Dernière mise à jour : 21 Juil 2022
Les démons existent et nous poussent à un choix: repentance ou honte éternelle ? Paracha Pin’has
Nombres 25 : 10 à 30 : 1

Dernière mise à jour de l’article : 20 juillet 2022
« Rentrez en vous-mêmes, Examinez-vous, Nation sans pudeur, Avant que le décret s’exécute Et que ce jour passe comme la balle, Avant que la colère ardente de l’Éternel fonde sur vous, Avant que le jour de la colère de l’Éternel fonde sur vous! » (Sophonie 2 : 1-2)
I] Introduction
Nous sommes bénis ! Avant de rentrer dans le vif du sujet de cette étude passionnante, il nous faut louer le Créateur pour les trésors qu’Il nous accorde de découvrir ensemble au travers de l’étude de Sa Parole : La Torah du Dieu des armées est un puissant fleuve d’eau vive qui abreuve Son peuple d’enseignements rafraîchissants ainsi que le promet l’Écriture :
« Car je rafraîchirai l’âme altérée » (Jérémie 31:25).
Inutile d’aller voir ailleurs, notre âme est faite pour trouver son Bonheur dans la Torah du Maître du monde. Le reste disparaîtra bientôt, mais « la Parole de Dieu, elle, demeure éternellement ».
C’est un miracle : parcourant chaque année le même Livre Saint, nous découvrons qu’il est impossible d’être lassé des multitudes de joyaux spirituels que le Créateur de toute chose nous offre au travers de Sa Torah chaque semaine et chaque jour, pour notre seul bonheur.
Dans Sa Doctrine pure, « éprouvée sur terre au creuset, Et sept fois épurée » (Psaumes 12:7), Dieu a déposé en nombre des perles et des joyaux de vérité spirituelle pour rassasier et enrichir l’âme des humbles et honnêtes chercheurs de vérité.
Heureux le lot et le sort de celui qui fréquente régulièrement le palais de Dieu. Il a « choisi la bonne part », la « seule chose importante et nécessaire qui ne lui sera point ôtée » (Luc 10:42)
Comment ne pas fléchir les genoux et ne pas laisser jaillir de notre cœur une louange digne de Sa majesté comme le fit le Roi David :
« Que la mer retentisse, avec tout ce qu’elle contient; le monde, avec ceux qui l’habitent ! Que les fleuves battent des mains, que toutes les montagnes chantent de joie, devant l’Éternel! » (Psaumes 98 : 10) et encore :
« Bénissez l’Éternel, vous toutes ses armées, qui êtes ses serviteurs, et qui faites sa volonté! 22 Bénissez l’Éternel, vous toutes ses œuvres, dans tous les lieux de son empire! Mon âme, bénis l’Éternel! » (Psaumes 103 : 21) !
Les minéraux et tous les autres éléments de la nature glorifieraient-ils le Seigneur tandis que l’homme créé à Son image resterait silencieux ? Qu’à Dieu ne plaise !
Puisse l’Éternel nous aider à pénétrer dans la salle aux trésors de son coeur, contempler et s’imprégner de Sa sagesse et lui offrir une louange digne de Sa grandeur et de Sa bonté.
Comme le Messie nous l’a enseigné et comme David l’a très bien exprimé en son temps, désirons la seule chose vraiment valable, loin des duperies de ce monde : s’établir et demeurer dans La Sainte Demeure de Dieu comme il est écrit :
« Je demande à l’Éternel une chose, que je désire ardemment: Je voudrais habiter toute ma vie dans la maison de l’Éternel, Pour contempler la magnificence de l’Éternel Et pour admirer son Temple. » (Psaumes 27:4)
La Paracha Pin’has étudiée cette semaine resplendit de mille feux par la puissance de ses enseignements et Dieu convie Son peuple à une visite sacrée dans quelques-unes des chambres de Son Sanctuaire.
Voilà donc un saint problème et une très sainte question : dans cette Paracha, que choisir parmi les mets exquis disposés sur le buffet du Roi ?
II] Témoignage sur la réalité du monde démoniaque et l’extraordinaire pouvoir de la repentance : un bouclier contre l’enfer et le royaume de Satan
Notre choix s’est porté sur un verset de notre Paracha dont l’analyse est en mesure de nourrir indéfiniment un précieux début de réflexion sur un sujet dont l’étendue échappe à notre entendement :
« Mais les fils de Kora’h (Coré) ne moururent point. » (Nombres 26 : 11).
Rappelons-nous : Kora’h, pris par un esprit de rébellion et aveuglé par son orgueil et sa jalousie, s’est soulevé contre les dirigeants spirituels officiels d’Israël et a créé un terrible schisme au sein du Peuple de Dieu.
Dieu l’a jugé, et chose incroyable et sans précédent, la bouche de la terre s’est ouverte pour l’engloutir dans l’abime de perdition.
Voilà un érudit qui ne vivait pas la Torah qu’il enseignait et qui « se trompait lui-même par de faux raisonnements ».
Dans sa chute abyssale dans les régions inférieures bouillonnantes de la terre, il entraîna avec lui tous ceux et celles qui n’avaient pas suffisamment veillé et qui s’étaient laissés prendre au piège de son influence délétère.
Mais n’oublions pas le comportement vertueux du roi Amatsia, ce roi dont l’Écriture témoigne qu’il fut agréable à l’Éternel en raison de Sa fidélité à la Torah de Moshé :
« Mais il ne fit point mourir leurs enfants, se conformant à ce qui est écrit dans le livre de la loi de Moïse, où l’Éternel a donné ce commandement :
On ne fera point mourir les pères pour les enfants, et on ne fera point mourir les enfants pour les pères; mais on fera mourir chacun pour son péché. » (2 Rois 14 : 6)
Et Dieu, dont la bonté et la justice dépassent l’entendement, agirait-il autrement ? Une seule condition pour être au bénéfice de Sa Mansuétude : se repentir et reconnaître humblement sa misère et sa petitesse.
De là, le verset nous apprend que si les enfants de Kora’h ont échappé au sort de leur père, c’est certainement grâce à un profond élan de téchouva (repentance) obtenu à l’occasion d’une sérieuse introspection.
Effectivement, si un homme utilise son libre arbitre pour suivre les voies d’un père impie, il en récoltera nécessairement les fruits amers. Heureux celui qui prendra le chemin de la vie et se détournera du sombre exemple paternel.
C’est effectivement ce que nous enseignent les maîtres d’Israël au sujet des enfants de Kora’h : ils étaient en situation de profonde repentance, bien décidés de ne pas s’engager à leur tour sur le boulevard infernal emprunté par leur père rétrograde et révolté.
Ses fils ont expérimenté l’enseignement du grand et sage Salomon : « l’humilité précède la gloire », et la repentance à salut attire la faveur divine et ouvre grand les yeux du coeur.
C’est pourquoi leur attitude pénitente leur a ouvert la voie vers le ciel. Ils ont pris conscience du tragique de la situation et sont ainsi rentrés dans le processus d’une salutaire repentance.
C’est précisément ce que nous apprend le Talmud Yeroushalmi: Alors qu’ils étaient en train d’étudier avec leur père Kora’h, Moshé (Moïse) s’approchait de leur tente pour les avertir de ce qu’HaShem (Dieu) comptait faire.
À ce moment, une vive réflexion eut lieu entre les enfants : devons-nous nous lever pour honorer Moshé ou rester assis pour honorer notre père qui est en conflit avec Moshé ? Voici leur conclusion paraphrasée :
« Il convient de se lever devant Moshé par respect pour notre saint dirigeant mais il nous faut rester assis par respect pour notre père. Toutefois, dans ce dernier cas, notre choix serait en partie influencé par la préférence naturelle que nous accordons à notre père du simple fait qu’il est notre père, ce qui n’est pas juste pour la vérité, l’obéissance à la Torah et le respect dû à Moshé, car il est dit :
« Tu te lèveras devant les cheveux blancs, et tu honoreras la personne du vieillard. Tu craindras ton Dieu. Je suis l’Éternel. » (Lévitique 19 : 32).
Ainsi, la balance de leur réflexion les conduisit à se lever devant Moshé par amour pour Dieu et Sa Torah.
Leur réflexion mue par un authentique et puissant amour de la vérité a produit un éveil intérieur en leur cœur qui leur a donné d’être lucides et de faire téchouva (repentance) et c’est alors que ce verset s’est alors accompli en leur faveur :
« On ne fera point mourir les enfants pour les pères; mais on fera mourir chacun pour son péché. »
Nous avons ici un premier enseignement formidable sur la puissance salvatrice de la réflexion intérieure et de la TECHOUVA (repentance) qui nous aide à percevoir avec plus d’acuité les bienfaits salutaires de l’examen intérieur quotidien.
Chaque jour, nous devrions nous arrêter et prendre un temps pour réfléchir à nos voies, mettre de côté nos intérêts personnels, nos sentiments, et porter un regard pur et objectif sur la réalité de notre situation comme le plus sage de tous les hommes :
« Considère le chemin par où tu passes, Et que toutes tes voies soient bien réglées; » (Proverbes 4:26)
Leur examen et leur téchouva les ont littéralement sauvés de la Géhenne. Ils ont ainsi opté pour les voies pleines de vie de la Torah au lieu de suivre leurs sentiments naturels qui conduisaient vers la transgression et la destruction.
« La Crainte de Dieu augmente les jours » nous dit Salomon. Les enfants de Kora’h ont là encore expérimenté la réalité de ce verset. Remarquable.
Les fils de Kora’h se sont alignés avec la conduite requise chez les disciples du Messie Yéshoua comme l’enseigne Le Maître en parlant de lui-même :
« Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. » (Luc 14 : 26)
Il est dit dans la Torah : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », à une exception près : sauf envers l’incitateur qui détourne le peuple de Dieu des voies bénies de la Torah.
Et c’est aussi pourquoi le vaillant Pin’has pris sa lance et son courage, et vengea l’honneur de Dieu bafoué par les incitateurs à la faute que sont Zimri et Cozbi comme il est dit :
« Voyant cela, Phinéas, fils d’Eléazar et petit-fils du prêtre Aaron, se leva du milieu de la communauté, saisit une lance … il transperça tous les deux, l’homme et la femme, par le bas-ventre; » (Nombres 25 : 7)
Les sages d’Israël nous enseignent qu’en hébreu, le mot lance se dit « romakh » et – sagesse de la langue sainte oblige – il s’agit des mêmes lettres qu’un autre mot hébreu, « rahem », qui évoque un amour viscéral et profond qui provient des entrailles.
Pin’has, par son zèle et l’ardeur de son amour pour Dieu, a hérité d’une alliance de paix éternelle, « l’alliance d’un sacerdoce perpétuel, parce qu’il a été zélé pour son Dieu, et qu’il a fait l’expiation pour les enfants d’Israël. » (Nombres 25:13)
C’est en effet ce qu’enseigne La Torah de Moshé (Moïse) face à quiconque nous inciterait à suivre une Torah faussée et falsifiée, mal interprétée et pernicieuse, une Torah dont le sens et les lois sont tordues et amputées par des personnes qui de surcroit, « enseignent à faire de même » (Matthieu 5:19) :
« Quand ton frère, fils de ta mère, ou ton fils, ou ta fille, ou ta femme bien-aimée, ou ton ami, qui t’est comme ton âme, t’excitera en secret, en disant:
Allons et servons d’autres dieux, que tu n’as pas connus, ni toi, ni tes pères, D’entre les dieux des peuples qui sont autour de vous, près de toi ou loin de toi, d’un bout de la terre jusqu’à l’autre, N’aie point de complaisance pour lui, et ne l’écoute point;
que ton œil aussi ne l’épargne point; ne sois point touché de compassion et ne le cache point. » (Deutéronome 6 : 8).
L’Écriture nous apprend ici qu’il vaut mieux abandonner père, mère, fils, fille, femme bien-aimée, ami le plus cher, plutôt que de renier le Saint d’Israël et de prendre un autre chemin que celui indiqué par la Torah et le Messie.
Au passage, que Yéshoua puisse prendre à son compte ces versets en demandant à chacun de Le préférer à sa propre famille, prouve bien qu’il est bien celui à qui Dieu « a donné la domination, la gloire et le règne; (…) Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit. » (Daniel 7:14)
Seuls l’Éternel et le Messie ont le droit de parler ainsi ! Et si le Messie considère ainsi sa propre personne, ce n’est pas par orgueil : il se sait être la véritable Torah incarnée, une Torah vivante marchant parmi les hommes, et parfaitement unie avec l’Éternel…
N’avons-nous pas ici encore, d’une façon subtile, mais évidente, la preuve de l’enracinement des paroles de Yéshoua dans la Torah de Moïse ? Ne voyons-nous pas cette perception aiguisée qu’Il avait de Lui-même, se sachant bien Messie d’Israël et « Torah faite chair » ?
Lorsqu’on lui fit cette question : « Es-tu le Messie, le Fils du Dieu béni ? », Yéshoua (Jésus) répondit : « Je le suis. » (Marc 14 : 61).
Après cette digression, nous en arrivons maintenant au coeur de notre étude : regardons une authentique et importante anecdote rapportée par le Rav Eliahou Hassan dans son ouvrage La Paracha, justifiant le titre de cette étude de la Paracha portant sur le monde démoniaque dont l’existence est plus réelle encore que le monde matériel.
Cher lecteur, vous êtes convié à méditer attentivement cette courte histoire vraie que nous attestons formellement pour avoir vécu des choses semblables avec témoins.
En plus de témoigner efficacement de la réalité prégnante du monde démoniaque, elle souligne l’extraordinaire pouvoir de la repentance qui est un vrai bouclier contre l’enfer, le royaume de Satan et toutes ses manigances.
Cette anecdote simple et authentique est riche en réflexion et très utile pour nous aider à rentrer en nous-mêmes, procéder à un examen interne pour cheminer ensuite sur les voies salutaires de la repentance :
« Le Rav Chakh raconta qu’un jour à Vilna, un phénomène extraordinaire capta l’attention et la curiosité de tous les gens des environs.
En effet un Dibouk (mauvais esprit, âme errante d’un mauvais homme n’ayant pas trouvé le repos) possédait le corps d’un jeune homme. Tout le monde en parlait et, rongé par la curiosité, allait constater le phénomène de ses propres yeux !
Le Rav Chakh (Zatsal) raconte:
« Moi aussi je m’y suis rendu. J’ai vu un jeune homme allongé par terre, il roulait de tous côtés et parlait sans interruption. Bien qu’il était un étranger dans la ville, il appelait les visiteurs par leurs noms et racontait leurs actes accomplis dans l’ombre devant tous. C’était terrible !
Les gens fuyaient de honte ! Il est impossible de décrire la terreur qui s’emparait de tous ceux qui osaient s’approcher.
Même sa façon de parler était surnaturelle. Sa bouche était fermée, mais l’on pouvait entendre sa voix au travers du corps. C’était véritablement une leçon de foi !
Les gens qui rentraient dans la pièce pour voir le Dibouk, en sortaient en courant aussi vite que possible tellement ils avaient honte d’entendre leurs fautes ainsi exposées en plein jour aux oreilles de tous !
On raconte aussi qu’en voyant certaines personnes, il se mettait à les regarder fixement et il hurlait tout à coup : “Je t’aime ! Je t’aime !” La personne victime de ce témoignage d’amour rougissait alors comme une pivoine et s’enfuyait en courant…
En effet, si le Dibouk vous aimait, cela voulait dire que vous étiez un Racha (mécréant), puisqu’il n’aimait que ses semblables !
Par ailleurs, le contraire pouvait aussi se produire, ainsi le Dibouk hurlait parfois: “Je te hais ! Je te hais, va-t’en !” Et cela signifiait que vous étiez un tsadik (juste).
Un jour, un homme pénétra dans la pièce où se trouvait le Dibouk, et de nombreux visiteurs.
Il s’approcha pour contempler le phénomène, lorsque soudain, le Dibouk se leva et le fixa en hurlant: “Je t’aime ! Je t’aime !”
Toute l’assemblée regarda bien entendu cet homme, c’est alors que le Dibouk eut ensuite une réaction incroyable, il s’interrompit dans son témoignage d’amour et vociféra ensuite en s’adressant à la même personne: “Je te hais ! Je te hais !”
Que s’était-il donc passé?
Cet homme, qui, en arrivant, devait appartenir à la catégorie des Réchaïm (méchants), eut tellement honte de se voir aimé par le Dibbouk, qu’un éveil à la Téchouva (repentance) s’éleva aussitôt dans son cœur, et cet éveil le fit donc passer en une fraction de seconde, de la catégorie des méchants, à celle des tsadikim gmourim (justes parfaits) ! En un instant ! «
Le Rav Eliahou nous rapporte une autre anecdote :
Il est rapporté dans la Halakha [ensemble des prescriptions établies par les Sages et découlant directement de la Torah écrite en vue de sa correcte application], que durant Shabbat, toutes les tables de la maison doivent être recouvertes d’une nappe [selon un des commandements divins qui consistent à honorer le saint jour du Shabbat].
Or un Shabbat, le jeune homme possédé par le Dibouk vit le coin d’une table qui n’était pas recouverte par la nappe.
Il se précipita alors et s’agenouilla au pied de la table en embrassant fougueusement le coin découvert, puis il cria: “AH ! Je t’aime ! Je t’aime !”
Stupéfiant !
Nous déduisons de cet événement que la moindre imperfection dans l’accomplissement de la Halakha (loi établie par les sages) était une source de bonheur intense pour ce mauvais esprit.
Nous pouvons apprendre de là que le respect ou non de la plus petite Halakha, a un pouvoir tellement grand dans le monde [et les mondes spirituels], que selon la qualité de sa réalisation, nous allons nourrir les forces du bien ou celles du mal ! »
L’endroit est parfaitement opportun pour faire une nouvelle grande et importante digression. Nous reprendrons et conclurons l’enseignement de la Paracha juste après.
III] Importante réflexion sur la Halakha (loi juive), le croyant non-juif et l’Évangile
Redonnons ici une brève définition du mot hébreu « Halakha » :
La Halakha fait référence à l’ensemble des lois découlant de la Torah écrite et fixée par les autorités religieuses juives. Par exemple, la nappe sur la table le jour du Shabbat fait partie de la Halakha.
Voici maintenant quelques indispensables précisions : dans l’anecdote, nous voyons le démon se réjouir de la transgression d’un apparent « très petit commandement » (la nappe sur la table le jour de shabbat) et qui de plus, a été donné par les rabbins, que Dieu les bénisse !
Beaucoup de croyants des nations, attachés à juste titre à l’Écriture, peuvent s’étonner et même regarder une telle prescription avec un oeil méfiant.
Comment comprendre cela d’une façon biblique ?
En vérité, nous allons découvrir que cette réalité spirituelle apparaît en Matthieu 5 :17-19, où Yéshoua précise l’importance d’observer même « le plus petit des commandements de la loi de Dieu donnée à Moïse » et d’enseigner à faire de même. Un tel homme sera alors appelé « grand » dans le Olam Haba (monde à venir).
Certaines personnes bien attentionnées peuvent malgré tout s’étonner d’un tel précepte (celui des nappes) et déclarer : ce n’est pas un commandement mentionné dans l’Écriture ! Nul par dans la Bible nous voyons l’obligation de mettre des nappes sur les tables un jour de Shabbat, comment comprendre cela ?
D’autres, dont le coeur est encore assiégé par un esprit de rébellion qui prend racine dans l’orgueil, tomberont dans le piège du dénigrement ou du mépris en prétextant une chose que nous entendons malheureusement souvent chez certains croyants d’une partie du monde chrétien :
« C’est un commandement d’homme, une tradition humaine inventée par les juifs, il faut désobéir ou alors vous reniez l’Évangile ! »
L’explication qui suit est très simple et évitera aux plus sincères de tomber dans l’écueil de tels propos :
Le prophète Ésaïe nous demande d’honorer le jour du Shabbat. Utiliser de belles nappes spécifiquement réservées au jour du Shabbat est une façon d’honorer ce Saint jour. C’est pourquoi les rabbins ont unanimement décidé d’intégrer cela à la halakha.
Lorsqu’une personne prend sur elle d’accomplir un certain commandement de la halakha (comme la nappe de shabbat pour honorer ce jour selon ce que dit Ésaïe 58:13), nous devons bien avoir à l’esprit ce principe spirituel fondamental :
Puisque cette prescription émane de la Torah et n’annule en rien le commandement d’honorer le Shabbat, et puisqu’elle est prescrite et établie par les Sages conformément aux paroles du Messie Yéshoua en Matthieu 23:3, l’impact spirituel positif de cette loi instituée par les maîtres d’Israël devient alors effectivement une réalité bénie de Dieu.
C’est ici un effet de l’autorité légitime accordée par l’Éternel aux dirigeants du peuple juif quant à l’application de la loi divine donnée à Moïse (le pouvoir de lier et de délier).
De là nous comprenons la folie de ceux qui dénigrent ou invitent autrui à transgresser la Halakha des maîtres d’Israël dans la mesure où le pouvoir d’une halakha dans les cieux est réel et la réalité même peut se voir modifier pour s’y conformer ainsi qu’une multitude de faits et de témoignages l’attestent.
Le démon de cette histoire n’est qu’une nouvelle preuve de cette réalité spirituelle et de ce pouvoir de « lier et de délier » accordé par Dieu aux sages dirigeants spirituels du peuple juif dans chaque génération.
Le simple fait de voir le démon se réjouir de la transgression de cette halakha au sujet de la nappe constitue une parfaite démonstration des effets réels des ordonnances établies par les Sages du peuple juif.
Toutefois, pour garder ce saint équilibre, le croyant juif ou non-juif ne doit jamais oublier une chose :
celui qui désire suivre Dieu de tout son coeur, mais qui n’a pas encore été éclairé sur ce type de prescription tel que la nappe, et qui par conséquent ne l’observe pas, ne sera pas impacté négativement à cause de son ignorance, bien heureusement.
Le croyant des nations n’a pas l’obligation de prendre sur lui toutes les lois rabbiniques comme il est dit en Actes 15 : 10 : « pourquoi provoquer Dieu en imposant aux disciples [non-juifs] des exigences que ni nos ancêtres ni nous n’avons été capables de remplir ? »
Mais s’il décide d’honorer le Shabbat en suivant les prescriptions des Sages, le disciple fait bien.
Si pour une quelconque bonne raison, il ne le fait pas, alors Dieu qui sonde les coeurs l’environnera du bouclier de sa grâce et le démon, dont l’acuité spirituelle est très élevée, le verra et sera incapable de nuire.
En revanche, celui qui invite ses semblables à se rebeller contre la Halakha est assurément pris par l’esprit de Kora’h qui fit de même.
En plus de transgresser le commandement de Dieu en Deutéronome 17, il transgresse les ordres du Messie lorsqu’il commande d’écouter les Sages en Matthieu 23.
Beaucoup oublient la puissance spirituelle réelle accordée par Dieu lorsqu’il y a consensus parmi les dirigeants spirituels de la génération sur une loi divine ou sur un sujet complexe.
Selon la pensée juive dans laquelle s’exprimait le Messie, lorsque Yéshoua déclare en Matthieu 18:18 : « tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel », il ne fait que s’inscrire dans la tradition juive et le commandement de Son Père donné en Deutéronome 17 concernant l’autorité conférée aux dirigeants spirituels de Son peuple.
Mais à cause de cette malheureuse séparation d’avec le peuple juif qui perdure depuis trop longtemps maintenant (plus pour longtemps nous l’espérons), beaucoup de chrétiens comprennent mal ce passage et ignorent que le Messie s’exprime ici en des termes qui sont purement juifs et purement rabbiniques…
En vérité, selon le théologien juif David H. Stern, « Lier et délier » fait référence à un jugement légal ou une halakha (Loi juive établie par les Sages).
Ces termes étaient utilisés dans le judaïsme du premier siècle pour signifier “interdire” et “permettre”, comme le suggère l’explication très explicite de l’encyclopédie juive au sujet des termes “lier et délier” :
« “Lier et délier” est une expression rabbinique pour exprimer l’idée “d’interdire et de permettre”.
Ce pouvoir et cette autorité, fixés par le corps rabbinique, étaient ratifiés et recevaient l’approbation finale de la cour céleste de justice (Sifra, Emor, ix, Makhot 23b).” (Extrait de Jewish Encyclopedia 3:215).
De la même manière, dans la seconde épître de Clément à Jacques II (introduction des « Homélies clémentines »), Pierre est représenté comme ayant désigné Clément comme son successeur en disant : « Je lui communique le pouvoir de lier et de délier afin que, eu égard à tout ce qu’il commandera sur la terre, cela soit décrété dans les cieux ; »
Et comme le dit souvent Paul, là aussi cela concerne « le juif premièrement, puis le Grec ».
Et effectivement, dans le peuple juif, il existe un grand nombre de témoignages qui démontrent que, lorsqu’il y a consensus parmi les dirigeants spirituels d’Israël au sujet d’une Halakha, les lois mêmes de la nature peuvent se voir modifiées.
Prenons l’exemple d’un sujet complexe comme celui du calendrier biblique officiel.
Depuis des millénaires, il est connu que plusieurs sectes ont régulièrement tenté de proposer un autre calendrier que celui établi par les dirigeants juifs. Aujourd’hui encore, la chose perdure et apparaît épisodiquement dans certains courants religieux.
Notre réflexion sur l’autorité spirituelle nous enseigne l’importance de suivre le calendrier rabbinique officiel, car, même si dans la réalité on découvrait qu’il y avait une erreur de quelques jours dans les dates (ce qui est très improbable), Dieu, par des voies insondables que la science commence à peine de découvrir aujourd’hui, n’est pas à court d’idées pour modifier le cours des événements et les lois de la physique pour faire en sorte que cette autorité spirituelle que lui-même a donnée aux dirigeants spirituels de la génération soit bénéfique pour le peuple : nous sommes entourés d’une nuée de témoins et de preuves bibliques Torahiques qui abondent en ce sens et qui démontrent cette réalité.
Dieu Lui-même, qui est l’autorité suprême par excellence, n’a-t-il pas accepté d’accorder au peuple un second jour de Pessa’h (fête de pâque) dont l’impact spirituel est réel et ayant lieu… un mois plus tard (Nombres 9) que la date initiale ! Ses enfants (Les Sages) ne sont-ils pas Ses imitateurs ?
La Torah est donc très claire : sur un sujet qui n’abolit pas la Torah, qui ne remet pas en cause la saine doctrine, si le sujet est complexe (comme pour le calendrier par exemple), que nous ne pouvons pas trancher (soit par manque de compétence ou parce que nous n’avons pas l’autorité pour le faire), il nous faut absolument aller d’après la décision des grands de la génération et ne surtout pas tomber dans le piège de Kora’h qui, à cause de toute sorte de motifs impurs liés à l’orgueil et la jalousie, s’est soulevé contre la halakha et les dirigeants de son époque ainsi que l’enseignent les Sages d’Israël dans leur analyse de la révolte de Kora’h, de Datan et de Aviram.
Nous oublions parfois que Kora’h était un croyant érudit et un fervent pratiquant qui a même réussi à influencer plusieurs grands du peuple.
Mais son combat était malheureusement dirigé contre les dirigeants officiels du peuple juif établi par Dieu tandis qu’en réalité, il n’avait aucune autorité légale approuvée d’en Haut pour agir de la sorte.
De plus, Kora’h se croyait vraiment légitime et approuvé de Dieu mais l’orgueil, ses mauvaises ambitions et sa soif d’honneurs l’ont littéralement aveuglé.
Qu’un si grand érudit ait pu tomber dans une telle rébellion doit nous tenir vigilants et en éveil quant à nos réelles ambitions qui ne sont pas toujours très pures…
Nous devons nous tenir fermement en garde contre nous-mêmes : Kora’h nous enseigne que nul n’est à l’abri d’une telle déviance et si nous ne veillons pas, la dimension Kora’h peut se réveiller en chacun de nous.
C’est là aussi une épreuve de foi pour nous tester : ajoutons-nous foi aux textes qui ont trait à l’autorité spirituelle des dirigeants du peuple de Dieu tels que ceux que nous trouvons en Deutéronome 17, Mathieu 23, Matthieu 18, etc. ?
Ou les fuyons-nous lorsque notre chair est dérangée ou que ces textes et la réalité vont à l’encontre de ce que nos pensées tellement limitées conçoivent de façon parfois si péremptoires ?
Ou alors, oublions-nous si facilement que Les pensées du Tout-Haut et Ses voies ne sont pas les nôtres comme le dit le Prophète : « Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, Autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, Et mes pensées au-dessus de vos pensées. » (Ésaïe 55)
Puissions-nous nous exclamer avec Jérémie : « Ah ! Seigneur Eternel, Voici, tu as fait les cieux et la terre Par ta grande puissance et par ton bras étendu : Rien n’est étonnant de ta part. » (Jérémie 32:17)
Si pour des raisons qui lui semblent valables, quelqu’un n’est pas d’accord avec une halakha (loi instituée par les dirigeants spirituels du peuple juif), c’est son droit le plus strict. La chose est entre lui et Dieu.
Paul dira à ce sujet : « Et si vous êtes en quelque point d’un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là-dessus. Seulement, au point où nous sommes parvenus, marchons d’un même pas. » (Philippiens 3:16)
Et ailleurs, il dira au sujet d’une halakha : « Si quelqu’un s’obstine à contester, nous lui répondons que ce qu’il propose n’est ni notre pratique ni celle des qehilot (assemblées) de Dieu. » (1 Corinthien 11:16)
Qu’il ait raison ou qu’il ait tort sur l’application d’une quelconque halakha, le croyant doit donc absolument et prioritairement veiller à préserver l’unité au sein du peuple de Dieu et le respect dû aux Sages et aux dirigeants spirituels du peuple juif dans chaque génération.
Mais lorsqu’un tel individu commence à mettre le doute ou à dénigrer publiquement une quelconque halakha observé par le peuple juif en invitant ses semblables à s’y opposer, pire encore, s’il se met à médire des rabbins et des sages en s’y opposant et en approuvant ceux qui agissent de même, il participe alors à un terrible schisme au sein du peuple de Dieu, chose en abomination à l’Éternel (Proverbes 6 : 19).
De tels individus tombent alors dans la faute de Korah, d’où naissent les querelles et les divisions au sein du peuple de l’Éternel.
Puisse l’Éternel nous donner la sagesse pour agir avec amour et circonspection dans ces domaines ultra-sensibles en cessant de se juger les uns les autres.
Précisons enfin que si nous ne comprenons pas tout, ne jugeons pas pour autant hâtivement ceux et celles qui sont plus rigoureux que nous dans l’observance de certains commandements, et ne commettons surtout pas l’erreur infâme de médire ou de regarder d’un œil négatif toute personne pointilleuse dans sa pratique de la Torah, si du moins cette personne n’impose pas sa rigueur à autrui évidemment !
Nous sommes tous différents dans la façon dont nous pratiquons les commandements de Dieu (dans le cadre de la halakha), et nous devons absolument apprendre à respecter et même à chérir nos différences lorsqu’elles ne heurtent pas la Torah, cela va de soi. C’est le chemin de la paix et de l’unité vraie.
N’oublions jamais cette réalité parfois si vite mise de côté : nous sommes un corps et nous nous complétons.
Un tel sera rigoureux dans l’application de tel commandement et léger dans l’application de tel autre et vice versa.
Un tel aura bénéficié d’un éclairage d’En-Haut au sujet de telle loi tandis qu’un autre aura été éclairé dans un autre domaine de la loi qui fait défaut au premier.
Et inversement: ne jugeons donc pas trop vite la pratique de ceux et celles qui n’ont tout simplement pas encore éclairé sur certains sujets !
Dieu seul est juge, nous sommes tous différents dans notre pratique et nos sensibilités sont également très différentes. Gardons cela à l’esprit en vue de la paix.
Un tel met une nappe le jour du Shabbat et moi non ? Que Dieu soit béni et qu’il m’éclaire davantage à ce sujet. Grâce à mon prochain, j’ai l’occasion de me perfectionner, de me rapprocher de Dieu et de me questionner au sujet de l’honneur que nous devons au Shabbat.
Tel non-juif ne met pas de kippa et tel autre non-juif met une kippa ? Que Dieu soit béni et qu’il m’éclaire davantage à ce sujet. Grâce à mon prochain, j’ai l’occasion de me perfectionner et de me rapprocher de Dieu.
Un tel décide d’observer certains jeûnes bibliques agréés de Dieu et observés par tout le peuple juif (comme le jeûne du 17 Tamouz, du 9 Av, etc.) ? Que Dieu soit béni et qu’il m’éclaire davantage à ce sujet. Grâce à mon prochain, j’ai l’occasion de me perfectionner et de me rapprocher de Dieu.
Etc., etc.
C’est une chose connue : être dur avec soi-même et doux avec les autres et non pas doux avec soi-même et dur avec les autres est une sage voie à suivre.
Paul, le Rabbi de Tarse nous en montre l’exemple : il était dur avec lui-même et plein de douceur avec autrui ainsi qu’en témoigne l’Écriture.
Finalement, nous ignorons tout de la perception et de la sensibilité spirituelle de chaque homme !
Se moquer ou mépriser un homme qui semble être rigoureux dans des détails de la loi n’est qu’une triste preuve d’immaturité spirituelle et d’orgueil.
De la même façon, l’orgueil a déjà saisi le coeur de celui qui méprise une personne faible dans la pratique de la Torah alors qu’elle n’a tout simplement pas reçu encore suffisamment de lumière pour pratiquer la Torah convenablement !
Chacun grandit à son rythme, prenons garde au piège de l’orgueil spirituel et honorons tout homme, tant qu’il n’impose pas sa rigueur ou son laxisme à autrui !
Pour garder encore une fois l’équilibre et nourrir notre réflexion, ne perdons pas de vue que peut-être, par moment, nous nous attardons aussi sur des détails qui n’en valent pas la peine, des détails que Dieu ne nous demande pas de suivre et qui ne trouvent aucun fondement dans la halakha [ensemble des prescriptions établies par les Sages et découlant directement de la Torah écrite en vue de sa correcte application].
Également, lorsque notre pratique est fidèle à la halakha, n’oublions jamais qu’il faut mettre en priorité les devoirs du cœur.
À ce titre, les Sages d’Israël, à l’instar du Messie Yéshoua, font remarquer un terrible travers particulièrement répandu à l’époque de la fin du second Temple : de nombreux croyants étaient tombés dans le piège du légalisme.
Ils étaient rigoureux dans leur pratique et imposaient leur rigueur aux autres en condamnant facilement quiconque ne se conformerait pas à leur exigence et à leur pratique.
Les maîtres d’Israël enseignent à ce sujet :
« À l’époque du second Temple, les hommes évoluaient dans la pire hypocrisie : ils étaient d’une part extrêmement pieux, se vouant à l’étude de la Torah avec abnégation, mais d’autre part, ils ne se comportaient pas avec droiture et honnêteté.
À cause de la haine gratuite qui les animait, ils en vinrent à soupçonner d’apostasie quiconque n’agissait pas en parfaite conformité avec leur mode de pensée.
De fil en aiguille, ils en vinrent à s’entre-tuer. La situation continua de se dégrader jusqu’à [la crucifixion du Messie] et plus tard à la destruction du second Temple. » (Leka’h Tov Balak)
Ce témoignage des Sages est attesté par l’Évangile, ce qui a d’ailleurs conduit notre Maître Yéshoua à les réprimander sévèrement.
Continuons notre réflexion jusqu’au bout : la Torah écrite nous ordonne donc d’honorer le Shabbat.
Nous venons de voir qu’une des prescriptions des Sages pour honorer ce saint jour nous invite à couvrir les tables de la maison avec de belles nappes durant le Shabbat.
Le légaliste s’empressera de condamner et de juger quiconque n’observe pas cette prescription, peu importe son niveau spirituel et son degré, de consécration… Il s’agit d’une grave erreur.
Et c’est ainsi que le religieux devient légaliste et abandonne le sentier de la bonté, de la patience et de la miséricorde de Dieu comme il est dit :
« Vous vous acquittez scrupuleusement de la dîme sur la menthe, l’anis et le cumin, mais vous laissez de côté ce qu’il y a de plus important dans la Torah, c’est-à-dire la justice, la bonté et la fidélité.
Voilà ce qu’il fallait pratiquer, sans négliger le reste. Guides aveugles que vous êtes ! Vous avez soin de filtrer vos boissons pour éliminer le moindre moucheron, et vous avalez le chameau tout entier. » (Matthieu 23:24)
Mais aussi, à la fin de notre anecdote, si la réaction du démon face à la nappe de Shabbat est une véritable source d’enseignement pour nous montrer l’importance effective de ne pas négliger la plus petite loi émanant de la Torah écrite ou des Sages d’Israël, n’oublions pas de ne jamais croire tout ce que peut raconter un démon ni d’ajouter foi à son comportement :
Le serpent ancien, étant le plus rusé de tous les animaux, est un comédien hors pair et un redoutable menteur, capable de parler et de tromper tout autant par sa bouche que par son attitude.
Tout ce que le démon dit et fait n’est donc pas forcément un signe de vérité sauf lorsque la Torah elle-même statut.
À titre d’exemple, les démons sont parfaitement capables de faire croire à l’efficacité d’une eau lustrale quelconque qui rentrerait en contact avec eux, dans le seul but de tromper et de conférer à cette eau un pouvoir qui n’existe pas.
Le démon se tordra alors extérieurement de douleur tout en se tordant intérieurement de rire, et ceci, dans le but de laisser l’homme dans le péché tout en lui donnant une fausse confiance, un faux sentiment de puissance et d’approbation divine avec l’illusion de sa réussite et de son efficacité.
Tout ceci est à méditer, ce sont des sujets de réflexion très précieux bons pour aiguiser notre discernement, et le sage enrichira son savoir.
IV] Conclusion : la Téchouva (repentance) et le chemin vers la vie
Après cette grande et nécessaire digression, revenons au coeur de notre étude :
Les fils de Kora’h nous enseignent combien la puissance de la Téchouva (repentance) est merveilleuse, radicale et instantanée :
Une décision intérieure ferme et réelle, suscitée par une prise de conscience authentique faisant suite à une vraie et sincère introspection motivée par l’amour de la vérité et de la Torah, produit la délivrance instantanée de la puissance du péché et de la mort.
Dieu devient alors notre Saint Bouclier protecteur et c’est pourquoi les démons de l’enfer, dont la perception spirituelle est aiguisée, le voient instantanément ainsi qu’en témoigne efficacement notre anecdote
Il ne tient qu’à nous de persévérer dans cette voie du salut ! 100% certifié pure vérité !
Le monde démoniaque existe, les démons sont une réalité et pour ceux qui se repentent et croient en Son nom, le Messie Yéshoua donne autorité sur ce monde démoniaque.
Le Messie nous enseigne également à ne pas trop discuter avec les démons, mais à les chasser sans ménagement comme il est rapporté au sujet de Glorieux et Majestueux Saint Sauveur et Messie Yéshoua :
« Il se trouva dans leur synagogue un homme qui avait un esprit impur, et qui s’écria :
Qu’y a-t-il entre nous et toi, Yéshoua de Nazareth ? Tu es venu pour nous perdre. Je sais qui tu es : le Saint de Dieu.
Yéshoua le menaça, disant : Tais-toi, et sors de cet homme.
Et l’esprit impur sortit de cet homme, en l’agitant avec violence, et en poussant un grand cri.
Tous furent saisis de stupéfaction, de sorte qu’ils se demandaient les uns aux autres : Qu’est-ce que ceci ? Une nouvelle doctrine !
Il commande avec autorité même aux esprits impurs, et ils lui obéissent !
Et sa renommée se répandit aussitôt dans tous les lieux environnants de la Galilée. » (Marc 1)
Et vous, si vous faisiez face à un démon, vous ferait-il honte, vous aimerait-il ou serait-il rempli de haine pour vous ? Auriez-vous à rougir de certains péchés cachés que vous entretenez s’il les dévoilait devant tous ? Auriez-vous à rougir de certains de vos comportements ou de vos pensées s’il se mettait à les dévoiler devant tous ?
C’est le moment de s’examiner et de réformer ses voies, la fin de notre vie peut surgir n’importe quand et alors il sera trop tard.
Ceci devrait nous inviter à sérieusement nous examiner au quotidien dans une attitude de vérité, d’intégrité et de repentance, car le jour vient où « plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, et les autres pour l’opprobre, pour la honte éternelle. » (Daniel 12:2)
Puissions-nous aussi ne jamais oublier une chose : ce n’est pas vainement que le Messie Yéshoua insiste et parle d’un lieu de tourment et ce n’est pas vainement que le prophète Daniel parle lui aussi de honte éternelle…
C’est ici le dramatique et terrible sort de tous ceux et celles qui ont préféré cacher et entretenir leurs péchés et leurs vices plutôt que d’y faire face, de les confesser à Dieu (et non aux hommes, sauf si on les a blessé) et de s’en défaire par la foi dans le Messie d’Israël.
Car la foi dans le Messie nous purifie, nous sanctifie, nous justifie et nous sauve glorieusement de tout péché et de toute attaque du diable comme il est dit :
« Or, c’est par lui que vous êtes en Yéshoua le Messie, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption » (1 Corinthiens 11:30) et encore : « Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Yéshoua (Jésus) son Fils nous purifie de tout péché. » (1 Jean 1:7)
Que cette méditation porte son fruit jusqu’aux confins de la terre et surtout, jusqu’aux confins de notre coeur !
Car assurément, « La lumière est semée pour le juste, et la joie pour ceux qui sont droits de cœur. » (Psaumes 97 :11).
Ainsi, pour ceux qui, comme les fils de Kora’h, auront mis de côté leur intérêt personnel, leur amour propre et leur ego pour faire face à la vérité, pour s’introspecter, faire téchouva et choisir la voie de la Torah et non celle de Kora’h, il est dit :
« Mais vous, on vous appellera sacrificateurs de l’Éternel, On vous nommera serviteurs de notre Dieu; Vous mangerez les richesses des nations, Et vous vous glorifierez de leur gloire.
7 Au lieu de votre opprobre, vous aurez une portion double; Au lieu de l’ignominie, ils seront joyeux de leur part; Ils posséderont ainsi le double dans leur pays, Et leur joie sera éternelle. » (Ésaïe 61 : 6-7)
Certes, renoncer à certains péchés, à certaines de nos mauvaises habitudes et de mauvais comportements, de nos mauvaises pulsions et de nos mauvaises addictions et inclinaisons au mal sont des choses parfois difficiles, nul ne peut le contester.
Mais Dieu n’est pas un tyran : si nous faisons de sincères efforts pour Le suivre, Sa bonté déployée dans le Messie expiera certainement nos fautes et nos manquements.
Ce travail et les efforts fournis dans cette direction bénie sont très appréciés par le Créateur et font partie de ce renoncement à soi-même, de ce combat spirituel que nous avons tous à mener.
Il s’agit de cette croix que nous devons saisir à bras le corps, car elle constitue l’instrument qui met à mort les désirs et les pulsions mauvaises de notre chair.
Cette croix est à porter temporairement ici-bas, dans ce monde d’épreuves et de tests, afin d’accéder bientôt à une félicité éternelle dans la présence divine et les délices qui sont à Sa droite, où nous expérimenterons des choses inouïes et fabuleuses, ineffables et glorieuses, promises à tous ceux qui craignent Dieu et aiment la vérité, s’efforçant de corriger les distorsions de leur cœur tout en raffinant leur caractère pour être agréables au Tout-Puissant, loué soit Son Grand Nom.
Puissions-nous bien méditer les pures paroles du Maître absolu, le Messie Yéshoua, dont les saintes paroles, telle une couronne de lumière, viennent orner et conclure merveilleusement cette méditation de la semaine :
« Alors Yéshoua dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive.
25, Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera.
26 Et que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perdait son âme ? ou, que donnerait un homme en échange de son âme ?
27, Car le Fils de l’homme doit venir dans la gloire de son Père, avec ses anges; et alors il rendra à chacun selon ses œuvres.
28 Je vous le dis en vérité, quelques-uns de ceux qui sont ici ne mourront point, qu’ils n’aient vu le Fils de l’homme venir dans son règne. » (Matthieu 16)
PS : Regardez ce nouveau clin d’œil subtil de la providence divine : parmi la multitude des sujets qui s’offrent à nous dans cette Paracha, à l’époque de la rédaction de cet article, le choix s’est porté providentiellement sur le sujet qui traite de l’introspection et de la repentance.
Et voici que juste après la rédaction de cette étude, son auteur a découvert avec joie que le peuple juif, comme chaque année, rentrait au moment même dans une période de deuil national, de repentance et d’introspection durant les trois semaines qui précède le jeûne national de Tich’a Béav (9 du mois de Av correspondant à fin juillet/début août selon les années).
C’est en effet durant cette période qu’il s’est souvent produit de terribles et tragiques événements dans l’histoire du peuple juif (guerres, destruction des deux Temples, etc.).
Les jeûnes bibliques du 17 Tamouz et du 9 Av sont bénis et riches en enseignements.
Comme le dit le site juif Aish :
« Le processus de la Techouva – auto-introspection et engagement à s’améliorer nous permet de transformer une tragédie en allégresse.
Après la délivrance future d’Israël et la reconstruction du Temple, ces jours de jeûne se transformeront en jours de réjouissances et de fêtes. Comme le prophète Zacharie le dit « le 17 Tamouz deviendra un jour de joie et de festin dans la maison de Juda ». »
Tout un sujet en soi qui sort du cadre de cette étude mais qu’il convient d’étudier plus en profondeur au temps de Dieu !
Si vous êtes intéressé, un module d’étude vidéo créé par nos soins existe pour approfondir cet autre sujet passionnant.
Il est disponible sur notre plateforme d’étude LeRetourAuxRacines si vous désirez en savoir plus :
Que toute la gloire et l’honneur reviennent à l’Éternel et à Son Messie Yéshoua, ainsi qu’aux sages d’Israël d’autrefois et aux rabbanim (rabbins) d’aujourd’hui qui s’efforcent de préserver et de diffuser courageusement les trésors du Dieu unique et véritable, le Dieu d’Israël !
Reposons-nous la question :
Si nous faisions face à un démon, nous ferait-il honte, nous aimerait-il ou serait-il rempli de haine pour nous ?
Aurions-nous à rougir de certains péchés cachés s’il les dévoilait devant tous ?
Aurions-nous à rougir de certains de nos comportements ou de nos pensées s’il se mettait à les dévoiler devant la foule ?
Certainement que oui si consciemment nous marchons encore dans certains péchés et dans certaines mauvaises attitudes et addictions sans chercher à nous en défaire en invoquant l’aide de Dieu dans la prière…
Ou alors, aurions-nous l’assurance de nous tenir sans rougir devant lui, sachant bien que nos péchés passés ont été jetés au fond de la mer, grâce à l’œuvre splendide du Messie d’Israël qui a cloué sur cette horrible croix de bois toutes les condamnations qui subsistaient contre nous et dont le Satan se servait pour nous accuser jour et nuit devant HaShem !?
Bonne méditation salutaire à chacun !
Que le Dieu de vérité guérisse et purifie notre âme afin que nous puissions Le servir humblement avec intégrité de coeur. Que notre Dieu trois fois saints use de bienveillance et de miséricorde à notre égard et nous aide à agir de même avec notre prochain !
C’est ici ce que nous te demandons Père, au nom de Ton Mashia’h, Yéshoua, Notre modèle. Amen vé amen.
Une étude et un partage réalisés par la seule grâce infinie d’HaShem (Dieu) et avec la précieuse aide des rabbanim d’aujourd’hui et des sages d’Israël d’autrefois.
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C´est un privilege que HaShem nous accorde dans ses études. Ma prière que cette nouriture agis dans mon âme et me conduit dans la volonte de HaShem et Yeshuá son Mashia. Merci Thomas.
Merci mon frère, que le Seigneur de gloire nous comble de sa grâce toute puissance pour que nous soyons toujours plus que vainqueurs! Amen.
Bonjour mon frère et merci pour ce message qui m’édifie et me pousse à faire une introspection profonde à la lumière du Saint Esprit. Il reste encore beaucoup d’habitude à changer en moi, comme le regard et le jugement sur les autres. Ce soir je me repent sincèrement devant Dieu pour chaque regard et chaque jugement que j’ai porté sur un de mes frères. J’ai vraiment besoin de ta grâce père. Mon désir c’est d’ être comme David une femme selon son cœur. L’épreuve est dur en ce moment, mais je m’accroche et je fais confiance à mon Dieu. Merci père pour ce site et merci pour tes serviteurs que ta bénédiction descende sur eux et que tu continue à illuminer les yeux de leur cœur, que tu fasses luire sur eux ta gloire, afin qu’ils découvrent l’espérance qui s’attache à leur appel. Au nom de Yeshoua Amashia’H.
Merci frère Thomas, cette paracha est pleine d’enseignements, et la repentance dont tu parles me rappelle quand j’ai découvert la Torah, combien de fois j’ai rejeté ceux qui n’étaient pas d’accord avec moi, j’ai été repris par notre Seigneur, j’ai dû me repentir ,car j’aurais dû prier pour eux au lieu de les rejeter !
Tout est une question d’équilibre , de sagesse et d’AMOUR ! et encore maintenant je dois veiller à ne pas « tomber » dans ce piège, mais lutter toujours pour changer ! afin que mon témoignage soit un témoignage d’amour et de compréhension de l’autre. Maintenant, il ne faut pas tomber dans le compromis et faire « plaisir aux autres en désobéissant aux prescriptions de la Torah. Tout un programme dans la vie du croyant.
Que notre sauveur et Seigneur te bénisse abondamment
Amen ! Oui, trouver le juste point d’équilibre est le travail d’une vie, la fameux chemin resserré dont parle Yéshoua. HaShem nous aide à y marcher, par la main de son Messie si merveilleux notre bon et doux conseiller. 😀 a bientôt pour de nouvelles dégustations spirituelles !
Amen v´amen! Merci, Thomas pour ce temps saint de réflexions que tu nous offres par la sagesse du Très-Haut! Nous vivons une époque de confrontations intenses avec les démons de toutes sortes qui s´agitent en tous sens…car ils savent que leur temps est compté! C´est une grande bénédiction remplie de Joie/simha que de lire tes lignes! D´ailleurs en lisant la parashah Korach, Nombres 16 on apprend que le clan Korach a été avalé par la terre-à priori tous!?- ce n´est que dix chapitres plus loin que l´on apprend que les fils de Korach sont en vie et en fait sont tsadikkim car ils n´ont point pris part aux différentes rebellions entre les ch. 16 et 26! Ce n´est point un « hasard » qu´ils soient en vie!(le mot hasard n existe pas en hébreu!) mais c´est là que la techouva au sein du clan de Korach est prouvée… Merci, Thomas, de nous y avoir conduits!
Shalom cher Guy, et oui, la Torah de notre Dieu est décidément pleine de surprise et n’a de cesse de nous bénir et de nous conduire dans une attitude constante de Téchouva, c’est si important ! Merci pour ton commentaire, que notre bon Père se réjouisse de notre réjouissance à son sujet 😀
merci mon frère que le seigneur te donne toujours la santé et la force pour ce travail que tu fais
Shabbat Shalom Thomas,
Que HaShem nous aide à faire toute Sa volonté … à grandir toujours plus à la Lumière de Sa Divine Parole !
Merci Thomas pour cette précieuse invitation à notre introspection !
<> <> regardez ce qui est sans mauvaise intention, sans se mentir et sans mental…osons regarder nos erreurs en face et admettons les, une fois que Dieu nous a pardonné, passons se passé une fois que nous avons compris la leçon…c ce qui arrive qd on regarde qlqu’un ou qlque chose avec « une totale innocence », sans jugement et sans mental..Ce regard innocent c le regard d’un coeur purifié et pacifié. Et c ce qui est arrivé à cet homme par la Grâce de Dieu et la miséricorde de notre bienaimé Yéshua… <>…Cette confiance totale en Notre Seigneur Dieu, et cette force Divine est merveilleuse !!! elle nous permet de tout regarder avec Amour et compassion face à qui que ce soit !! et de passer le chemin sans crainte…