Le Nom « HaShem » est-il biblique ? Une réponse à la maladie anti-rabbinique (Paracha Yitro et Michpatim)

par | Fév 1, 2019 | 4 commentaires

Notre étude est une occasion en or pour étudier quelques versets de la Paracha Yitro (Exode 18 à 20)  et Michpatim (Exode 21 à 24) où apparaît le commandement de ne pas prononcer le Nom de Dieu en vain.

Le sujet traité mettra également en lumière cette sentence des sages d’Israël :

« Si tu examines bien, tu verras que l’orgueil se trouve généralement chez les sots, comme disent nos maîtres : un signe de vanité, c’est bien le peu de connaissance de la Torah » (Ram’hal)

Dans la sillage de cette prégnante affirmation au doux parfum de vérité, nous allons examiner ensemble un discours tenu par une certaine frange du christianisme qui malgré tous les avertissements, persiste dans une attitude méprisante, lorsqu’elle n’est pas carrément insultante, arrogante et outrageante, vis à vis du peuple juif, de ses rabbins, de ses antiques Sages et de toute sa littérature sacrée.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, il est très important de clarifier immédiatement un point fondamental : que Dieu nous préserve de tomber dans un autre travers, celui de la haine, de la rancoeur ou du ressentiment vis-à-vis du monde chrétien en général.

Fuir la judéophobie pour sombrer dans la christianophobie est un funeste piège qu’il nous faut absolument éviter et dans lequel tombent plusieurs : après avoir découvert certaines vérités précieuses mais révoltantes, plusieurs se laissent envahir par l’amertume et adoptent soudainement une attitude et un discours méprisant envers tous les chrétiens en général, ‘Hasvé ‘Halila (que Dieu préserve).

Gardons dans notre coeur que de nombreux chrétiens sont de véritables enfants de Dieu sauvés par les mérites du Messie Juif Yéshoua. Ceux-là sont dotés d’un authentique amour pour Israël, et sont respectueux de ses sages et de sa littérature sacrée. Ce dossier ne parlera pas d’eux.

Cependant, que l’on ne s’y méprenne pas : le temps des autodafés est toujours là et si on leur donnait l’autorisation et les moyens de le faire, bon nombre seraient heureux et jubilerai à l’idée de pouvoir reproduire les actes infâmes de l’ennemi de nos âmes en allumant de nouveau ces feux d’un passé pas si lointain qui ont dévoré tant d’ouvrages religieux si précieux au peuple juif, peuple « prunelle de l’oeil de l’Eternel ».

En parlant du peuple juif premièrement, l’Eternel déclare : « je maudirai ceux qui te maudiront;  »

Ainsi que l’explique fort bien Derek Prince dans ses propos rapportés par un frère sur la plateforme LeRetourAuxRacines :

« L’adjonction de cette malédiction est là pour un but très important. Toute personne sur laquelle Dieu prononce Sa bénédiction se trouve par là même automatiquement exposée à la haine et à l’opposition du grand ennemi de Dieu et de Son peuple: Satan.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la bénédiction de Dieu provoque la malédiction de Satan, par le canal des lèvres de ceux que Satan domine.

C’est pourquoi lorsque Dieu bénit  Abraham, Il ajouta Sa malédiction sur tous ceux qui maudiraient Abraham. Cela signifie que personne ne maudirait Abraham sans subir en retour la malédiction de Dieu.

Considérés dans leur ensemble, ces passages montrent clairement qu’à la fois la bénédiction et la malédiction prononcées au commencement sur Abraham, s’étendaient à ses descendants Isaac et Jacob, et ensuite aux générations qui leur ont succédé, et qui sont définies collectivement aujourd’hui comme étant le peuple juif.

Dieu n’a pas rendu impossible le fait que Ses ennemis maudissent Abraham, Isaac et Jacob ainsi que leurs descendants, mais Il a assuré que personne ne pût le faire impunément. A partir de ce jour, personne n’a jamais maudit le peuple juif sans appeler sur lui une malédiction bien plus grave encorecelle de Dieu Tout-Puissant. »

Oui, l’apôtre qualifiera sans ménagement ces gens de « rebelles auxquels il faut fermer la bouche » (Tite 1.11) car, 

venant à peine d’ouvrir les yeux, ils s’imaginent déjà être des savants accomplis. C’est à l’égard de ceux-ci qu’il est dit : « Tout coeur hautain est en horreur à Dieu » (Proverbes 15.5). 

A cette catégorie précise de personne, celui qui se qualifia jadis et sans fausse modestie être lui-même « le moindre des apôtres », déclare sans ambages : « reprends-les sévèrement » (Tite 1) car

« nos sages nous avertissent : quiconque pouvant s’opposer aux fautes des hommes et ne le fait pas, trébuchera sur la faute même (qu’il aurait laissé passer sans intervenir) (Traité shabbat 54b).

En effet, il convient de répondre, dans l’amour et le shalom certes, mais avec fermeté, à ces personnes qui injurient et outragent les autorités et parlent honteusement de ce qu’ils ignorent. Pierre dira de ces gens là qu’ils « méprisent l’autorité. Audacieux et arrogants, ils ne craignent pas d’injurier les gloires, tandis que les anges, supérieurs en force et en puissance, ne portent pas contre elles de jugement injurieux devant le Seigneur. » (2 Pierre 2)

Ainsi, en cette fin des temps et fidèlement aux illustres et antiques prophéties bibliques, nous voyons un double phénomène se produire sous nos yeux ébahis :

d’une part, un amour profond envers Israël et sa Torah, un amour réel et croissant émanant du divin et s’épanchant sur une partie des croyants des nations, et d’autre part, nous observons une hostilité et une judéophobie grandissante envers Israël et Sa Torah, émanant du mauvais penchant de l’homme et du satan, et s’épanchant sur un tout autre pan des croyants des nations, et c’est ainsi que ce verset s’accompli de plus en plus nettement :

« Et vous verrez de nouveau la différence Entre le juste et le méchant, Entre celui qui sert Dieu Et celui qui ne le sert pas.

Car voici, le jour vient, Ardent comme une fournaise. Tous les hautains et tous les méchants seront comme du chaume; Le jour qui vient les embrasera, Dit l’Eternel des armées, Il ne leur laissera ni racine ni rameau.

Mais pour vous qui craignez mon nom, se lèvera Le soleil de la justice, Et la guérison sera sous ses ailes » (Malachie 3)

Ainsi, de plus en plus de chrétiens, conduits par la nuée de l’Éternel et Son bon Esprit vers les origines juives hébraïques de leur foi, avec grande joie et non sans quelques combat spirituels inhérents à ce chemin resserré, ils se dirigent vers « le pays des délices », se préparant à la rencontre de leur Dieu et s’apprêtant comme jamais, dans la crainte et l’amour, à voir enfin se lever « Le soleil de la justice ». Ceux-là, naturellement et à juste titre, désirent se rapprocher et adopter progressivement, avec amour, circonspection et discernement, la culture et les coutumes bibliques du peuple juif sur lequel ils ont été greffés par la foi en Yéshoua, un peu à l’instar de Ruth la Moabite, qui demeure un modèle hautement inspirant pour les croyants en Yéshoua issues des nations.

Ainsi, dans ce retour vivifiant aux racines vigoureuses et éternelles de la foi véritable, il apparaît quelques petits changements notables qui vont grandissant. Par exemple, de plus en plus de croyants des nations, utilisent parfois et aléatoirement le Nom « HaShem » en lieu et place de « Dieu », ainsi que le font régulièrement les juifs. Face à cela, une partie du monde chrétien se questionne et d’autres, dans leur légitime questionnement, sont très proches de tomber dans le piège anti-rabbinique et donc antisémite et judéophobe bien connu dans lequel le Satan pousse la foule ignorante.

Ce commentaire récent illustre quelque peu la chose :

« Le terme Hashem qui signifie “le Nom”, n’est-il pas insultant d’appeler le maître de l’univers “Le Nom” ? Ces fameux rabbins ont bien masqué le nom de YHWH car Ex 20 7 dit : « Tu ne prendras point le Nom de l’Eternel ton Dieu en vain; car l’Eternel ne tiendra point pour innocent, celui qui aura pris son Nom en vain ». Si je ne doit pas prendre ce nom en vain, il me semble tout à fait logique que je le connaisse non ? »

Bien que ce dernier commentaire demeure encore sous la forme d’un questionnement, il n’est pas difficile d’y discerner la conclusion tacite et implicite qui sans réponse, ne tardera probablement pas à être clairement formulée puis une fois encore propagée pour former un nouvel argumentaire diffamatoire, médisant et méprisant envers les juifs.

D’autres, dans leur témérité mal placé, dans leur zèle non éclairé, ayant déjà franchis le stade du questionnement mais non celui de l’ignorance, s’aventurent pour leur perte sur le terrain maléfique des déclarations médisantes sur Israël et ses dirigeants spirituels, et s’érigent ouvertement, publiquement et sans honte, contre les bien aimés de Dieu en tenant ce type de discours, récemment aperçu lors d’un fugitif passage sur Facebook :

« J’aimerai savoir où il y a écrit « Hashem » dans Les écritures. En utilisant tout Les termes utilisés dans la fausse religion rabbinique qui n’est en rien celle de Moïse […] allant meme jusqu’a faire la gematria comme eux… » (Note : nous ne parlerons pas ici de la richesse de la « guématria » ou « gematria » qui n’est rien d’autre que la science biblique des nombres, que Dieu chéris dans sa sagesse, en l’utilisant abondamment dans l’Ecriture et en y déposant des secrets et des enseignements remplis de délices et de sagesse spirituelle qu’Il n’a eu de cesse de communiquer à Ses enfants).

Bien que le sujet soit infini en soit, dans notre réflexion de ce jour, nous allons plutôt nous attacher à expliquer et démontrer en quoi l’utilisation de « HaSHem » est absolument biblique et s’enracine dans la Torah écrite sans l’ombre d’un doute.

Avant tout, ainsi qu’il a été répondu ailleurs à ce sujet, il semble opportun de nous rappeler qu’avant de trop nous aventurer dans tout ce qui touche à l’utilisation du nom de Dieu dans la bible, il est conseiller de travailler à ce qui est le plus important : les traits de caractère du coeur, au travers d’ouvrages recommandés à ce sujet. Par exemple, “les portes du repentir” de Yona de Gérone est un excellent choix pour commencer, car rien n’est plus dangereux que de s’aventurer dans les profondeurs de la sagesse divine sans avant tout travailler à parfaire son coeur et ses middot (traits de caractère du coeur).

Pour ce qui est de notre sujet, en tout premier lieu, il convient de savoir que « HaShem » en hébreu, signifiant « Le Nom » en français, se trouve tout simplement dans le texte source en de multiples endroits et fait bien référence au nom sacré et ineffable de Dieu. Par exemple, en lévitique 24:11 nous lisons :

« Le fils de la femme israélite blasphéma et maudit le nom de Dieu [HaShem]. On l’amena à Moïse ». Ici le texte est clair et il est parlé du nom sacré de Dieu en ces termes : une personne a maudit HaShem !

De la même façon que plusieurs utilisent les noms « Adonaï », « Elohim », « El-Shaddaï » etc., chacun de ces Noms faisant référence à une dimension du divin bien particulière que peu connaissent en les utilisant, Le Nom HaShem fait lui aussi référence à une dimension du divin bien précise et fait allusion au Nom sacré de Dieu.

Il est connu que les divers « Noms » de Dieu représentent les différentes voies par lesquelles Il se révèle. Or, le nom « HaShem », connu en tant que tétragramme, est la manifestation de Dieu la plus élevée, nous disent les commentateurs juifs érudits.

Le Rav Gabriel DAYAN :

« Il est interdit de prononcer le Nom du Créateur si ce n’est dans le cadre d’une prière ou d’une bénédiction. Il a été habituel depuis des millénaires d’utiliser ce mot [HaShem] pour y faire allusion, et, ce, sans risquer d’enfreindre la moindre interdiction. »

L’interdiction en question est mentionnée dans :

Exode, chapitre 20, verset 7 : « Tu n’invoqueras point le nom de l’Éternel ton Dieu à l’appui du mensonge; car l’Éternel ne laisse pas impuni celui qui invoque son nom pour le mensonge. »

Deutéronome, chapitre 6, verset 13 : « C’est l’Éternel, ton Dieu, que tu dois adorer, c’est lui que tu dois servir, c’est par son nom que tu dois jurer. » sur quoi Rachi dira : « Si tu possèdes toutes ces qualités-là : si tu crains Son nom et si tu Le sers, tu pourras alors jurer en Son nom. Car dès lors que tu crains Son nom, tu seras attentif à ton serment. Et sinon, tu ne jureras pas »

Deutéronome, chapitre 28, verset 58 : « Oui, si tu n’as soin d’observer toutes les paroles de cette doctrine, écrites dans ce livre; de révérer ce nom auguste et redoutable: l’ETERNEL, ton Dieu, »

Pour toutes ces raisons, et fidèlement à la Torah écrite qui a demandé aux dirigeants spirituels d’Israël de chaque génération d’ériger une barrière autour des lois divines, c’est le Nom « HaShem » qui est utilisé afin que nul ne le prononce dans un état d’indignité sans le craindre et le servir, ce qui, au vue de la situation spirituelle mondiale, toute religion confondue, était plus que nécessaire, en effet…

Ainsi donc, dans le pensée juive hébraïque authentique, prononcer le nom « HaShem » est non seulement agréé du Seigneur de toute la terre mais également, c’est une marque de crainte, d’honneur et de respect qui est agréable au Très-Haut afin que son Nom Glorieux, sacré et ineffable ne soit pas traîné dans la boue par la masse ignorante dont beaucoup, ayant l’apparence de la piété, s’enflent si facilement d’orgueil et sont si promptes à afficher de terribles contre témoignages publics en se réclamant de l’Unique tout en maudissant et méprisant Israël, ses rabbins et ses sages.

De plus, il ne faudrait surtout pas oublier que les clés d’interprétations de la Torah écrite reçues par Moïse sur le Mont Sinaï ont été transmises aux autres générations de sages et de prophètes, préservées et gardées jusqu’à aujourd’hui : c’est là un grand avantage des juifs nous dit Paul (Romains 3).

Ainsi, en Exode 3:15, les Sages d’Israël, gardiens des oracles de Dieu, révèlent ce que seule une lecture du texte source en hébreu avec un oeil juif peu révéler :

au sujet du Nom de Dieu ineffable « HaShem », il est dit en exode 3:15 : « Tel est Mon Nom pour toujours ». Ici, les Sages, que leurs noms et leurs mémoires soient bénis, expliquent que le mot hébreu traduit par « pour toujours », lorsqu’une certaine petite lettre est enlevée, peut se lire « à cacher ».

Ainsi, dans le texte source même, Dieu, par une grande allusion, mentionne son désir de cacher Son Nom afin qu’il ne soit pas utiliser par n’importe qui, n’importe comment, même parmi son peuple, tant la sainteté de Ce Nom Majestueux est glorieuse. Il en est ainsi de l’hébreu, cette langue sainte que le Créateur a choisi pour consigner Sa Torah par écrit : la sagesse de Dieu déposée dans chaque lettre de cette langue, est infinie et révèle d’innombrables messages divin que les Sages antiques, par des méthodes précises, nous ont révélés et nous ont légués.

Il faut aussi intégrer qu’à la différence des autres noms qui nous parlent des différents attributs de Dieu, Le tétragramme, ou  « HaShem », est bien plus qu’un attribut :

nos sages disent que c’est un Nom propre, le Nom réel de Dieu, désigné aussi sous le vocable « Shem HaMéforach », le « Nom ineffable ». En raison de son éminente sainteté, il est interdit de le prononcer comme il s’écrit. On le prononce « Adonaï » pour la prière ou la lecture à la Torah, mais, pour parler, on lui substitue l’expression « HaShem », comme on l’a vu précédemment.

Le Rambam écrit dans ses lois portant sur les interdictions de serments הלכות שבועות פי’ב הלי’א : « C’est une Mitsva de craindre et de respecter le nom Divin, et cela consiste à ne pas le prononcer en vain; ainsi, si par mégarde on en vient à le prononcer sans nécessité aucune, on s’empressera immédiatement de le louer, le respecter etc.. afin d’apprendre à ne pas le dire sans raison ».

Ainsi, les sages d’Israël, au travers de la Halakha (loi juive), ont mis en place des règles secondaires qui entourent les lois principales pour réduire les chances de violer celles-ci et c’est ainsi que Dans les conversations courantes qui ne sont ni de l’ordre de la prière ou de la lecture de la Torah, beaucoup de Juifs appellent Dieu, « HaShem ».

Au sujet des règles secondaires, ou des « lois barrières », Rabbi Yonah de Gerone, dans son ouvrage magistral « Les portes du repentir » explique la chose d’une manière simple et pertinente :

« C’est grâce à la crainte que les hommes sont agréés par Le Créateur comme il est écrit : « Dieu désire ceux qui le craignent » (psaumes 147. 11). Or les décrets et les mesures de précaution imposées par nos sages sont essentiels pour parvenir à la crainte de Dieu.

En effet, nos sages ont pris des mesures pour réduire le risque de transgression de certaines interdictions de la Torah, comme un fermier entourerait son précieux champ d’une haie de peur qu’on y pénètre et que l’on y fasse entrer son bétail.

Le verset dit en effet : « vous garderez ma garde » (Lévitique 18. 30), ce qui signifie : « faites une protection (michméreth) pour Ma garde » (Yevamot 21a)

Par exemple, l’homme qui s’abstient de s’isoler avec une femme de crainte de fauter – ainsi que l’ont décrété nos maîtres – est indubitablement mû en son âme par l’éclat de la crainte de Dieu.

Ces considérations faites, il est facile de comprendre que si le nom divin ineffable renferme une grande puissance, à tel point que le prononcer en vain est sévèrement sanctionné (d’où les haies de protection pour ne pas prononcer son Nom en vain), alors il parait effectivement très sage d’en préserver la sainteté ainsi que l’on fait les Sages.

Il est intéressant de noter également que les différents aspects de Dieu ont différents noms, selon le rôle que Dieu est en train de prendre, selon le contexte dans lequel Dieu est cité et selon les aspects particuliers qui sont mis en exergues. C’est du même ordre que la façon d’appeler une personne ‘papa’, ‘capitaine’, ‘monsieur’, ‘chéri’, etc, selon le rôle qu’il est en train de jouer et selon la personne à qui il parle. Ces appellations, en accord avec l’Ecriture, permettent en outre de se préserver de prononcer le véritable nom de Dieu en vain, chose qui pourrait arriver beaucoup plus facilement qu’on ne le croit…

Encore une fois, admirons le génie de l’hébreu qui montre clairement cette allusion : Shemot signifie “les noms” et si l’on change quelque peu l’orthographe : “shamot”, nous obtenons le mot “destructions.”

Dans le mot “shemot” qui signifie “noms”, l’hébreu nous fait cette claire allusion au mot “destruction” pour bien nous faire comprendre que les mots et les noms, lorsque leur valeur et leur sens sont pervertis et falsifiés, mènent à la destruction comme le dit Salomon le sage : « La vie et la mort sont au pouvoir de la langue. »

Appelé un homme par « papa » ou « Monsieur », etc., selon la fonction qu’il rempli, n’est pas une falsification ni une perversion mais utiliser son véritable nom en vain devient très problématique : a plus forte raison est-ce vrai pour le Créateur Tout Puissant ! Le Maître du monde a accepté que Ses enfants l’appellent « HaShem » pour faire allusion à des notions profondes que Ses enfants connaissent et que véhiculent ce nom, et pour préserver l’éminente sainteté du nom réel de Dieu.

Dans la lignée de ce qui vient d’être dit, d’après la tradition, le prophète Elisée aurait justement utilisé le Nom ineffable de Dieu :

« Il monta de là à Béthel; et comme il cheminait à la montée, des petits garçons sortirent de la ville, et se moquèrent de lui. Ils lui disaient : Monte, chauve ! monte, chauve ! Il se retourna pour les regarder, et il les maudit au nom de l’Eternel. Alors deux ours sortirent de la forêt, et déchirèrent quarante-deux de ces enfants. »(2 Rois 2.23)

A ce sujet, le Rav Azriel Cohen-Arazi rapporte un commentaire du Rav Chmouel Olivier :

« En ce qui concerne le passage des ours, ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’Elicha (Elisée) réagit face à une perception prophétique.

Les Sages expliquent que si Elicha s’est permis de réaliser un miracle en provoquant la venue des ours de la foret (ou la création même des ours à cet endroit, s’ils n’étaient pas naturellement dans la foret, les avis divergent), c’est qu’il avait bien vu qu’aucun, mais absolument aucun élément positif n’allait sortir de ces enfants ni de leur descendance et ce à jamais. (voir également commentaire du Ramad Wali, élève de Luzatto, qui voit dans ces jeunes la concentration du mal). Il faisait donc un grand bien pour l’humanité.

Ceci dit, les Sages nous apprennent que cet acte lui fut reproché et qu’il en fut grandement puni. »

De là, nous voyons effectivement que Le Nom ineffable de Dieu est chargé de la puissance de la Création de l’Univers lui-même. Il est dit que si cette puissance est mal comprise ou mal dirigée, elle peut être destructrice.

Osons donc méditer sur le Nom ineffable de l’Eternel, mais dans le respect et la crainte du pouvoir qui est en Lui. Certains “croyants bien pensant” pourraient s’offusquer de voir de telles règles établies par des hommes concernant le nom divin. Mais avant de trop vite conclure, il convient de méditer certains points. Dieu accorde une grande importance à la parole des chefs et des sages d’Israël lorsqu’il y a « un différent » au sujet de la loi comme nous en avons déjà parlé en de multiples endroits sur ce site et sur LeRetourAuxRacines.com

Enfin, il reste important de rappeler que fidèlement aux textes prophétiques pour les temps où le Messie sera Roi sur toute la terre, quoique pour l’heure Dieu « ne se révèle pas encore universellement conformément à son essence, dans les temps à venir, l’Unité de Dieu se révélera à toutes les créatures tel qu’il est écrit : « En ce jour, Dieu sera Un, et Son Nom sera Unique » (Zach. 14:9). Les enfants d’Israël ont reçu la Torah, et connaissent cette vérité qu’ils témoignent jusqu’à nos jours, comme le déclare l’Ecriture : « vous êtes mes témoins dit l’Eternel » (Es 43:12). Combien grand est ce privilège dont nous sommes investis ! » (Ram’hal).

Que l’Eternel des armées, le Dieu d’Israël, par les mérites infinis de Son Messie Yéshoua, nous donne d’arriver à ce Glorieux jour de Zacharie 14 où Son Nom sera Unique, qu’Il nous donne toujours ce privilège infini  d’être aux pieds du Maître à recevoir de Sa bouche la Torah, choisissant ainsi la bonne part, celle qui ne nous sera pas ôtée, étant continuellement à Ses côtés. Que l’Eternel nous aide à combattre le bon combat de la foi, dans la crainte, l’amour et l’humilité, et qu’Il accorde à ceux qui ont été pris dans les pièges du Satan et de la médisance sur son peuple, de s’en dégager et de parvenir, s’il est encore possible, à une salutaire téchouva (repentance).

Thomas.

Extrait d’un partage de la plateforme d’étude LeRetourAuxRacines, cliquez ici pour plus d’informations.

Une étude et un partage réalisée par la seule grâce infinie d’HaShem (Dieu) et avec la précieuse aide des rabbanim d’aujourd’hui et des sages d’Israël d’autrefois.

 

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4 Commentaires

  1. Ginette Depoux

    Encore un principe vital compris et appliqué , merci Thomas , j’avais si peur de me tromper que je me cantonais à
    l’Eternel, comme je le trouvais si souvent dans les psaumes , j’ espérais me mettre à l’abri d’un blasphème . Ginette

    Réponse
  2. PLANCKEEL

    C’est une bonne chose de mettre un peu de bon sens concernant le Nom HaShem, bien souvent les hommes entrent eux n’ose pas appeler par exemple leur patron « Gibert ou Pierre,Paul en leur disant « salut tu vas bien!
    Celui qui est trois fois Saint n’est-il pas le plus grand le plus parfait,n’est-il pas Celui qui est Maître de toute chose! Au temple le Cohen Gadol rentrait une fois pas an avec une grande crainte, s’il ne s’était pas bien préparé c’était la mort! Le Tout-Puissant est amour, miséricorde et plein de bonté, mais il est aussi redoutable quand il juge!
    HaShem n’a pas changé, il est le même,hier,aujourd’hui et le sera aussi demain.
    Dans bien des milieux de croyants on a prit l’habitude de parler sans discernement du Nom divin, j’ai dû aussi me remettre en question et demander pardon pour toutes les fois où sans me rendre compte je parlais comme un insensé de Celui qui siège dans les cieux. Que toute la gloire Lui soit rendu dans le nom merveilleux de Yeschoua
    Merci encore Thomas pour cette mise en garde.

    Réponse
  3. issia ado

    amen.merveilleux enseignement.soyez benie

    Réponse
    • isabelle FLEURY

      Excellent, importantes précisions bibliques à l’heure ou nous sommes et pour moi c’est une Bénédiction MERCI HaShem !!Soyez bénis!!

      Réponse

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