Le meilleur remède contre le stress (Paracha Vayikra) + Préparation à la fête de Pessa’h (Pâque)
« Celui dont le coeur s’égare se rassasie de ses voies, Et l’homme de bien se rassasie de ce qui est en lui. » (Proverbes 14:14)
Introduction
Ce Shabbat, nous commençons l’étude du livre central de la Torah : le livre de Vayikra (il appela), aussi nommé Lévitique en français. La première section étudiée va de Lévitique 1 : 1 à 5 : 19.
C’est un nouveau palais somptueux dans lequel nous rentrons.
C’est un livre très technique et en apparence difficile qui ne peut que repousser tous ceux et celles qui n’ont pas les clés de lecture que les maîtres d’Israël ont en leur possession.
Grâce aux clés de lecture transmises par le peuple bien aimé du Messie Yéshoua, nous tirerons du grand trésor de la Torah des choses utiles et précieuses pour notre foi et notre marche avec le Seigneur des armées.
Nous parlerons des moyens spirituels que Dieu nous donne pour éliminer le stress et l’angoisse dans nos vies.
Le stress et l’anxiété touchent de nombreuses âmes et beaucoup d’entre nous peinent à s’en défaire. Les racines de ce problème sont parfois complexes à discerner.
Cette étude propose un remède spirituel efficace qui, par la même occasion, sera également une aide pour préparer la fête de Pessah (Pâque) célébrée chaque année quelques semaines après l’étude de la Paracha Vayikra.
Une anomalie qui porte la vie
Dans l’étude de la Torah, il est une règle fondamentale que nous avons déjà rappelée à plusieurs reprises : le commencement d’un enseignement, la tête d’un livre contient, d’une certaine façon, l’identité même de l’ensemble de ce même livre.
Le début d’une chose est comme le cerveau, le modèle de tout ce qui va suivre. Nous allons donc analyser le début de ce livre afin de découvrir ensemble ce remède capable de chasser le stress et l’angoisse de nos coeurs.
Inspectons le premier verset du livre dans une traduction au plus proche de l’hébreu :
« Il appela Moché (Moïse), Hachem lui parla depuis la tente du rendez-vous en disant… » (Vayikra 1.1).
Qui pourrait imaginer que ce simple verset apparemment banal contient la clé du remède dont nous parlons ? Comment ce verset peut-il également être une préparation idéale à la fête de Pessa’h (Pâque) ?
En hébreu, « Il appela » se dit « Vayikra ». Il s’agit du tout premier mot du livre de Lévitique et de notre Paracha : Vayikra Moshé (Il appela Moïse)
Le commentateur Rachi, explique sur ce verset :
« Toutes les fois qu’Hachem s’est adressé à Moché en lui « parlant », en lui « disant », et en lui « ordonnant», Il a commencé par « appeler » (Vayikra).
Cet appel constitue une expression d’affection (Yoma 4b, Vayikra raba) identique à celle employée par les anges de service comme il est écrit : « Vékara zé el zé- il appelle l’un l’autre … » (Yechaya/Ésaïe 6.3).
Tandis que c’est de manière fortuite et ‘’impure’’ qu’Hachem se révéla au prophète des autres nations du monde comme il est écrit : Eloqim survint [Vayaker] vers Bilaam, il lui dit. (Bamidbar 23.4) »
Sur ce premier mot « vayikra » de notre premier verset de Lévitique 1 : 1, il y a une particularité très connue dans le judaïsme, qu’aucune traduction n’est capable de transmettre.
Dans le texte source, une lettre (la dernière en partant de la droite) est beaucoup plus petite que les autres, il s’agit du Aleph :
Prenez n’importe quel rouleau de Torah authentique dans le monde, cette anomalie est présente.
En écrivant ce début de verset, Moshé/Moïse a volontairement diminué la taille de la dernière lettre du mot Vayikra (le Aleph), si bien qu’on pourrait presque ne pas la voir.
C’est à dessein, car sans le Aleph, le mot « Vayikra » se lit « Vayaker ».
À ce sujet, le Rav Mordehai BITTON explique :
« Moshé voulait écrire que D.ieu “l’a appelé” dans les termes dans lesquels il est enseigné que Dieu. a “appelé” Bil’am [car Dieu n’a pas appelé(Vayikra) Bil’ham : ce terme, nous l’avons dit, est utilisé pour les vertueux aimés de Dieu]. C’est le mot “Vayaker” qui est employé pour Bil’ham comme il est dit : “Dieu lui est apparu (Vayaker)”].
Moshé était si modeste qu’il voulait employer un terme qui montrait que son niveau de dialogue avec D.ieu était le même que celui de l’infâme Bil’am.
Cependant, D.ieu lui ordonne d’écrire le “Alef” (pour former le mot “Vayikra” et non “Vayaker”); ce qu’il accomplit en le réduisant, afin de montrer son sentiment d’humilité. »
La grande humilité de Moshé et sa conscience aiguë de ses propres faiblesses face à la toute-puissance de Dieu, lui permettaient difficilement d’accepter d’être appelé de la même façon que le sont les anges du service, et de recevoir ainsi un si grand éloge de la part de Dieu. À ses yeux, Moché ne se considérait pas meilleur que Balaam l’impie.
Dans les moindres détails, la Torah témoigne de la grande humilité de Moshé. Selon les maîtres d’Israël, c’est une des raisons pour laquelle la Torah est appelée de son nom : la Torah de Moshé;
En effet, il est connu que la Torah décrit Moïse comme étant « l’homme le plus humble de tous les hommes » (Nombres 12 :3).
Notons également que, le reste de notre Paracha parle en détail des Korbanot (sacrifices) apportés au Temple. Les commentateurs nous enseignent que tous les efforts qu’une personne fournit dans le service divin sont autant de sacrifices qu’elle offre à HaShem (Dieu).
Un autre principe d’interprétation enseigné par les sages est le suivant : dans la Torah, les liens entre les versets ou les chapitres sont souvent porteurs d’enseignements.
Pourquoi le premier verset nous enseigne-t-il la grande humilité de Moshé et le reste de la Paracha nous parle directement des sacrifices ? Nous avons ici un enseignement d’une grande profondeur qui va nous aider à boire à pleine gorgée ce doux remède contre le stress.
Le lien entre l’humilité de Moshé et les sacrifices nous enseignent ceci :
Si tu n’es pas revêtu d’humilité lorsque tu veux t’approcher de Dieu et te présenter devant Lui pour offrir ton sacrifice (étude de la Torah, accomplissement d’un commandement quelconque, soutien aux pauvres, aux veuves et aux orphelins, etc.), alors sache que tu es en train d’offrir un sacrifice qui sera en mauvaise odeur devant Dieu comme il est dit :
« Vous dites : En quoi avons-nous méprisé ton nom ? Vous offrez sur mon autel des aliments impurs, Et vous dites : En quoi t’avons-nous profané ? […]
Quand vous offrez en sacrifice une bête aveugle, n’est-ce pas mal ? Quand vous en offrez une boiteuse ou infirme, n’est-ce pas mal ? Offre-la donc à ton gouverneur ! Te recevra-t-il bien, te fera-t-il bon accueil ? Dit l’Éternel des armées. » (Malachie 1)
Ainsi est tout homme qui s’approche de l’Éternel pour le servir avec un coeur qui contient le levain du péché et de l’orgueil.
Une étrange contemplation salutaire
Regardons un autre aspect : lorsque la personne apportait son sacrifice pour des fautes involontaires, elle devait assister à toute la mise à mort de l’animal.
Ce difficile spectacle percutait et touchait vivement la conscience de la personne et lui rappelait qu’elle aurait dû être à la place de la bête.
Le coeur ainsi brisé par la prise de conscience de ce que sont capables de produire ses propres fautes, l’humilité venait imprégner son âme et tout levain de malice et d’orgueil était ainsi chassé de son coeur…
La miséricorde de Dieu permettait à l’homme pécheur d’offrir un substitut, ombre et symbole de l’offrande volontaire, parfaite et complète accomplie par le Messie Yéshoua comme il est dit à son propos :
« Combien plus le sang du Messie, qui, par un esprit éternel, s’est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des oeuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant ! » (hébreux 9 : 14)
Et encore : « Il nous convenait, en effet, d’avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux » (Hébreux 7 : 16).
Nos coeurs s’enflent si facilement… Ainsi, pour attirer et implanter une sainte humilité en nous-mêmes, il est vital de se remémorer régulièrement l’horreur et l’ignominie qu’eut à souffrir Yéshoua par amour pour nous : ce sont bel et bien nos fautes, innombrables et crasses, qui ont conduit le Messie à se diriger Lui-même, de Son plein gré, vers une mort si atroce, percé de toute part, cloué sur cet immonde morceau de bois.
C’est ce que sa sainte bouche a déclaré jadis : « C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs. » (Matthieu 20:28)
il est connu que certains artistes dépeignent le Messie suspendu à la croix d’une manière quelque peu paisible, ce type de mort est en réalité extrêmement douloureux.
D’après certains, les clous traversaient plutôt les poignets, frappant le nerf médian, ce qui est horriblement douloureux. Sans parler des potentiels insectes qui irriteraient encore plus les plaies…
Comme le font remarquer les spécialistes du sujet, lors de son supplice sur la croix, tout Son poids appuyait et faisait pression sur les clous enfoncés dans Sa chair déchiquetée, le contraignant à s’appuyer, par intermittence, sur les clous enfoncés dans Ses poignets pour respirer quelque peu et ne pas suffoquer sous l’effet de Son poids…
Mais, ce que nous oublions parfois trop vite, c’est qu’il s’agit que de l’aspect le moins pénible.
L’aspect le pire est celui de l’immense souffrance morale et spirituelle que le Messie a endurée durant ce tragique événement cosmique : de façon mystérieuse et cachée, Dieu déposait sur lui la culpabilité de Son peuple et de tous ceux qui placeront leur foi en lui.
Sur la croix, le Messie a accepté de boire la coupe de la colère de Dieu tendue par son Père; Il a – de son propre chef et dans le seul but de nous sauver – avalé entier le breuvage amer de nos péchés, composé des pires angoisses et des plus cruels tourments moraux et spirituels.
Que Dieu nous aide à ne pas oublier l’immense acte d’expiation opérée par le Messie. Lorsque nous considérons attentivement que « ce sont nos souffrances qu’il a portées », et que « C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé; » (Ésaïe 53), la reconnaissance, l’humilité, la modestie et une saine raison viendront habiter nos coeurs.
À la recherche du levain
Regardons d’un peu plus près ce venin de l’orgueil qui annihile toute humilité.
Le Ram’hal décrit avec intelligence une des expressions de l’orgueil :
« L’orgueil s’exprime lorsque l’homme se considère et s’attribue une éminente dignité. Cette grande estime de soi-même peut d’ailleurs résulter de toute sorte d’opinions.
Celui-ci se tient pour un homme particulièrement intelligent, celui-là se croit beau. Tel s’attribue la noblesse, Tel autre se prend pour un grand. Tel enfin, s’estime grand savant.
Bref, quiconque croit exceller dans les belles choses qu’offre ce monde, est sur le point d’être victime de l’orgueil.
Dès que l’homme a implanté en lui l’idée de son mérite et de son droit aux éloges, il engendrera de multiples conséquences, parfois même, contradictoires.
Elles ont cependant qu’une seule et même cause et conduisent au même résultat. »
Le Rabbi Yonah de Géronne explique une autre facette de l’orgueil afin que chacun puisse toujours mieux s’examiner et rectifier ses mauvais traits de caractère.
Il nous parle de la médisance comme une preuve manifeste d’orgueil.
Pour rappel, la médisance consiste, entre autres, à parler négativement, même légèrement, sur une personne quelconque.
Si le propos négatif, même léger, tenu sur une personne est vrai, il s’agit de la médisance.
Si le mauvais propos est exagéré, faux ou est le fruit d’un jugement d’apparence, ce n’est plus de la médisance, mais de la calomnie (propos mensongers). Que Dieu nous aide à nous éloigner de ce vil comportement qui nous enveloppe si facilement.
Voici ce que dit le Rabbi Yonah De Gérone à ce sujet :
« Les médisants sont des individus fiers : en effet, un homme humble, qui reconnaît ses défauts et ses faiblesses, ne se raille pas d’autrui. »
Également, dans un domaine plus ou moins identique, Rabbi Yonah de Gerone dira :
« Le sarcasme naît de l’arrogance, trait opposé à l’humilité.
Ceux qui raillent, qui se moquent des autres, Dieu se moquera d’eux, comme il est écrit : “celui qui réside dans les cieux en rit ; Dieu se raille d’eux.” » et encore :
« car l’orgueil est l’une des plus graves transgressions ; elle détruit et anéantit l’âme, comme il est dit : “tout cœur hautain est une abomination à Dieu” (Proverbes 16 : 5). »
C’est pourquoi l’érudit juif ben Sira dira dans son livre de Sagesse :
« Le sarcasme et l’outrage sont dans la bouche des orgueilleux, mais la vengeance les guette comme un lion. »
Dans son livre Les Portes du Repentir, Rabbi Yonah de Gérone nous donne quelques conseils pour cultiver l’humilité :
« Nos sages ont dit : “considère trois choses et tu n’en viendras pas à fauter : d’où viens-tu ? – d’une goutte malodorante. Où vas-tu ? – vers un lieu de poussière, de vers et d’asticots. Devant qui devras-tu rendre des comptes ? – devant le Roi des rois, la seule source de bénédiction.
En réfléchissant à ton origine, tu deviendras humble et tu haïras l’orgueil. Quand tu te souviendras de ta destination, tu mépriseras ce monde et tu te rendras compte qu’il n’est d’aucun profit, tu ne t’en préoccuperas que dans la mesure où il t’est nécessaire pour le service de ton Créateur.
Lorsque tu penseras à celui devant qui tu devras rendre des comptes, la crainte de Dieu t’habitera. »
Il explique également :
« Le plus haut niveau d’humilité, nécessaire au repentir, est de magnifier et de glorifier le service de Dieu, de ne s’attribuer aucun mérite de le servir et de ne prendre en compte que nos obligations envers Lui.
Il faut donc se soumettre et servir Dieu humblement, ne rechercher aucun honneur pour ses actes louables, mais, au contraire, les dissimuler autant que possible.
[…]
Marcher humblement avec ton Dieu. L’essentiel de ton humilité et de ta soumission consistera à un service de Dieu accompli dans la discrétion. C’est cela qui définira ton humilité, car tu prouveras ainsi que tu ne désires pas d’hommage pour tes bonnes actions. »
Cet article n’a pas pour vocation de rentrer dans les profondeurs des notions d’humilité et d’orgueil, mais avec ces quelques éléments, tous ensemble, nous avons ici encore une occasion de nous examiner pour extirper de notre coeur toute trace d’orgueil comme l’exprime très bien le Rav Eliaou Hassan dans son livre La Paracha :
« Plus l’homme vide son coeur de son égo, et plus il peut y faire de la place pour son Créateur […]
Plus il se fait petit, plus il grandit Dieu, et sa vision des choses devient plus saine et plus objective, il accepte plus facilement la souveraineté de son Roi et lui montre plus facilement son amour. »
N’est-ce pas ici, une fois encore, un enseignement rabbinique parfaitement fidèle à l’enseignement du Messie Yéshoua comme il est dit :
« Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu’il soit l’esclave de tous.
Car le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs. » (Marc 10 : 44) ;
« Ainsi donc, quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple. » (Luc 14 : 33).
Nous sommes désormais en mesure de prendre efficacement le fameux remède contre le stress, qui, vous l’avez compris, est composé de l’humilité authentique comme l’exprime très bien le Rav Eliaou Hassan :
« Mais en fait, n’y gagnons-nous pas en nous rapetissant ? Dans la vie quotidienne, en effet, l’humilité n’est-elle pas la plus chère des compagnes ?
Elle est un remède contre le stress puisqu’elle nous permet de voir la vie avec recul.
On accepte l’autre tel qu’il est, sans nous imposer, sans rivalité ni jalousie, puisque l’on sait lui faire de la place, et ainsi on parvient à aimer, à vivre en harmonie dans le vrai Shalom (paix).
L’orgueil est la « vertu » des faibles, l’humilité, celle des grands.
L’orgueilleux veut toute la place tandis que l’humble connait la sienne. »
Un autre Rav, Rabbi Nathan, nous donne une belle leçon d’humilité lorsqu’il enseigne ce que devrait être le comportement du riche qui donne généreusement de ses richesses pour soutenir les hommes engagés dans le service divin :
Il convient aux riches d’apprendre à ne jamais se flatter ni à se vanter des dons qu’ils dispensent, même s’ils sont très généreux et qu’ils soutiennent financièrement les érudits en Torah dans leur subsistance et dans tous leurs besoins.
Car qui est-il pour avoir mérité ainsi que l’Éternel béni soit-Il l’enrichisse au point de pouvoir soutenir les érudits, tout en conservant encore toute cette abondance de biens et de richesses dont il dispose pour lui-même ?
Qu’ils ne s’enorgueillissent pas par cela aux dépens des indigents, Dieu préserve : la fortune comme les honneurs ne proviennent-ils pas de l’Éternel béni soit-Il ? C’est Lui, en effet, qui appauvrit et qui enrichit !
Aussi, au contraire, les riches devraient-ils éprouver un sentiment de honte, s’effacer avec humilité et s’annuler devant les pauvres, devant l’abondance de bonté que le Seigneur leur octroie, les comblant d’une opulente fortune, ce qui leur permet de soutenir les érudits en Torah, tout en disposant d’une grande richesse en leur demeure ; tandis que les pauvres et les indigents, qui sont des personnes convenables et honnêtes comme eux, et peut-être même davantage parfois, ceux-là n’ont ni pain ni habits chez eux, et n’ont pas la possibilité de soutenir les sages érudits.
Comment alors pourrait-il (l’homme riche) s’enorgueillir de la fortune dont l’Éternel béni soit-Il l’a nanti, encore abondante chez lui, ce qui lui permet de prodiguer également bienfaits et largesses aux sages érudits, ce qui lui octroiera un capital mérite éternel ? (Likoutey Halakhot)
En définitive, efforçons-nous de cultiver l’humilité, soeur du Shalom, et méfions-nous comme de la peste de l’orgueil ainsi que le dira Ben Sira :
« Qui touche à la poix se souille, et qui se lie avec l’orgueilleux lui devient semblable. »
Conclusion et lien avec la fête de Pâque
Enfin, ce n’est pas sans raison que cette Paracha est lue avant la grande fête de Pessah (Pâque) : nous sommes précisément dans cette période, juste avant la fête, où l’Éternel Dieu nous convie à ôter tout levain de nos maisons.
N’en déplaise à ceux qui cherchent à pratiquer la spiritualisation à outrance pour se dégager des actions concrètes que Dieu nous demande : l’acte physique de faire disparaître concrètement tout levain de nos maisons possède une portée et un impact spirituel certains ; c’est la marque authentique d’une personne qui cherche réellement à nettoyer son coeur de tout levain d’orgueil.
En effet, une personne qui cherche à se revêtir d’humilité en vue d’être agréable à Dieu ne méprisera ou ne négligera aucun de Ses commandements mais s’y soumettra.
Cependant, négliger, mépriser ou abolir le plus petit des commandements de Dieu sous couvert d’une spiritualisation à outrance venant annuler les actes concrets tels que celui d’enlever le levain de nos maisons, est précisément un signe d’orgueil comme le dit l’Écriture.
Aussi longtemps que l’orgueil sera logé dans le coeur de l’homme, aucun sang versé pour l’homme orgueilleux et impénitent ne sera efficace.
C’est ici un des sens cachés de ces versets :
« Tu n’offriras point avec du pain levé [péché, orgueil] le sang de la victime immolée en mon honneur; et le sacrifice de la fête de Pâque ne sera point gardé pendant la nuit jusqu’au matin. » (Exode 34:25)
« Aucune des offrandes que vous présenterez à l’Éternel ne sera faite avec du levain; » (Lévitique 2:11).
Le Korban, (sacrifice) du Messie ne peut se mélanger et apporter expiation lorsque le levain de l’orgueil vient s’y mélanger.
Chaque craignant Dieu est appelé à faire un travail pour se présenter devant l’Éternel à cette fête de Pessah en étant débarrassé et purgé de tout orgueil dans son coeur.
En cette période de l’année, la nécessité de chasser l’orgueil est impérieuse et une aide spirituelle est envoyée à tout homme de bonne volonté, déterminé à ôter tout levain de sa demeure physique et spirituelle.
Les enseignements sur l’humilité sont donc particulièrement propices et c’est pourquoi la Paracha, souvent lue dans la période de la fête de Pessa’h/Pâque, insiste sur ces notions et c’est aussi pourquoi le Messie est précisément mort puis ressuscité au mois de Nissan, durant la fête de Pâque.
Avec le Rabbi Paul de Tarse, nous ne pouvons que nous exclamer : « O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! »
Chaque craignant Dieu est à inviter à se préparer à la fête de Pessah en ôtant de son lieu d’habitation tout ‘Hamets (levain, c’est-à-dire toute céréale ou pâte à base de céréale ayant fermenté, levé) et en mangeant du pain sans levain durant toute la fête ainsi que l’ordonne l’Éternel :
« Pendant sept jours, vous mangerez des pains sans levain. Dès le premier jour, il n’y aura plus de levain dans vos maisons;
car toute personne qui mangera du pain levé, du premier jour au septième jour, sera retranchée d’Israël. » (Exode 12:15).
Que l’Éternel Dieu, le Roi des rois, par Son Fils et Messie Yéshoua, nous aide à ôter tout levain et tout orgueil dans nos vies afin de Lui apporter un sacrifice pur et agréable à Ses yeux.
Que de notre dévouement pour Dieu puisse monter une merveilleuse et agréable odeur devant Son trône, semblable à celle que son Fils et Messie Yéshoua fit monter jadis, en offrant sa précieuse vie pour nous sauver de ses péchés quiconque croirait en lui…
Amen vé amen !
Note : Si vous ne connaissez pas ou peu les fêtes de L'Éternel, que vous ne savez pas comment les observer, si vous aimeriez comprendre plus en profondeur ces fêtes bénies du Ciel et les mettre en pratique dans une dimension conforme et fidèle à l'Évangile, voici quelques recommandations.
Avant tout, n'oubliez jamais : ce que Dieu désire surtout, c'est le coeur. Faites de votre mieux : si votre coeur est sincère et bien disposé, Dieu le verra, Il vous conduira et vous donnera la volonté de découvrir Ses fêtes dans leurs enseignements comme dans leur pratique tout en vous enveloppant de Sa miséricorde, et l'année prochaine vous ferez mieux.
Si vous souhaitez en savoir davantage sur les fêtes de l'Éternel, les étudier, découvrir leur sens profond et les mettre en pratique selon l'enseignement des Sages d'Israël et du Messie Yéshoua (Jésus), l'Éternel nous a fait la grâce de disposer de nombreuses ressources à ce sujet (articles, vidéos, cursus d'études, etc.,).
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c’est curieux, jusqu’à présent j’éliminais tout ce qui contenait du levain, mais je n’en ai pas trouvé dans les pâtes et la farine non plus, comme nous mangeons des pains sans levain, composés de farine et d’eau + sel et je viens de lire à la loupe la composition des pâtes, pas le moindre levain ni levure, Thomas stp voudras-tu préciser cela ? Merci d’avance ! j’avais l’habitude de faire pendant la fête des pains sans levain de la pâte à tarte brisée sans levure ni levain et des crêpes plates aussi, j’avais tort ?
merci pour cette étude vivifiante, l’orgueil est vraiment une plaie .
Merci Thomas pour ce riche enseignement. Si tu savais combien tu nous révèles des secrets utiles pour la vie de ma famille!
Shalom Tchic, toute la gloire et la louange revient à notre magnifique Créateur qui utilise les faibles de ce monde pour bénir plusieurs de Ses enfants !
Merci pour ce retour encourageant, à bientôt dans les études pleines de délices et de vie !
Thomas.
Un grand merci Thomas pour cet enseignement riche et précieux qui nous permet de nous analyser pour avancer.
Je suis chrétienne évangélique et je suis avide de la connaissance que vous nous apportée de la Torah et de l’évangile.
Chacun de vos enseignements nous donne une soif toujours plus grande d’aller plus loin.
Je ne connais pas toutes les fêtes juives, nous chrétiens nous sommes éloignés et détournés de beaucoup d’enseignements mais D.ieu et bon Il nous conduit vers un retour aux sources.
Merci Thomas pour le travail que vous faites
Merci beaucoup cher Thomas pour cette étude, combien édifiant.
Je sents le désir de le partager avec le plus grand nombre possible, mais j’éprouve encore des difficultés car beaucoup de références sont en hébreux, langue qui m’est encore inconnue.
Je reste néanmoins persuadé que le Seigneur m’aidera à saisir l’essentiel de chaque étude que vous transmettez.
Merci, bien à vous
Bonjour, oui, il est vrai que cette étude contient un peu plus de notions en hébreu que les autres mais courage, à force, cela s’éclaircira. Nous sommes nombreux à découvrir les merveilles de l’hébreu, moi le premier. Il y a encore quelques années, je ne connaissais pas un mot, mais petit à petit, Dieu est bon et il nous apprend.
Rappelons nous des paroles du Sage Ben Sira :
« Approche-toi d’elle(La sagesse) comme le laboureur et le semeur, et attends ses bons fruits. Pendant un peu de temps tu auras de la peine à la cultiver, et bientôt tu mangeras de ses fruits. »
Merci Thomas pour ce merveilleux exposé en cette période de Pessah. C’est bien le moment de réaliser que nous sommes des miettes… des souillures… “bien peu de chose”… Nous sommes: “à la Grâce de Dieu”.
1 Corinthiens 4:13… “calomniés, nous parlons avec bonté; nous sommes devenus comme les balayures du monde, le rebut de tous, jusqu’à maintenant”.
1 Pierre 4:10… “Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun de vous mette au service des autres le don qu’il a reçu”.
2 Corinthiens 12:6 “Si je voulais me glorifier, je ne serais pas un insensé, car je dirais la vérité; mais je m’en abstiens, afin que personne n’ait à mon sujet une opinion supérieure à ce qu’il voit en moi ou à ce qu’il entend de moi.”
Que le Seigneur te bénisse ainsi que tous les frères.
Shalom à tous
Attention à ne pas tomber dans un extrême à cause d’une mauvaise interprétation du texte : quand Paul parle de balayures ou de rebus, il parle de la façon dont sont parfois perçu les disciples par une partie du monde : « Nous devenus sommes COMME »… Jamais Paul n’a dit qu’il était une souillure ou un rebus, or c’est ce que vous dites.
Oui, n’importe quelle personne cheminant réellement avec le vrai Dieu comprend rapidement qu’il est peu de chose et c’est une bonne chose que de ne pas s’enorgueillir en s’imaginant être quelque chose mais cela serait tomber dans un extrême et un piège que de se considérer comme une « souillure » tandis que le Messie Yéshoua nous a racheté et que nous sommes saints dès lors que nous nous repentons, croyons dans l’expiation éternelle de Yéshoua et suivons Sa Torah.
Je bénie Hashem dans la vie de mon frère Thomas qui par son partage m’a redonner la force de rejeter une phrase que j’avais l’habitude d’employer quand je suis stressée ( jusqu’à quand me feras tu tel ou telle chose mon Hashem?) c’était mon orgueil en moi qui me fesait dire ça, au lieu plutôt de demander pourquoi ci et ça? Que Hashem nous pardonne et qu’il délivre nos langues. J’ai eu la réponse sur ma préoccupations pour la fête de pâque aussi. Merci pour le partage de ce paracha, car c’est spécialement à moi cela est prédestiné.
Un grand merci pour cette étude, soit bénis.
Merci, cher Thomas, pour ce bel enseignement ! …
Cultivons notre humilité et purifions-nous de tout levain !
Que Dieu vous bénisse et vous garde !
merci pour cette études riche de notre torah écrite de notre hashem oui restons humble de l’humilité de yéshoua attention aux imitation prions sans cesse soyons prudent & vigilant sois bénis
En général quand on stresse c’est pour plusieurs raisons qui gravitent autour de notre personne et de notre souhait de vouloir contrôler les choses. Soit on veut prouver par nous même aux autres que l’on est capable de telle ou telle chose, soit on veut que les autres soient comme nous voudrions bien qu’elles soient. Alors oui, en voyant les choses sous cet angle l’humilité est un remède contre le stress car nous ne cherchons plus à nous mettre en valeur devant les autres pour avoir des éloges ou de la reconnaissance où à juger les autres car ils ne sont pas comme ci ou comme ca.
Très belle étude comme d’habitude.
En les lisant je constate que j’ai encore beaucoup de chemin à faire dans le domaine de l’humilité , la modestie …
Depuis quelques mois, je me questionne sur un domaine proche de l’humilité, à savoir la tsniout. J’avais commencé à lire certains articles à ce sujet sur internet puis suite à des incompréhensions ( et sans doute aussi de l’orgueil) par rapport à des recommandations de rabbins sur les tenues des femmes que je trouvaient trop radicales à mon goût, j’ai laissé un peu tomber ces recherches de côté . Cette étude a le mérite de remettre mes pensées au clair par rapport à cela.
Merci 🙂
Soyez tous bénis dans le nom de Yéshoua.
toda raba Thomas, pour le rappel que chaque Fête, RDV de l Eternel sont tous; dons d Amour ,de Grâce, Cadeau de Vie d Espérance MERVEILLEUX CODE DE CONDUITE AVEC TOUS L EQUIPEMENTS
que HACHEM : TE GARDE ,TE BENISSE, SABBAT SHALOMORI7
amen ve amen
Un régale pour l’âme… shabbat Shalom
SHALOM! Merci pour cette étude intéressante que vous avez entamée Je crois qu’il convient de revoir la vertu chrétienne qu’est l’humilité. En effet, je pense qu’on on peut bien être humble sans se rapetisser (se donner moins de valeur que Dieu nous en a donnée). Le Seigneur Jésus malgré son humilité qui l’a conduit jusqu’à la mort de la croix, continuait d’affirmer son identité devant Pilate. Soyez béni
Slalom Thomas , Merci pour cette pépite d’or que tu apporte à nos âmes, ce que je ne pouvais imaginer est que nous devons chasser les pattes de la maison , jusqu’à présent je me débarrassé du pain et tout ce qui est levain , j’avais omis les pattes et
peux-tu me dire si il faut les jeter comme le pain et les croissants ou les réserver pendant toute la durée des huit jours des pains sans levain .
Encore merci pour tes écrits inspirés, je prend conscience que nous avons tous les jours besoin du Souffle de Sainteté pour nous diriger vers l’humilité qui nous prépare à cette merveilleuse fête de Pessah.
Shalom Robert, le riz ne contient pas de levain (hamets) donc aucun problème (les pâtes contiennent généralement du hametz)
Brièvement, voici les produits non autorisés pour Pessah susceptible de contenir du Hamets (levain) et qu’il faut donc éliminer de sa maison (et non pas réserver à côté, d’où l’intérêt de bien préparer pour ne pas avoir à jeter) :
Ne sont pas autorisés à pessah :
Tous les aliments à base des cinq céréales suivantes :
blé, orge, avoine, épeautre, seigle.
Exemple : Farines, semoules – Céréales, flocons d’avoine,
petits déjeuners
– Biscottes, matsot et farines de matsa non surveillées, biscuits,
pâtisseries
– Bière, whisky, vodka, eau-de-vies et liqueurs
Ceci dit, si vous vous retrouvez avec du Hamets encore consommable juste avant Pessah, vous pouvez évidemment donner vos produits avec du levain aux nécessiteux.
Meilleur Shalom à vous !
Thomas.
Shabbat shalom! Je me permets juste de rajouter que de s’humilier inutilement n’est pas juste non plus. L’humilité de Moshe était apparemment plus dans le sens où il ne se considérait ni comme plus grand, ni comme plus petit que les autres. La vraie humilité est plutôt de se considérer à sa juste place, on peut même dire que de s’humilier à tout va est en fait de l’orgueil dissimulé… tout est dans l’équilibre, me semble t-il.
Shabbat Shalom Emma ! Oui, évidemment, il faut demeurer équilibrer, d’ou l’importance d’étudier régulièrement la Torah afin de développer une juste compréhension des choses.
Concernant Moshé, tu dis qu’« il ne se considérait ni comme plus grand, ni comme plus petit que les autres. » mais ce n’est pas ce qu’enseigne l’Ecriture ainsi que les sages. Moshé se voyait réellement comme plus petit comme il est dit : « que chacun de vous regarde les autres, par humilité, comme plus excellents que lui-même. » (Philippiens 2 : 3). Moshé vivait certainement cette Parole de l’Ecriture.
Ceci dit, tu as raison d’insister la dessus : l’excès d’humilité est en vérité le pire des orgueils.
Je crois que la vraie humilité consiste à se vider de son égo et d’avoir une conscience aiguiser de notre petitesse face à l’immensité de Dieu tout en restant équilibrer en veillant à ne surtout pas tomber dans un excès. Cette idée nous est rapportée par Dieu au travers du prophète Samuel : « Samuel dit : Lorsque tu étais petit à tes yeux, n’es-tu pas devenu le chef des tribus d’Israël, et l’Eternel ne t’a-t-il pas oint pour que tu sois roi sur Israël ? » (1 Samuel 15.17)
http://fr.chabad.org/library/article_cdo/aid/2240102/jewish/Humilit-ou-manque-destime-de-soi.htm
C’était juste une petite réflexion mais qui à mon sens remet les choses à leur juste place, pas d’un point de vue occidental, mais dans leur contexte véritable. Merci quand même pour ce partage très judicieux.
Shalom j’ai pris plaisir dans cet enseignement qui m’a beaucoup fait de bien. De plus j’ai l’explication des versets que j’ai eu du livre de levithique dont je ne percevais pas la portée. Merci à toi Thomas.
Bonne explication mais je ne vois pas le rapport avec le stress…vous n’en parlez pas
Shabbat Shalom ! C’est étonnant, c’est pourtant expliqué à plusieurs reprises. Relisez bien, notamment l’explication rapportée par le Rav Eliaou Hassan.
Merci Thomas pour ce partage très édifiant, et bénissant, qui nous apporte à réfléchir sur notre état de coeur et à s’examiner soi-même. Que Hashem Adonaï nous aide afin que nous soyons bien préparé pour cette Fête merveilleuse de Pessah’. Sois béni mon frère en Yéshoua HaMachiah’.
Merci Thomas pour ce bel enseignementé
Shabbat Shalom
Quelle nourriture formidable et édifiante que toutes ces parachas, audio iinclu. Une petite partie de celle-ci figurera dans mon témoignage écrit encore en plein labeur, la source sera bien évidement et avec joie citée.
Que cette semaine de Pessah nous soit haute en obéissance, introspection et révélations.
Que cette antidote pour combattre le « stress » soit mise en pratique et intégrée.
Soyons tous bénis au nom puissant de notre bien-aimé Yéshoua Ha Mashiah.
Shabbat Shalom Thomas !
amen,très beau texte le début un peu difficile à comprendre pour moi après ça va! merci pour ce beau travail continuons à oeuvrer dans l’amour et l’humilité la prière est capitale! sois bénis Thomas…..