Honte, humiliation, fin des temps, science moderne et jugement divin : que dit l’Écriture ?

Paracha Vayigach (IL s’avança à la rencontre) Genèse 44 : 18 à 47 : 27

Dernière mise à jour : 13 décembre 2021

Cette Paracha est une nouvelle occasion bénie pour se promener ensemble dans le jardin de L’Éternel, y contempler Sa justice, Sa Sagesse puis sortir transformé et renouvelé de cette sainte excursion.

À l’heure des réseaux sociaux où des foules entières, sans aucune crainte de Dieu, se permettent de dénigrer, de mépriser, de se moquer, de railler et d’humilier n’importe qui publiquement pour des questions d’opinion, cette étude est essentielle.

Avec l’aide de Dieu et de sources solides, nous essaierons de comprendre quelques aspects de la pensée divine au sujet des notions de honte et d’humiliation.

Nous verrons quelques définitions de la honte, découvrirons la gravité infinie de susciter la honte ou d’humilier notre prochain, nous analyserons aussi les racines de tels comportements et pourquoi certains ne connaissent pas le sentiment de honte.

En nous appuyant sur quelques versets de la section de la Torah étudiée ce Shabbat (Vayigach), nous découvrirons les différents types de honte, de la honte la plus mauvaise à la honte la plus saine, et nous verrons pourquoi les générations de la fin des temps sont particulièrement concernées par ce thème.

Enfin, nous verrons aussi quelques exemples vivants de modèles à suivre.

Le sujet est très sensible et mérite d’être traité avec solennité dans la mesure où l’homme qui se fourvoie dans ce domaine met en péril éternel sa propre vie et celle de ceux qui suivront ou qui l’écouterons sans mot dire.

C’est pourquoi il convient d’aborder ce sujet peu traité, mal compris et dont la portée spirituelle est largement sous-estimée.

Humilier publiquement son prochain et lui faire honte par quelque biais que ce soit est une faute très sévèrement sanctionnée par la Torah et sans repentance, les textes sont clairs : une telle personne perd sa part.

En effet, ce qu’un homme sème, il le récoltera. Si donc un individu humilie et fait honte à son prochain sans qu’il ne se repente de cela, il sera à son tour humilié dans le monde futur, comme il est dit : « Plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront … les autres pour l’opprobre, pour la honte éternelle. » (Daniel 12:2).

Définitions et Racines d’un mal : pourquoi de si mauvais comportements au sein même de l’Église ?

Comment définir la honte et comment nous est-il possible d’éviter tout impair et comment réparer nos éventuelles fautes dans ce domaine ?

Commençons par rappeler une des raisons majeures capables d’expliquer en partie pourquoi ce type d’attitude existe et perdure chez plusieurs de ceux qui sont censés suivre la Torah et un Messie dont l’attitude et l’enseignement sont situés aux antipodes d’un tel comportement.

Premièrement, il faut rappeler qu’une compréhension falsifiée et biaisée de la grâce de Dieu amène des foules de croyants à adopter des comportements de plus en plus dissolus. C’est ici un tort considérable qu’il faut absolument exposer une nouvelle fois à la lumière.

Comme le font remarquer aujourd’hui différents théologiens juifs, chrétiens ainsi que les historiens, à cause d’une influence païenne antinomiste ayant infiltré les rangs de l’église naissante, répandue ensuite dans ce qui deviendra “le catholicisme” puis le protestantisme, la Grâce de Dieu n’est plus considérée comme un cadeau divin offert par le Ciel pour nous accorder le pardon afin de craindre Dieu, parfaire notre conduite, observer Ses commandements et se sanctifier;

la grâce de Dieu, pour plusieurs, est devenue une licence pour vivre dans l’impiété comme le dit l’apôtre : des personnes se proclamant croyantes et converties à Dieu « se sont infiltrés parmi nous. Ils n’ont aucun respect pour Dieu et travestissent en débauche la grâce de notre Dieu en reniant le Messie Yéshoua, notre seul Maître et Seigneur [par leurs oeuvres et leur mauvaise bouche] » (Jude 1:4).

Ce sont ceux qui « font profession de connaître Dieu, mais ils le renient par leurs oeuvres » (Tite 1:16) et servent en réalité le diable.

De faux docteurs ont mis la grâce de Dieu en opposition à la loi divine au point qu’ils sont désormais nombreux à utiliser la grâce de Dieu déployée dans le Messie Yéshoua pour s’affranchir da la loi de Moïse et y mettre un terme ; et puisque “Quiconque pèche transgresse la loi de Moïse, et le péché est la transgression de la Torah” (1 Jean 3:4), il est donc clair que la grâce de Dieu est devenue pour plusieurs une licence pour pécher au point que, comme dirait Paul, beaucoup s’assemblent “non pour devenir meilleurs, mais pour devenir pires.” (1 Corinthien 11:17)

À cause de cette doctrine dont la sournoiserie et la perversité sont absolues, un grand nombre de croyants sont prisonniers de leur chair et utilisent inconsciemment la Grâce divine comme un voile recouvrant la transgression de la loi et toute sorte de mauvais comportements et de dérèglements.

Cette sombre torsion des Écritures a produit son effet : sans loi, l’homme  croyant devient effectivement de plus en plus insensible au péché, l’intelligence s’obscurcit, l’orgueil domine et le mal étend son emprise.

Et c’est ici que nous touchons au thème de notre étude : embourbées dans le piège de cet enseignement anti-Torah, de telles personnes n’auront aucune difficulté à humilier ou à faire honte à leur prochain en public, dès lors qu’elles auront le moindre différent spirituel ou moral avec lui.

C’est là un des très nombreux fruits profondément amers de la théologie de la substitution et d’une vision furieusement atrophiée – lorsqu’elle n’est pas abolitionniste – de la Loi de Dieu donnée à Moïse. Le libéralisme conduit vers les mêmes travers, que Dieu nous préserve de ces pièges.

La source du mal doit parfois suffisamment être exposée pour réussir à s’en défaire et la doctrine de “l’abolition de la loi de Dieu” étant une racine majeure des maux qui nous frappent, regardons un exemple connu et très parlant de ce problème au travers de quelques paroles du célèbre Martin Luther.

Avant cela, précisons que Martin Luther a certainement reçu une compréhension nouvelle et salutaire des Écritures concernant la justification par la grâce de Dieu seule, au moyen de la foi.

Il n’est donc absolument pas question de remettre ici en cause les effets bénéfiques de cet aspect de son enseignement ni de mépriser son apport qui fut probablement considérable et précieux pour beaucoup et en bien des domaines.

Cependant, nous serions déséquilibrés en oubliant que Luther était un catholique réformé, et c’est donc cet héritage catholique qui le conduisit à commettre quelques graves et malheureuses erreurs qu’il faut mentionner pour les besoins de l’étude et pour que nos générations présentes discernent les sources du mal.

Luther, qui pensait que les juifs étaient définitivement abandonnés de Dieu et qu’ils ne reviendraient plus jamais sur leur terre (1e erreur), commettra cette autre erreur fondamentale et propre à la doctrine catholique/protestante :

« Jésus-Christ, pour s’élire un peuple uni par les liens de la charité, abrogea la loi de Moïse » (propos de Luther parus dans « L’Ami de la religion », journal ecclésiastique, tome 119).

Il est étonnant d’en arriver à de telles conclusions tellement opposées aux saintes Écritures et aux paroles du Messie Lui-même (Matthieu 5:17-19) pour un homme pourtant tellement versé dans le texte sacré. Passons, c’est un tout autre sujet en soi.

Les conséquences de la déclaration de Martin Luther sont inévitables : si la loi de Moïse est abrogée, ce sont des enseignements capitaux pour notre discernement et notre sanctification qui sont mis de côté et des bienfaits considérables dont nous privons notre âme.

Pour ne pas tomber dans le même travers, méditons cet enseignement des Sages d’Israël :

« “Le chemin de l’insensé est droit à ses propres yeux” (Proverbes 11 :15), d’où la croyance universelle que celui qui est plus juste que soi-même est un fanatique, et que celui qui est moins religieux, un pêcheur.

Il est extrêmement difficile à une personne de pénétrer la toile d’araignée des justifications qu’elle se donne, avec laquelle le mauvais penchant voile la vérité sur soi-même.

Le but de l’étude du moussar (morale juive, éthique divine) est d’aider la personne à s’analyser elle-même et à apprendre à voir chacune de ses actions à la lumière de la Torah. » (Le Midrash Raconte)

Martin Luther s’est trompé : La loi de Moïse n’est pas abrogée et c’est pourquoi l’étude de Torah que nous faisons ici même ensemble nous permettra de nous sonder et de ne pas tomber dans certains graves péchés dans lesquels nos ancêtres sont tombés comme il est dit :

« afin que personne ne tombe en donnant le même exemple de désobéissance. » (Hébreux 4:11)

Préserver son prochain : l’exemple de Yossef et le jugement final

Analysons maintenant un verset clé de notre Paracha qui servira d’appui à toute la suite de notre étude :

« Yossef (Joseph) ne pouvait plus se contenir devant tous ceux qui l’entouraient. Il s’écria : Faites sortir tout le monde. Et il ne resta personne avec Yossef, quand il se fit connaître à ses frères. » (Genèse 45:1)

Ce passage est porteur d’un enseignement précieux.

Les commentaires nous expliquent qu’à un certain moment au cours de cette grande discussion que Yossef avait avec ses frères, il n’avait plus d’autre choix que de révéler son identité, c’est pourquoi il « ne pouvait plus se contenir ».

Le moment était venu de dévoiler le lourd secret que lui seul et ses frères connaissaient : leur petit frère Yossef qu’ils avaient « vendu pour être mené en Égypte » se tenait devant eux.

Cette révélation mettrait instantanément en Lumière leur effroyable erreur passée et les couvrirait d’un sentiment de honte qui aurait été fatal pour tous, si Yossef n’avait pas pris quelques précautions salutaires qui aujourd’hui encore nous enseignent la voie à suivre.

Soucieux de ne surtout pas faire honte à ses frères devant les Égyptiens en révélant le terrible secret, Yossef a fait preuve d’un grand courage en s’isolant seul avec eux.

Le risque était en effet considérable : pour des raisons que nous ne développerons pas ici, Yossef avait retenu Benjamin et tourmentait  de plus en plus ses frères dans l’objectif de les mener à le repentance.

Yéouda (Juda) avait juré à son vieux père qu’il était prêt à perdre son monde présent et futur s’il ne lui ramenait pas Benjamin.

Gardons aussi à l’esprit que Chimon et Lévi, aussi présent, n’étaient pas des tendres : lorsque Dina leur sœur fut déshonorée par le prince du pays de Sichem, ils n’ont pas hésité à passer au fil de l’épée toute la grande ville.

C’est pourquoi, selon le midrash, dans sa discussion avec Yossef, Yéouda (Juda) lui aurait dit :

« Sais-tu que deux d’entre nous ont détruit la grande ville de Chekhem ? Nous l’avons fait pour une jeune fille. Nous ferons certainement la même chose pour Binyamin, qui est appelé “le bien-aimé d’HaShem” » (Le Midrash Raconte).

Il est effectivement important de noter que la foi de ces hommes antiques leur conférait une telle force qu’ils étaient capables, s’ils le voulaient, de réduire en miette toute l’armée d’Égypte comme le dévoile l’Écriture en plusieurs endroits tels qu’en 1 Chronique 11:11 par exemple :

« Voici, d’après leur nombre, les vaillants hommes qui étaient au service de David. Jaschobeam, fils de Hacmoni, l’un des principaux officiers. Il brandit sa lance sur trois cents hommes, qu’il fit périr en une seule fois. »

La force de Jaschobeam était extraordinaire.

À plus forte raison de telles capacités existaient aussi chez les 12 fils de Yaacov dont sont issus ces « vaillants hommes qui étaient au service de David ». Et si bien plus tard les enfants d’Israël ne purent sortir d’Égypte sans l’intervention de Dieu au travers de Moïse, c’est en partie parce que les forces de sorcelleries bien réelles à l’œuvre bien dans ce pays avaient fait leur effet.

Avec ses éléments, il est facile de comprendre qu’une fois seuls avec Yossef, et après avoir compris qu’il s’agissait bien de leur petit frère qu’ils jalousaient, haïssaient et prenaient pour un dangereux usurpateur de la couronne royale qu’il fallait éliminer, il leur aurait été assez facile d’éliminer Yossef sur le champ.

Pourquoi Yossef a-t-il pris ce grand risque ?

La réponse est qu’il était un véritable homme de Torah agissant avec le seul souci de ne pas humilier ses frères devant les Égyptiens, quitte à perdre sa vie.

Nous avons ici une grande première leçon : malgré le souvenir douloureux de la méchanceté de ses frères à son égard, Yossef n’a gardé aucune trace de haine et de rancune dans son cœur. Il n’a laissé aucun poison ni aucune racine d’amertume pousser dans son âme et marquer au fer rouge son coeur.

Bien au contraire, au prix de sa vie, il ne s’est soucié que d’une seule chose, essentielle et si précieuse à ses yeux : ne pas faire honte à ses frères.

Yossef a tenu ce raisonnement en lui-même : « mieux vaut que je me fasse tuer, mais que je ne fasse pas honte à mes frères en présence des Égyptiens ! » (Le Midrash Raconte)

De plus, Yossef savait fort bien ce que les sages enseignent : quiconque fait pâlir [puis rougir] (humilie) son prochain en public perd sa part au monde futur.

Faire pâlir quelqu’un est une forme particulière d’homicide, selon ce qu’ont dit nos Sages « car le sang (de cet homme) quitte son visage qui pâlit », ce qui ressemble à un meurtre. Ils disent également que la souffrance de la honte est pire que la mort. (Orhot Tsadikim)

De là, nous comprenons pourquoi nos sages, que leur mémoire soit bénie, disent qu’il est préférable « de se jeter dans une fournaise ardente plutôt que de faire honte à quiconque en public. On apprend cela de Yossef, mais aussi de Tamar qui, bien que conduite au bûcher, refusa de faire honte à Yéhouda pour se disculper. » (Orhot Tsadikim) :

« Et Juda dit : Faites-la sortir, et qu’elle soit brûlée. Comme on l’amenait dehors, elle fit dire à son beau-père : C’est de l’homme à qui ces choses appartiennent que je suis enceinte; reconnais, je te prie, à qui sont ce cachet, ces cordons et ce bâton. Juda les reconnut, et dit : Elle est moins coupable que moi, puisque je ne l’ai pas donnée à Schéla, mon fils. Et il ne la connut plus. » (Genèse 38 :25-26)

À l’aide d’un raisonnement à fortiori, nous comprenons aussi pourquoi les saints hommes de Dieu, tels que les 3 amis de Daniel, préféraient la fournaise ardente plutôt que de renier leur Maître céleste : pour rien au monde ils ne voulaient faire honte, non pas à un homme, mais à Dieu leur Père.

N’est-ce pas là encore l’enseignement du Messie Yéshoua : 

« Car quiconque aura honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aura aussi honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père, avec les saints anges. » (Marc 8:38)

Faire honte à son prochain publiquement ?

Au travers de l’étude approfondie d’un simple verset de notre Paracha sacrée, la Torah pleine de vie et de bonté nous apprend combien grande est l’importance de ne jamais faire honte à quiconque en public.

Devant Dieu, humilier son prochain est un crime sanguinaire.

Nos modèles dans la foi nous montrent clairement la ligne de conduite que tout disciple devrait suivre et quiconque manque de finesse dans ce domaine, devrait impérativement mettre un terme à sa légèreté et changer ses voies. C’est pourquoi l’Étude de la Torah est si précieuse : elle est un remède pour notre âme et nous conduit sur le chemin paisible de la repentance.

Regardons maintenant ce que signifie faire honte en public.

Une personne peut faire honte à son prochain lorsqu’elle prononce quelques vérités dépréciatives à son encontre, de manière directe ou indirecte par quelques allusions.

En se moquant et en méprisant un tel ou un tel, en le tournant quelque peu en ridicule, directement ou indirectement, l’homme humilie et verse le sang de son prochain en public.

À ce sujet, le ‘Hafets ‘Haïm, ce vénérable sage d’Israël reconnu pour son érudition et son formidable travail pour faire connaître au public les lois du langage, dira :

« Il est interdit de plaisanter sur l’autre, même si cela est dit sans haine et sans intention de nuire. ».

Nous comprenons évidemment pourquoi il est interdit de plaisanter sur le compte de ses semblables : la notion de honte est directement liée à celle d’humiliation, ce qui équivaut à répandre le sang de la personne humiliée.  (Orhot Tsadikim).

Si le Mashia’h (Messie) lui-même nous demande de dépasser notre nature jusqu’à aimer nos ennemis et faire du bien à ceux qui nous haïssent, nous maltraitent et nous persécutent, ce n’est certainement pas pour laisser le plus petit de Ses talmidim (disciples) se livrer à la moindre moquerie ou médisance, quand bien même toute sorte d’autojustifications seraient invoquées pour légitimer ou défendre cette piteuse et tragique attitude indigne d’un gracié.

Le Rav Gabriel DAYAN fait un constat redoutablement efficace :

« Des centaines de personnes ne sont-elles pas prêtes à se suicider, car elles ne sont plus en mesure de supporter la honte au sein de la société ? Nous voyons donc qu’il est parfois plus aisé de mettre fin à ses jours que de supporter un déshonneur ou une humiliation. »

Ce que dit le Rav renforce la parole des sages qui comparent l’humiliation à la mise à mort d’un individu. Concrètement, nous voyons effectivement que l’humiliation est si grave que certains sont prêts à perdre la vie pour ne pas avoir à souffrir la honte.

C’est pourquoi même les moqueries amicales sont à proscrire : il est possible de rire sainement sans que cela soit sur le compte d’autrui.

En effet, celui qui ricane ou tourne en dérision son prochain sans l’attention de lui nuire, et même de manière amicale – selon cette expression mondaine contraire à la Torah : “on se charrie, il n’y a rien de mal” – démontre qu’il n’est pas encore assez soucieux de l’honneur de son prochain.

Car en vérité, ce type d’attitude qui consiste à “se charrier” est une porte ouverte à la moquerie et, dans bien des cas, la personne charrier ne dira rien pour préserver le lien de la paix, mais en son for intérieur, elle peut être touchée et nous aurons alors rendu le mal pour le bien à notre prochain. C’est pourquoi l’homme pieux s’éloignera de ce type de comportement, conscient où il peut mener.

Faire honte à quelqu’un, c’est commettre un meurtre devant Dieu et la chose est si grave que certaines personnes en arrivent même à se suicider après avoir été humiliées, comme cela est connu. Des enfants raillés à l’école se sont déjà suicidés à cause des souffrances insupportables infligées à leur pauvre âme, que Dieu préserve notre jeunesse et nous accorde de les éduquer dans les voies de Dieu.

Que des personnes soient prêtes à mourir plutôt que de subir l’opprobre témoigne de la gravité de ce méfait. Nous ne devons accorder pas la moindre concession à cette malfaisance et colmater toutes les brèches aussi petites soient-elles. Un sujet aussi grave doit être rigoureusement traité.

Certainement que nous avons tous été légers à ce sujet et ce type d’étude se présente à nous comme un baume guérissant et une main tendue par le Ciel pour nous aider à nous repentir, à prendre la ferme résolution de faire désormais attention à l’honneur et à la dignité de tout homme, et être ainsi pardonné par Le Juste Juge qui ne se lasse pas de pardonner.

Si nous avons malheureusement suivi notre mauvais penchant en nous laissant aller à quelques malheureuses humiliations publiques, le Rav donne le comportement à tenir selon la Torah :

« Pour réparer cette faute, il faudrait demander pardon en public et faire part de son regret profond. »

Que l’Éternel nous aide à être méticuleux et à suivre ces saintes recommandations.

Qu’est-ce que la honte ? Les 3 types de honte

Comme le dit avec justesse le dictionnaire Larousse, la honte est un « Sentiment d’abaissement, d’humiliation qui résulte d’une atteinte à l’honneur, à la dignité : Couvrir quelqu’un de honte. »

Nul besoin de développer davantage ce point : faire honte à notre prochain prouve l’impiété de notre coeur. C’est une abomination devant Dieu dont nous devons urgemment nous repentir selon le conseil précédemment.

La deuxième partie de la définition du Larousse nous intéresse davantage pour la suite de notre étude, car elle nous permettra de méditer sur d’autres facettes de la honte enseignées par les maîtres d’Israël :

« Sentiment d’avoir commis une action indigne de soi, ou crainte d’avoir à subir le jugement défavorable d’autrui : Rougir de honte.  »

Hakhamim (les sages) disent que « l’intelligence est une sensibilité à la honte, et la honte est l’intelligence ». De là nous comprenons que celui qui ne connaît pas ce sentiment de honte est une personne dénuée d’intelligence, insensible.

Dans les derniers jours avant le jugement de ce monde, Paul averti que les hommes seront « hautains, blasphémateurs, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu … » (2 Timothée 3).

Ce texte nous montre que la dernière génération sera dépourvue de honte. Le péché ne dérangera plus personne : nudité, médisance, calomnie, moquerie, grossièreté et choses semblables feront partie du quotidien et rempliront la majorité des plateaux TV ainsi que nous le voyons aujourd’hui.

Folie des folies placée sous nos yeux : ceux qui se refuseront de marcher dans cette impiété seront détestés, raillés et qualifiés d’arriéré, etc., et c’est ainsi que cette parole prophétique de Pierre s’accomplit sous nos yeux :

« Aussi trouvent-ils étrange que vous ne vous précipitiez pas avec eux dans le même débordement de débauche, et ils vous calomnient. » (1 Pierre 4:4)

David Wilkerson, que sa mémoire soit bénie, un ancien pasteur respecté du monde chrétien confirme Paul en disant déjà en son temps que notre génération a dépassé l’impiété de Sodome et de Gomorrhe, que Dieu prenne en pitié son monde.

Aussi, lorsque le prophète Sophonie parle d’une « génération sans pudeur » (Sophonie 2:1), ou lorsque l’apôtre Pierre parle des « villes de Sodome et de Gomorrhe » et de ses habitants « sans frein dans leur dissolution » (2 Pierre 2:7), nous devons savoir en tirer les conclusions qui s’imposent : dans notre génération, l’intelligence et la sagesse ont déserté les coeurs des multitudes, car désormais, ils sont aussi « rares que l’or fin, plus rares que l’or d’Ophir » ceux qui éprouvent encore ce sentiment de honte face au péché, car dit l’Écriture, « celui qui est inique ne connaît pas la honte. » (Sophonie 3:5).

C’est pourquoi il est écrit pour la fin des temps :

« La vérité trébuche sur la place publique, Et la droiture ne peut approcher. La vérité a disparu, Et celui qui s’éloigne du mal est dépouillé. -L’Éternel voit, d’un regard indigné, Qu’il n’y a plus de droiture. » (Ésaïe 59:14)

Une foule inique chemine avec insouciance sur le chemin spacieux qui mène à la calamité et pense qu’elle ne sera pas atteinte par le mal.

Mais le prophète Amos rappelle la vérité : « mourront par l’épée, Ceux qui disent : Le malheur n’approchera pas, ne nous atteindra pas. » (Amos 9:10) et encore : « Et ils osent s’appuyer sur l’Éternel, ils disent : L’Éternel n’est-il pas au milieu de nous ? Le malheur ne nous atteindra pas. » (Michée 3:11)

Et encore : « Quand les hommes diront : Paix et sûreté ! Alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l’enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n’échapperont point. » (1 Thessaloniciens 5:3)

Mais ceux qui veulent emprunter le chemin étroit qui mène à la vie chercheront le remède à cette tragique situation afin de sauver leur âme et celle de leur proche et de tous ceux qui voudront bien les écouter comme il est dit :

« Veille sur toi-même et sur ton enseignement; persévère dans ces choses, car, en agissant ainsi, tu te sauveras toi-même, et tu sauveras ceux qui t’écoutent. » (1 Timothée 4:16)

Regardons un passage connu de l’Écriture pour comprendre plus en profondeur l’enseignement de nos Sages :

Seulement après avoir mangé l’arbre de la connaissance du bien et du mal, « précieux pour ouvrir l’intelligence » (Genèse 3:6), le sentiment de honte est rentré dans l’humanité comme il est écrit :

« L’homme et sa femme étaient tous deux nus, et ils n’en avaient point honte. » Puis, après avoir goûté de cet arbre qui ouvre l’intelligence : «  j’ai eu peur, parce que je suis nu, et je me suis caché. » (v. 10).

En allusion (au niveau du Remez en hébreu), le lien entre l’intelligence et la honte apparait clairement dans ce texte.

C’est pour cela que les sages expliquent que « tu ne rencontreras jamais d’homme pudique qui soit sot, ni d’homme censé qui ne connaisse la retenue ».

Ainsi, celui qui néglige la pudeur (tsniout), aussi bien d’un point de vue extérieur (vestimentaire), qu’intérieur, démontre un manque d’intelligence.

Et « L’homme qui possède la pudeur pour vertu ne tolérera pas que son prochain ait honte à cause de lui » (Orhot Tsadikim)

Ce sentiment de honte, lorsqu’il est bien placé, est une vertu que « l’homme doit donc s’efforcer d’adopter et il doit s’ingénier à l’acquérir jusqu’à ce qu’elle s’enracine en son âme, car c’est par elle qu’il parviendra à la plupart des autres vertus et qu’il se protègera des fautes et des mauvais traits de caractère […].

La honte est une cloison de fer contre toutes les fautes, car, si l’homme est capable de fauter en secret, il en a néanmoins honte en public. […]

Il est bien connu que les hommes accomplissent, en privé, de nombreuses actions, prononcent des paroles et conçoivent des pensées en ne se souciant que d’une chose : que cela reste secret.

Si les actes commis depuis leur jeunesse, leurs paroles et leurs pensées étaient révélés à tous, il en éprouverait une honte extrême. Combien plus doit-on avoir honte et être confus devant le Saint Béni soit-Il, qui sonde les cœurs, connaît les pensées et observe tous les actes, les paroles et les pensées de l’homme pendant toute sa vie, sans rien oublier. » (Orhot tsadikim)

Éviter de commettre un péché devant autrui par crainte et honte des hommes, mais le perpétrer en secret est un sentiment de honte mal placé qui relève du vieil homme, de la nature pécheresse de l’homme.

« En éprouvant de la honte devant les hommes et non devant Dieu, l’individu tente de « tromper » Dieu; sa faute est extrêmement grave. » (Orhot Tsadikim)

Dans ce cas, l’homme démontre effectivement qu’il se soucie en vérité plus du regard d’autrui  que de celui de Dieu.

Comment faire pour atteindre un niveau bon, agréable et parfait de honte ?

« L’homme peut atteindre un niveau supérieur de honte en s’isolant pour considérer la grandeur du Tout-Puissant et en étant conscient que le Saint Béni soit-Il, voit tous ses actes, examine ses décisions et observe ses pensées. Il est donc primordial que l’homme connaisse son Créateur et reconnaisse Sa puissance.

Il doit être conscient de qui il sert et de qui il doit craindre; qui lui a ordonné les préceptes et qui lui interdit la faute, comme le dit David à son fils Salomon : « connais le Dieu de ton père et sers-Le » (Orhot Tsadikim)

La honte de pratiquer un commandement ou une action conforme à la volonté de Dieu à cause du regard des autres est un grave travers que l’on se doit de corriger.

Paul nous rappelle que celui qui cherche la faveur des hommes et cherche à leur plaire n’est pas encore considéré comme un serviteur du Messie (Galates 1:10).

En étudiant régulièrement la Torah et l’éthique divine, l’homme parviendra à redresser ce tord et ne se souciera plus que de l’honneur de Dieu et de Sa Parole en veillant soigneusement à respecter l’honneur de son prochain sans jamais l’humilier d’une quelque façon que ce soit.

Par contre, il existe une honte vertueuse qui amène la puissance et la grâce de Dieu sur nos têtes : subir et supporter, par amour pour Dieu et son Messie, la honte qu’autrui risque de nous causer à cause de notre obéissance à Dieu.

Par exemple, nos sages disent que celui qui fait fit des hommes et choisit d’obéir à Dieu malgré les railleries des impies qui l’entourent, ou subissant la honte de son entourage parce qu’il a choisi de suivre Dieu, pourra même parvenir à la prophétie ainsi qu’il est écrit :

« Alors tu as parlé à tes hommes pieux dans une vision ». Ce type de honte conduit à la crainte du Ciel.

C’est bien ce que dit Pierre en parfaite harmonie avec les sages lorsqu’ils nous enseignent que « l’homme pieux doit endurer la honte pour accomplir la Torah » :

« Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances du Messie, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l’allégresse lorsque sa gloire apparaîtra. Si vous êtes outragés pour le nom du Messie, vous êtes heureux, parce que l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu, repose sur vous. » (1 Pierre 4).

L’homme devra toujours faire partie de ceux qui sont offensés, mais n’offense pas en retour, de ceux qui entendent qu’on les humilie sans répondre à l’insulte, à propos desquels le verset dit : 

« Ceux qui m’aiment seront comme le soleil lorsqu’il s’élève dans sa puissance. Leur récompense correspond à leurs actes : puisque les insultes les ont fait pâlir, le Saint Béni soit-Il, les fera rayonner plus que la lumière du soleil comme il est écrit : « la gloire de Dieu brillera sur toi » (Orhot Tsadikim)

Ici, nous voyons encore l’harmonie entre l’enseignement des sages d’Israël de tout temps et ces autres sages juifs et auteurs de la Brit ‘Hadacha (L’Alliance renouvelée).

Comme nous l’avons dit, la honte est saine, prouve notre intelligence et appelle d’autres vertus, notamment la pudeur, la discrétion et l’humilité, comme il est dit de Saül qui choisit de se cacher lorsqu’on voulut le couronner :

« Le voici, caché parmi les bagages ».

Et c’est pourquoi plus tard, après qu’il se soit enorgueilli, Samuel lui rappela ses débuts :

« Lorsque tu étais petit à tes yeux, n’es-tu pas devenu le chef des tribus d’Israël, et l’Éternel ne t’a-t-il pas oint pour que tu sois roi sur Israël ? » (1 Samuel 15 : 17)

Les sages expliquent que « cette vertu est l’expression d’une âme raffinée et que celui qui connait la honte se situera à un niveau supérieur et accèdera à une profondeur de discernement et de compréhension.

L’homme qui éprouve de la honte se comportera honnêtement envers les hommes, tandis que l’homme impudique et malhonnête n’éprouve pas de honte. » (Orhot Tsadikim)

D’une manière parfaitement conforme à cet enseignement des maîtres de la Torah, c’est ce que dira le prophète Sophonie :

« Chaque matin Dieu produit à la lumière ses jugements, Sans jamais y manquer; Mais celui qui est inique ne connaît pas la honte. » (Sophonie 3:5)

Faisons un bref résumé :

Il y a la honte qui résulte du vieil homme, de l’homme charnel vendu au péché. Ce type de honte cumule traitrise, faiblesse, infidélité et orgueil : cette honte empêche l’homme d’obéir à Dieu à cause de la honte des hommes parce qu’il cherche leur faveur, désire leur plaire et veut être honoré.

Un autre type de honte plus respectable, mais toujours très problématique, empêche l’homme de pécher devant ses semblables, mais non en cachette, devant Dieu “qui voit dans le secret” : cet homme se livre à la faute à l’abri des regards, dans quelques chambres secrètes, par peur des hommes.

C’est au sujet de ces hommes qu’il est dit : « Malheur à ceux qui cachent leurs desseins Pour les dérober à l’Éternel, Qui font leurs oeuvres dans les ténèbres, Et qui disent : Qui nous voit et qui nous connaît ? » (Ésaïe 29:15)

En effet, « Quelqu’un se tiendra-t-il dans un lieu cachéSans que je le voie ? dit l’Éternel. Ne remplis-je pas, moi, les cieux et la terre ? dit l’Éternel. » (Jérémie 23:24)

Un tel homme est encore sous l’emprise du péché, il a la crainte des hommes et non de Dieu et se heurte à cette parole de l’Éternel:

« Tu ne craindras aucun homme, car c’est Dieu qui rend la justice » (Deutéronome 1 :17). Ce type de honte est hautement néfaste et répréhensible. Le Messie et la Torah nous le montrent :

« Car quiconque aura honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aura aussi honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père, avec les saints anges. » (Marc 8:38)

Une honte bonne agréable et parfaite

Mais il y a la bonne honte, salutaire et vertueuse : il s’agit de la honte que les autres nous infligent à cause de notre obéissance à la parole de Dieu et que nous supportons par amour pour Dieu en nous en remettant dans la prière de coeur « à celui qui juge justement; » (1 Pierre 2:23)

L’homme subit des affronts et doit supporter railleries, moqueries et outrages à cause de la Parole de son Dieu. Toutefois, Dieu lui réserve une grande récompense, ici-bas et après.

Nous le voyons avec Onésiphore de qui il est dit :

 « Que le Seigneur répande sa miséricorde sur la maison d’Onésiphore, car il m’a souvent consolé, et il n’a pas eu honte de mes chaînes. » (2 Timothée 1:16)

Puisse l’Éternel nous accorder d’acquérir ce niveau et de le conserver.

Il y a aussi la honte qui résulte d’une mauvaise action envers Dieu ou notre prochain, un sentiment d’indignité face à Dieu : cette honte est aussi un atout pour perfectionner son service divin et travailler à la sanctification.

Il y a aussi cette honte devant Dieu exclusivement, une honte qui est une conscience aiguë de notre petitesse devant la grandeur de Dieu et qui nous maintient dans un état de crainte respectueuse et d’humilité. Là aussi cette honte est le témoin d’une âme et d’un caractère raffiné.

La pire des hontes

Enfin, il y a un dernier type de honte, le plus tragique :

celui qui ne connait plus aucune honte, d’aucune sorte : celui-là est plongé dans le mal et ne le voit même plus, ainsi que le dit le prophète : « L’homme inique ne connais pas la honte ». 

Puisque l’iniquité est la transgression des lois de Dieu, nous comprenons avec plus d’acuité encore l’importance de fuir la fausse doctrine de la Grâce sans la Loi, car ce type déviation doctrinale conduit le croyant sur le chemin de l’iniquité et mène à ce dernier type de honte.

Avant que le mal ne devienne irrémédiable et après avoir discerné le problème puis donné plusieurs avertissements selon la procédure biblique, nous comprenons pourquoi c’est une mitsva (commandement) de rompre la communication avec une personne qui méprise les lois de Dieu et refuse de réformer ses voies, dans l’espoir qu’un sentiment de honte puisse amener le fautif à la repentance comme il est dit :

« Et si quelqu’un n’obéit pas à ce que nous disons par cette lettre, notez-le, et n’ayez point de communication avec lui, afin qu’il éprouve de la honte. » (2 Thessaloniciens 3:14)

Lien étroit entre honte du jugement final, faux raisonnement et science moderne

Enfin, si malgré tout, l’homme a choisi de s’enfoncer dans le péché et la rébellion de son cœur « en se trompant par de faux raisonnements », au point de se rendre insensible la pierre et de ne plus éprouver aucune honte d’aucune sorte, une honte plus immense et plus grave encore viendra le saisir, lorsqu’il sera trop tard, le jour du grand jugement où Dieu passera en revue toute la vie du pécheur dans ses moindres détails.

Notre Paracha, là encore, nous livre un puissant enseignement à ce sujet.

Regardons ce verset : « Je suis Joseph; mon père vit-il encore ? Mais ses frères ne lui pouvaient répondre, car ils étaient tout troublés de sa présence. » (Genèse 45:3).

La honte des frères de Yossef était si grande qu’ils furent incapables d’articuler un mot, à l’instar de l’homme pétrifié de honte de la parabole du Messie :

« Et il lui dit: mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir une robe de noces ? et il eut la bouche fermée. Alors le Roi dit aux serviteurs: liez-le pieds et mains, emportez-le, et jetez-le dans les ténèbres de dehors; là il y aura des pleurs et des grincements de dents. » (Matthieu 22:12)

Rachi explique que les frères de Yossef étaient bouleversés de honte.

Le Hafest Haïm compare cette honte à celle que l’homme ressentira à son arrivée dans le monde futur, lorsqu’il constatera aux yeux de tous que tout ce qui lui importait dans ce monde-ci n’était que vanité et futilité.

Rabi Chimon Bel El’azar dit :

« Malheur à nous au jour du jugement, malheur à nous au jour des remontrances… Si déjà les grands frères n’ont pas pu répondre à leur frère cadet, tant ils étaient éberlués devant lui, à plus forte raison pour chacun de nous, lorsque Dieu viendra nous demander des comptes au jour du jugement (Yalqout Chim’oni Béréchit, 152). » (Si’hot Moussar)

Selon les commentaires et le texte de la Torah, les frères de Yossef, lorsqu’ils avaient fauté en le vendant, avaient réussi à se convaincre du bien-fondé de leur mauvaise action : ils étaient certains d’agir au nom de Dieu et de la vérité.

Ils ont invoqué L’Éternel et ont véritablement pensé agir au nom du Ciel pour éliminer un mal certain représenté par Yossef, usurpateur d’une royauté qui ne revenait qu’à Yéhouda.

De plus, ainsi que la Torah nous le montre, les frères voyaient en Yossef un médisant qui, comme nous le montre effectivement la Torah,  colportait à leur père du mal à leur sujet.

De leur point de vue, ce médisant qui prétendait à un trône qui ne lui appartenait pas ne pouvait être qu’une menace. Yossef était devenu un réel danger qu’il fallait écarter. Mais ses frères ne comprenaient ni ne voyaient qu’en vérité, c’était une profonde jalousie logée dans leur cœur qui les poussait à agir de la sorte.

À ce sujet, le Si’hot Moussar explique :

« De façon plus générale, l’homme est parfois amené à agir par des actes qu’il sait indignes de lui ou inconvenants, en vue d’atteindre un certain but.

Il pense par erreur, qu’en raison de l’importance du but à atteindre, cette action nécessaire devient permise. Mais, hélas, lorsqu’il constate que cette action vile n’a pas produit le but escompté, il ne reste plus alors à son actif, qu’un acte indigne, ce qui devrait le couvrir de honte. »

« Je suis Yossef » : une petite phrase terriblement lapidaire pour ses frères au point qu’ils eurent la bouche scellée et le coeur rempli d’une honte intense et indicible.

Essayons d’imaginer la stupeur et l’horreur de cette prise de conscience qu’était la leur, sans retour arrière possible.

D’un seul coup, la vérité les rattrape et toutes leurs actions prétendument faites au nom du Ciel se révèlent être un sombre et abject péché et une funeste et grossière erreur et méprise.

D’un seul coup ils se sont rendu compte de l’horreur de leur crime et parce que leur âme était élevée et raffinée, leur honte n’en était que plus accentuée : en plus d’avoir vendu et laissé pour mort leur frère innocent, ils ont menti et laissé souffrir leur vieux père inconsolable pendant près de 22 ans. Terreur d’une impiété révélée, leur paralysie et leur incapacité de parler témoignaient de l’intense sentiment de honte qui les remplissait jusqu’à ras bord d’un malaise effroyable, aigu et insondable.

Mais que nul ne s’imagine être préservé de telles choses. Si des hommes de cette carrure spirituelle se sont fait tromper par de tels faux raisonnements, convaincus de servir Dieu, c’est pour nous rappeler que le mal et le péché sont tapis à la porte, et que nous devons rester dans une attitude de veille et de vigilance accrue et marcher continuellement dans une sainte circonspection.

Yéshoua ne nous a pas caché l’étroitesse du chemin ainsi que nous le voyons dans ce passage de l’Écriture :

« Quelqu’un lui demanda : Seigneur, n’y a-t-il qu’un petit nombre de gens qui seront sauvés ? Il répondit en s’adressant à tous ceux qui étaient là :

24 Faites tous vos efforts pour entrer par la porte étroite, car nombreux sont ceux qui chercheront à entrer et n’y parviendront pas. Dès que le maître de la maison se sera levé et qu’il aura fermé la porte à clé, si vous êtes restés dehors, vous aurez beau frapper à la porte en suppliant : « Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! » il vous répondra : « Je ne sais pas d’où vous venez. »

26 Alors vous direz : “Mais nous étions à table avec toi, nous avons mangé et bu sous tes yeux. Tu as enseigné dans nos rues…” 27 Il vous répondra : “Je vous le répète, je ne sais pas d’où vous venez. Allez-vous-en, vous qui commettez le mal.”

C’est là qu’il y aura des pleurs et d’amers regrets, quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, tandis que vous-mêmes vous en serez exclus. » (Luc 13 :24-27).

Et encore :

« Plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, et les autres pour l’opprobre, pour la honte éternelle. » (Daniel 12:2)

Les rabbanim expliquent que « chacun pense toujours que quelle que soit sa manière d’agir, il a raison, car le mauvais penchant lui fait trouver des raisons logiques à son comportement.

Mais Au jour du jugement, HaShem montrera clairement à chacun la gravité de ses fautes. Les frères ne purent répondre à Yossef, et pourtant ils avaient trouvé de nombreuses excuses pour le vendre et avaient même considéré cela comme un commandement pour Dieu. Mais maintenant la vérité est évidente. » (Le Midrash Raconte).

Enfin, d’une manière incroyable et en harmonie avec ce que disent les sages pour la fin des temps, à savoir que la science moderne viendra confirmer les enseignements de la Torah, nous voyons la science moderne, depuis à peine un demi-siècle, confirmer les enseignements les plus profonds de la Torah.

En contexte et en lien étroit avec notre Paracha, lisez ceci, cela vaut son pesant d’or spirituel :

Dans un article du Science et vie Junior de décembre 2017, il est expliqué que nous sommes tous sujets aux mêmes erreurs de jugement et d’interprétation :

« Les scientifiques étudient depuis 40 ans ces failles de la pensée, qu’ils appellent des biais de raisonnement. Ils en ont identifié près d’une centaine. Les scientifiques ont démontré qu’ils influencent notre façon de juger les autres, nos convictions et même qu’ils causent des bugs dans notre mémoire. »

Un simple exemple rapporté par le magazine :

« pour convaincre leur auditoire que les biais existent, les chercheurs commencent souvent leur exposé en demandant : “Qui pense être un bon conducteur, ou du moins un conducteur meilleur que la moyenne ?” Systématiquement, 90% de l’assemblée lève la main.

Bien sûr, le public comprend tout de suite qu’il y a un gros problème : sauf si l’on a regroupé dans la salle la crème des automobilistes, par définition, il devrait y avoir 50% de personnes au-dessus de la moyenne et 50% en dessous. Ou pas loin.

L’expérience a été reproduite maintes fois, auprès de publics très différents, et même auprès de personnes qui sortaient de l’hôpital… après un accident de voiture ! Le résultat est toujours le même. Et cela marche aussi si l’on demande : “Etes-vous plus honnêtes, plus séduisants, plus altruistes… que la moyenne ?” »

Pour illustrer le propos, regardez ce cube en trompe-l’œil :

L’article scientifique explique que les biais sont au raisonnement ce que les illusions d’optique sont à la vision ainsi que nous le montre cette image.

Les deux nous trompent et même quand on le sait, on en est victime !

Regardez les deux carrés de couleur marqués d’une croix : ils sont de même couleur, mais notre cerveau, pour compenser le carré dans la zone d’ombre, va éclaircir le carré et nous donner l’illusion d’un marron clair alors qu’il s’agit d’un marron totalement identique au carré du dessus !

Revenons au résultat des chercheurs qui montrent que 90% des personnes lèvent la main lorsqu’on leur demande s’ils sont meilleurs conducteurs que la moyenne. Pourquoi en est-il ainsi ?

« Parce qu’en toute bonne foi, nous avons tendance à considérer qu’on est un peu, voire beaucoup au-dessus du lot. C’est un biais ! Celui que les chercheurs appellent le “biais d’excès de confiance” qui s’explique en partie par une autre faille de notre cerveau : “l’erreur fondamentale d’attribution”. »

Le Science et vie prend l’exemple d’une personne qui nous pousse pour rentrer dans le bus bondé de monde. Plusieurs d’entre nous auraient tendance à s’énerver ou à ressentir une irritation, mais pourtant, lorsque nous-mêmes avons fait cela un jour, nous ne nous sommes pas considérés comme malpolis pour autant puisque nous invoquions des raisons valables : retard pour un rendez-vous majeur ultra important, gastro fulgurante, etc.

Effectivement, à cause de ce que la science appelle “l’erreur fondamentale d’attribution”, ce n’est pas souvent qu’une personne envisage que celui qui le pousse pour rentrer dans le métro a peut-être lui aussi des bonnes raisons…

Le Science et vie reprend : « C’est cela l’erreur fondamentale d’attribution : on juge les autres sur leurs actions uniquement, alors qu’on s’évalue soi-même en tenant compte des raisons profondes qui nous ont poussés à nous comporter d’une certaine façon.

Au lieu d’envisager toutes les possibilités, le cerveau de l’homme fait ce que l’on appelle un raccourci de pensée : “Il m’a poussé et doublé, car c’est un malpoli.” Ce mécanisme qui intervient très souvent nous fait juger les autres plus sévèrement que nous-mêmes. Et finalement nous donne l’illusion qu’on est meilleur qu’eux. »

Spirituellement, le péché qui est en l’homme produit les mêmes déviations au niveau de nos jugements. Le mécanisme du jugement d’apparence émanant du péché et contre lequel la Torah nous permet de lutter vient tout juste d’être expliqué et confirmé par la science moderne, dans son propre vocabulaire.

Une fois encore : science et spiritualité se donnent la main.

De la même façon qu’une personne informée et enseignée sur l’illusion d’optique mentionnée plus haut, à l’aide d’outils nécessaires, pourra vérifier que les cases marquées d’une croix sont bien de la même couleur, ainsi l’homme qui fera de la Torah ses délices évitera les pièges du mauvais penchant et les jugements d’apparences.

Et tout ceci est simplement résumé dans la parole du Maître que la Torah développe en long et en large :

« Ne jugez pas selon les apparences, mais jugez selon la justice ».

Yéshoua, en avance de plusieurs milliards d’infinies générations sur toutes les sciences de ce monde, nous invite ici en une petite phrase, à suivre ce que le Science et vie de 2017 explique enfin d’une manière scientifique :

Cessez de juger les hommes en regardant leur action, leur apparence, etc., ne vous faites pas avoir par les biais de raisonnements, mais jugez comme vous vous jugez vous-mêmes, cherchez à connaitre les raisons profondes qui poussent les hommes à agir comme ils agissent.

Cette attitude procède d’un jugement selon la justice et un tel jugement prends en compte l’arrière-plan de la personne, son vécu, ses relations, son éducation, etc., etc., ainsi que les pensées de son cœur, etc. Sans ces éléments l’homme sage imprégné de Torah se montrera circonspect, car bien conscient du piège du jugement d’apparence et de « l’illusion d’optique » que produisent les zones sombres présentes en chaque homme…

En ne nous laissant pas abuser par les zones d’ombre qui faussent bien souvent notre jugement, nous ferons preuve d’amour, de compréhension, de compassion, d’empathie… sans quoi, nous tomberons dans le jugement d’apparences.

Pour y parvenir, une seule solution : l’étude et la mise en pratique de la Torah et la prière.

Un jour prochain, la science expliquera peut-être cette autre vérité salutaire : seule l’étude de la Torah nous permet de renouveler l’homme intérieur pour vaincre le péché, c’est-à-dire, en termes modernes, la Torah seule nous permet efficacement de « sortir du piège des biais de raisonnement » que nous détecterons et éviterons de plus en plus aisément, ce qui aboutira à beaucoup de paix et de justice.

On est en mesure de comprendre avec toujours plus de précision et de finesse, cette parole du disciple de Yaacov (Jacques) :

« C’est pourquoi, rejetant toute souillure et tout excès de malice, recevez avec douceur la parole [Enseignement de Torah] qui a été plantée en vous, et qui peut sauver vos âmes. Mettez en pratique la parole [Torah de Moïse], et ne vous bornez pas à l’écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. […] 

Mais celui qui aura plongé les regards dans la loi parfaite [Loi de Moïse], la loi de la liberté, et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais se mettant à l’œuvre, celui-là sera heureux dans son activité. »

Les frères de Yossef ont jugé selon les apparences et sont tombés dans les filets des « biais de raisonnement et des erreurs fondamentales d’attribution ».

Exacerbés par leur jalousie, trompés par leur mauvais penchant, ils ont été conduits à un grave péché tout en s’imaginant bien faire.

Le jugement d’apparence leur a fait commettre une cuisante erreur qui les a ensuite conduits à se rendre responsables d’un immense péché dont les conséquences, sans repentance, auraient été éternelles.

L’erreur de ces héros de la foi devrait nous maintenir dans une grande crainte et une grande humilité, car s’ils ont ainsi fauté, que dirions-nous ?

Le Dieu bien heureux a bien heureusement prévu une voie salutaire heureusement empruntée avec zèle par les frères de Yossef : la repentance.

Aucune science n’enseigne cette voie vers la vie éternelle ni ne démontre l’importance de la repentance pour sauver son âme et c’est bien ici qu’apparaît une des limites tragiques de la science chez ceux qui ont érigé cette discipline en idole moderne.

Si la science peut parfois expliquer admirablement les phénomènes physiques ou spirituels les plus complexes, elle ne donnera jamais la solution pour se nettoyer du mal devant Dieu, recevoir le pardon et se voir accorder la félicité éternelle.

Pour nous, nous savons que la Torah de Dieu est notre lumière, que le Messie Yéshoua est notre rédempteur et que quiconque croit en lui et suit son enseignement reçoit la vie éternelle et le pardon de ses fautes !

Seule la Saine Doctrine nous permet de nous purifier et ne plus tomber dans les pièges de tous les biais de raisonnement que la science semble découvrir à peine.

Tout se confirme, tout se précise, tout s’accomplit : nous vivons une période extraordinaire pour qui sait utiliser ses yeux et son coeur.

En définitive, tout ceci nous amène à redoubler de prudence dans tous nos jugements afin que nous ne soyons pas jugés, car Yéshoua nous le dit : « On vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis. »

Rappelons-nous de ces belles et puissantes paroles du disciple de Yéshoua Yaacov (Jacques) :

« Ne vous plaignez pas les uns des autres, frères, afin que vous ne soyez pas jugés : voici, le juge est à la porte. 10 Prenez, mes frères, pour modèles de souffrance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur. 11 Voici, nous disons bienheureux ceux qui ont souffert patiemment. » (Jacques 5:9-11).

Conclusion et exemple à suivre

Terminons notre réflexion par une courte, mais excellente anecdote qui englobe efficacement la notion de honte et de jugement selon la justice dont nous avons quelque peu parlé dans notre étude :

 « À l’occasion de l’anniversaire du décès de son père, Rav Israël Salanter reçut le privilège de diriger l’office de Moussaf. Malheureusement, il bégaya à de nombreuses reprises sur les mots de la prière.

Devant l’étonnement de ses disciples, le Rav expliqua « l’homme qui a dirigé l’office avant moi a, lui aussi, trébuché sur de nombreux passages et il a été la risée de tous ses camarades. Voilà pourquoi j’ai voulu atténuer sa honte en faisant à mon tour quelques fautes de prononciation »  (Otsrot Hatorah).

Voilà un homme qui a compris la profondeur de la loi du Messie : « Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Mashia’h. » (Galates 6:2).

Pour parvenir à une telle attitude, le Rav Salanter a nécessairement bien intégré l’importance de la honte, de l’humiliation publique et, grâce à un jugement selon la justice, il s’est préservé de tout biais de raisonnement et de jugement d’apparence, et a fait preuve d’une exceptionnelle compassion jusqu’à se sacrifier pour apaiser le fardeau de son prochain et le préserver. Admirable exemple, que la mémoire de ce rabbi soit honorée.

Cette attitude extraordinaire n’est pas due à la droiture ni à la bonté naturelle de son coeur ni à quelques qualités innées : c’est uniquement grâce à l’étude authentique et véritable de la Torah dans laquelle il s’est immergé toute le long de sa vie que le Rav Salanter est parvenu à atteindre un tel amour, un tel don de soi et un tel souci de l’honneur de ses semblables.

La Torah de Dieu transforme les coeurs de pierre de l’homme naturel en coeur de chair. Tout simplement merveilleux. Puisse le Saint d’Israël nous aider à parvenir à cette stature spirituelle et pardonner nos nombreuses lacunes !

Efforçons-nous donc à fuir le mal et à poursuivre le bien en travaillant à la repentance continuelle, à l’humilité, à la pudeur, méditons bien cette étude et ses précieux conseils pour mettre en application ses beaux enseignements dont les fruits sont ceux de la paix, de la justice et de l’amour.

Travaillant ainsi sans nous lasser, nous parviendrons alors certainement à bon port avec l’aide de Dieu comme il est dit : « C’est ainsi, en effet, que l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Le Messie Yéshoua vous sera pleinement accordée. » (2 Pierre 1:11)

Excellent chemin à chacun, dans la lumière et la joie du Créateur et de notre bon Messie, le Rav Yéshoua. Amen vé amen.

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3 Commentaires

  1. GINETTE

    Merveilleuse étude, il me semble, que la meilleure façon, de ne blesser personne avec la langue est d’abolir de notre esprit tout racisme, tout sectarisme, et faire en sorte que l’amour n’ait pas de frontière, ouvrir nos coeurs à la compassion . à l’humilité connaître nos propres limites, se juger sans concession , (source les lois du langage) 🙂

    Réponse
  2. Jean-Luc Dylgat

    Votre travail es formidable Hachem vous Bénisse tous Amen. Je n arrive pas a ouvrire E bok pdf merci Jean-luc Dylgat

    Réponse
    • RencontrerDieu.com

      Shalom Jean-Luc, tout l’honneur revient à D.ieu, merci pour votre commentaire. Ce fut une indisponibilité temporaire de maintenance, regardez cela devrait fonctionner.

      Réponse

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