Les secrets de l’échelle de Yaacov (Jacob), l’argent, le croyant et l’évangile de prospérité – Paracha Vayétsé

Genèse 28 : 10 à 32 : 3

Résumé de l’étude

Face à l’infini de cette sagesse divine que contient notre Paracha, cet article n’est que poussière.

Toutefois, cette poussière, parce qu’elle est bénie et provient de l’infini, devrait procurer quelques grands bienfaits à notre âme.

Après un bref résumé du contexte de notre étude, nous analyserons un verset clé de notre Paracha pour en extraire, avec l’aide de Dieu, une parcelle de la douce lumière qu’il abrite.

L’objet de nos investigations portera sur le fameux songe de Yaacov dans lequel il contempla cette énigmatique échelle « dont le sommet touchait au ciel » et sur laquelle montaient et descendaient les anges du Dieu vivant.

Nous servirons à notre âme quelques délicieux mets de la sagesse des sages authentiques, en conformité avec l’enseignement du Rabbi et Messie Yéshoua.

Voici les quelques points qui seront abordés :

Notion d’argent, de pauvreté, rappels sur l’immense danger de l’Évangile de prospérité, nous verrons un magnifique parallèle entre l’enseignement des sages et l’identification que fait Yéshoua de lui-même lorsqu’il se compare à l’échelle de Yaacov.

Enfin, nous découvrirons une formidable anecdote authentique vécue par le Rav David Pinto et portant sur le thème de l’argent.

Son histoire nous enseignera ce que signifie utiliser l’argent d’une manière agréable à Dieu et nous rappellera aussi combien il est aisé à l’Éternel d’ouvrir les écluses des cieux dans la vie de ceux et celles qui avec foi, sont résolus à faire une utilisation Kadosh (saine) de l’argent.

Cette anecdote permettra d’enraciner davantage dans notre coeur, par du factuel, les importants concepts spirituels que nous verrons dans cette étude.

Contexte et Résumé de la Paracha Vayetsé (Il sortit) – Genèse 28.10 à 32.3

peinture echelle yyacov jacob compressC’est dans cette portion des Écritures que naîtra la presque totalité des enfants d’Israël qui constitueront plus tard les 12 tribus d’Israël, peuple béni nommé le « précieux trésor de Dieu ».

Ce peuple traversera l’Histoire humaine comme nul autre, et offrira le salut au monde puisque c’est de son sein que sortira le « germe de justice », le « rejeton d’Isaï », au travers de l’admirable personne du Messie Yéshoua, « Lumière des nations et gloire d’Israël son Peuple » (Luc 2.32) !

« Car, comme la terre fait éclore son germe, Et comme un jardin fait pousser ses semences, Ainsi le Seigneur, l’Eternel, fera germer le salut et la louange, En présence de toutes les nations. » (Ésaïe 61:11), ainsi que nous le voyons : l’auteur de cet article et plusieurs de ses lecteurs sont les témoins vivants du bon déroulement de cette prophétie…
 

Suite aux directives données par sa mère Rivka (Rébecca) dans la Paracha précédente (Toldot), c’est dans cette Paracha que Yaacov (Jacob) fuira la colère d’Essav (Ésaü) son frère et partira pour ‘Haran, chez son oncle Laban, afin d’y prendre une femme parmi ses filles.

Lors de son voyage, Yaacov s’arrêtera à cet endroit glorieux qu’il appellera « La porte des cieux », « la maison de Dieu » et où il fera ce fameux songe magnifique et divin dans lequel il vit une échelle « appuyée sur la terre, et son sommet touchait au ciel. Et voici, les anges de Dieu montaient et descendaient par cette échelle ».

C’est au travers de ce songe rempli de gloire qu’il aura la révélation du Dieu de son père Abraham : L’Éternel lui fera les promesses les plus merveilleuses :

« Et voici, l’Éternel se tenait au-dessus d’elle (l’échelle); et il dit : Je suis l’Éternel, le Dieu d’Abraham, ton père, et le Dieu d’Isaac. La terre sur laquelle tu es couché, je la donnerai à toi et à ta postérité.

Ta postérité sera comme la poussière de la terre; tu t’étendras à l’occident et à l’orient, au septentrion et au midi; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta postérité.

Voici, je suis avec toi, je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans ce pays; car je ne t’abandonnerai point, que je n’aie exécuté ce que je te dis. » (Genèse 28.12). 

Par la suite, arrivé à ‘Haran, Yaacov rencontrera son oncle « Laban le fourbe », un des pires ennemis d’Israël qui l’exploitera pendant près de 20 ans, le retenant avec ruse jusqu’au moment où, voyant Yaacov comblé de bénédictions et décidé à quitter son oncle, le comportement de ce dernier changera subitement, ainsi que le remarquera immédiatement Yaacov :

« Je vois, au visage de votre père, qu’il n’est plus envers moi comme auparavant; » (Genèse 31.5).

Laban se mettra à accuser injustement Yaacov le juste, en dépit de la bénédiction que Dieu accorda à ce renard par l’entremise du voisinage de l’élu de Dieu, ce que d’ailleurs Laban finira par reconnaître : « Je vois bien que l’Éternel m’a béni à cause de toi; » (Genèse 30.27). 

La dernière partie de la Paracha nous décrit le départ tumultueux de Yaacov, avec femmes et enfants, bien décidé de fuir ce serpent appelé Laban, dans l’objectif de retourner à la maison paternelle après en avoir en reçu l’ordre du Ciel.

Laban pourchassera notre patriarche et, après s’être enfin débarrassée de cet occulte personnage, Yaacov poursuit son voyage, rencontre à nouveau des anges du Dieu suprême et se prépare à la fameuse rencontre avec son frère Essav…

I] L’échelle de la gloire ou de la déchéance : Le véritable service divin face à l’Évangile de prospérité

L’échelle fameuse du songe de Yaacov a fait couler beaucoup d’encre. Derrière ce songe mystérieux se cache une vaste multitude d’enseignements profonds comme les abîmes.

Muni de notre équipement de plongeur spirituel, allons puiser dans les abysses de la Torah quelques échantillons de l’intense lumière qui s’y trouve cachée et dont les propriétés vivifiantes sont si essentielles pour notre âme.

Reprenons le verset vedette de notre étude :

« Il rêva et voici : une échelle était posée sur terre, et son sommet arrivait au echelle de gloire yaacov__compressciel. Et voici, l’Éternel se tenait au-dessus d’elle. »

Dans son ouvrage La Paracha, le Rav Eliaou Hassan nous rapporte l’enseignement d’un Maître d’Israël, le Baal HaTourim qui explique que la valeur numérique du mot « échelle », en hébreu « soulam », est la même que le mot « Mamone » (argent, sous).

Le Rav Eliaou Hassan continue :

Qu’est-ce que cela signifie ? Tout simplement nous disent les commentateurs, que l’argent, bien qu’étant la chose la plus matérielle « posée sur terre », peut être pour l’homme telle une échelle lui permettant d’atteindre des niveaux très élevés, « son sommet arrivait au ciel », et d’accéder même jusqu’au trône céleste :

la valeur numérique de « Zé Kissé Hakavod » (ceci est le trône céleste) est la même que celle du mot « Soulam » (échelle).

Ce verset et ce commentaire nous permettent d’accéder à de grandes et précieuses vérités : L’Éternel trône au-dessus d’une échelle qui représente la Parnassa (Argent) pour signifier à Yaacov, et par extension, à tous ceux qui craignent Dieu, une chose d’une valeur infinie :

L’Éternel, dans sa Puissance, sécurisera et protègera la subsistance de tous ceux qui le craignent et observent Ses commandements comme il est dit :

« Voici, je suis avec toi, je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans ce pays; car je ne t’abandonnerai point, que je n’aie exécuté ce que je te dis. » (Genèse 28.15)

Sur ce verset , le Rav Issi dit :

« Je ne t’abandonnerai pas » fait ici allusion à la parnassa (l’argent, la subsistance), car le verbe « abandonner » ne se dit que lorsque Dieu délaisse quelqu’un au sujet de sa subsistance comme il est dit :

« Je n’ai jamais vu un tsadik (juste) abandonné, ni sa descendance réclamer du pain » (midrash Rabba)

Et c’est là que le Baal HaTourim apporte une précision essentielle :

Le mot « soulam » (échelle) a aussi la même valeur numérique que le mot « O’NI » (pauvreté).

Selon le principe suivant lequel chaque élément physique de ce monde nous transmet un message spirituel et nous enseigne un aspect de la spiritualité authentique, l’échelle nous apprend les deux seules utilisations qu’il est possible de faire de l’argent, correspondant aux deux seules utilisations que nous pouvons effectivement faire de l’échelle :

1) L’utilisation verticale des biens que Dieu nous donne : utiliser toutes nos ressources pour la gloire de Dieu, dans l’objectif de le connaître et de le faire connaître. Nous sanctifions et élevons alors tout ce que nous recevons de Dieu pour le hisser à un niveau spirituel et céleste. Cela s’appelle sanctifier ce monde matériel.

C’est un des sens de ce verset : « Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton pouvoir. » (Deutéronome 6:5) :

Sur « Et de tout ton pouvoir », le commentateur Rachi explique : « De toute ta fortune ».

En effet, il est connu, même dans le monde profane, que l’argent est synonyme de pouvoir. Ainsi, lorsque l’homme utilise son argent  essentiellement dans le service divin, c’est-à-dire pour accomplir les commandements de Dieu, faire du bien et aider les nécessiteux au Nom du Ciel, répandre la connaissance de Dieu, aider ceux qui étudient et enseignent la Torah, etc. : on peut alors dire de cet homme qu’il aime Dieu de « tout son pouvoir ».

Une telle personne obéira par exemple au conseil de Dieu lorsqu’il Lui demande de donner la dîme ou la charité et il utilisera sa fortune pour le Ciel, dans tous les domaines où il est possible d’obéir et de glorifier Dieu comme il est dit : « Honore l’Eternel avec tes biens, Et avec les prémices de tout ton revenu » (Proverbes 3:9)

C’est bien là ce que Yaacov avait compris et immédiatement appliqué comme il est dit dans notre Paracha : « je te donnerai la dîme de tout ce que tu me donneras. » (Genèse 28:22)

L’argent d’un tel homme sera alors consacré et sanctifié et Dieu s’engagera aussitôt à protéger la subsistance d’une telle personne, c’est l’aspect des versets : « L’Éternel se tenait au-dessus de l’échelle » et encore : « je ne t’abandonnerai point ».

De plus, tout comme une échelle correctement employée permet d’accéder à un niveau plus élevé, l’argent correctement employé permettra effectivement à l’homme d’accéder à un  niveau spirituel plus élevé car son argent remplira alors sa fonction première et essentielle en étant utilisé dans le domaine qui correspond à ce pour quoi il a été créé, à savoir magnifier Dieu et aider l’homme à s’élever spirituellement.

En effet, l’homme qui aime Dieu de « tout son pouvoir », sera béni du Ciel, il s’élèvera alors spirituellement et les aspirations de son âme seront comblées par l’Éternel, béni soit-Il.

On dira de cet homme que « ses bonnes oeuvres le suivent » et qu’elles «  subsistent pour la vie éternelle » (Jean 6:27) car en attachant son coeur et « tout son pouvoir » à ce qui est éternel et vrai, c’est un effet de la justice de Dieu que de permettre à cet homme et à ses bonnes oeuvres de subsister également éternellement.

2) Il est maintenant très facile de comprendre ce que signifie l’utilisation horizontale des biens que Dieu nous donne : cela correspond à l’homme qui utilise ses ressources essentiellement pour les choses profanes de ce monde, sans lien avec Dieu, sans avoir l’objectif  et l’intention de servir Dieu, de Le connaître et de Le faire connaître.

Dans un tel emploi de l’argent, ce que nous recevons de Dieu n’est pas sanctifié ni élevé, mais reste à un niveau terrestre et charnel : l’argent est alors égoïstement utilisé à son plus bas niveau et à des fins souvent personnelles : profiter de ce monde, jouir des plaisirs de la vie, obtenir les honneurs, le pouvoir, diffuser des idéologies étrangères à la Torah et à l’Evangile, et les choses semblables.

Une telle personne ne donnera généralement pas la dîme selon les prescriptions et le mode d’application indiquée dans la Torah, et sa fortune ne sera généralement pas utilisée pour éclairer le monde en contribuant à propager la lumière divine de la Torah d’Israël.

Dans un tel cas, il n’y a donc aucune élévation et aucune utilité à cet argent qui, n’étant pas sanctifié et ne contribuant en rien à promouvoir le bien véritable, est inutile et voué à disparaître dans l’oubli éternel comme il est dit :

« L’herbe sèche, la fleur tombe; Mais la parole de notre Dieu subsiste éternellement. » (Ésaïe 40:8)

Au contraire, la fortune d’un tel homme contribuera à plonger le monde dans l’obscurité de la matérialité, des passions de la chair et des convoitises mondaines, en totale opposition aux saines paroles du Rabbi Shaoul de Tarse (Paul) lorsqu’il enseigne de ne pas user de ce monde « car la figure de ce monde passe » (1 Corinthien 7.31).

C’est là encore un effet de la justice divine : quiconque s’attache à ce qui est éphémère en utilisant la fortune que Dieu lui donne de manière profane dans l’objectif premier « d’user de ce monde qui passe », alors lui et ses oeuvres « passeront » également et seront tout aussi éphémères, comme n’ayant jamais existé…

De plus, l’argent d’un tel homme n’étant pas sanctifié, il ne sera pas protégé par l’Éternel. C’est pourquoi, parmi ceux qui ont fait une utilisation horizontale et profane de l’argent, beaucoup d’entre eux sont tôt ou tard tombés dans la ruine ou dans toute sorte de malheurs et de difficultés qui ne leur ont pas permis de satisfaire les besoins profonds de leur âme qui ne peut être comblée que par la Lumière spirituelle bienfaitrice de Dieu.

L’échelle glorieuse de la vision de Yaacov est devenue pour eux une échelle de déchéance comme il est dit : « Pleurez et gémissez, à cause des malheurs qui viendront sur vous. 2 Vos richesses sont pourries [car non sanctifiées mais utilisées pour « user de ce monde »] » (Jacques 5:1).

« L’argent pourri » de ces personnes les précipite « dans la tentation, dans le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. » (1 Timothée 6:9), que Dieu nous en préserve !

II] Une nécessaire digression : Quelques mots sur l’évangile de prospérité

Prosperite_compressC’est l’endroit pour parler de l’évangile de prospérité et de ses colossaux dégâts.

Le discours sera ici assez rigoureux pour être à la hauteur de la gravité du méfait.

Cet évangile vicieux place les richesses, la recherche des biens matériels, financiers et l’enrichissement personnel, au centre de sa théologie.

Lorsque l’apôtre de la vérité recommande de ne pas « user de ce monde », l’apôtre de l’évangile de prospérité, quant à lui, affirmera l’exact contraire, prétendant que Dieu désire nous voir riche afin que nous puissions « user de ce monde »

Ce discours est une classique et grossière distorsion de la vérité : en se basant sur le principe spirituel véritable qui consiste à « donner pour recevoir », à « arroser pour être arrosé », le faux-docteur de ce faux évangile détournera ces vérités dans l’objectif principal de recevoir afin de profiter et d’user de ce monde, de ses richesses, de ses plaisirs et du confort qu’il offre.

C’est pourquoi il est tout naturel d’observer ces ouvriers d’iniquité s’offrir, par exemple, des chambres d’hôtel luxueuses lors de leurs déplacements, etc.

Cette théologie trompeuse fonctionne pourtant très bien puisqu’elle touche une corde sensible du mauvais instinct de l’homme lié à l’argent et au désir de s’enrichir.

Les passions de l’argent sont très puissantes et sans un enseignement digne, vraie et solide à ce sujet, l’argent peut rapidement devenir un terrible piège pour notre âme et une vraie idolâtrie.

En vérité, en adhérant à cet esprit séducteur et trompeur qui, au nom de Dieu, exploite et soutire l’argent aux plus crédules, beaucoup de ceux qui s’abreuvent à ces sources impures se sont enfoncés dans la pauvreté, l’égarement, l’idolâtrie ou l’esclavage spirituel.

En effet, nous l’avons bien compris : l’objectif n’est pas de glorifier Dieu, mais, en utilisant malhonnêtement quelques versets sacrés dont le sens a été perverti, cette théologie vise à satisfaire les envies personnelles et charnelles de l’homme afin qu’il jouisse et qu’il use de ce monde.

Paul dira de ces individus qu’ « ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu’aux chosede la terre. » (Philippiens 3:19)

Pire encore : à cause de ces docteurs du lucre, un extrême navrant est observé chez beaucoup de croyants sincères qui ont été écœurés par ces doctrines mensongères et ces pratiques malhonnêtes :

blessés ou traumatisés dans leur âme, de nombreuses victimes de la théologie de la prospérité repoussent désormais la doctrine pourtant biblique de la dîme, soupçonnent le mal et voient désormais d’un mauvais oeil quiconque ferait intervenir honnêtement et bibliquement l’argent dans l’oeuvre de Dieu.

Les ramifications délétères de l’évangile de prospérité semblent sans fin, et l’action destructrice que produit le venin du serpent ancien dans le corps des croyants est ici parfaitement observée.

L’argent est un outil puissant dans les mains des serviteurs de Dieu authentiques et honnêtes qui s’en servent dans l’unique objectif de répandre la lumière de Dieu. Il est donc normal de voir le dragon diriger ses efforts pour pervertir ce domaine.

Avertissement avant la lecture de ce qui suivra : certains lecteurs seraient peut-être tentés d’identifier nominativement des personnes, mais cela serait une grave erreur puisque les personnes auxquelles elles penseront se seront peut-être déjà repenties.

La médisance est une chose infecte et néfaste comme nous le répétons souvent, et les exemples factuels apportés ici sont donnés à titre d’exemple, dans un but strictement constructif dans l’objectif de nous enseigner et de nous tenir en garde contre de graves pièges spirituels.

À aucun moment le lecteur ne devra en profiter pour soupçonner le mal et médire nominativement de telle ou telle personne ou de tel ou tel groupe à qui elle penserait et qui peut-être se serait déjà repentie à l’heure où ces lignes sont écrites.

Nous savons de source sûre que de grandes assemblées ont même été jusqu’à tordre la prophétie d’Ezéchiel dans la vallée des ossements, pour inciter les nouveaux convertis à prophétiser, non sur ordre divin et sur les ossements du peuple de Dieu (afin qu’il revive et serve l’Eternel), mais sur leur porte-monnaie afin d’obtenir la richesse pour une fois encore « user de ce monde »

Nous flirtons ici avec de la sorcellerie.

Dans d’autres situations et par toute sorte de sombres procédés plus ou moins pernicieux, les brebis du troupeau sont en bout de course invitées à donner leur fortune pour des motifs charnels et impurs, à quelques riches leaders spirituels ; au final, c’est l’argent de ces pauvres âmes qui remplissent le profond porte-monnaie de ces quelques faux docteurs et c’est alors que la Parole du prophète Ésaïe retentit à nouveau dans les cieux :

« L’Éternel entre en jugement Avec les anciens de son peuple et avec ses chefs : Vous avez brouté la vigne ! La dépouille du pauvre est dans vos maisons ! » (Esaïe 3:14)

Il y a plusieurs années, nous avons assisté à une conférence d’un promoteur de l’Évangile de prospérité qui à l’époque, était passé expert dans l’art de brouter la vigne.

Nous étions sidérés, angoissés et presque terrifiés de constater l’aveuglement de presque un millier de personnes qui consentait à participer à la mascarade entretenue des heures durant par un discours axé sur l’argent, la recherche de la richesse et des biens de ce monde.

« La dépouille du pauvre est dans vos maisons ! » (Esaïe 3:14)

Le discours de plomb sur l’argent et les richesses se prolongeait durant des heures jusque l’apothéose : l’heure de la mise en pratique avait, semble-t-il, sonnée et des enveloppes furent distribuées à tout l’auditoire.

J’avais beaucoup de peine et de difficulté à croire au grotesque de la situation et surtout à l’absence totale de réaction de la part de la foule envoutée :

L’orateur demanda avec insistance au public de mettre le plus d’argent possible dans leur enveloppe et promettait à chacun qu’il recevrait encore plus en retour de la part de Dieu…

Le quota de « dépouille du pauvre » n’étant peut-être pas atteint, à un certain moment, l’orateur insista et exigea de la part des personnes sans enveloppe de lever la main pour recevoir la leur et augmenter ainsi le chiffre d’affaires de cette tragique soirée.

Comme Paul qui « sentait au dedans de lui son esprit s’irriter, à la vue de cette ville pleine d’idoles. » (Actes 17:16), notre esprit ne pouvait que s’irriter à la vue de ce spectacle de cupidité et d’idolâtrie qui laissait pourtant le peuple de Dieu sans réaction à cause d’une potentielle puissance de sorcellerie à l’oeuvre sous nos yeux.

Cette image humoristique est très représentative :

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Pourtant, pour quiconque s’imprègne régulièrement de la saine doctrine, il est bien connu que la richesse est en réalité une épreuve pire que celle de la pauvreté, car le pauvre, après quelques souffrances passagères ici-bas, meurt puis, il est « porté par les anges dans le sein d’Abraham » (Luc 16:22) au Ciel.

Mais le riche, piégé dans l’idolâtrie, les passions et les puissantes tentations charnelles de ce monde auxquelles il est très difficile de résister une fois qu’on s’est laissé tenter, tombe dans une infinité de fautes qui le mènent tout droit dans le lieu du tourment éternel comme il est écrit :

« Le riche mourut aussi, et il fut enseveli. Dans le séjour des morts … il était en proie aux tourments … Il s’écria : je souffre cruellement dans cette flamme. » (Luc 16:22-24)

Les paroles qui vont suivre sembleront dures, mais restent légères face au mal engendré par des hommes et des femmes, qui malgré les avertissements, continuent de faire du trafic avec les disciples comme le rappelle l’apôtre Pierre :

« Par cupidité, ils trafiqueront de vous au moyen de paroles trompeuses, eux que menace depuis longtemps la condamnation, et dont la ruine ne sommeille point. » (2 Pierre 2.3) :

Tous ces escrocs spirituels qui, en apparence et pour un temps, semblent réellement s’enrichir, tombent dans une pauvreté et un aveuglement spirituels qui font froid dans le dos comme il est dit :

« Tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, mais tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu » (Apocalypse 3:17)

Aveuglés par l’argent, emmêlé dans les filets aux mailles acérés de leur Yetser Hara (mauvais penchant), leur bouche et leur comportement sont aux antipodes du message divin et de la piété biblique qu’ils foulent aux pieds dans leur cupide égarement.

Si Dieu leur accorde quelques richesses éphémères et mal acquises ici-bas, ce n’est qu’une nouvelle démonstration et un nouvel effet de la pure grâce de celui qui « fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes ».

Dieu semble certainement accorder encore un peu de temps à ces prédicateurs à la conscience marquée au fer rouge, afin qu’ils se repentent de leur cupidité, car la satisfaction très temporaire que leur procurent leurs richesses impures et mal acquises est une goutte amère en comparaison à la félicité et à l’océan de richesses spirituelles dont ils seront privés pour l’éternité…

Non seulement leur sort est tragique, mais en agissant de la sorte, ils entraînent à leur suite les foules ensorcelées qui les suivent en direction de la fausse qu’ils ont creusée.

Sans une rapide repentance, ils partageront sans aucun doute le sort angoissant et infernal de ce riche qui « chaque jour menait joyeuse et brillante vie » (Luc 16.24), mais qui, après son passage dans l’au-delà, découvrit l’horreur de son égarement : de son lieu de tourment, il implora de l’aide en ces termes :

« Père Abraham, aie pitié de moi, et envoie Lazare, pour qu’il trempe le bout de son doigt dans l’eau et me rafraîchisse la langue; car je souffre cruellement dans cette flamme. » (Luc 16.24)

Le Roi David nous parle lui aussi de ces faux apôtres de l’Évangile de prospérité qui séduisent les simples et qui, avec la malice aux lèvres et le coeur rempli de cupidité, tordent le sens des Écritures dans l’objectif de s’enrichir :

« Rien ne les tourmente jusqu’à leur mort, Et leur corps est chargé d’embonpoint; Ils n’ont aucune part aux souffrances humaines, Ils ne sont point frappés comme le reste des hommes. 

Aussi l’orgueil leur sert de collier. Les pensées de leur coeur se font jour. Ils profèrent des discours hautains, Ils élèvent leur bouche jusqu’aux cieux, Et leur langue se promène sur la terre. Toujours heureux, ils accroissent leurs richesses. » (Psaumes 73)

David nous livre sa terrible conclusion quant au sort final de ces mauvais ouvriers de l’ombre : 

« Quand j’ai réfléchi là-dessus pour m’éclairer, La difficulté fut grande à mes yeux, jusqu’à ce que j’eusse pénétré dans les sanctuaires de Dieu, abime enfer riche lazare_compressEt que j’eusse pris garde au sort final des méchants.

Oui, tu les places sur des voies glissantes, Tu les fais tomber et les mets en ruines. Eh quoi! en un instant les voilà détruits ! Ils sont enlevés, anéantis par une fin soudaine ! Comme un songe au réveil, Seigneur, à ton réveil, tu repousses leur image. » (Psaumes 73).

Cette race d’homme est d’autant plus dangereuse qu’elle amorce les convoitises de l’argent dans le coeur de ceux qui sont faibles dans la foi et qui comme leur géniteur spirituel, finissent par tomber dans la « cupidité qui est une idolâtrie » (Colossiens 3;5).

Ils font partie de ceux qui « ferment aux hommes le royaume des cieux et n’y entrent pas eux-mêmes » (Matthieu 23)

Les promoteurs de l’Évangile de prospérité sont assurément pris dans « les séductions et les liens de l’iniquité » et ceux qui parmi eux résistent aux appels à la repentance lancés par Le Seigneur Honorable et Redoutable devront faire face, tôt ou tard, à une des plus menaçantes représailles menées par le Dieu vivant :

« Aussi Dieu leur envoie une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge afin que tous ceux qui n’ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice, soient condamnés. » (2 Thessaloniciens 2).

Puisse l’Éternel les prendre en pitié, les aider à revenir à leur bon sens et à se dégager « des pièges du diable, qui s’est emparé d’eux pour les soumettre à sa volonté » (2 Timothée 2:26), et puisse l’Eternel nous préserver de telles séductions.

Fin de digression.

II] Le juste milieu : garder son coeur, suivre la Torah et susciter l’échelle de Yaacov dans nos vies.

Après cette solennelle, mais importante digression vers l’Évangile de prospérité, revenons à notre sainte échelle et à l’enseignement des sages nous apprenant que le mot hébreu échelle/soulam fait allusion aussi bien à l’argent qu’à la pauvreté.

Il y a ici plusieurs précieux enseignements sur lesquels il convient de revenir encore, et des perles spirituelles dont il faut s’emparer énergiquement :

Premièrement, l’argent, telle une échelle, est un moyen formidable qui permet à l’homme de s’élever spirituellement, de grimper jusqu’aux cieux, d’en saisir les trésors pour faire ensuite descendre la gloire de Dieu sur terre.

Une seule condition : laisser Dieu trôner en Maître, au-dessus de cette « échelle ».

Cela signifie que lorsque l’argent est sanctifié et utilisé conformément aux conseils de la Torah, lorsque nous n’y appliquons pas notre coeur, mais que nous l’utilisons dans le seul souci d’exalter Dieu et Sa puissance, c’est alors que Dieu trône au-dessus de l’échelle.

Lorsque nous veillons sur notre coeur et que nous ne cherchons pas à nous enrichir, alors l’argent devient propre et utile à toute bonne oeuvre et un formidable outil pour servir le Créateur et répandre Sa Torah et Son Évangile dans ce monde.

Nous n’aurons alors aucune difficulté à donner abondamment pour la seule cause de Dieu, sans rien attendre en retour, car nous aurons l’assurance que notre récompense est dans les cieux et nous attend dans l’éternité, et pour l’éternité.

Cet argent ainsi sanctifié, devient alors véritablement une échelle qui mène l’homme aux cieux comme nous le verrons concrètement dans l’anecdote authentique rapportée en fin d’étude.

Mais dès lors que nous commençons à envisager l’argent non plus echelle descente chute_compresscomme un moyen de servir Dieu, mais comme un moyen de satisfaire notre chair et nos appétits au-delà du raisonnable, alors le piège s’ouvre et c’est le début d’une descente qui mène inévitablement à la fosse et aux lieux inférieurs :

l’échelle devient alors une échelle de déchéance et de désolation et se transforme en une voie glissante conduisant droit au fond de l’abîme où sont entassées vivantes les âmes déchues des impies, que Dieu préserve !

Un moyen simple de savoir où je me situe : suis-je à ce point préoccupé par l’argent et si désireux de m’enrichir que je suis devenu incapable d’être « content de l’état où je me trouve », c’est-à-dire savoir « vivre dans l’humiliation, et vivre dans l’abondance … être rassasié et avoir faim, être dans l’abondance et être dans la disette » (Philippiens 4) ?

Ai-je quelques pincements au coeur lorsqu’il s’agit de donner pour la cause du Très-Haut ? Suis-je soulagé si un événement quelconque m’empêche de donner pour l’oeuvre de l’Éternel ? Est-ce que je suis passé expert dans l’art de trouver des excuses pour m’affranchir d’aider financièrement les œuvres authentiques de Dieu chargées de répandre la Sainte Parole de l’Éternel ?

Je suis alors très proche, trop proche de mes sous et c’est le moment idéal pour implorer Dieu de me sortir du piège qui est déjà en train de se refermer sur mon âme.

Dès lors que nous désirons acquérir de l’argent, non pas pour l’investir prioritairement et avec joie dans les choses de Dieu et le service divin, mais pour l’entasser pour nous-même, et cela bien que « nous n’avons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous n’en pouvons rien emporter; » (1 Timothée 6:7), si nous éprouvons des difficultés à nous contenter d’une juste et raisonnable subsistance pour continuer à servir l’Éternel « de tout notre pouvoir » dans la paix, alors le péché est non seulement tapis à la porte de nos cœurs mais il a déjà mis un pied dans notre maison :

lorsque nous commençons à avoir ce désir d’être bénis financièrement pour recevoir honneur, pouvoir ou profiter de ce monde passager, ou lorsque nous envisageons l’argent comme une protection, nous rentrons alors dans la peau de cet insensé qui est décrit dans la parabole du Maître :

« Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années; repose-toi, mange, bois, et réjouis-toi. »

La suite de la Parabole doit nous inviter à une profonde introspection :

« Dieu lui dit : Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée; et ce que tu as préparé, pour qui cela sera-t-il ? Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche pour Dieu. » (Luc 12.21).

Dieu nous offre l’immense cadeau de pouvoir régulièrement nous examiner afin de déraciner le mal à sa racine, car « ceux qui veulent s’enrichir tombent dans la tentation, dans le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. » (1 Timothée 6.9)

En revanche, lorsque l’argent est envisagé avec un cœur droit dans l’objectif de diffuser la vie et les valeurs de Dieu dans le monde, il devient alors une échelle de lumière capable d’atteindre le trône céleste :

nous devenons alors des canaux de bénédiction que Dieu utilise souverainement pour Sa gloire et notre bonheur et celui de tous ceux qui aiment et craignent Dieu :

Nous donnons pour le Ciel selon ce que nous recevons du Ciel dans l’objectif prioritaire d’accomplir la volonté de Dieu et de répandre sur terre la lumière et le echelle yaacov jacob benediction_compressparfum de bonne odeur émanant d’hommes et de femmes consacrés à l’étude de la Torah et à sa mise en pratique, dans la simplicité et la modestie, loin de toutes les vanités de ce monde qui passe comme une ombre…

C’est ici l’aspect du verset : « les anges de Dieu montaient et descendaient par cette échelle. » (Genèse 28:12)

Il y a ici ce double mouvement de l’échelle : un mouvement d’arrachement à la matière afin de rendre la matière lumière (mouvement vers le haut lorsque j’utilise l’argent pour servir Dieu) puis, lorsque la matière est élevée au niveau de la lumière, il y a ce mouvement vers le bas : la matière  maintenant imprégnée de la lumière d’en Haut, est utilisé pour spiritualiser et illuminer ce monde !

S’arracher de l’emprise de la matière pour l’élever et la rendre « lumière », puis utiliser cette matérialité ainsi sanctifiée pour dévoiler Dieu et illuminer le monde :

Tel est le double prodigieux mouvement de l’échelle.

III] Yéshoua et l’échelle de Yaacov

Un autre aspect de cette échelle est révélé par les paroles mêmes du Messie Yéshoua lorsqu’il affirme être cette échelle glorieuse de Yaacov que Dieu révèle à tous ceux qui croient :

Yéshoua, Messie divin dont le coeur et la tête sont toujours unis à son Père qui est dans le Ciel, est venu poser ses pieds sur terre pour nous relier aux cieux où siège Son Père dans la Gloire.

À tous ceux qui croient en son nom, le Messie donne les mêmes promesses que l’Éternel son Père fit personnellement à Yaacov lorsqu’il vit l’échelle et s’exclama :

« c’est ici La porte des cieux ! »

Yéshoua est effectivement la porte des cieux ainsi qu’il le dira lui-même :

« Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé; » (Jean 10.9) et, tout en déclarant avec autorité qu’Il est le chemin (la Halakha) à suivre pour aller au ciel (Jean 14.6), Il s’identifiera à l’échelle de Yaacov :

« En vérité, en vérité, vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme. » (Jean 1.51).

C’est ici une révélation extraordinaire pour quiconque en saisit la portée…

Enfin, de la même façon que l’Éternel promit à Yaacov de ne pas l’abandonner, c’est-à-dire de ne pas s’inquiéter pour sa Rabbi Yeshoua Mashiah tsadik_compresssubsistance, Yéshoua dira à ceux qui croient en Lui et qui craignent Dieu :

« Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. » (Matthieu 6.27) et encore :

« Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » (Matthieu 28.20)

C’est ce que nous appelons voir le reflet merveilleux de la gloire de Dieu et de sa personne resplendir sur la face du Messie.

« Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu’il a écrit de moi. » (Jean 5:46)

Le Messie est l’image parfaite du Père, l’empreinte de sa personne nous dit l’Écriture : ces quelques textes que nous venons de voir le montrent une fois encore d’une manière frappante et même bouleversante.

D’ailleurs, à ce sujet, le Rav Raphaël Sadin, en rapportant Rachi, montre que le texte hébreu, en Genèse 28.12, ne dit pas  :

« les anges de Dieu montaient et descendaient par cette échelle », Mais « les anges de Dieu montaient et descendaient sur lui » et, dit-il, il y a ici une idée fabuleuse :

Le grand tsadik (juste) devient lui-même l’échelle : il devient le lieu même de la spiritualité, un canal parfait.

D’ailleurs, « Ratson » est un mot hébreu utilisé pour décrire quelqu’un qui fait la volonté de Dieu.

Ce mot a les mêmes lettres que « Tsinor » qui signifie « Tuyau » ! »

Yéshoua et ceux qui s’attachent à ses tsitsit (franges) deviennent effectivement des « canaux consacrés » par lesquels la lumière de Dieu transite du Ciel vers la terre pour éclairer les hommes.

Merveille de la langue sainte (l’hébreu), réceptacle bénie de la sagesse de Dieu !

Gloire soit rendue à Dieu pour sa subtilité et sa toute puissante et bienfaisante sagesse révélée à ceux qui le cherchent !

Dans l’hébreu même s’enracinent tous les secrets du divin que les authentiques sages et rabbins offrent aux humbles amoureux du Dieu vivant !

Que Dieu bénisse les rabbanim et la mémoire des Sages avec largesse et ferme la bouche de ceux qui calomnient les saints et les bien aimés du Très-Haut comme il est dit : « O Dieu, brise-leur les dents dans la bouche ! Eternel, arrache les mâchoires des lionceaux ! » (Psaumes 58:7)

Oui, Yéshoua est « La porte des cieux », que l’Éternel Dieu dévoile à toute la création, et l’Évangile, en un autre endroit, nous montre encore cette présence des anges auprès de celui qui est l’incarnation de cette échelle bénie de Yaacov :

« Et voici, des anges vinrent auprès de Yéshoua, et le servaient. » (Matthieu 4.11)

Parce que le Messie s’appelle aussi « fidèle et véritable » (Apocalypse 19:11), Yaacov a effectivement expérimenté les promesses du Dieu fidèle qui se manifestent dans la vie de quiconque s’attache avec foi à la Torah et au Messie :

Droit et intègre devant Dieu (Genèse 25.27), « homme à qui Dieu a donné la vérité » (Michée 7.20), Yaacov partit seul, célibataire et sans richesse en direction de la maison du sorcier Lavan, et plus de 14 ans plus tard, sa foi inébranlable le fit revenir « milliardaire », mari de quatre femmes et père béni de 11 enfants !

Tels sont les résultats d’une foi saine et authentique qui attire la protection du grand Berger et gardien de notre âme, « Le grand pasteur des brebis » !

L’échelle de Yaacov porte bien son nom et fut effectivement pour lui une échelle de gloire !

Maintenant, afin d’illustrer et d’enraciner un peu plus profondément les notions que nous venons de survoler, terminons cette immersion dans les eaux profondes de la Torah avec une anecdote authentique vécue et rapportée par le Rav David Pinto.

Cette histoire vraie est l’exemple vivant de la bénédiction que Dieu accorde à ses enfants lorsqu’ils sont mus par le seul désir d’utiliser l’argent comme une échelle pour atteindre le trône de Dieu, saisir la bénédiction céleste et ensuite répandre La Gloire de Dieu sur terre : c’est alors que du Haut des cieux, l’Éternel manifeste sa Gloire et nous rappelle efficacement combien le prophète dit vrai lorsqu’il déclara cette somptueuse vérité inspirée : « l’or et l’argent lui appartiennent » (Aggée).

Bonne lecture de cette anecdote véridique :

IV] Anecdote du Rav David Pinto : Un double sauvetage !

Rav-David-Pinto-peinture_edery mickael_compress

Oeuvre de Michael Edery

Dans ma jeunesse, j’étudiais à la Yéchiva du Gaon Rav Guerchon Liebman zatsal.

Au fil des ans, cette institution fut en proie à des difficultés financières, et les dettes accumulées devenaient trop lourdes à assumer, si bien qu’elle était menacée de fermeture.

Ses dirigeants, parmi lesquels le Rav Elyahou Senior chelita, vinrent me trouver pour solliciter mon aide. Ils désiraient même que je prenne la Yéchiva sous ma tutelle.

Cette demande me mit mal à l’aise : d’un côté, par reconnaissance pour cette Yéchiva dans laquelle j’avais grandi et été éduqué, j’aurais aimé pouvoir régler ses dettes. Mais d’un autre côté, j’assume moi-même la responsabilité de multiples institutions de Torah.

Comment, dans ce cas, en aider également une autre par un apport extrêmement important, au risque de mettre en danger mes propres institutions ?

Cependant, les Rabbanim qui se présentèrent à moi n’étaient pas prêts à baisser les bras, et m’implorèrent de leur faire tout au moins un don ponctuel. C’est ce que je fis, n’étant pas en mesure de tirer la Yéchiva de ses dettes.

La collecte que j’organisai par ailleurs à Lyon en sa faveur ne permit pas même de ramasser 1 % de la somme nécessaire pour qu’elle se sorte de l’impasse. Finalement, je décidai de m’engager coûte que coûte à la tirer de ses dettes, décision dont je fis part à ses dirigeants.

Ceux-ci se réjouirent grandement. Le soulagement pouvait se lire sur leur visage, et je me réjouis également à l’idée que mon Maître le Gaon Rav Guerchon Liebman zatsal partageait cette joie depuis le Monde de Vérité.

Lorsque je me pris à penser d’où j’aurais cette somme, je compris que le Saint béni soit-Il me plaçait face à une épreuve de taille dans le domaine de la émouna (foi).

Je m’efforçai donc de renforcer ma foi dans le fait que le Saint béni soit-Il est tout-puissant et que je n’étais qu’un instrument entre Ses mains, tel un canal pour apporter la berakha (bénédiction) à l’institution sainte qui en avait besoin.

J’appris par la suite que l’immeuble de la Yéchiva avait pris feu, de sorte qu’en plus de ses immenses dettes s’ajoutait le besoin de se soucier au plus vite de la réfection des locaux : les élèves de la Yéchiva, soudainement privés de toit, avaient été contraints de se disperser momentanément dans d’autres Yéchivot en attendant que la leur soit restaurée.

Je décidai évidemment de m’occuper également de ce problème, plaçant ma confiance en D.ieu, Qui ne manquerait sûrement pas de m’envoyer les fonds nécessaires.

Quelque temps après, le téléphone sonna chez moi. À l’autre bout du fil, mon interlocuteur me fit part de la situation extrêmement dangereuse dans laquelle il se trouvait, et c’est pourquoi il était intéressé par une berakha (bénédiction du Rav).

Je lui souhaitai alors la réussite, et il ajouta : « Si, dans quelques heures, je parviens à me tirer d’embarras, je vous ferai un don très conséquent pour la tsédaka. ». Je me retins de demander de quelle somme il était question, ce qu’il précisa de lui-même : il s’agissait, au centime près, de la somme dont la Yéchiva avait besoin pour se remettre sur pied.

Grâce à D.ieu, après quelques heures, ce Juif me rappela pour me dire qu’il était à présent hors de danger. Tout s’était arrangé pour le mieux et il allait m’envoyer la somme à laquelle il s’était engagé.

Dès que je la reçus, je m’empressai de la transmettre intégralement aux Rabbanim de la Yéchiva, heureux de pouvoir être l’émissaire du sauvetage de la Yéchiva de ma jeunesse.

Cela m’apprit en outre une grande leçon : au moment où je m’en remettais complètement à D.ieu en promettant que j’aiderais coûte que coûte la Yéchiva à se tirer de cette mauvaise passe, Il influa sur le cours des évènements de telle sorte que je reçoive l’appel d’un Juif en détresse, par lequel allait me parvenir l’argent dont la Yéchiva avait besoin. »

Fin de l’anecdote.

Nous sommes ici à l’opposée de l’Évangile de prospérité qui prêchent aux oreilles de brebis faibles, naïves et innocentes : « donnez-nous votre argent et Dieu vous donnera des richesses et vous jouirez des biens de ce monde ».

Ici, avec ce témoignage du Rav David Pinto, la Torah nous enseigne le contraire : ne surtout pas appliquer notre coeur à l’argent, mais au contraire, être riche pour Dieu, étudier sa Torah, la mettre en pratique, la soutenir, ne jamais chercher à s’enrichir, mais se contenter de ce que l’on a, puis, que cela soit dans la pauvreté ou dans la richesse, soutenir selon nos possibilités la transmission et la diffusion de la Torah « de tout notre pouvoir ».

Si réellement il en est ainsi, Dieu dans son choix souverain, n’hésitera pas à ouvrir les écluses des cieux pour quiconque fera bon usage de la manne qu’Il recevra d’en Haut.

Toutefois, n’oublions pas non plus que pour certaines personnes, de faibles revenus constituent une bénédiction pour la simple raison que Dieu, connaissant leur coeur, sait qu’une richesse plus abondante les conduirait à leur perte.

Tout est parfaitement calculé pour le bien par Celui qui règne éternellement dans le Ciel et sur la terre. Nous devons le croire et avoir confiance.

Que cela soit dans la richesse ou dans la pauvreté, l’essentiel est de savoir que Dieu ne nous abandonnera pas et notre coeur sera  ainsi calme, paisible, confiant et rempli de contentement.

Au final, notre seule vraie richesse est d’avoir le privilège infini de connaître Dieu, de lui obéir et de s’amasser, par la pratique des mitsvots (commandements de Dieu) un trésor impérissable et éternel qui nous est réservé dans le Ciel.

Ce trésor, bien gardé par les Anges de Sa Puissance, nous sera remis à la fin de la course, dans le monde futur, pour les siècles et les siècles, amen !

Que Dieu nous permette de nous éloigner radicalement de toutes les séductions liées aux richesses de ce monde et nous donne de ne jamais attacher nos coeurs à l’argent périssable de ce siècle, mais qu’Il nous donne au contraire d’être équilibrés en ne méprisant pas l’argent mais en devenant des canaux de bénédiction qui sauront utiliser l’argent que Dieu nous prodiguera en le sanctifiant pour Sa seule gloire, le bien de Son peuple et celui de toute l’humanité !

Puisse l’Éternel, par le Messie Yéshoua, trôner sur nos coeurs et multiplier les échelles de Yaacov dans la vie de Ses enfants afin qu’ensemble, nous puissions vivre les formidables messages véhiculés par cette vision céleste et les quelques réflexions de notre étude.

Qu’HaShem, notre souverain Maître, garde, bénisse et fortifie dans Ses voies son peuple Am Israël et tous ceux qui le craignent parmi les croyants des nations en Yéshoua ! Amen.

Thomas.

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10 Commentaires

  1. GINETTE

    Cette étude me parle énormément, je suis contente que le sujet de l’échelle de Jacob soit soulevé , je ne l’avais pas comprise de cette façon, mais je suis réjouie de l’interprétation du Rav Sadin , c’est tellement vrai, oui le Messie EST l’échelle, maintenant c’est évident dans mon esprit , Il a dit « je suis la porte » nous sommes les brebis, mon coeur est gonflé de joie à cette idée ! Pour ce qui concerne la dîme (les prémices) j’accomplis ce commandement depuis très longtemps de nombreux versets l’indique comme la façon que l’Eternel finance la diffusion de la Torah (les lévites), il y a juste un mot qui me semble ne pas convenir , on ne DONNE pas la dîme on la REND , car les prémices ne nous appartiennent pas, ils sont à l’Eternel , qui nous donne toutes choses , donc « rendons à César ce qui est à César et à D.ieu ce qui est à D.ieu  » C’est avec joie que ce commandement est accompli sachant qu’il enrichi tant d’esprits assoiffés de vérités bibliques ! Merci cher Thomas pour la diffusion de ce trésor , je suis heureuse d’y participer un peu en obéissant à ce commandement ! Fraternellement Ginette .

    Réponse
  2. Dolande

    Merci Thomas ! Que D.ieu te bénisse ! Shabbat Shalom !

    Réponse
  3. FRANCOISE

    Bonjour et shalom a tous,

    Dans le nouveau Testament, dans 2 Corinthiens chapitre 9, verste 7, (2COR 9:7) nous lisons :

     » Que chacun donne comme il l’a résolu en son coeur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie. »

    Voila, pour moi comment donner ou plutôt rendre à Dieu !

    Soyez bénis, en Jésus seul est notre espérance et notre salut.

    Françoise

    Réponse
  4. Florence

    Shalom Amina,

    Merci pour le conseil, je n’avais pas pensé à chercher sur Youtube car il est vrai que je préfère la lecture des enseignements que l’écoute en audio.

    Je vais écouter cet audio de notre frère en Yéshoua dès que possible.

    Pour ma part, je compare désormais la conformité des enseignements qui sont donnés avec ce qui est écrit dans la Torah.

    Shalom 🙂

    Réponse
    • RencontrerDieu.com

      Shalom Florence et Amina,

      Au sujet de la dîme, nous pensons et partageons l’avis des rabbanim et des décisionnaires sur la question à savoir que le Maaser (Dîme) est toujours d’actualité et consiste, en l’absence du temple, à sanctifier le premier dixième de ses revenues pour honorer l’Eternel en soutenant la Torah et les nécessiteux comme il est écrit dans la parole de Dieu qui ne change pas : « Honore l’Eternel avec tes biens, Et avec les prémices de tout ton revenu » (Proverbes 3:9).

      Mais évidemment, nous sommes contre l’utilisation mauvaise et perverse qui est faite de ce verset par beaucoup de responsables religieux qui pioche à la carte ce qui leur convient dans la Torah.

      A l’avenir et au temps de Dieu s’il le permet, une étude sortira à ce sujet.
      Meilleur Shalom à chacun.

      Réponse
      • Florence

        Merci Rencontrer Dieu pour la réponse. Je souhaitais en effet connaître l’avis des rabbins à ce sujet.
        Shalom , Qu’Elohim bénisse votre équipe.

        Réponse
  5. Ezrah

    Shalom Thomas !

    Je tiens particulièrement à te remercier pour tout le travail accompli depuis ces quelques années (qui se retrouve une nouvelle fois au sein de cette Parasha). Qu’Adonaï te bénisse et t’encourage à persévérer dans cette voie, que tu puisses continuer d’être une source d’encouragements pour plusieurs.. Car c’est par l’une de tes vidéos, que j’ai reconnu ma nature pécheresse et que s’est suivi la techouva qui m’a conduit au D.ieu vivant et vrai à l’âge de 17 ans !

    En effet, il y a peu que je commence la lecture de la Torah après de (trop) nombreuses semaines d’hésitation à franchir le pas.. Et quelle fut ma surprise de constater que cela apporte et améliore grandement notre relation avec le D.ieu tout puissant et celle de Yeshoua HaMashiah !

    Cependant, venant d’un mouvement évangélique, je souhaite connaître ta position sur la « Sainte Cène » et du Kiddouch. Sachant et connaissant que la doctrine de la « Sainte Cène » qui est instaurée par l’Église n’est pas « biblique » (puisque c’est seulement à Pessah que nous sommes censés prendre ce repas), est-ce quelque chose de mauvais en soi de prendre ce « repas » chaque dimanche ? Dois-je finalement la prendre sachant cela ? Cela peut-il me condamner ?
    Car nombreux sont les dimanches où je me sens coupable à la vue de mes frères et sœurs qui y participent.. Ne souhaitant pas non plus être une pierre d’achoppement pour eux. Merci de m’éclaircir sur ces choses !

    Que Dieu te bénisse, Be Shem Yeshoua !

    Réponse
  6. virginie jacob

    Merci Thomas pour cette approche très intéressante de l’échelle de Jacob ! En ce moment je médite sur la notion De Sainteté de Dieu dans les évangiles as tu écrit quelque chose qui pourrais m’apporter une très bonne nourriture? merci vivi

    Réponse
  7. Florence

    Amen!!!
    J’ai moi même été « victime » de l’Evangile de prospérité par manque de connaissance. Je mets victime entre guillemets car il faut dire que j’écoutais beaucoup certains prédicateurs sans pour autant vérifier si ce qui était enseigné était conforme aux Saintes Ecritures.

    Pensez-vous faire une étude sur la dîme ou plutôt les dîmes telles qu’enseignées dans la Torah?
    Malheureusement le monde chrétien a repris ce commandement ( d’ailleurs c’assez contradictoire de piocher dans la première alliance et de déclarer la loi abolie tout en conservant certains commandements) et l’a détourné de son véritable sens.
    A ce jour je n’ai pas retrouvé ( j’ai peut être mal cherché) de véritable enseignement conforme aux Saintes Ecritures et aux enseignements des sages d’Israël à ce sujet.
    Shalom

    Réponse
  8. Ben

    Shabbat Shalom!
    Super étude encore une fois !
    Je relèverai juste une seule chose, quand tu cite le psaume 73, il n’est pas de David mais d’Asaph.. mais bon c’est rien, c’est juste un tout petit détail..!
    Merci encore pour ton travail! Que HaKadosh Baroukh Hou te bénisse !
    Bon Shabbat 😉

    Réponse

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