La morsure salutaire du serpent : un outil céleste pour surmonter et sublimer les épreuves
Paracha Reeh (Vois) : Deutéronome 11:26 à 16:17
« L’homme naît pour souffrir, Comme l’étincelle pour voler » nous affirme Job (Job 5:7).
Et puisque nous sommes tous confrontés à des luttes, des peines, des souffrances et diverses épreuves, qu’elles soient physiques ou morales, parfois très dures et douloureuses, il fallait bien y consacrer une étude.
Plusieurs personnes nous écrivent en effet régulièrement pour nous confier les maux et les épreuves qu’elles traversent, les douleurs et les peines qui les affligent.
Cette étude est donc consacrée à ceux qui souffrent et passent par le feu purificateur de l’épreuve.
Puisse l’Éternel, au travers de cette réflexion, raviver la flamme des cœurs brisés, contrits et affligés et leur donner une fois encore, une puissante espérance empreinte de zèle et de joie afin que, comme David, ils puissent reprendre « courage en s’appuyant sur l’Éternel, Son Dieu. » (1 Samuel 30 :6)
Car le Sage Ben Sira a raison : « Tel homme trouve dans le malheur quelque chose d’heureux » (Siracide 20:8) et quiconque observe l’épreuve avec les yeux du Ciel, trouvera forcément le bien qui y est dissimulé.
C’est un fait certain : ne pas comprendre la raison et le pourquoi du mal qui nous atteint est une cause première de nos douleurs morales.
Lorsque nous identifions clairement la racine du mal qui nous frappe, quelle est la cause de notre souffrance, alors l’affliction morale diminuent alors drastiquement pour finir par disparaître.
C’est ici ce que dit le Messie : « Et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. » (Jean 8:32).
Si vous avez les yeux bandés et qu’un homme rentre sans prévenir dans votre bouche avec des outils et qu’il commence à vous arracher une dent, si vous ignorez que vous êtes dans une salle opératoire et qu’il s’agit d’un dentiste, certainement votre condition morale sera misérable et terrible.
Mais si vous appreniez qu’il s’agit d’un chirurgien dentiste réputé qui intervient pour vous libérer d’une infection mortelle et d’une mort certaine, alors les quelques souffrances de l’opération vous paraîtront peu de chose et une certaine joie pourrait même envahir votre cœur.
Dans un de ses enseignements, le pasteur Risto Santala explique :
« Des recherches ont montré que, si l’on aidait quelqu’un à identifier la blessure ouverte de sa vie, la libération survenait presque automatiquement.
Une telle libération est puissante et constitue presque une ouverture vers le ciel. »
Par la foi en Dieu et dans le plus grand de tous les tsadikim gamour (justes parfaits), le Messie Yéshoua notre Unique et Seul vrai grand thérapeute en Chef, nous pouvons trouver une source d’eau qui jaillit jusque dans la vie éternelle, dès lors que nous laissons le “verbe de Dieu” nous enseigner et nous guérir.
Ce que vécut la femme samaritaine dans l’Évangile, nous le vivrons.
L’Éternel, dans notre Paracha de la semaine, nous donne un commandement dont l’une de ses interprétations nous sera précieuse pour notre réflexion :
« Vous êtes les enfants de l’Éternel votre Dieu : vous ne vous ferez donc pas d’incision sur le corps » (Deutéronome 14:1).
Dans son livre A’hat Chaalti sur le verset « Vous êtes les fils d’HaShem, votre Dieu, ne vous tailladez pas » (Deutéronome 14:1), le Rav Its’hak Zylberstein explique et nous rapporte ce qui constitue le cœur de notre étude :
« Du fait que vous êtes les fils de HaShem, votre Dieu, ne vous tailladez pas à cause de ce qui vous est arrivé.
Même si tu ne comprends pas pourquoi cela t’est arrivé, fie-toi à Lui car toutes les actions d’HaShem sont pour le bien (‘Hizkouni). »
Pour illustrer cette simple et rafraîchissante explication spirituelle de notre verset, le Rav nous apporte deux formidables anecdotes :
« Un homme a été mordu par un serpent venimeux et se trouve en danger de mort.
L’équipe de secours appelée l’a conduit à l’hôpital dans un état grave. Grâce à Dieu, après un traitement de 2 semaines, son état s’est amélioré et les médecins l’ont autorisé à rentrer chez lui.
À sa sortie de l’hôpital, le convalescent est allé remercier le médecin-chef pour les excellents soins qui lui ont été prodigués et c’est là que le docteur lui a dit :
« Sachez que vous devez réciter la bénédiction Hagomel [Bénédiction à réciter lorsqu’une personne a été sauvée d’un danger, voir en fin d’article]…
Bien sûr, bien sûr que je dois remercier Dieu de m’avoir sauvé de la morsure du serpent !
Non, non, mon intention n’était pas que vous récitiez Hagomel pour la morsure du serpent… »
Devant l’expression stupéfaite du patient, le docteur poursuit :
« Lorsque vous êtes arrivé ici, vous étiez dans le coma. Nous vous avons fait des analyses très poussées et nous avons découvert chez vous une grosse tumeur maligne dans un rein.
Il a été décidé de soigner d’abord la morsure du serpent et seulement après la dangereuse tumeur.
Après les soins, donc, nous avons fait un scanner, qui nous réservait des surprises.
À notre grande stupéfaction, il ne restait plus la moindre trace de la tumeur !
La raison de sa disparition, c’est que le poison du serpent a éradiqué la tumeur !
Ce pour quoi vous devez remercier et louer Dieu, c’est d’avoir été mordu par un serpent ! »
Au moment de la morsure, le venin a servi de remède contre la maladie dans le corps de l’homme mordu.
Le seul moyen (semble-t-il) de déceler et de soigner sa maladie était qu’il soit mordu par un serpent.
Rappelons un autre incident similaire qui s’est produit il y a quelques années : un homme avait un besoin urgent d’un rein.
Son père a décidé de lui faire don de son rein droit, jugé compatible pour la greffe. Seulement, le chirurgien a commis une erreur et a pris le rein gauche du père au lieu de son rein droit.
Qu’a-t-on découvert à la fin ? Que le rein gauche prélevé pour la greffe était atteint du cancer…
Si le chirurgien avait pris le rein droit comme prévu, le rein gauche n’aurait pas été retiré et le cancer se serait propagé.
Nous voyons que c’est la main de Dieu qui a guidé celle du chirurgien pour sauver la vie de l’opéré. »
Dans ces anecdotes, ce que nous appelons “la morsure salutaire du serpent” devient maintenant évident.
Le mal, qu’il soit physique ou moral, les erreurs apparentes dont nous sommes victimes, etc. : toutes ces choses ne sont que les vecteurs de la guérison envoyée par Dieu pour nous sauver d’un péril certain. Nous ne devons jamais l’oublier, quelle que soit notre épreuve.
Dans notre vie, régulièrement, l’Éternel permet que nous soyons l’apparente victime temporaire de “la morsure d’un serpent” dont le venin vient éradiquer un mal qui était logé en nous.
C’est ce que L’Éternel nous fit entendre lorsqu’il déclara par la bouche de Moïse :
« Sachez donc que c’est moi qui suis Dieu, Et qu’il n’y a point de dieu près de moi; Je fais vivre et je fais mourir, Je blesse et je guéris, Et personne ne délivre de ma main. » (Deutéronome 32:39)
Que toutes ces histoires vraies puissent nous donner courage afin que nous vivions les épreuves qui nous atteignent comme étant autant de “morsures salutaires de serpents” que Dieu utilise pour éliminer un mal bien plus grand encore.
Soyons certains de cette vérité : si nous croyons en Dieu, Le respectons, L’aimons et Le prions au nom de Son Messie Yéshoua (Jésus), si nous sommes intègres et droits devant Lui, sans chercher à cacher nos fautes, sans jouer la comédie, si nous sommes repentis, alors soyons certains qu’Il prendra soin de nous et que nos épreuves, nos chutes et nos faiblesses seront entre Ses mains comme des instruments qui nous donneront la délivrance, la vie et nous rapprocheront de Lui.
Lorsque nous confions et reconnaissons nos lacunes et nos fautes devant l’Éternel dans la prière, alors Sa miséricorde et Sa pitié nous enveloppent, et dans Sa grande bonté, Il nous délivre et nous justifie comme le rappelle le Messie dans cette parabole :
« Le publicain, se tenant à distance, n’osait même pas lever les yeux au ciel; mais il se frappait la poitrine, en disant : O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur. 14 Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifiée, plutôt que l’autre. Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé. » (Luc 18:13)
Très souvent, la morsure de l’épreuve et son venin viennent servir “de remède contre la maladie dans le corps de l’homme mordu” et nous comprenons alors bien plus facilement pourquoi la morsure d’une épreuve et son venin sont des moyens précieux parfois utilisés par le Grand Médecin en Chef de l’Univers afin de nous aider à déceler un problème profond que nous n’aurions pas détecté autrement ainsi qu’il est dit : « au jour du malheur, réfléchis » (Ecclésiaste 7:12).
C’est pourquoi il est dit que « nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, 18 parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles. » (2 Corinthiens 4:17-18)
Conscient de ce mécanisme spirituel fondamental, David dira :
« Car tu nous as éprouvés, ô Dieu; tu nous as fait passer au creuset comme l’argent […] mais tu nous as mis au large et dans l’abondance […] Vous tous qui craignez Dieu, venez, écoutez, et je raconterai ce qu’il a fait à mon âme. » (Psaume 66)
C’est certainement aussi pour cela que l’ami de Job s’exprima en ces termes, bien conscient du principe de “la morsure salutaire du serpent” :
« Il fait la plaie, et il la bande; Il blesse, et sa main guérit. » (Job 5:18)
Certains, en tombant dans le péché, la paresse et la tentation, vont se rendre malheureux et découragés comme il est dit :
« Les insensés, par leur conduite coupable Et par leurs iniquités, S’étaient rendus malheureux. 18 Leur âme avait en horreur toute nourriture, Et ils touchaient aux portes de la mort. 19 Dans leur détresse, ils crièrent à l’Éternel, Et il les délivra de leurs angoisses; 20 Il envoya sa parole et les guérit, Il les fit échapper de la fosse. » (Psaume 107 :17).
L’affliction morale et le découragement sont ici le venin et la morsure de serpent qui les aideront à déceler un mal encore plus grand dans lequel ils étaient tombés : le péché et l’éloignement de la Torah de Dieu qui, sans la douleur de l’âme pour les ramener au Père, auraient fini par les précipiter dans la mort éternelle.
Lorsque nous avons une blessure sur le corps, la douleur nous avertit et nous nous soignons.
Pareillement, lorsque nous avons une blessure sur notre âme, la douleur nous avertit : tristesse, découragement, démotivation, abattement, affliction, etc.
Lorsque notre âme souffre, que la joie et le zèle sont absents, cela nous indique qu’une entaille vient de lui être faite, elle est blessée : il faut donc la soigner en y appliquant le remède de Dieu : étude de la Torah, prières et mise en pratique.
Il ne faut pas ruminer le mal en se focalisant sur la douleur, car c’est alors que nous tailladons nous-mêmes notre âme. C’est pourquoi Dieu nous ordonne :
« Ne vous tailladez pas à cause de ce qui vous est arrivé. Même si tu ne comprends pas pourquoi cela t’est arrivé, fie-toi à Lui car toutes les actions d’HaShem sont pour le bien ».
Pour d’autres encore, la maladie, la douleur physique, l’humiliation, l’échec, les peines et les autres afflictions morales sont des morsures de serpent dont le venin, avec l’aide de Dieu, les délivrera d’un mal encore plus grand que Dieu leur donnera d’identifier d’une façon ou d’une autre.
Mais, même si nous n’identifions pas toujours ce mal plus grand dont nous sommes sauvés par la morsure de l’épreuve, soyons certains qu’il y a une main de Maître qui agit avec force, bonté et intelligence dans ce monde.
Soyons absolument certains que cette main, celle du Dieu vivant, fera converger et concourir toutes les épreuves vers le bien de ceux qui aiment Dieu et désirent Lui être agréables et qui dans la douleur, confiant en Dieu, s’en remettent au juste juge, à l’instar du Messie dont l’exemple éternel, restera à jamais une source d’inspiration pour le croyant.
C’est ce que dit Pierre : « si vous supportez la souffrance lorsque vous faites ce qui est bien, c’est une grâce devant Dieu. » (1 Pierre 2:20).
Les Sages d’Israël nous expliquent que si les hommes savaient de quoi Dieu les sauve à chaque instant de leur vie, s’ils savaient à quel point les épreuves qui leur tombent dessus, qu’elles soient petites ou grandes, sont salutaires pour leur vie, alors les hommes sortiraient tous dans les rues pour chanter et danser avec beaucoup de force et de joie.
Pour bien illustrer notre propos, rappelons cette célèbre histoire tirée du Talmud, déjà citée sur le site, et qui nous raconte un épisode du fameux Rabbi Akiva, cet observateur de la Torah des premiers siècles :
« Alors qu’il était en voyage, il arriva dans un village en pensant pouvoir trouver le gîte pour la nuit.
Il avait avec lui un coq, un âne, et une bougie. Malheureusement, il ne trouva personne pour l’accueillir et fut contraint de s’installer dans un champ voisin pour la nuit.
Il dit alors : “Tout ce que le ciel me fait est pour bien”.
Pendant la nuit, un lion surgit et tua l’âne, un peu plus tard, un chat arriva et mangea le coq, et ensuite, le vent se leva et éteint la bougie qui éclairait Rabbi Akiva.
Malgré la tristesse qu’il aurait pu ressentir, cette fois encore, il déclara : “Tout ce que le ciel me fait est pour bien”.
Au matin, il retourna dans le village et se rendit compte avec effroi que tous les villageois avaient été emportés par une armée, il déclara alors:
“C’est ce que nous avons l’habitude de dire : tout ce que le ciel me fait est pour le bien.” »
Le Maharal de Prague commente cette histoire du Rabbi Akiva :
« Nous ne comprenons l’essence profonde d’une difficulté que lorsque nous entrevoyons sa finalité.
Un médecin qui coupe une jambe gangrenée accomplit un geste de grande bonté, car il permet au patient de continuer à vivre.
Lorsque Rabbi Akiva s’est vu rejeté par les habitants, il s’agissait d’un mal apparent qui dans la finalité s’avéra être un acte de grande bonté.
C’est sa confiance qui donna “sa polarité” à l’événement.
Cette étape s’inscrivit dans une grande bonté de Dieu.
Cela revient à dire que pour toutes choses mauvaises qui nous arrivent, il existe deux chemins pour la suite des événements.
Celui de la confiance inscrit l’épreuve comme un épisode obligatoire au bien, celui du doute, de la peur laissent le mal en tant que mal.
Nous avons donc à notre disposition deux moyens, répétons-nous chaque jour plusieurs fois que tout ce qui vient du ciel est pour le bien, recommençons dans un moment où nous attendons quelque chose, ou au moment de l’épreuve, et ensuite visualisons une issue complètement positive en ressentant la gratitude envers notre Créateur pour le résultat obtenu.
Il peut être aussi rassurant de former une image en nous qui représentera que nous sommes littéralement portés par Dieu. » Et c’est vrai, c’est réellement le cas. »
Ces choses sont absolument vraies et certaines, marquées du sceau de l’authenticité : que l’espérance d’un tel enseignement puisse aider et consoler dans l’épreuve tous les enfants de l’Éternel, juifs et non-juifs, afin que, après être sortis de l’épreuve, les enfants d’HaShem puissent ensemble mettre en pratique ce verset :
« Qu’ils louent l’Éternel pour sa bonté, Et pour ses merveilles en faveur des fils de l’homme ! Qu’ils offrent des sacrifices d’actions de grâces, Et qu’ils publient ses œuvres avec des cris de joie ! » (Psaume 107:21)
« C’est là une parole certaine et entièrement digne d’être reçue. Nous travaillons, en effet, et nous combattons, parce que nous mettons notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le Sauveur de tous les hommes, principalement des croyants. » (1 Timothée 4:9-10)
Il semble important de ne pas non plus perdre de vu que si nos propres péchés, nos chutes et nos faiblesses sont souvent la cause de nos souffrances et de nos maladies, c’est avant tout la conséquence de la chute de l’homme : l’humanité a chuté et son cœur est devenu malade, Dieu est le seul docteur.
La faiblesse et la douleur morale, les problèmes de santé ne sont pas étrangers à la vie du croyant authentique. C’est seulement dans l’Éternité qu’enfin nous revêtirons l’incorruptibilité et que nous aurons une parfaite compréhension de tous les événements.
Pour l’heure, nous soupirons dans ce corps blessé par le péché, attendant avec patience et persévérance la rédemption promise.
Nous tous qui lisons ces lignes, nous aurons encore des souffrances, mais restons certains que le stade final de la guérison sera atteint lors de ce grand jour où l’Éternel récompensera et donnera la vie et la félicité éternelle à tous ceux et celles qui auront persévéré, gardé la foi et mené le bon combat jusqu’à son terme.
« Car c’est une grâce que de supporter des afflictions par motif de conscience envers Dieu, quand on souffre » (1 Pierre 2:20)
Ne nous voilons pas la face, cela fait partie du plan grandiose et incompréhensible de Dieu.
Nos douleurs nous conduisent vers un bien infiniment plus grand que si le mal n’avait pas existé :
« L’homme naît pour souffrir, comme l’étincelle pour voler » (Job 5 : 7).
Lorsque nous imprimerons en nos cœurs cette réalité et tout ce qui est dit dans cette étude, nous sublimerons toutes les épreuves.
Nous comprenons avec davantage d’acuité pourquoi, lorsque tout va bien (santé, corps, âme et esprit), nous devons bénir Dieu et nous montrer très reconnaissants de cette grâce qu’Il nous octroie.
Cette reconnaissance se traduit et se vérifie dans notre bon comportement avec Dieu (prières, études et pratique de la Torah avec assiduité) et dans notre bon comportement avec notre prochain (bienveillance, respect, charité, bonté).
Rappelons-nous aussi des glorieuses et lumineuses paroles de réconfort du Sauveur et Messie de toute la terre et ancrons-les en notre cœur :
« Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde.
Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde.
Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main.
Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous; » (Jean 16:33 ; Matthieu 28:20 ; Jean 10:27-29).
En hébreu, le mot “méniot” (obstacles) partage les mêmes lettres que le mot “néhimot” (bonheur).
L’enseignement est essentiel :
si nous ne nous installons pas dans l’épreuve par notre vision négative et défaitiste, mais si nous comprenons que tout est pour le bien, si nous ne laissons pas l’obstacle nous décourager à l’instar de Rabbi Akiva lorsqu’il fut rejeté de tous les habitants du village, et si dans le feu de l’épreuve nous nous souvenons de cette étude, que nous méditons les importantes vérités qui y sont déposées, que nous prions dans ce sens le Dieu des cieux en décidant de cesser de donner du crédit à l’affliction dans laquelle nous sommes, si nous persévérons dans l’espérance et le bien, et que nous acceptons dans une attitude de repentance, avec foi, courage et humilité le ou les messages que l’Éternel désire nous faire passer au sein de la fournaise de l’épreuve, alors nous verrons le miracle se produire :
l’obstacle (méniot) se transformera en tremplin pour nous élever et nous donner le bonheur (néhimot) une fois délivré de l’épreuve.
Nous nous renforcerons et grandirons dans l’expérience, ainsi que nous le demandons toutes les fins de Shabbat, dans la prière de la Havdala : “ouvre pour nous les portes de l’expérience”.
C’est pourquoi il est dit ailleurs :
« Lorsque tu es dans la fournaise de l’épreuve, médite bien ce que nos sages enseignent, cela fortifiera ton coeur, le bonheur sera ton lot, et si l’Esprit du Très-Haut te révèle quelques fautes commises alors ces quelques paroles te soutiendront:
Rabbi Eliezer ben Yaacov dit :
« Tant qu’un homme vit dans la tranquillité, aucune de ses transgressions n’est pardonnée. Par les souffrances, il est désiré de Dieu : “car celui que Dieu aime, Il corrige, comme un père son fils désiré” (Proverbe 3 :12) »
« Sache et comprends que le châtiment divin a pour objectif le bien de l’homme. Dieu le punit avec deux desseins : le premier objectif de la punition est l’expiation de son péché et le pardon de sa faute, comme il est dit “vois mon affliction et mes difficultés et pardonne tous mes péchés” (Psaume 25 :18).
Le châtiment permet aussi la guérison de son âme par les souffrances physiques et morales que Dieu lui envoie. “Guéris mon âme, car j’ai fauté contre toi”. »
Lorsqu’un homme accepte le châtiment divin et améliore ses voies et ses actes, il doit se réjouir de ses souffrances en ce qu’elles lui font beaucoup de bien.
Il doit donc remercier Dieu pour ses souffrances, comme il Le remercie pour ses autres réussites, ainsi qu’il est écrit :
« Je lève la Coupe de la délivrance, et j’invoque le nom de Dieu » (Psaume 116 :13.) (Rabbi Yonah de Gérone).
Pour conclure cette étude précieuse, il est enseigné dans la Gmara Bra’hot (54a) : Rav Yehouda dit au nom de Rav :
« 4 catégories de personnes doivent remercier Hashem. Ceux qui ont traversé la mer et sont arrivés à bon port ; ceux qui ont traversé le désert et sont arrivés à bonne destination ; celui qui était malade et qui a guéri ; celui qui était emprisonné et qui est sorti. »
Ainsi, pour tous ceux qui ont surmonté et sublimé l’épreuve, que Dieu a sauvé d’un mal et d’un danger qui les frappait, qui ont bénéficié d’une aide du ciel alors qu’ils étaient dans une situation de douleur, de découragement profond, d’affliction, de maladie et/ou de danger, à tous ceux que Dieu a sorti de leur prison spirituelle, morale ou physique, voici maintenant la fameuse prière “Birkat Ha Gomel” :
Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam Hagomel Le’hayavim Tovot Sheguemalani Kol Touv
Traduction :
Tu es Bénis Hashem (Tu es la source de la Bénédiction) Notre Dieu, Roi du Monde, qui prodigue aux coupables, tant de bienfaits, comme tu m’a prodigué tout ce bien.
Amen vé amen.
“Je rappellerai ton nom dans tous les âges : Aussi les peuples te loueront éternellement et à jamais.” (Psaume 45 :14)
Puisse l’Éternel notre Dieu, par cette étude, « Fortifier les mains languissantes, Et affermir les genoux qui chancellent; » (Ésaïe 35:3). Amen.
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Quand, je souffrais tant, j’appelais la mort, je suppliais l’Eternel de finir ma vie, pensant qu’elle ne servait à rien, maintenant que j’ai 78 ans, l’Eternel m’a donné une vieillesse paisible, dans la santé, avec tout le temps nécessaire, pour étudier sa Torah, et sans aucun empêchement, pour l’accomplir, c’est une bénédiction, que je n’attendais pas, merci Père au nom de notre maître bien aimé . Amen, ginette
Bonjour je viens remercier hashem pour ce privilège qu’il m’a accordé de croiser le frère Thomas sur ce site rencontreDieu vraiment tous ce que j’ai appris ici m’a fait tellement du bien et apporter un changement dans ma vie spirituel et physique que le tout-puissant hashem vous bénisse
SABBAT SHALOM , merci car cet enseignement vient de me faire un grand bien. Soyez abondamment bénis, que YAHWEH continue à vous inspirer d’avantage par son ESPRIT au NOM DE YESHUA.
dans mes malheurs et combien sont ‘elle nombreuse , quand je pensai touché le fond , il y avait une solution qui me sortait de mes difficultés et avec le temps je me suis dit que Dieu était là maintenant avec cette connaissance de la vérité que je n’avait pas étant dans la confusion ( ténèbres) de sa vérité que je connais maintenant me le confirme , je rend gloire a Dieu tout les jours que je vie .
Merci pour cette étude qui tombe au point. Gloire soit rendu à Hashem etsa son Mashiah.
Merci ASHEM ô ADONAI Tu es Infiniment Bon et Grand. Merci pour toutes tes délivrances opérées dans les épreuves que j’ai subes. Puisses-tu bénir abondamment Thomas.
Personne ne veut la souffrance. Étant dans ce monde, nous sommes contré de subir la souffrance surtout de ce corp constitué par la terre. La terre est maudit et mêmement notre corps.
Merci de ce travail de reconnaissance de causes du mal ou des épreuves qui frappent. Ceci est une connexion de maldiction de la terre. Mais ce qui est spirituel qui aime Dieu , doit nécessairement connaitre que celui que nous suivons a souffert à cause de nous. je me réserve affirmer mon texte par les versets biblique.
En revanche, Thomas, votre texte est souvent très long. Essayer de le condenser.
Rév. Malekesa Oboo
Dans l’épître de Jacques 1 v 2: Mes frères regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, 3 sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. 4 Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son oeuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien.
Merci pour cette étude excellente qui confirme bien ce que dit Jacques dans sa lettre.
Bien souvent, on ne comprend pas ce qui nous arrive et pourtant l’amour de notre Seigneur ne nous abandonne jamais, il est fidèle et juste. Je suis vraiment réconforté par l’étude cela me procure une grande persévérance pour continuer à marcher sur le sentier quelquefois difficile mais qui conduit toujours à la victoire.
Il ne faut pas rester dans la défaite, mais savoir se relever avec la force que notre Dieu nous donne. Que son grand nom soit bénis
Grand merci, Thomas. Que l’Éternel Dieu, l’omnipotent et l’omniscient demeure toujours notre Protecteur, Lui qui devance les événements et met à l’abri ceux qui le craignent ! ! !
Très merveilleux message. Grand merci, au grand et célèbre nom de Jésus Christ. Votre texte ci-dessus est un suc vivifiant pour tous les croyants. Que l’Éternel vous bénisse, Thomas ! ! !
Jacqueline
J’ai bien aimé cet article mais je vais plus loin ; pour moi la maladie, par exemple, est le signe que quelque chose ne va pas en nous, que nous ne respectons pas, d’une manière ou d’une autre, la Loi Divine. Nous nous attirons nous-même les problèmes de la vie lorsque nous sommes en rupture avec la LOI. Si nous respections toujours la Loi nous ne serions jamais malade. C’est le bien que je vous souhaite à tous.
J’ai été très malade et j’ai compris la leçon. C’est pour cela que Jésus dit “va ne pêche plus”.
A plus Thomas.
Jacqueline RC
amen amen amen.merveilleux.merci beaucoup.soyez benie.
Samedi passé, j’ai vraiment reçu la morsure! J’ai sûrement des choses à comprendre et des choses à entreprendre. Alors ton étude ne pouvait pas tomber mieux elle est donc providentielle, j’en pleurais! J’ai pris en note la prière que je vais réciter et méditer. Et je demande de reprendre courage en m’appuyant sur le Fort, l’Éternel, Mon Dieu! Merci Thomas que Dieu te bénisse!
Merci , Thomas pour ce précieux message et pour l’encouragement qu’il va produire en nous.
Sois pleinement béni.
Jacqueline.