Ginette
La Pâque me fait souvenir que j’avais des amies dans la foi qui confondaient (la Pâque ) avec le nettoyage de printemps , Laver les vitres les murs les meubles ect , si bien qu’elles arrivaient à la fête en étant épuisées , sans avoir eu le temps de sonder les écritures pour traquer le mal dans leur vie. C’est de levain dont on parle n’est ce pas ? Alors c’est ce que j’essayais de faire, mais ce faisant je m’attirais (les foudres) de celles qui avaient confondu les deux tâches On peut faire du grand ménage tous les jours de l’année, alors que traquer nos mauvais penchant est vraiment spécifique aux pains sans levain ce qui n’empêche pas de les traquer toute l’année .:) Ginette .
Shalom Ginette, merci pour ce commentaire.
Il est vrai que le grand ménage de Pessa’h est avant tout celui du levain caché dans notre être intérieur. Le coeur se construisant par les actes, le grand ménage concret (ôter tout levain de nos maisons avant la fête) est également très important à réaliser, c’est pourquoi Dieu nous a donné ce commandement. Toutefois, il est vrai que mettre le paquet et son coeur uniquement dans le ménage extérieur en négligeant l’intérieur est un piège classique très bien relevé dans les Évangiles comme le dit le Messie :
« … nettoie premièrement l’intérieur de la coupe et du plat, afin que l’extérieur aussi devienne net. » (Matthieu 23 : 23)
L’équilibre étant donné une fois encore par notre Messie : les devoirs du coeur prioritairement, « c’est là ce qu’il fallait pratiquer, sans négliger les autres choses [aspect pratique, actes concrets extérieurs]. » (Matthieu 23:26)