Le port du voile : que dit la Bible ?
Question
« Voudriez-vous m’éclairer sur le port du voile pour les femmes croyantes en Christ ? Est-ce uniquement lors des prières, ainsi que nous le dit l’apôtre Paul ? Merci beaucoup, soyez tous bénis.
Anne »
Réponse
Shalom Anne,
Merci pour votre question qui nous permettra de nous pencher un peu plus en profondeur sur le port du voile. D’où vient la coutume de se couvrir la tête pour une femme ? Existe-t-il des sources bibliques qui mentionnent cette pratique ? Que dit l’apôtre Paul à ce sujet ?
Histoire
Le port du voile chez la femme est une coutume qui remonte à l’Antiquité. Les historiens ont retrouvé des tablettes datant de l’an 1000 avant notre ère sur lesquelles il est écrit des lois concernant le statut des femmes mésopotamiennes. Une loi assyrienne, attribuée au roi Téglath Phalazar 1er (1112-1047 av. J.-C.) demande ainsi que toute femme pubère doit se couvrir la tête (1). Mais il est probable que cette pratique ancestrale existait déjà depuis plusieurs siècles.
Durant l’Antiquité, l’usage du voile est attesté chez différentes civilisations de la Péninsule Ibérique à la Perse (Iran). Dans la société grecque antique tout comme dans la culture romaine, les femmes mariées étaient tenues de se couvrir la tête. Le voile était étroitement associé au mariage. Une fois mariée, la femme se couvrait la tête pour montrer qu’elle n’était plus disponible. À cette époque, le voile n’avait pas forcément un caractère religieux, il permettait aux femmes mariées de se démarquer des filles célibataires, des esclaves et des prostituées dont la tête n’était pas recouverte. Les cheveux nus étant considérés comme sensuels, le fait de les voiler était donc un signe de modestie chez les femmes dites de valeur.
Le terme latin « nubere » désigne « se voiler » mais aussi « se marier ». Il a donné le mot français « nubilité » qui est proprement la capacité « à prendre le voile », c’est-à-dire à se marier (2). Nous observons ainsi un lien étroit entre le voile et le mariage.
Outre le fait de désigner une femme mariée, le port du voile a revêtu au fil des siècles un caractère religieux. Dans les premiers siècles du christianisme, le voile distinguait les femmes chrétiennes des païennes. Plus tard, l’islam a repris les usages et les traditions du Proche-Orient qui existaient déjà dans le judaïsme et le christianisme. Venons-en donc à la religion…que dit la Bible au sujet du voile ?
Sources bibliques
Les Saintes Écritures ne donnent pas vraiment de prescriptions concernant le port du voile chez la femme. Il faut attendre les interprétations talmudiques des Sages d’Israël (entre les IIe et XIVe siècles) pour avoir plus de précisions et pour que la coutume se transforme en Halakha (règle de conduite pour les juifs pratiquants).
L’allusion à un couvre-chef pour la femme n’apparaît que dans quelques passages du Tanakh (Bible hébraïque ou « Ancien Testament »).
1) La première mention se trouve en Genèse 24 :65 lorsque Rivka (Rebecca) vit pour la première fois son futur époux, Yits’aaq (Isaac) : « Un soir qu’Yist’aaq était sorti pour méditer dans les champs, il leva les yeux, et regarda; et voici, des chameaux arrivaient. Rivka leva aussi les yeux, vit Yits’aaq, et descendit de son chameau. Elle dit au serviteur: Qui est cet homme, qui vient dans les champs à notre rencontre? Et le serviteur répondit: C’est mon seigneur. Alors elle prit son voile, et se couvrit. »
À l’approche de rencontrer son futur mari, notre Matriarche a le réflexe de se couvrir avec son voile. De là, les Sages d’Israël déduisent qu’une femme mariée doit se couvrir la tête (Rivka était sur le point de marier Yits’aaq et par pudeur, elle mit son voile). Les Saintes Écritures enseignent ici une règle de Tsniout (pudeur) : une fiancée devra s’incliner et se couvrir d’un voile devant l’homme qui sera son époux.
2) Le Livre des Nombres présente un deuxième passage où les Sages déduisent le port du voile chez la femme mariée. Il s’agit des instructions concernant la femme Sota, autrement dit la femme soupçonnée d’adultère. Lorsqu’un mari suspectait une éventuelle trahison de la part de son épouse, ce dernier devait l’amener au Saint Temple auprès du Cohen (prêtre) pour lui faire passer tout un cérémonial afin de prouver ou non son infidélité.
Tout un processus était alors mis en place, longuement décrit par la Torah (Si le sujet vous intéresse, nous y parlons plus en détail dans cet article https://www.rencontrerdieu.com/project/la-paix-dans-le-couple-une-valeur-essentielle-aux-yeux-de-d-ieu-paracha-nasso-nombres-4-21-789/).
L’une des premières étapes consistait à découvrir la tête de la femme comme il est dit : « Le sacrificateur fera tenir la femme debout devant l’Éternel; il découvrira la tête de la femme, et lui posera sur les mains l’offrande de souvenir, l’offrande de jalousie; le sacrificateur aura dans sa main les eaux amères qui apportent la malédiction. » (Nombres 5 :18)
De manière implicite donc, ce passage démontre qu’une femme mariée des temps bibliques, tout comme nous le prouve l’histoire, est tenue de couvrir sa tête.
3) Enfin, le Cantique des Cantiques fait l’éloge de la beauté d’une femme qui se couvre de son voile : « Que tu es belle, mon amie, que tu es belle! Tes yeux sont des colombes, Derrière ton voile. Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres, Suspendues aux flancs de la montagne de Galaad. » (Cantique des cantiques 4 :1).
De façon très littérale, ce verset se réfère à un jeune homme épris de sa dulcinée. Allégoriquement parlant, le Livre des Cantiques fait allusion à l’amour que D.ieu porte pour Son peuple Israël, qui selon les Sages, entretiennent un lien marital (D.ieu représente l’époux et Israël l’épouse). Ici encore, il est mention du voile que doit porter une femme promise et/ou mariée.
C’est donc au travers de ces extraits bibliques que l’on comprend que la femme mariée porte un couvre-chef. Il semble ainsi clair que les femmes des temps bibliques portaient le voile une fois mariées (ou étant sur le point d’être mariée, c’est-à-dire fiancée). C’est ainsi que l’on apprend qu’une femme juive, par modestie et par pudeur, doit encore aujourd’hui se couvrir la tête afin de ne laisser qu’à son époux le privilège d’admirer sa parure naturelle, comme les Sages l’enseignent : « Il est honteux pour les filles d’Israël d’avoir la tête découverte. Une femme doit couvrir ses cheveux lorsqu’elle est en public » (3).
Notons qu’une femme juive célibataire, selon la plupart des décisionnaires, n’est pas tenue de se couvrir la tête. Néanmoins, certains Sages recommandent aux femmes non mariées de se couvrir la tête uniquement au moment où elles font une bénédiction où le Nom de D.ieu est invoqué, quand elles prient ou étudient la Torah (4). Cette pratique n’est toutefois pas observée par toutes les filles célibataires, cela dépend des différentes communautés et de leur degré de piété.
S’il va de soi que les épouses juives pratiquantes se couvrent la tête, qu’en est-il des croyantes des nations ? Doivent-elles également porter le voile ? Si oui, quand ?
Le port du voile dans la B’rit ‘Hadasha (« Nouveau Testament »)
Pour répondre à la question du port du voile chez les femmes croyantes des nations, prenons le seul passage de la B’rit ‘Hadasha (« Alliance Renouvelée » ou « Nouveau Testament ») dans lequel l’apôtre Paul donne des conseils à la communauté de Corinthe :
« 2. Je vous félicite de vous souvenir de moi en toute occasion, et de conserver les traditions telles que je vous les ai transmises.
[…]
5-6. Toute femme qui prie ou prophétise tête nue fait affront à son chef ; car c’est exactement comme si elle était rasée. Si la femme ne porte pas de voile, qu’elle se fasse tondre! Mais si c’est une honte pour une femme d’être tondue ou rasée, qu’elle porte un voile !
[…]
13-16. Jugez par vous-mêmes : est-il convenable qu’une femme prie Dieu sans être voilée ? La nature elle-même ne vous enseigne-t-elle pas qu’il est déshonorant pour l’homme de porter les cheveux longs ? Tandis que c’est une gloire pour la femme, car la chevelure lui a été donnée en guise de voile. » (I Corinthiens 11 : 2-16)
Que se passe-t-il à Corinthe pour que Paul en vienne à évoquer cette question dans son épître ? Est-il pour ou contre le port du voile chez la femme ?
La réponse ne semble pas si claire lorsque nous lisons ces quelques versets. En effet, l’apôtre commence son épître en étant formel : il n’est pas convenable pour une femme de prier la tête nue. Mais il termine de manière très surprenante, voire contredisante, en disant que la chevelure de la femme lui a été donné comme voile…alors faut-il ou non se couvrir les cheveux ?
Encore une fois, le contexte et les termes d’origine sont essentiels à la bonne compréhension du texte.
Tout d’abord, à qui s’adresse cette épître ?
Elle s’adresse aux croyants « messianiques » de Corinthe (ville portuaire grecque) composés à la fois de Juifs et de Gentils. Cette lettre concerne plus précisément les maris et leurs épouses. En effet, Paul commence ce chapitre en s’adressant aux couples : « Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l’homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ. » L’apôtre Paul mentionne ici la hiérarchie céleste qu’il compare à celle d’un époux et de son épouse.
Dans son épître, Shaoul de Tarse (l’apôtre Paul) estime que pour prophétiser et prier dans les assemblées (dans les lieux publics donc), la femme mariée doit se voiler la tête en signe de soumission à son mari et à l’autorité dont elle dépend. Les propos de l’apôtre Paul sont en conformité avec ce que nous venons de lire concernant l’origine du port du voile chez les civilisations antiques ainsi que dans la Tradition juive : la femme mariée doit porter un couvre-chef.
Alors pourquoi, de nos jours, dans un grand nombre d’assemblées chrétiennes, la femme ne porte-t-elle plus le voile ? L’amalgame vient du verset 16 que nos versions françaises traduisent ainsi : « c’est une gloire pour la femme (d’avoir les cheveux longs), car la chevelure lui a été donnée en guise de voile. »
À partir de ce verset, beaucoup de pasteurs préconisent que si la femme porte les cheveux longs, elle n’a alors pas besoin de se revêtir d’un voile. Cependant, qu’en est-il des femmes aux cheveux courts ? Devraient-elles donc porter le voile dans les églises ou les assemblées au milieu de femmes aux cheveux longs qui, elles, en seraient exemptées ? Pourtant, quelques versets plus haut, l’apôtre Paul dit clairement que c’est une honte pour une femme de prier ou de prophétiser tête nue, car c’est exactement comme si elle était rasée. Paul se contredit-il dans sa lettre aux Corinthiens ?
Afin de mieux comprendre les propos de l’apôtre Paul, il est intéressant de considérer d’autres traductions bibliques au sujet de 1 Corinthiens 11 :15, qui tiennent compte du contexte judéo-chrétien de l’époque du Second Temple.
– « Mais une femme qui porte ses cheveux longs met en valeur son apparence, parce que ses cheveux lui ont été donnés comme couverture. » (David H. Stern)
– « Mais la femme qui porte de longs cheveux, c’est pour elle une gloire, parce que sa chevelure lui a été donnée en guise de parure. » (Chouraqui)
Ces deux traductions, respectant davantage le contexte juif des écrits du « Nouveau Testament », facilitent la bonne compréhension du discours de l’apôtre.
Une parure ou un ornement est un accessoire que l’on porte pour embellir son apparence, tel un collier, des boucles d’oreille, un foulard…
Ce qu’exprime ici Paul est que comme les cheveux ont été donnés à la femme pour embellir sa beauté, il vaut mieux, lors des réunions publiques, les voiler pour ne pas distraire l’assemblée. Ceci rejoint les conseils que l’apôtre donne au jeune Timothée concernant les bijoux :
« Je veux donc que les hommes prient en tout lieu, en élevant des mains pures, sans colère ni mauvaises pensées. Je veux aussi que les femmes, vêtues d’une manière décente, avec pudeur et modestie, ne se parent ni de tresses, ni d’or, ni de perles, ni d’habits somptueux, mais qu’elles se parent de bonnes oeuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir D.ieu. » (1 Timothée 2 :9-10)
(Si vous désirez approfondir le sujet des boucles d’oreilles, nous vous conseillons la lecture de cet article https://www.rencontrerdieu.com/project/boucles-doreilles-dans-la-bible/).
Shaoul de Tarse (l’apôtre Paul) n’interdit pas le port de bijoux, mais recentre les priorités en soulignant la supériorité de la beauté intérieure sur l’aspect extérieur afin de faciliter la concentration des fidèles lors des réunions de prières ou d’enseignements bibliques. De même, il encourage le port du voile lors des rassemblements de croyants afin de garder une certaine pudeur et modestie dans le service divin.
Ainsi, le discours de Shaoul devient extrêmement clair : l’apôtre demande aux femmes mariées de Corinthe de se couvrir les cheveux au moment de l’office de la prière et lorsqu’elles parlent par inspiration divine (prophétiser). Si ces dernières ne sont pas voilées, elles déshonorent leur époux. Paul adopte un ton ironique dans ses paroles pour convaincre l’assemblée. Il écrit : « Si la femme ne porte pas de voile, qu’elle se fasse tondre! Mais si c’est une honte pour une femme d’être tondue ou rasée, qu’elle porte un voile ! » (1 Corinthiens 11 :6)
En d’autres termes, ce que l’apôtre enseigne est que tout comme il est honteux pour une femme d’être rasée (car les cheveux font partie de la beauté féminine), la femme qui ne se voile pas, devrait ressentir autant de gêne et de honte.
En définitive, Paul ne cherchait pas à renverser la pratique juive auprès des croyants de Corinthe qui s’étaient convertis au D.ieu d’Israël, mais plutôt à les encourager à garder les traditions qu’il a lui-même enseignées.
D’ailleurs, ne commence-t-il pas sa lettre par ces mots : « Je vous félicite de vous souvenir de moi en toute occasion, et de conserver les traditions (paradosis) telles que je vous les ai transmises » (1 Corinthiens 11 :2)
Le mot utilisé ici pour « tradition » est le terme grec « paradosis » souvent employé pour désigner la tradition juive (la Torah orale), comme dans cet autre exemple : « En effet, les Pharisiens et tous les Juifs ne mangent pas sans s’être soigneusement lavé les mains, observant ainsi les traditions (paradosis) des anciens. » (Marc 7:3)
L’Apôtre Paul n’a jamais renversé les lois de la Torah, même pas de simples coutumes juives : « Et ainsi tous sauront que ce qu’ils ont entendu dire sur ton compte est faux, mais que toi aussi tu te conduis en observateur de la loi. » (Actes 21 :24).
Comme la communauté de Corinthe était un mélange de Juifs et de Gentils, Paul voulait que tous aient les mêmes préceptes pour former un seul et même corps. C’est pourquoi il a conseillé aux femmes de Corinthe de se voiler au moment de la prière comme en avait l’habitude une femme juive qui sortait en public, ceci afin d’éviter tout choc culturel.
Conseils pratiques et conclusion
À ce stade de la lecture, nous pourrions nous demander si les conseils de l’apôtre Paul sont toujours d’actualité. Les croyantes modernes issues des nations doivent-elles porter le voile au moment de la prière ? Nous pourrions penser que cela était la mode il y a quelques siècles, mais désormais la femme est soi-disant « libérée ».
Si nous avons compris que le port du voile au moment de la prière ou lors d’une parole divinement inspirée constitue à chercher une certaine intimité entre le Créateur et nous, alors la question ne se pose même plus. En se couvrant la tête, nous démontrons une certaine pudeur, discrétion, un respect envers Notre D.ieu. Protéger cette intimité est l’un des principes fondamentaux de la Tsniout (pudeur).
Nous avons vu que dans le Judaïsme, la femme mariée se couvre la tête dès qu’elle sort de chez elle, car la beauté qu’elle possède est exclusive à son mari. Cela dénote leur statut marital, indiquant ainsi qu’elle n’est plus « un cœur à prendre » et qu’elle réserve ses atouts pour son époux seulement.
Bien entendu, les croyantes des nations n’ont pas grandi avec cette culture, nous comprenons donc la difficulté que peut engendrer le port du voile au quotidien. Cela dépend de notre niveau de modestie, de foi et de conviction personnelle. Le regard des proches n’est pas toujours facile à assumer, ni celui des inconnus dans la rue. Il est important d’agir selon une conviction profonde du cœur, sans s’imposer de joug trop lourd à supporter. D.ieu demande que nous Le suivions à notre rythme, avec un cœur sincère. Si nous désirons nous améliorer dans tel ou tel domaine, Il nous enverra alors Son aide.
Pour le moment, si vous êtes une femme mariée et que le voile est trop difficile à porter au quotidien, commencez par suivre les conseils de Shaoul de Tarse (l’apôtre Paul) qui recommandait aux femmes mariées de se voiler à des moments bien particuliers : lors des réunions entre frères et sœurs dans la foi (surtout au moment de la prière et lorsque la femme prend la parole).
Puis, petit à petit, vous pourrez le porter lors de jours saints comme le Shabbat ou pendant les fêtes de l’Éternel…En hiver, enfilez un bonnet, en été, un beau panama, une casquette ou un chapeau de paille, et qui sait…peut-être un jour vous surprendriez-vous à porter un couvre-chef au quotidien!
En agissant ainsi, vous proclamez au monde entier que vous vivez en conformité avec les enseignements bibliques et apostoliques.
Et si cela peut vous encourager, la Tradition juive enseigne que le fait de se couvrir la tête pour une femme est considéré comme une ségoula (action physique produisant des effets métaphysiques) très importante, amenant une grande bénédiction dans son foyer. Les Sages relatent le très célèbre exemple (5) de Kim’hite, cette femme juive qui veillait scrupuleusement à ce que les murs de sa maison n’aperçoivent aucunement ses cheveux. Elle fut récompensée par sept fils qui furent nommés Cohanim (Grands-Prêtres) au service du Saint Temple.
Enfin, que nos cœurs soient renforcés par cette exhortation intemporelle de l’apôtre Paul :
« Ne vous conformez pas au siècle présent mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de D.ieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » (Romains 12 :2)
Bien à vous,
Sim’ha
Sources utilisées pour cette étude et notes :
- Loi assyrienne, attribuée au roi Téglath Phalazar 1er Tablette A40.
- « Aux origines du voile » vidéo de France Culture sur Youtube.
- Guemara, traité Ketouvohth 72a.
- Rav Its’aaq Yossef Chalita, Ostar Dinim Laïcha Vélabate.
- Talmud, traité Yoma (47a).
▼ Réagissez à cet article en laissant un commentaire ! ▼
- Note importante relative aux articles et vidéos faisant intervenir à la fois des juifs, des rabbins, des chrétiens et des pasteurs : Si vous avez une interrogation ou une incompréhension à ce sujet, nous vous renvoyons au volet concerné qui explique en détail notre position. Cliquez ici : F.A.Q - Rencontrer Dieu
- Note sur les commentaires sur ce site et ailleurs (YouTube, etc.) : les commentaires ne sont publiés que s'ils sont conformes à La Politique De Modération du site : Lire la politique de modération
Veuillez citer la source lors de toute copie partielle ou complète des contenus de ce site web, ainsi que le rappellent justement les maximes des pères (Pirqé Avot) : « Quiconque cite l’auteur d’une parole amène la délivrance dans le monde ». Pour le reste, c’est entre vous et Dieu qui sonde les cœurs et qui rendra à chacun selon ses œuvres.
bon enseignement il manque un sujet important dans ce que vous avez dit me semble til cest le sujet dans anges il est dit que le voile sur la femme mariee est un signe pour les anges est ce les anges de Dieu les anges déchus ou les serviteurs de Dieu hommes dirigeants l assemblee ??
Bonjour,
Merci pour votre commentaire.
Effectivement, j’ai volontairement voulu, dans cet article, ne pas argumenter le verset 10 de 1 Corinthiens 11, qui dit: “C’est pourquoi, à cause des anges, la femme doit avoir la tête voilée, comme un signe de l’autorité dont elle dépend”.
La raison est que ce verset est quelque peu difficile à comprendre et qu’il existe de multiples interprétations différentes.
Si cela peut vous aider dans votre réflexion, je vous laisse le commentaire du théologien juif messianique, David H. Stern, qui dit ceci:”Ce verset n’est pas facile à comprendre. Peut-être faut-il le comprendre à la lumière d’Ésaïe 6:2, où les anges se couvraient quand ils étaient en présence d’une autorité supérieure, à savoir Dieu. On peut imaginer également que si une femme se contrefiche de choquer les hommes, elle devrait au moins avoir du respect pour les anges qui sont toujours présents au moment d’un culte public.” (Commentaire du Nouveau Testament: Un livre juif, p.514)
Chalom et à bientôt!
C’est curieux comme le thème du voile est récurrent ! Dans ma jeunesse, le voile (foulard) était tellement évident que l’on s’assurait d’en avoir un avant de sortir comme si l’on avait un mouchoir, cela faisait partie de la “panoplie) de toute femme, je ne me sentais pas du tout diminuée d’en porter un, c’était le contraire qui m’aurait embarrassée ! un voile pour les cheveux n’a rien de dégradant , c’est aussi une précaution pour garder la chevelure en ordre 🙂 Il en est autrement pour le voile qui cache le visage, là c’est carrément de la maltraitance ,. merci Sim’ha .
Shalom
Merci pour tout. C’est juste formidable. Que le Saint Beni Soit-Il deverse sur vous plus de sagesse pour l’avancement de son oeuvre.
Shalom à tous , suite à la lecture du commentaire au sujet du voile pour les femmes dont je ne comprend pas pourquoi certaine qui n’ont pas l’amour de la vérité, cherchent un prétexte pour ne pas en porter. Les femmes orientale ne se posait même pas la question , c’est un problème pour les femmes occidentale . Il y a un autre débat tout aussi épineux , c’est celui du vêtement (Voir Deutéronome 22 v 5 ) .Effet d’homme ne sera pas sur une femme , l’homme ne vêtira pas une tunique de femme : oui , qui fait cela est en abomination pour IHVH ton Elohim. Version André Chouraqui.
Bonjour,
Merci pour cet enseignement !
Mais je me pose la question de comment alors, comprendre le passage de Genèse 38/14-19 où Tamar se voile pour se prostituer avec Juda ?
Merci de vos éclaircissements.
Soyez béni.
Annette
Shalom Annette,
Merci beaucoup pour votre commentaire et votre question qui nous permettra de mieux comprendre en effet le voile que porta Tamar.
Reprenons le passage en question. En Genèse 38 :14-16 il est écrit : « Alors elle [Tamar] ôta ses habits de veuve, elle se couvrit d’un voile et s’enveloppa, et elle s’assit à l’entrée d’Enaïm, sur le chemin de Thimna; car elle voyait que Schéla était devenu grand, et qu’elle ne lui était point donnée pour femme. 15Juda la vit, et la prit pour une prostituée, parce qu’elle avait couvert son visage. 16Il l’aborda sur le chemin, et dit: Laisse-moi aller vers toi. Car il ne connut pas que c’était sa belle-fille. »
Sur ces versets, les commentateurs expliquent que Tamar voila son visage pour que Juda ne la reconnaisse pas (Rachi). La signification du verbe « va-titallaf » = « elle s’est enveloppée » est qu’elle a caché son visage (Ibn Ezra).
Selon ces explications donc, Tamar a couvert son visage pour ne pas être identifiée par son beau-père, Juda. Quelques versets plus loin, nous découvrons qu’après avoir eu une relation avec Juda : « Elle se leva, et s’en alla; elle ôta son voile, et remit ses habits de veuve. » (verset 19). Ceci nous montre bien que son but premier était de cacher sa véritable identité et cela fonctionna car Juda « ne connut pas que c’était sa belle-fille » (verset 16).
Toutefois, dans mon article sur le voile, dans la partie historique, je précise que les prostituées, durant l’Antiquité, n’avaient pas l’habitude de se voiler, leurs cheveux étaient découverts. En effet, les prostituées découvraient généralement leur visage pour attirer les hommes. Comment se fait-il que Juda, un homme juste et pieux, se fit-il prendre au piège et se laissa aller à l’immoralité ?
Le Midrach raconte : « Juda voulait passer devant Tamar et continuer son chemin. Le Saint Béni soit-Il a envoyé l’ange responsable du désir pour l’obliger à se laisser entrainer. L’ange dit à Juda : « Où vas-tu ? D’où viendront les rois ? D’où se lèveront les grands hommes ? » À ce moment, Juda a bifurqué et s’est dirigé vers elle, malgré lui, contre son intérêt. » (Béréchit Rabba 85,8)
Juda ne se serait jamais uni à Tamar de son propre gré, si ce messager céleste ne l’avait pas contraint à croiser en chemin une « prostituée » afin de fonder la dynastie des rois d’Israël (le roi David ainsi que Notre Messie Yéshoua en sont les descendants).
« Quelle profondeur dans la richesse, la sagesse et la science de Dieu ! Ses décisions sont insondables, ses chemins sont impénétrables ! » (Romains 11 :33)
J’espère que ces quelques explications auront apporté un peu d’éclaircissement.
Chaleureusement en Yéshoua,
Sim’ha
Merci pour ces enseignements!
Le conseil d’agir selon une conviction profonde du cœur, sans s’imposer de joug trop lourd à supporter peut nous aider dans plusieurs domaines de notre marche dans la de sanctification!
Au prochain partage,
Deogratias
” La nature elle même ne vous enseigne-t-elle pas que c’est une honte pour l’homme de porter de longs cheveux , mais que c’est une gloire pour la femme d’en porter parceque la chevelure lui a été donnée en guise de PARURE ” ; telle est la juste traduction de 1 Corinthiens 11 : 15 donnée dans la Bible du Traducteur André Chouraqui.
Notez la fin du verset : En guise de PARURE . ( Pas en guise , ou comme VOILE ). Par conséquent l’Apôtre Paul n’a pas terminé son épitre ni de manière très surprenante , ni de manière contredisante , comme c’est écrit dans cette article .
Chalom,
Je vous explique pourquoi à ce moment-là de l’article j’utilise les mots “surprenant” et “contredisant”.
Dans certaines versions, comme la Louis Segond (version que beaucoup de chrétiens utilisent), en 1 Corinthiens 11:15, il est noté le mot “voile” et non “parure”.
J’ai volontairement commencé mon article en prenant la version Louis Segond pour justement montrer l’erreur de traduction qui entraîne un paradoxe.
En effet, si nous lisons le passage de 1 Corinthiens 11:2-15 dans la version Louis Segond, on peut constater un certain paradoxe entre le début du discours de Paul et la fin…c’est pourquoi j’utilise les mots “surprenant” et “contredisant” à ce moment-là de mon article (en référence à la mauvaise traduction que propose Louis Segond).
Or, plus loin dans mon article, je mets la version Chouraqui qui utilise le mot “parure”, traduction qui rend le véritable sens des propos de Paul. Avec cette traduction, les propos de Paul deviennent plus clairs et intelligibles, comme je l’explique dans mon étude…
Merci Sim’ha, c’est un sujet que j’ai toujours entendu dans les assemblées évangéliques, mais à notre époque c’est à dire il y a 50 à60 ans toutes les femmes des assemblées du genre pentecôtiste se voilées au cours des réunions et chez nos parents à la maisons les femmes et même les jeunes filles portaient le voile aux moments des réunions de prières et d’études familiales.
Tout ceci s’est perdu au fil des années , je trouve cela bien triste.
Il faut garder à l’esprit que nous avons un D.ieu trois fois Saint et que nous devons tout faire pour l’honorer.
Obéir à ses préceptes ses commandements.
Bonjour, merci pour cette enseignement et trés intéressant, ce thème a répondu à mes questionnement à ce sujet
Et qu’en est-il pour les hommes ?
Shalom cher frère, à ce sujet, si Dieu permet, toute une vidéo est prévu et abordera plus à fond la question : il y a de belles choses à découvrir.
Dès qu’elle sera publiée, tu en seras bien évidemment notifié.
A très bientôt,
Fraternellement en Yéshoua,
Thomas.
Shalom,
Quid du verset du NT 1Corinthiens 11 v10 ?
10 C’est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête une marque de l’autorité dont elle dépend.
Intéressant à partager ou à expliquer. Votre avis svp ?
D.vb
Ben
Shalom,
Bien vu! Volontairement, je n’ai pas parlé de ce verset car il est quelque peu énigmatique. Mais je vous partage ce que j’ai pu lire à ce sujet lors de mes recherches.
Voici ce que dit David H. Stern dans son Commentaire du Nouveau Testament: un livre juif: “Ce verset n’est pas facile à comprendre. Peut-être faut-il le comprendre à la lumière d’Ésaïe 6:2, où les anges se couvraient quand ils étaient en présence d’une autorité supérieure, à savoir D.ieu. On peut imaginer également que si une femme se contrefiche de choquer les hommes, elle devrait au moins avoir du respect pour les anges qui sont toujours présents au moment d’un culte public.”
Bonjour à Vous,
Très bon texte, bien expliqué. vous pouvez y ajouter : Genèse XXXVIII, 38, verset 14.
Coeurdialement et Chalom à vous.
Très intéressant, j’attendais ce thème depuis longtemps, merci à vous.
Merci pour ces enseignements et la réponse à ma question. En fonction de notre avancement dans la sanctification, si j ai bien compris, nous sommes amenés à approfondir et appliquer les demandes d’Adonai avec tout notre cœur et ce afin de l honorer et Lui témoigner notre respect. Je m’aperçois qu’au fur et à mesure que je m édifie sur la Parole, j ai besoin d obéir aux demandes de D.ieu.
Merci de votre travail, je suis si reconnaissante. Soyez richement bénis. Anne
Amen! C’est tout à fait ça! Vous avez bien résumé: nous marchons de sanctification en sanctification, de gloire en gloire poussés par l’Esprit du Saint Béni Soit-Il qui nous encourage à mettre en pratiques Ses commandements.
Merci Anne pour votre commentaire et pour votre question de départ qui nous a permis d’aborder le thème du voile chez la femme. 🙂
je suis content de te lire comme je te le disais précédemment je préfère le texte à la vidéo car je peux y revenir plus souvent .