Les efforts dans le service divin : clé de la bénédiction et antithèse du « salut sans les oeuvres »

Paracha Vezot Habrakha et Béréchit

« Faites tous vos efforts pour entrer par la porte étroite, car nombreux sont ceux qui chercheront à entrer et n’y parviendront pas. » (Luc 13:24)

I] Introduction

C’est avec un insigne privilège et une satisfaction décuplée que nous abordons ici la dernière paracha de la Torah tout en commençant un nouveau cycle d’étude de la Torah par l’étude renouvelée, indémodable et impérissable de la première paracha de la Torah : Béréchit.

Ainsi que le dit le Rabbin S.MALKA du site Chiourim : « Curieusement, elle [La dernière paracha de la Torah] est rarement lue un Chabbat. C’est à Simhat Thora que nous achevons la lecture du Pentateuque. Immédiatement après, nous ouvrons un autre Sépher Thora [rouleau de Torah] pour nous imprégner du début de la Genèse. »

Ainsi, il est fréquent que la semaine de Sim’hat Torah, nous lisons et étudions ces deux parachot en même temps.

Que dire, si ce n’est notre incapacité à trouver les mots pour définir la joie profonde que procurent les études de la paracha, véritable festival d’enseignements vivifiants provenant du Haut des cieux et se déversant comme une pluie bienfaisante sur le terrain des cœurs de ceux qui aiment Dieu et qui le cherchent de toutes leurs entrailles !

L’étude que nous vous proposons, chers lecteurs, a un double objectif : fournir une clé majeure qui, bien que connue de tous, nécessite que nous y revenions afin que nous en approfondissions davantage ses ramifications pour rentrer dans la véritable bénédiction divine telle qu’enseignée dans la Torah du Messie et des maîtres d’Israël : l’effort et le dépassement de soi.

Note très importante pour la suite de l’étude, entendue de la bouche des Rabbanim (Rabbins) : « faire des efforts » et « se forcer » sont deux choses totalement différentes et même opposées : faire des efforts concerne une chose que l’on aime faire et dans laquelle nous nous investissons corps et âme, de tout notre coeur. Par contre, celui qui se force n’est pas en train de fournir des efforts pour une chose qu’il aime : il fournit des efforts pour quelque chose qu’il n’aime pas. Se forcer à faire quelque chose, notamment dans le service divin, peut être destructeur et pourrait tôt ou tard amener au résultat contraire : la personne, en se forçant à faire une chose qu’elle n’aime pas, pourrait en arriver à la révolte et à la haine.

Quelqu’un de croyant qui aime Dieu, fera des efforts pour satisfaire Sa volonté. Mais quelqu’un de croyant qui n’aime pas réellement Dieu et Ses commandements, se forcera à lui obéir ou interprètera l’Ecriture de façon à se débarrasser de Sa loi. Dans le deuxième cas, il conviendra de tout stopper, de se placer devant Dieu et de lui demander Son aide pour qu’un changement soit opéré dans notre cœur afin de Le servir en fournissant des efforts par amour et non pas contrainte, en se forçant.

La suite de l’étude parlera donc des efforts dans le service divin et s’adresse par conséquent à ceux qui aiment Dieu et qui désirent observer Ses commandements pour un jour parvenir avec David, à formuler cette formidable déclaration :

« C’est pourquoi j’aime tes commandements, Plus que l’or et que l’or fin; » (Psaumes 119 :127)

Lorsque Paul affirma « Soyez tous mes imitateurs, frères » (Phillipiens 3:17), il en montra régulièrement l’exemple dans ses épîtres : luttes, combats, surpassement de soi-même, assujettissement volontaire de sa chair et du mauvais penchant qui constamment, nous enveloppe, désire nous pousser au mal et à la paraisse, etc.

Cette clé pourrait sembler banale si nous avons la présomption d’avoir tout compris, mais lorsque nous sommes conscients que chaque lettre de la Torahn chaque notion qu’elle contient est un univers de sagesse en soi, nous verrons que le thème de l’effort et du dépassement de soi pour Dieu, de la mise en bride des élans charnels de l’homme animal pour laisser la vie de l’Esprit et l’homme spirituel prendre dessus dans notre chemin de foi, est un sujet rarement bien intégré faute d’enseignements et de témoignages solides pour ancrer en nous-même l’importance de cette clé spirituelle.

En intégrant correctement cette notion par une étude plus profonde qu’à l’accoutumée, nous serons encouragés à redoubler d’efforts pour suivre Dieu et faire taire les ruses du Satan et du mauvais penchant et c’est une grande bénédiction du Dieu vivant et vrai qui se déversera sur nos vies.

Cette notion d’effort et de dépassement de soi, lorsqu’elle est bien comprise et intégrée, deviendra pour nous un élixir de vie qui nous exhortera, nous motivera et nous donnera davantage de zèle et de courage pour redoubler d’efforts et se surpasser dans ces moments, subtils mais nombreux, où une partie de notre être veut insidieusement nous convaincre de baisser les bras et de cesser nos efforts dans le bon combat de la foi en arguant quelques prétextes charnels et non spirituels. Pour reprendre la métaphore de Paul, s’il est vrai que dans toute course et toute guerre, l’athlète ou le soldat a parfois besoin de repos pour mieux reprendre le combat, sachons bien que le Yetser Hara (mauvais penchant) et le Satan useront et abuseront de ce type d’argument pour nous donner bonne conscience afin de freiner nos efforts et satisfaire notre paraisse et notre égocentrisme et non pas notre besoin de repos. Nous sommes assurément lancés dans une véritable guerre contre le mal.

Le deuxième objectif de cette étude est de mettre toujours plus à nu cette doctrine infernale de l’hyper grâce, matrice d’une foi désincarnée et sans œuvre, une foi chimérique sans obéissance aux commandements de Dieu, une foi sans loi proposant au mieux, une loi tronquée et sévèrement amputée dont la pratique concrète se veut être optionnelle.

« Une fois sauvés, toujours sauvés », célèbre aphorisme trompeur résumant très bien un des nombreux aspects de cette théologie de l’hyper grâce. En voici d’autres semblables : « Salut offert par grâce = abolition de l’obéissance à la loi » ou encore : « Avant c’était la loi, désormais c’est la grâce en Jésus », suggérant à la masse naïve qu’une obéissance aux commandements de Dieu ne serait plus requise, ainsi que c’est enseigné dans certains courants chrétiens et non des moindres.

Pour reprendre et paraphraser quelque peu les propos du Rav Hagaï dans une des ses interventions publiques lorsqu’il parle de l’interprétation des textes sacrés : « Il y a des interprétations qui restent dans l’esprit du texte et des interprétations qui en renversent l’Esprit: il faut dénoncer ces dernières interprétations », chose que nous tâcherons de faire avec soin au travers du deuxième objectif de notre étude. Effectivement, cette doctrine antinomique et hyper laxiste a déjà été annoncée par Jude lorsqu’il avertissait les premières communautés qu’« il s’est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps, des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution » (Jude 1 : 4). C’est ici un grand et fourbe piège que de séduire le mauvais penchant en utilisant la grâce pour se dégager de l’obéissance aux commandements du Dieu éternel, Lui qui donna non pas une loi mauvaise comme se plaisent à le dire certains faux docteurs et fausses doctoresses, mais qui donna sur le Sinaï

« des ordonnances justes, des lois de vérité, des préceptes et des commandements excellents » (Néhémie 9:13), en bref, pour le bonheur du peuple de Dieu, l’Eternel donna sur le Sinaï « une loi grande et magnifique. » (Esaïe 42:21) forte de 613 commandements et d’une sagesse infinie dans le but, comme dira Rachi sur ce verset, « de vous permettre de voir et ouvrir vos oreilles, en faveur de Sa justice. A cette fin, Il rend la Torah grande et glorieuse à votre attention. »

Mais plusieurs désirent jeter cette loi excellente derrière leur dos malgré les avertissements répétés. Ce sont ceux-là même qui « se délectent dans leurs tromperies, en faisant bonne figure avec vous. » (2 Pierre 2 :13), « Ayant l’apparence de la piété, mais en ayant renié la force. Éloigne-toi aussi de ces gens-là. » (2 Timothée 3:5)

II] la première et la dernière paracha de la Torah : Un trou de ver scripturaire et spirituel qui nous parle des efforts à fournir pour marcher dans la foi et voir Dieu

Mais que vient faire cette notion de « trou de ver » dans notre étude ? Tous ceux qui sont quelques peu versés dans la science le savent : Un trou de ver formerait un raccourci à travers l’espace-temps et permettrait de relier instantanément deux endroits très espacés sur la distance. Ainsi, sans trop de difficulté, c’est ici la parfaite occasion de parler d’un trou de ver spirituel qui vient relier instantanément les 2 parachot apparemment les plus éloignées dans l’espace : la première paracha (Béréchit) et la dernière (Vezot Ha Brakha). Nous allons le voir, ces deux formidables parashot nous parlent avec puissance, subtilité et efficacité de cette fameuse clé de l’effort et du surpassement de soi dans l’obéissance à la loi divine dans son esprit comme dans sa lettre, afin de rentrer comme jamais dans la pleine bénédiction divine.

Un grand rav, le Rav Haïm Chmoulevitch, explique une chose qui vient concilier admirablement cette vérité enseignée dans l’Ecriture : « être sauvé sans les œuvres de la loi pour un salut conservé par des œuvres de la loi dignes de la repentance » :

« Il n’y a pas de plus grande hérésie, donc plus grande erreur, que de penser ou d’affirmer après des efforts couronnés de succès : « C’est ma propre force et la puissance de mon bras qui ont produit ce succès » (Deutéronome 8:17).

Celui qui travaille, et dont l’esprit est droit, va constater que les revenus de ses efforts professionnels ne dépendent pas de la quantité des efforts déployés; souvent, il investit des efforts pour ses moyens de subsistance dans une direction et ses gains proviennent d’une autre source; alors, il sera amené à reconnaître la main de la providence divine dans ses finances.

[…]

Ceci est également  vrai dans le domaine sécuritaire : nous pensons à tort que notre situation sécuritaire dépend des moyens militaires engagés, en hommes et en matériel. En vérité, un esprit droit pourra vérifier le contraire et ainsi confirmer les textes suivants :

« Ce n’est pas par sa force que l’homme sort vainqueur » (1 Samuel 2 :9)

« Le cheval est d’un vain secours pour nous sauver et sa grande vigueur ne peut pas nous délivrer » (Psaume 33 :17)

« Les uns se fient aux chars, les autres aux chevaux et nous, nous nous réclamons du nom de l’Éternel notre Dieu. Ceux-là plient et tombent;  et nous, nous sommes debout, plein de vigueur » (Psaume 20 :8-9)

Bien que l’étude de la Torah exige des efforts pour l’intégrer comme dit Rachi : “faites des efforts pour la Torah”  à propos de ce verset : « si vous vous conduisez suivant mes lois » (Lévitique 26 :3), cependant, l’acquisition de La Torah et de Sa sagesse ne proviennent que de Dieu et non pas de nos efforts, comme le confirme cet enseignement suivant tiré du Talmud :

Dans le Talmud Méguila, Rabbi Isaac affirme :

“Si quelqu’un te dit dans l’étude de la Torah :Je n’ai pas fait d’efforts et j’ai trouvé, ne le crois pas; mais s’il te dit : j’ai fait des efforts et j’ai trouvé, tu peux le croire” (Méguila 6b). Notez qu’il n’est pas écrit “J’ai fait des efforts et j’ai été récompensé”, mais il est écrit “J’ai fait des efforts et j’ai trouvé”, pour nous enseigner que de même qu’une trouvaille n’est pas le fruit d’efforts, mais un cadeau du ciel, le succès dans l’acquisition de la Torah est aussi un cadeau du ciel: après des efforts assidus obligatoires et après nos prières.

Les Sages enseignent en conclusion qu’il faut conjuguer les efforts pour la Torah et la prière et alors Dieu nous transmet Ses connaissances et Sa sagesse. La prière ne peut avoir d’effet qu’après avoir fait des efforts assidus indispensables dans la Torah. »

Et c’est ici ce que nous montre en lettres de feu la Torah dans notre première paracha dont voici un commentaire :

« Depuis que Adam a fauté, il a été condamné à manger son pain à la sueur de son front ce qui nous oblige à développer des efforts dans toutes nos activités; mais ces efforts et nos investissements n’ont qu’un seul but: apprendre à voir la main de la providence divine à 100% et se convaincre que nos efforts ne sont pour rien dans le succès économique ou sécuritaire et ne sont qu’un semblant pour nous mettre à l’épreuve. Le niveau d’efforts exigé est alors inversement proportionnel à notre niveau de conviction que tout vient de Dieu. »

Réfléchissons sur ce qui vient d’être dit. Le principe est fort : celui qui s’imagine que son effort, son bras et sa force lui permettent d’avoir un succès matériel, moral ou spirituel est semblable à celui qui pense que l’interrupteur en plastique utilisé pour allumer une lampe est la source même de la lumière : l’interrupteur n’est qu’un semblant, un vêtement, un faible moyen en regard à la source d’énergie immense qu’est l’électricité mais en lui-même, l’interrupteur n’est qu’un morceau de plastique et l’effort déployé pour l’actionner est nul en regard du résultat obtenu. Comprenons bien ce principe :

De la même façon, les efforts, bien qu’indispensables, ne sont que des interrupteurs pour déclencher la providence divine dans nos vies et l’exaucement des prières afin que l’homme sente en lui-même, voit et éprouve qu’il est dans le bon chemin qui est celui de l’obéissance aux commandements de Dieu (fruits dignes de la repentances, œuvres de la loi) : plus l’effort fourni sera important, plus la providence ira en augmentant, plus la bénédiction de Dieu se multipliera, plus notre foi augmentera.

Mais nous devons toujours garder à l’esprit que nos efforts ne sont que des prétextes, que des semblants, « des interrupteurs spirituels » pour nous mettre à l’épreuve et déclencher la providence de Dieu dans nos vies afin que l’on apprenne à voir l’action de la main de l’Eternel quotidiennement. « Le niveau d’efforts exigé est alors inversement proportionnel à notre niveau de conviction que tout vient de Dieu. », c’est-à-dire que, plus notre foi augmentera grâce aux efforts fournis, plus les efforts iront en diminuant, résultat d’une conviction et d’une foi grandissante. Ce qui auparavant nécessitait des efforts spirituels et moraux soutenus deviendra de plus en plus simple et évident à mesure que notre foi augmentera. »

D’une certaine façon, nous pouvons dire qu’il s’agit finalement ici de mesure pour mesure : Avec la faute d’Adam, l’homme a cru qu’il pouvait sans effort transgresser la Parole de Dieu tout en continuant à jouir de la présence divine et de sa providence : il devra désormais fournir des efforts pour chercher Dieu et obéir à Ses commandements et alors proportionnellement à ses efforts, il verra la providence de Dieu se manifester dans sa vie et il rentrera dans un cercle vertueux : en voyant régulièrement la providence divine, sa foi augmentera, il se rapprochera de l’Eternel et en bout de course, la réparation de la « faute originelle » sera totale : il obéira à Dieu avec joie comme au commencement avant qu’il ne transgresse. En suivant ce chemin, nous participons activement au grand projet divin de la réparation de ce monde dans la réunification de toute chose en Dieu.

Avec cette compréhension des choses, inutile de mâcher nos mots : Ceux qui enseignent une foi sans loi ni efforts, ceux qui enseignent une grâce sans œuvres, sont comparables à des criminels spirituels qui viennent bloquer la croissance spirituelle des enfants de Dieu et les empêchent d’accéder à de grandes bénédictions.

Le Maître de l’Univers a voulu que n’importe qui ne puisse pas accéder n’importe comment à Sa vérité et à Ses bénédictions sans avoir fourni de vrais efforts : Dieu désire bien évidemment que tout le monde soit sauvé et béni, que tout le monde Le serve et jouisse de Sa faveur et de Sa bénédiction mais pour que ce cadeau ne soit pas piétiné par les porcs et les chiens, Dieu a scellé la vérité de manière à ce que seul celui qui cherche Dieu de tout son cœur et fournit de vrais efforts le trouve et puisse accéder à Ses trésors de bénédictions morales, spirituelles et matérielles ! Dieu a disposé les choses de manière à ce que celui qui le cherche vraiment de tout son cœur, avec humilité, vérité et droiture, accède à Ses trésors, tant qu’il demeure dans cette recherche, sans quoi, ils lui échappent aussitôt.

De là, nous comprenons avec plus de profondeur encore combien les enseignements des sages viennent s’enraciner dans les enseignements de la Nouvelle Alliance :

Afin de grandir dans « la connaissance de notre Seigneur Le Messie Yéshoua » et bien que la justification soit effectivement sans les œuvres de la loi, Pierre ne nous enjoint-il pas avec force en disant : « faites tous vos efforts » (2 Pierre 1:5) ? Paul, ne nous enjoint-il pas aussi à avoir « du zèle, et non de la paresse » (Rom 12 :11), ainsi qu’il le redira d’une autre façon aux Philippiens en les exhortant à fournir des efforts : « travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent; » (Philippiens 2 :12) ?

Le Messie Yéshoua, n’excelle-t-Il pas dans cette recommandation expresse de fournir d’intenses efforts pour rentrer dans la providence de Dieu et voir Son royaume s’établir sur terre : « le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s’en emparent. » (Matthieu 11 :12) ?

Beaucoup enseignent un salut sans travail, un repos ici bas sans efforts : ce sont ceux qui enseignent UNIQUEMENT la justification sans les œuvres de la loi à cause d’une mauvaise compréhension des écrits de Paul. Paul parle du Salut offert par Dieu en Yéshoua « afin que nul ne se glorifie » : c’est bien ce qu’enseignent les sages comme nous l’avons vu. Mais jamais Paul et les autres apôtres du Messie n’enseignent à ne pas obéir à la loi de Dieu et à ne pas fournir des efforts dans le service divin : il s’agit de 2 choses différentes mais parfaitement complémentaires, l’une découlant de l’autre.

III] L’antinomisme : Enième Focus sur cette grave maladie spirituelle qui frappe une partie du christianisme

Cette doctrine de l’abolition de la Loi et d’une foi sans œuvres de la Loi, d’une foi sans effort, toujours associée à un enseignement trop permissif dans la pratique et caractérisée par un libéralisme et un laxisme notoire, est à l’origine de beaucoup de naufrages par rapport à la foi et d’une grande paraisse spirituelle qui nous atteint tous, plus ou moins, d’où l’importance d’y revenir encore et encore. Nous l’espérons : ces choses recevront ici, avec l’aide de Dieu et avec l’appui de la vérité, un coup décisif qui contribuera à plonger dans un abîme éternel cette véritable chimère théologique qui s’est emparée du cœur de bien des croyants au fil des siècles, preuve en est ce commentaire reçu récemment par un chrétien qui réagissait à un article invitant les enfants de Dieu à observer la loi de Dieu et à mettre en « pratique la loi sans se borner à l’écouter en se tromper par de faux raisonnements » (Jacques 1:22):

« La Loi est finie (accomplie) car Christ est la fin de la loi pour la justification de ceux qui croient (en Lui, Jésus-Christ) selon Romains 10:4. Aucune œuvre que nous poserons ne peut nous rendre saint ou nous sauver car le salut est un don gratuit au moyen de la foi selon Ephésiens 2: 8-9.

Comprenez, chers lecteurs, que le sous-entendu est ici clair et se vérifie dans la pratique : pour ce chrétien, il suffit de croire, rien d’autre n’est nécessaire et donc, il n’est pas question, il est même interdit d’inviter les chrétiens à observer la loi, oubliant dans la foulée les centaines de versets réfutant cette compréhension perverse ainsi que l’avertissement de Jacques 2:19 :

« Tu crois qu’il y a un seul Dieu, tu fais bien; les démons le croient aussi, et ils tremblent. ». Ici Jacques, volontairement, percute son auditoire et lui rappelle qu’une croyance sans œuvres peut tout aussi bien être du domaine des démons…

Notez au passage que le commentaire rapporté ci-dessus a été approuvé et félicité par de nombreuses personnes se proclamant ouvertement « chrétiennes », ce qui ne fait que souligner l’importance de revenir régulièrement sur ce sujet, sans se lasser.

L’obéissance à la loi de Dieu étant une œuvre qui enfante d’autres œuvres, ce chrétien, en affirmant qu’« Aucune œuvre que nous poserons ne peut nous rendre saint ou nous sauver ». est tout simplement en train d’affirmer que l’obéissance aux commandements de Dieu et leur réalisation concrète avec notre corps ne peut nous rendre saints, tandis que l’auteur de l’Épître aux hébreux dira exactement le contraire : « chercher la sanctification sans laquelle personne ne verra le Seigneur. » (Hébreux 12 :14) ce que Paul développera en disant par exemple : « L’observation des commandements de Dieu est tout » ou encore : « C’est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu (œuvres de la loi) et la foi de Jésus. », sachant bien nous dit Jacques, qu’une foi sans les œuvres de la loi est inutile, morte et vaine (Jacques 2).

Rappelons que lorsque Paul parle du salut et de la justification « sans les œuvres de la loi » (Romains 3:28), il parle d’un aspect particulier, une étape particulière, certes capitale, mais qui ne saurait couvrir tous les aspects contenus dans la foi biblique :

Paul parle ici de la justification et du salut obtenus par la foi suite à la repentance : par un mouvement du cœur, l’homme désir revenir à Dieu et se repent de ses fautes, de ses égarements. Ce mouvement de coeur n’est pas une œuvre de la loi et ne saurait s’obtenir par la pratique de tel ou tel commandement (bien que cela puisse y contribuer). Ce mouvement de cœur est un éveil de la conscience suite, par exemple, à la prédication de la parole de Dieu, et inclue en lui-même la dimension d’un renoncement au mal, d’une volonté saine de cesser de marcher dans la transgression de la loi (péché, œuvres mortes) qui s’accompagne naturellement d’un désir de changer ses voies pour suivre désormais Dieu dans l’obéissance de cœur.

Ce n’est que par la suite qu’apparaît un autre aspect, une seconde étape subséquente à ce mouvement de cœur, à cette adhésion au Dieu d’Israël « sans les œuvres de la loi » : l’obéissance aux commandements et la production de fruits dignes de la repentance.

Nous pouvons avancer sans nous tromper que les paroles solennelles que lançait Jean-Baptiste aux quelques Pharisiens repentants de son époque, retentissent aujourd’hui encore, mais dirigées cette fois-ci vers tous ces chrétiens qui ne veulent entendre rien d’autre que la justification « sans les œuvres de la loi » et qui s’opposent avec virulence et parfois même avec méchanceté à ceux qui sont désireux d’observer la loi de Moïse, s’imaginant légitime et hors de portée de la colère de Dieu parce qu’ils ont un jour cru au Messie :

« Ne prétendez pas dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ! Car je vous déclare que de ces pierres-ci Dieu peut susciter des enfants à Abraham. » (Matthieu 3 :19)

Assurément, à tous ceux qui, tout en proclamant être croyant, détournent promptement l’oreille de la loi divine pour ne pas entendre le conseil de Dieu sur la suite du processus subséquent à la foi sans les œuvres, à savoir l’obéissance et l’observation des lois du Dieu d’Israël (étude et pratique de la Torah afin de croître dans la sanctification), Jean Baptiste, animé de l’esprit d’Elie, dirait certainement :

« Ne prétendez pas dire en vous-mêmes : Nous avons Jésus pour Maître et Sauveur ! Car je vous déclare que de ces pierres-ci Dieu peut susciter des enfants de Dieu et des serviteurs du Messie. », ce qu’appuiera le Messie Lui-même : « Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » (Matthieu 7:21) et encore : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique. » (Luc 8:21)

Que dire aussi, de ces nombreux versets dans lesquels Dieu invite son peuple et ceux qui y sont greffés par la foi, à observer Ses commandements, à produire des œuvres et des fruits dignes de la repentance à l’image et dans le même esprit que ce verset de 2 Rois  17 :13 : « Revenez de vos mauvaises voies, et observez mes commandements et mes ordonnances, en suivant entièrement la loi que j’ai prescrite à vos pères et que je vous ai envoyée par mes serviteurs les prophètes. »

Que dire lorsque dans ce contexte d’obéissance et d’observation de Ses lois données à Moïse, l’Eternel affirmera que celui qui les observe se sanctifie, comme il est dit : « Soyez saints, car je suis saint, moi, l’Eternel, votre Dieu. » Si aucune œuvre ne peut nous rendre saints comme l’explique le chrétien cité plus haut, pourquoi tous ces versets invitant à l’obéissance aux commandements et à la recherche de la sanctification ? La conclusion, nous la connaissons : toutes ces fausses interprétations de quelques textes mal compris de la Nouvelle Alliance annulent en vérité le commandement de Dieu et ainsi, l’invective de Yéshoua revient en boomerang à ceux qui sont censés le suivre : « Vous anéantissez fort bien le commandement de Dieu, pour garder votre tradition. » (Marc 7:9). Si cette affirmation tranchante du Messie fut jadis adressée à quelques Pharisiens corrompus d’entendement, elle est assurément aujourd’hui adressée à tout un pan du christianisme.

Compte tenu du peu de réactions face à cette terrible fausse doctrine de l’anéantissement de la Loi de Dieu, plusieurs n’ont pas l’air de saisir que nous sommes ici dans le domaine du blasphème. Comme le disent les sages : « En effet, prétendre que l’on croit en Dieu sans observer Sa Torah revient à nier l’existence de Dieu Lui-même, car un monarque sans autorité, n’en est pas un » (Art scroll Hmumach sur paracha Vezot Habrakha, page 1182).

Tous ces chrétiens figés dans toutes ces doctrines erronées sont enfermés dans un paradoxe insurmontable qui ne peut leur être qu’insupportable lorsqu’ils s’y plongent. Ce paradoxe les empêche de passer le test de Dieu : si réellement nous avons vécu, accepté et reçu le salut de Dieu en espérance, par la foi « sans les œuvres de la loi », suite à une vraie repentance et une authentique révélation du Dieu de la Bible, alors nous ne rechignerons pas à réformer notre vie et à suivre Dieu et non les hommes, en étudiant et en mettant en pratique Sa Loi parfaite donnée sur le Sinaï, chacun selon son niveau et sa mesure de foi, évidemment : « mettez en pratique la Parole » nous dit Jacques.

Si nous n’y arrivons pas à observer la loi de Dieu ou si nous ne voulons pas, Dieu est en train de nous interpeller pour nous inviter à reconsidérer notre foi : nous trompons-nous par de faux raisonnements ? Avons-nous perdu notre premier amour ? Sommes-nous devenus libéraux et laxistes ? « Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi; éprouvez-vous vous-mêmes » (2 Corinthiens 13:5) dira Paul de peur d’être réprouvés et avoir suivi la voix du séducteur !

Si Paul, qui s’est érigée lui-même en modèle pour nous autres, « a traité durement son corps de peur d’être lui-même rejeté, après avoir prêché aux autres » (1 Corinthiens 9:27), il est bel et bien en train de nous montrer la voie à suivre : le salut acquis « sans les œuvres de la loi » se garde par « des fruits dignes de la repentance » (Matthieu 3:8) car, insiste Paul, « Il faut que les nôtres aussi apprennent à pratiquer de bonnes œuvres dans les besoins pressants, afin qu’ils ne demeurent pas sans fruit. » (Tite 3 :14), d’où ce soin tout particulier qu’il souhaitera que ses frères prennent du docteur de la loi Zenas, sachant bien que, nous dit l’esprit du prophète Elie, « tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu. » (Matthieu 3:10). Nous sommes ici dans la prédication de la saine doctrine qui certes ne chatouille pas les oreilles charnelles autant que pourraient le faire les fadaises des temps modernes, mais les oreilles spirituelles seront certainement ici ravies et soulagées.

Non, La Torah et ses lois ne sont pas révoluesLa Loi est toujours bel et bien présente, elle est la vérité éternelle du Dieu UN et aujourd’hui, nous sommes toujours plus nombreux à le rappeler et à en expérimenter  les bienfaits, étudiant régulièrement cette Loi grande et magnifique pour la mettre en pratique avec joie du cœur !

Il y a donc comme une maladie spirituelle tenace dans le monde chrétien qui consiste à s’opposer avec virulence à ceux qui parlent d’obéir à la loi de Moïse. Cette maladie amène celui qui en est atteint à une sorte d’opposition instinctive, systématique, automatique et non réfléchie : immédiatement, à la mention de la loi, ces personnes font ce que l’on appelle en science un « biais de raisonnement », ils font ce raccourci suivant dans leur esprit : « obéir à la loi de Dieu » = « Salut par les œuvres de la loi » = « déchu de la grâce ». Pur biais de raisonnement et subtil glissement sémantique.

L’obéissance à la loi de Dieu est le fruit naturel d’un salut acquis par la grâce de Dieu par le moyen de la foi : le croyant qui croit être sauvé veut suivre la saine doctrine qui n’est rien d’autre que la Torah du Maître du Monde, mal traduite par l’expression française réductrice « Loi de Dieu » ou « Loi de Moïse », qui nous parle de la même chose. Bien que ce salut soit gratuit et accessible à tout homme, il y a un effort indissociable qu’il convient de fournir durant notre chemin de foi que Paul compare à une course comme il est clairement dit : « L’athlète n’est pas couronné, s’il n’a combattu suivant les règles. 6 Il faut que le laboureur travaille avant de recueillir les fruits. 7 Comprends ce que je dis, car le Seigneur te donnera de l’intelligence en toutes choses. » (2 Timothée 2:5-7) et encore : « par votre persévérance vous sauverez vos âmes. » (Luc 21 :19).

C’est ce que je tentais d’expliquer, récemment à un interlocuteur atteint par ce biais de raisonnement et qui s’est instinctivement érigé contre moi après la publication de l’eBook sur l’observation de la loi de Dieu :

« Nous parlons de 2 choses différentes : vous parlez de Salut et de justification par la loi, ce n’est pas ce dont il est question ici.

 Ici, dans l’eBook proposé, nous parlons d’obéissance par la foi, ce qui est un fruit du salut par grâce et de la justification devant Dieu.

Dieu a donné des commandements et il semble naturel et censé que ceux qui aiment Dieu en action et en vérité et non en paroles et avec langue seulement (1 Jean 3 :18), ceux qui ont foi en Lui et en Son Salut offert par grâce, ont le désir de Lui obéir : Il semble tout aussi évident que sans la foi, l’obéissance aux commandements de Dieu ne peut sauver. Il est tout aussi évident que l’obéissance par la foi est le révélateur d’un réel changement opéré dans le cœur d’un homme par l’Esprit de Dieu comme il est dit très clairement par Dieu Lui-même, loin de toute interprétation fallacieuse de quelques textes mal compris de la Nouvelle Alliance : « Je mettrai mon esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois. » (Ezéchiel 36:27). Quelles sont ces lois ? Ouvrez une Bible, de Genèse à Deutéronome, vous les trouverez.

Si un croyant veut obéir à Dieu et donc s’il désire observer la loi de Moïse qui est aussi appelée dans l’Ecriture « Loi de l’Eternel », ce croyant fait bien, du moins s’il le fait par amour pour Dieu et parce qu’il désire satisfaire Sa volonté : cela n’est pas pénible, c’est au contraire un fruit visible du salut acquis par grâce en espérance. Ce croyant là expérimentera de grandes révélations et de grandes bénédictions comme beaucoup peuvent en témoigner. C’est en cela que Paul dira que « la loi de Moïse est bonne pourvu qu’on en fasse un usage légitime » (1 Timothée 1 :8). Un mauvais usage serait d’observer la loi sans foi et sans prêter attention à la condition de son cœur en imaginant que seul la pratique de la loi sauve. Cet eBook ne parle jamais de ce mauvais usage là.

Les rabbins eux-mêmes mettent bien garde contre un mauvais usage de la loi ainsi que le formule admirablement Jérôme Touboul du site Torah-Box :

« Les actes matériels, qui sont demandés à l’homme dans son service divin, sont nécessairement inadaptés à la grandeur et à l’infini de D.ieu.

Aussi, dès lors que l’homme se limite à exécuter des actes matériels dépourvus d’implication personnelle, il passe à côté de ce que D.ieu attend de lui et dégrade la portée de sa pratique.

Finalement, la pratique religieuse est menacée de toute part : d’une part par son oubli, par l’absence de pratique, mais elle est également menacée en son sein, par une pratique automatique, purement formelle qui oublie l’esprit qui doit présider à son exécution. Or, l’esprit est précisément ce que D.ieu recherche : « Ra’hamana ‘Hafets Liba – D.ieu désire le cœur », nous disent nos Sages.

Ainsi, l’homme ne s’acquitte pas de ses obligations « religieuses » par la seule exécution matérielle de celles-ci. La véritable finalité du service divin réside dans l’ébranlement que cela engendre dans le cœur de l’homme, et dans le renforcement de sa volonté de se rapprocher de son Créateur.

Chacun mesure l’ampleur du défi que cela représente car il est vrai que la répétition quotidienne, voire plusieurs fois dans la journée, de certains actes ou de certaines prières, peut facilement glisser vers une mécanique banalisée.

Voilà pourquoi le jour de Roch ‘Hodèch [début du mois, nouvelle lune], où le monde est parcouru par une force spirituelle de renouvellement, nos Sages ont souhaité nous rappeler cette menace qui guette l’accomplissement du service divin, et nous encourager à trouver la force de renouveler aussi l’esprit qui préside à notre pratique religieuse.

C’est précisément la vitalité, la fraîcheur et la force d’une pratique sans cesse renouvelée dans le fond et dans la forme qui a préservé la Torah à travers les siècles, et qui a donné à notre peuple l’un des secrets de son éternité.

Puissions-nous avoir le mérite de réussir dans cette voie afin de pouvoir vivre très prochainement les temps messianiques, où l’ensemble des nations viendra se prosterner à Jérusalem devant l’Eternel.

« Et il arrivera constamment, à chaque néoménie, à chaque Chabbath, que toute chair viendra se prosterner devant moi, dit l’Eternel. »

Enfin, est-ce par l’Esprit ou par la chair que le Messie Lui-même dira des commandements de la loi de Moïse que « celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. » (Matthieu 5 :19) ?

Je vous invite à lire ce très court article qui parle du fameux verset mal traduit « Christ est la fin de la loi » et qui explique en quelques lignes ce que signifie « accomplir la loi » dans la bouche de ce même Messie qui quelques versets après appelle « grand » tous ceux qui observent la loi de Moïse et enseignent à l’observer : https://www.rencontrerdieu.com/project/christ-est-il-la-fin-de-la-loi/ »

Toujours sur ce sujet, le même chrétien disait : « Les fils régénérés par la Parole, eux ne sont nullement sous la loi [sous entendu, ils n’ont pas besoin d’obéir à la loi de Dieu], car ils sont justes devant Dieu. Et donc la loi n’est pas pour eux parce qu’ils sont justes. »

Ce à quoi il convenait de répondre : « Il semble plutôt clair que ceux qui sont réellement régénérés par une authentique expérience avec Dieu sont amenés à l’obéissance à Dieu pour la simple raison que l’amour et la reconnaissance envers Dieu pour Son immense bonté mène naturellement à faire Sa volonté consignée en lettre de feu dans la Torah et les prophètes, sinon, assurément, comme dirait l’apôtre, celui qui s’oppose à la loi et à l’enseignement des sages, est rempli d’orgueil et suit un autre esprit, un autre évangile, un autre Messie, comme il est dit : « qui vous a fascinés pour que vous n’obéissiez plus à la vérité ? ». Qu’est-ce que cette vérité dont parle Paul ? Une partie de la réponse se trouve ici : « La loi de Dieu est la vérité » (Psaume 119 :142) et ailleurs Paul insistera encore et encore : « Anéantissons-nous donc la loi par la foi? Nullement! Au contraire, nous établissons la loi. » (Romains 3 :31)

Paul, toujours ce cher Paul, bien après la résurrection du Messie, bien après avoir vécu une expérience personnelle et une rencontre puissante avec le Messie Yéshoua, voici qu’il montre à tous, en tant que modèle à suivre, son inconditionnelle obéissance à la loi de Moïse et réfute ceux qui tordent son enseignement, voir cet article : https://www.rencontrerdieu.com/project/la-reponse-de-lapotre-paul-face-a-la-loi-de-moise-et-aux-faux-docteurs-paracha-nasso/

Il est donc clair et établi que ceux qui parlent d’une prétendue régénération tout en refusant l’obéissance à la Torah de Dieu, sont au mieux dans l’erreur et s’opposent à des centaines de versets de Genèse jusqu’à Apocalypse. Au pire, ils sont ces fameux loups déguisés en brebis dont parle l’Ecriture et cela, peu importe les miracles et les prodiges qu’ils font en utilisant le nom de Jésus.

Que ceux qui sont concernés tremblent car Jésus parle ici précisément d’une partie du christianisme et de personne d’autre :

« Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? N’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? Et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? 23 Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. » (Matthieu 7:22-23)

Aujourd’hui encore, Paul dirait à toute cette partie du monde chrétien qui par orgueil et/ou par erreur, s’estime au-dessus des commandements de Dieu au point d’enseigner aux disciples à les négliger : « Car, si quelqu’un vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous avons prêché, ou si vous recevez un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre Evangile que celui que vous avez embrassé, vous le supportez fort bien. » (2 Cor. 11 :4)

La grâce de Dieu est là et elle est infinie et l’effort fourni n’est qu’un prétexte, un test, une épreuve nécessaire pour nous en rendre bénéficiaires : l’effort nous éprouve mais tout n’est que pure grâce et pur cadeau du ciel. Si notre foi nous amène à l’obéissance à la loi divine et à fournir des efforts pour satisfaire la volonté du Créateur, elle est authentique, sans quoi elle est biaisée et falsifiée.

Yéshoua ne nous a jamais pris par surprise : il nous parle d’une porte étroite par laquelle on rentre après un effort (Luc 13:24), sans quoi nous restons au dehors.

IV] De l’autre côté du trou de ver : Les 12 fils d’Israël, modèles de la foi véritable

En quoi consiste cet effort dont nous parlons depuis le début ? Il est par exemple celui de la droiture, de la piété, de l’intégrité, du renoncement à soi-même, de la foi, du zèle, des efforts réguliers et quotidiens dépensés dans l’étude, la mise en pratique de la Torah, la prière, de l’effort qui consiste à tenir sa parole et à rester fidèles à Dieu tandis que tout notre entourage s’oppose à la parole de Dieu, de refuser la colère, refuser de répondre au mal par le mal, refuser de médire sur une personne qui nous a pourtant fait du mal et s’est opposée à nous, de refuser de se laisser entraîner dans les futilités des séductions de ce monde, etc., etc. En bref, l’effort dont nous parlons reflète autant de choses que nous allons retrouver dans la dernière paracha de la Torah.

Nous allons faire quelques liens formidables avec notre paracha Vezot HaBrakha qui va illustrer comme jamais ce principe de l’effort et de la bénédiction découlant d’une foi authentique, autant de principes qui découlent directement du salut acquis en espérance, sans quoi, il convient de sérieusement réexaminer notre foi devant Dieu comme nous l’avons évoqué dans le développement des chapitres précédents.

Cette paracha est la paracha dans laquelle Moïse bénit les 12 tribus d’Israël d’où le nom de la paracha « Et Voici la bénédiction. ». Comme l’enseigne le Midrash, Moïse a voulu reprendre la tradition instaurée par Yaacov de bénir les tribus avant de quitter ce monde. Cette paracha, comme nous l’avons évoqué au début, est lue le jour de Sim’hat Torah où l’on achève la lecture annuelle de la Torah pour en recommencer le cycle à partir de la Genèse.

Mille commentaires ne sauraient être suffisants pour exprimer toute la richesse et tous les secrets contenus dans chacune des bénédictions que Moïse adresse aux tribus. Aussi, nous regarderons seulement une facette en rapport avec notre étude.

Rappelons avant tout que la brakha (bénédiction) consiste à recevoir des forces spirituelles et matérielles qui vont permettre à l’homme de faire et d’atteindre des objectifs divins qu’il n’aurait jamais pu atteindre autrement.

Le réveil d’en bas provoque le réveil d’en haut disent les sages: jamais rien ne vient du haut vers le bas, du ciel vers la terre, qui ne soit provoqué par un effort, un éveil du bas vers le haut. Ce que nous recevons d’en Haut correspondra donc à notre type d’effort.

1) Dans notre chapitre 33, verset 6 et 7, nous voyons Ruben et Juda être bénis les premiers. Pourquoi eux ?

Rachi nous rapporte une explication fondamentale rapportée par le Talmud selon laquelle Juda est mentionné immédiatement après Ruben parce qu’en avouant tous deux leurs fautes, ils sont devenus des modèles du repentir :

« Yehouda fait immédiatement suite à Reouven parce qu’ils ont passé l’un et l’autre l’aveu de leurs fautes, comme il est écrit : « Parce que les Sages racontent, sans rien dissimuler […] à eux seuls fut donné le pays, et nul étranger n’est passé au milieu d’eux » (Iyov 15, 18 et 19).

Rappelons en quoi consistait la faute de Ruben :

« Ruben revint à la citerne et voyant que Joseph n’y était plus, il déchira ses vêtements » (Genèse 37:29)

Sur « Réouven retourna », il est rapporté qu’il n’avait pas assisté à la vente car, selon un midrash rapporté par Rachi, « Il était occupé, couvert d’un sac, à jeûner pour avoir mis le désordre dans la couche de son père (Beréchith raba 84, 19) ».

Jérome TOUBOUL sur Torah-Box explique :

« C’est là d’ailleurs un des sens du verbe employé : « Vayachov Réouven » (Réouven est revenu, ou bien Réouven a fait Téchouva).

En effet, souvenons-nous : suite à la mort de Ra’hel, Yaakov avait déplacé son lit depuis la tente de cette dernière, auprès de qui il résidait régulièrement, vers la tente de Bilha. Réouven s’en était alors ému et avait souhaité défendre l’honneur de sa mère, Léa. Certains disent qu’il aurait même déplacé le lit de son père vers la tente de Léa. On pourrait donc en rester là et considérer que Réouven a fait Téchouva pour cet acte déplacé.

Les Sages disent qu’il se repentira de son action toute sa vie, et suite à l’exemple de son frère Yéhouda (Tossefot dans Baba Kama page 92a), il reconnaîtra même publiquement sa faute. […] La tradition nous rapporte qu’il a eu le mérite d’avoir un descendant (le prophète Hochéa (Osée) ben Bééri) qui a été le héraut de la Téchouva (repentance). »

De la même façon, la téchouva, l’intégrité et la sincérité de Yéhouda (Juda) dans l’affaire avec Tamar sont restées gravées devant Dieu car, tandis qu’il avait toute possibilité de faire exécuter Tamar et de cacher aux hommes qu’il était allé voir une prostituée qui n’était autre que Tamar en personne déguisée en prostituée (personne ne le savait), il a reconnu puis confessé sa faute publiquement devant les hommes et devant Dieu, par souci d’intégrité et de droiture devant l’Eternel.

« On vint dire à Juda : Tamar, ta belle-fille, s’est prostituée, et même la voilà enceinte à la suite de sa prostitution. Et Juda dit : Faites-la sortir, et qu’elle soit brûlée. Comme on l’amenait dehors, elle fit dire à son beau-père : C’est de l’homme à qui ces choses appartiennent que je suis enceinte; reconnais, je te prie, à qui sont ce cachet, ces cordons et ce bâton. Juda les reconnut, et dit : Elle est moins coupable que moi, puisque je ne l’ai pas donnée à Schéla, mon fils. Et il ne la connut plus. » (Genèse 38:24-26)

Le Rav Dynovisz dira : « La chose la plus dure pour un homme est de reconnaître sa nullité, ce qu’il est vraiment. C’est pourquoi, lorsque Ruben et Yéouda ont réussi à admettre leur faute publiquement, ils ont fait preuve d’un dépassement d’eux-mêmes hors du commun, ils ont fourni un effort considérable pour annuler leur égo, un effort qui leur a valu d’être bénis ici en premier dans notre paracha ». Sans rejeter un iota de la loi de Dieu malgré leurs chutes et leurs transgressions, mais « Rejetant donc toute malice et toute ruse, la dissimulation » (1 Pierre 2:1), Ruben et Yéouda sont entrés dans l’éternité par la porte étroite et se sont hissés dans le palmarès de la bénédiction. »

Nous pensons parfois à tort que c’est chose facile que de reconnaître ses fautes mais en réalité ces choses demandent un effort immense dans l’humilité, l’intégrité, la foi et la droiture devant Dieu. Beaucoup, bien souvent, sont prêts à écouter leur mauvais penchant et fuiront l’importance de reconnaître leur tort, leur vice, leur attrait secret et caché pour des pratiques, des paroles, des pensées ou des comportements anti-Torah. La partie la plus dure et la plus importante du travail de la foi est de reconnaître puis de confesser ses fautes devant Dieu (et devant les hommes si notre faute les a atteint). C’est ici une des nombreuses lois de la Torah qui demande un effort pour être systématiquement pratiqué lorsque l’occasion se présente. Son importance est telle que Ruben et Yehouda sont ici cité en premier.

2) Regardons la brakha liée à Lévi.

Dans l’échelle de la difficulté, vient maintenant la capacité à ne pas se plaindre. Les Lévites excellent dans ce domaine. Aaron doit essuyer plusieurs injustices flagrantes : il soutien et encourage pendant prés de 60 ans les enfants d’Israël dans l’esclavage de l’Egypte puis vient Moise qui recueille tout le fruit de son labeur. Aaron a sourit de joie et ne s’est jamais plaint là ou d’autre aurait laissé pousser des racines d’amertume et de ressentiments dans leur cœur ! Une deuxième injustice : Aaron est puni comme Moshé pour une faute qu’il n’a jamais faite (frapper le rocher) !

C’est ici l’acceptation des épreuves et des souffrances par amour pour Dieu, dans la joie, la soumission et l’annulation : une grande vertu qui se développe et s’obtient par un considérable effort dont Aaron et les Lévites sont les dignes représentants et modèles pour nous autres qui marchons à leur suite.

3) Regardons la brakha liée à Benjamin et Yossef

C’est ici la difficulté de faire descendre la présence divine sur terre (Benjamin et Yossef). Il est en effet parfois très dur pour un homme de cesser d’être théorique dans le domaine spirituel. Bien souvent, nos connaissances restent au niveau théorique et ne viennent pas s’incarner dans le monde concret. Mais celui qui fait un effort réel afin de rendre visible la gloire de Dieu sur terre, celui qui a le courage de confronter son idéal, sa foi en Dieu, à la réalité en obéissant aux commandements de Dieu quelques soient les situations, celui-là sera béni avec force et profusion. Dieu aime ceux qui font des efforts pour se surpasser dans le but de rendre manifeste les bénédictions et les promesses de Dieu « sur la terre comme au ciel ».

4) Vient ensuite la brakha liée à Yossef: Un homme qui bénéficie de toute la richesse matérielle sur terre et qui malgré le faste et la séduction puissante du pouvoir, continue d’avoir comme souci principal de faire descendre Dieu sur terre. Un tel homme est capable de faire la chose la moins naturelle possible pour un homme ! Le souci de Yossef n’était pas de veiller à garder sa place, son rang, son influence et son pouvoir, ni de savoir quelle maison il voulait se construire avec ses sous. Son seul souci était de suivre et d’obéir à Dieu et de savoir quelle maison il allait construire à Dieu avec ses sous. Cet effort pour suivre Dieu malgré sa position de pouvoir et la richesse qu’il possédait ont attiré sur lui une grande bénédiction. Que cela soit pour nous autres un modèle.

Finalement, tout comme Rachel, sa mère, a été capable de mettre de côté ce qu’elle a de plus cher pour se consacrer à un autre (elle a laissé Jacob se marier avec Léa selon le Midrash), elle accouchera des 2 enfants qui seront capables, à l’instar de leur mère, de tout mettre de côté, de s’annuler totalement pour autrui. Nous retrouvons effectivement à la perfection cette qualité dans Yossef (qui figure Yéshoua) et dans Benjamin (de qui sortira Paul).

5) Nous avons ensuite la brakha liée à Zabulon et Issacar. Il est intéressant de remarquer que la bénédiction n’est donnée qu’à Zabulon tandis que dans le texte, Issacar n’apparait qu’en second plan au sein de cette brakha, pourquoi ? Cela nous apprend une chose fondamentale que nous avions déjà évoquée dans le passé sur le site web : Issacar est plus petit que Zabulon. En quoi est-il plus petit ? Pour cela, il faut se rappeler quelle était la caractéristique gagnante et bénie de Dieu au sein de ce duo ? Issacar avait voué une majeure partie de son temps à l’étude de la Torah pour en faire bénéficier Zabulon qui quant à lui, avait choisi de son plein gré de vouer la majeur partie de son temps au travail dans le monde afin de soutenir financièrement Issacar. Chose très difficile pour beaucoup dont l’attrait de l’argent est prégnant, la grandeur de Zabulon réside dans cet effort remarquable d’avoir comme souci principal de donner une partie de son argent aux hommes de Torah afin de soutenir leur étude dont ils seront les bénéficiaires, tout en faisant connaître Dieu et Sa Torah aux commerçants étrangers et autres individus qu’ils côtoyaient régulièrement dans le cadre de leur travail, au point qu’il réussissaient parfois même à en ramener plusieurs jusqu’à Jérusalem pour ensuite les voir se convertir de leur plein gré tant ils furent émerveillés de la grandeur du Dieu d’Israël.

6) Nous avons ensuite Gad dont la qualité et l’effort qu’il a déployé en priorité fut d’être fidèle à sa parole. La Talmud dit qu’un homme qui dit : « Je vais faire ceci  » et qui ne le fait pas, n’est pas un homme d’émouna (de foi). Le Talmud rapporte l’histoire d’un commerçant qui voit un pauvre rentrer dans son magasin : le commerçant pense qu’il va lui vendre le chose au prix de 50. En discutant, il s’aperçoit que le client est en réalité un riche et alors, au lieu de penser à lui vendre plus cher, le commerçant vend toujours à 50 car il a pensé 50 : celui-ci est un vrai homme d’émouna, droit et honnête !

Celui qui dit une chose et qui constamment change d’avis ou pour x raison annule ce qu’il a convenu de faire ou la reporte n’est pas un homme d’émouna dans la mesure où la Torah elle-même nous demande de toujours faire ce qui est sorti de notre bouche comme il est dit : « Il ne se rétracte point, s’il fait un serment à son préjudice. » (Psaume 15:4) et encore : « Tu observeras et tu accompliras ce qui sortira de tes lèvres » (Deut. 23:23).

C’est en outre un rappel important du Messie : « Que votre parole soit oui, oui, non, non ; ce qu’on dit de plus vient du malin ». Pareillement, dans le Talmud, (B. Metsia, 40a) : « Que ton oui soit une vérité, que ton non soit une vérité » aussi sainte que le serment le plus redoutable. Le Talmud, par un de ces jeux d’esprit qui lui sont familiers, interprète l’expression mosaïque « Hinn Tsedek » (mesure exacte Lévitique 19:36) par cet autre : « Hên Tsedek » (affirmation loyale).

Gad excellait donc en effort dans cette vertu dont l’anecdote suivante rend parfaitement compte :

Le Rav Haïm Dynovisz, dans un de ses cours, rapporte une histoire authentique dont il a été le témoin et que voici : Un homme voulait vendre sa maison à un prix X. On lui en a proposé deux fois le prix. Cet homme est ensuite venu voir le Rav qui lui a indiqué le chemin : « Nous n’obligeons personne à être un saint, nous ne pouvons que montrer le chemin. Dans ton cas, nous ne sommes pas dans le domaine de l’interdit : tu peux changer le prix et accepter la proposition. Mais sache que tu peux rentrer dans le domaine de la bénédiction type « Gad » si tu maintiens le prix que tu avais fixé, par loyauté et souci de vérité ! A toi de choisir ». Plus tard, le vendeur, à la grande surprise de l’acheteur, a maintenu le prix 2 fois moins cher de la maison. Le résultat et la bénédiction du Dieu vivant ne se sont pas faits attendre : deux semaines plus tard, ce même homme a fait une affaire dans le cadre de son travail qui lui a rapporté 4 fois le prix que le premier acheteur était prêt à mettre !

Gad respecte et fournit tant d’efforts pour respecter ce qui sort de sa bouche qu’il est prêt à respecter même ce qui est du domaine du « non obligatoire ». Nous savons que Gad et Ruben avaient promis à Moïse de les aider dans la conquête de la terre d’Israël puis seulement après de retourner dans le pays de Jaezer et dans le pays de Galaad :

« Nous nous équiperons en hâte pour marcher devant les enfants d’Israël, jusqu’à ce que nous les ayons introduits dans le lieu qui leur est destiné; […] Nous ne retournerons point dans nos maisons avant que les enfants d’Israël aient pris possession chacun de son héritage; » Selon les commentaires, la guerre dura 7 ans, et le partage 7 autres années.

Ruben et Gad s’engageaient donc à aider le reste des tribus non seulement à la guerre mais ils s’engagèrent également à ne pas partir avant la fin du partage de la terre. Notez que la Torah souligne que Moïse accepta et considéra qu’ils seront déliés de leur parole et de leur engagement pour la guerre seule, et non pour le partage :

« Moïse leur dit : Si vous faites cela, si vous vous armez pour combattre devant l’Eternel, 21 si tous ceux de vous qui s’armeront passent le Jourdain devant l’Eternel jusqu’à ce qu’il ait chassé ses ennemis loin de sa face, 22 et si vous revenez seulement après que le pays aura été soumis devant l’Eternel,-vous serez alors sans reproche vis-à-vis de l’Eternel et vis-à-vis d’Israël » (Nombres 32:20-22)

Pourtant, selon les commentaires, Gad est resté non pas 7 ans mais bien 14 ans. Il a pleinement respecté tout ce qui était sorti de sa bouche, sachant bien que femmes et enfants les attendaient dans leur portion de territoire. Tandis que Gad avait la possibilité de quitter au bout de 7 ans, il a choisi la voie de l’effort et de la bénédiction : il s’est imposé de rester 14 années au lieu de 7, jusqu’à la conquête du territoire et la fin du partage, dans le but de respecter et de faire tout ce qui était sorti de sa bouche comme il est dit dans ce verset vu précédemment : « tu observeras et tu accompliras ce qui sortira de tes lèvres » (Deut. 23:23).

Pour cela, Gad héritera de grandes bénédictions et de grandes richesses.

7) Regardons maintenant la bénédiction de Dan : Au sujet de Dan, il dit: « Dan est un jeune lion qui s’élance du Basan. » Notez que dans toute la Torah, cette description n’est faite qu’au sujet de Yéhouda (Juda) par Yaacov : « Juda est un jeune lion. » (Gen. 49 :9)

Notons aussi que c’est la tribu de Dan avec Oholiab et la tribu de Juda avec Betsalem, qui ont construit le tabernacle. Dieu a voulu unir dans la construction de Sa maison le plus faible et le plus fort afin que nul ne se glorifie. C’est également Dan qui a premièrement participé au veau d’or. C’est encore lui qui n’eut pas le mérite d’être sous les nuées lors de la sortie d’Egypte, en raison de sa faiblesse et de sa médiocrité, ce qui lui a valu de se faire attaquer par Amalek lors de la sortie d’Egypte.

Et pourtant, aux deux moments fondamentaux; à savoir la construction du tabernacle et les bénédictions de Moïse, Dan est hissé au même niveau que Juda, la tribu royale ! Pourquoi ?

La Torah veut ici nous enseigner que dans l’essence, tous les croyants sont au même niveau, aucun favoritisme, aucun supérieur, c’est le sens des propos de Paul lorsqu’il dit qu’il n’y a « ni juif ni grec ». Si Dan a hérité d’une telle bénédiction par Moïse qui consiste à être égal à Juda, c’est bien parce que Dan, ne se voyait jamais petit et faible malgré sa réelle petitesse : à son échelle, Dan fournissait un effort constant pour garder sa confiance dans le regard sans favoritisme de Dieu, bien conscient du danger qu’il y a à se déconsidérer et à oublier le regard plein de faveur et de bonté que Dieu porte sur le plus petit comme le plus grand. C’est là ce que rappelle Paul avec sa plume d’habile écrivain : «  Il n’y a point de distinction. Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est dans le Messie Yéshoua » (Romains 3:22-24).

Avec la bénédiction de Dan, nous contemplons les fruits de l’effort qui consiste à placer sa confiance dans le regard favorable de Dieu, bien que nous sommes par ailleurs conscients de notre médiocrité. Grâce à cet effort, Dan, qui était au départ le plus petit, par son optimisme et sa confiance en Dieu, est devenu aussi grand que Juda.

8) Nous en arrivons enfin à la Brakha de Naphtali et de Aser : leur pied baignent dans l’huile. Selon les commentaires, tout va bien, tout leur réussit, ils sont bénis, ils ont les plus belles filles. Leur force est ici : malgré la grande bénédiction dont ils font l’objet, ils demeurent les plus spirituels, étant remplis de la crainte de Dieu comme nul autre. C’est la raison pour laquelle de toutes les tribus, les grands sacrificateurs, lorsqu’ils choisissaient une femme, ne la choisissaient que chez Aser car elles étaient les plus spirituelles et elles seules étaient aptes à être aux côtés de tels hommes.

CONCLUSION

Toutes ces bénédictions, nous l’avons bien compris, ont en commun le dépassement et l’effort pour suivre les voies de Dieu.

Que Dieu pardonne tous nos manquements comme nous pardons les manquements des autres et que cette étude soit l’occasion pour chacun de nous, d’un nouveau départ avec un redoublement d’efforts vertueux dans le service divin afin de rentrer dans le grand palais de la bénédiction de Dieu car nous l’avons vu : l’effort et cette volonté de suivre de tout cœur la Torah de Dieu même dans les plus infimes détails, attirent une grande bénédiction sur nos vies.

Que cette étude soit également pour nous l’objet d’intenses méditations afin de fournir les efforts suffisants, selon les modèles que nous présentent ici Dieu, et attirer de manière certaine, le Royaume de Dieu ici bas. Que Dieu nous aide à fuir comme la peste noire, toute doctrine abolitionniste de cette grande et glorieuse Torah, héritage d’Israël et de ceux des nations qui craignent l’Eternel et chérissent son peuple !

Que l’Eternel des armées, au nom du Messie Yéshoua, nous aide à travailler et à fournir tous nos efforts pour le satisfaire, chacun selon son appel, sa mesure de foi et sa vocation céleste dans ce plan de rédemption extraordinaire du Dieu Tout Puissant trois fois Saints. Amen vé amen.

Une étude et un partage réalisée par la seule grâce infinie d’HaShem (Dieu) et avec la précieuse aide des rabbanim d’aujourd’hui et des sages d’Israël d’autrefois.

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6 Commentaires

  1. Ginette Depoux

    Au fil du temps qui passe dans mon étude de la Torah, je m’aperçois que la tâche la plus difficile, est de suivre l’exemple de Ruben et de Juda, qui ont avoué leurs fautes devant témoins, c’est facile de le faire envers l’Eternel qui sait tout de nous, et qui en voyant la détresse de nos coeurs nous pardonne fidèlement , mais le faire devant témoins (personne que nous avons offensée ) ça déchire le coeur, et la repentance est une sorte de flagellation morale, C’est là que nous avons besoin du secours de l’Eternel . ginette

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  2. GINETTE

    citation de notre maître, « mon Père agit , moi aussi j’agis  » c’était pendant un Sabbat , c’est triste de penser que nous devions devenir une armée de paresseux. Quel bonheur de travailler sous les ordres de l’Eternel et de Christ qui ne passent pas l’éternité dans la paresse ! ginette

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  3. christian r

    Il y a une erreur en ce qui concerne la démonstration de Jacques.

     » Veux-tu savoir , ô homme vain, que la foi sans les oeuvres est inutile ? Abraham notre père, ne fut-il pas justifié par les oeuvres, lorsqu’il offrit son fils Isaac sur l’autel ? Tu vois que la foi agissait avec SES oeuvres, et que par les oeuvres la foi fut rendue parfaite? »

    IL ne s’agit jamais dans ce chapitre des oeuvres de la loi, mais uniquement des oeuvres de la foi. Toute la démonstration qui suit est donc faussée.
    Se pourrait-il qu »aucun de ceux qui suivent cet enseignement ne s’en soit aperçu ?

    Réponse
    • RencontrerDieu.com

      Shalom,

      je pense que si « aucun de ceux qui suivent cet enseignement ne s’en soit aperçu » c’est certainement parceque d’emblée, il rejetterait votre explication et interprétation qui pour le coup, est véritablement faussée : dissocier les oeuvres de la loi et les oeuvres de la foi et les placer en opposition ou comme étant incompatible relève d’un grave problème et d’une vraie méconaissance de ce qu’est la loi divine.

      Relisez la Torah, l’oeuvre de la foi conduit naturellement à l’oeuvre de la loi parfaite et magnifique de Dieu, comment ne pas le voir ? Comment proposer aux croyants une foi sans loi ?

      Même le monde païen fait le parallèle en disant : « sans foi ni loi » : Chez quelqu’un de sans foi, ne t’attend pas à voir chez lui le respect de la loi…
      Une foi qui invite à se détacher de la Loi de Dieu est un leurre et un grave piège du mauvais penchant de l’homme car « la chair ne se soumet pas la loi de Dieu » dit Paul.

      Oui, les deux sont intimement liés, toute l’Ecriture en est la parfaite démonstration.

      Réponse
  4. issia ado

    Amen, merveilleux.
    Merci beaucoup. Soyez béni.

    Réponse
  5. Deogratias

    Merci Thomas pour ce riche enseignement! Que D.ieu touche les coeurs de tous ceux qui vont l’étudier!

    Tout en étant entièrement en accord avec l’ensemble de l’enseignement, je voudrais faire un commentaire sur les passages suivants:

    «Un grand rav, le Rav Haïm Chmoulevitch, explique une chose qui vient concilier admirablement cette vérité enseignée dans l’Ecriture : « être sauvé sans les œuvres de la loi pour un salut conservé par des œuvres de la loi dignes de la repentance »
    (…)
    Rappelons que lorsque Paul parle du salut et de la justification « sans les œuvres de la loi » (Romains 3:28), il parle d’un aspect particulier, une étape particulière, certes capitale, mais qui ne saurait couvrir tous les aspects contenus dans la foi biblique : Paul parle ici de la justification et du salut obtenus par la foi suite à la repentance : par un mouvement du cœur, l’homme désir revenir à Dieu et se repent de ses fautes, de ses égarements.
    Ce mouvement de coeur n’est pas une œuvre de la loi et ne saurait s’obtenir par la pratique de tel ou tel commandement (bien que cela puisse y contribuer). Ce mouvement de cœur est un éveil de la conscience suite, par exemple, à la prédication de la parole de Dieu, et inclue en lui-même la dimension d’un renoncement au mal, d’une volonté saine de cesser de marcher dans la transgression de la loi (péché, œuvres mortes) qui s’accompagne naturellement d’un désir de changer ses voies pour suivre désormais Dieu dans l’obéissance de cœur.
    Ce n’est que par la suite qu’apparaît un autre aspect, une seconde étape subséquente à ce mouvement de cœur, à cette adhésion au Dieu d’Israël « sans les œuvres de la loi » : l’obéissance aux commandements et la production de fruits dignes de la repentance.
    (…)
    L’obéissance à la loi de Dieu est le fruit naturel d’un salut acquis par la grâce de Dieu par le moyen de la foi : le croyant qui croit être sauvé veut suivre la saine doctrine qui n’est rien d’autre que la Torah du Maître du Monde, mal traduite par l’expression française réductrice « Loi de Dieu » ou « Loi de Moïse », qui nous parle de la même chose. Bien que ce salut soit gratuit et accessible à tout homme, il y a un effort indissociable qu’il convient de fournir durant notre chemin de foi que Paul compare à une course comme il est clairement dit : « L’athlète n’est pas couronné, s’il n’a combattu suivant les règles. 6 Il faut que le laboureur travaille avant de recueillir les fruits. 7 Comprends ce que je dis, car le Seigneur te donnera de l’intelligence en toutes choses. » (2 Timothée 2:5-7) et encore : « par votre persévérance vous sauverez vos âmes. » (Luc 21 :19). »

    Commentaire:
    Apparemment il y a deux aspects de justice. Voici comment Derek Prince décrit ce qu’il appelle «LA JUSTICE ‘EN ACTION’»:
    «Le mot grec pour «justice» utilisé ici par Paul est dikaiosune, qui exprime une justice imputée. Sur la base de notre foi, Dieu prend la justice de Christ et nous l’impute. «Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait (devenir) péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu.» (2 Cor 5:21).
    Nous ne pouvons rien faire pour gagner ou mériter cette justice. C’est un cadeau gratuit de la grâce de Dieu reçue uniquement par la foi (voir Rom 5:17).
    Cependant, il existe un autre mot pour « justice » dans le Nouveau Testament dikaioma qui exprime une justice oeuvrée ou une justice en action.
    Ce mot est utilisé dans Romains 8:3-4: « Car –– chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force –– Dieu, en envoyant à cause du péché son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché, a condamné le péché dans la chair ; et cela, pour que la justice [diakaioma] prescrite par la loi soit accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’Esprit. »
    Quand nous grandissons en Christ, Dieu demande que la justice imputée (dikaiosune) soit traduite en justice œuvrée (dikaioma). »
    (Source: Derek Prince, COMMENT LA GRÂCE OPÈRE-T-ELLE, site DPM France)

    Ainsi donc, nous pourrions dire que « la justification et le salut obtenus par la foi suite à la repentance» correspond à la justice imputée (dikaiosune) et : «l’obéissance aux commandements et la production de fruits dignes de la repentance» à la justice œuvrée (dikaioma).
    Si nous sommes vraiment conscients que Dieu attend de nous que la justice imputée (dikaiosune) soit traduite en justice œuvrée (dikaioma), comme le dit Derek Prince, alors nous pourrions suivre l’exemple de Paul qui dit en Philippiens 3:12-15:
    « 12 Ce n`est pas que j`aie déjà remporté le prix, ou que j`aie déjà atteint la perfection; mais je cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j`ai été saisi par Jésus Christ. 13 Frères, je ne pense pas l`avoir saisi; mais je fais une chose: oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, 14 je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus Christ. 15 Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons cette même pensée; et si vous êtes en quelque point d`un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là-dessus.»

    Que «l’obéissance à la loi de Dieu soit le fruit naturel d’un salut acquis par la grâce de Dieu par le moyen de la foi»!

    Réponse

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