Déchirer le voile d’illusion de ce monde et dévoiler la Gloire Divine – Paracha Vayehi

Paracha Vayehi – Genèse 47 : 28 à 50 : 26

« Réveille-toi! réveille-toi ! {…] Secoue ta poussière, lève-toi, Jérusalem ! » (Esaïe 52 :2)

Se promener dans Le Palais de Dieu réjouit l’âme et le coeur comme il est dit : « L’amour se réjouit de la vérité; » (1 Cor. 13) et : « Ta Torah est la vérité » (Psaumes 119:142).

C’est avec crainte et respect que nous osons pénétrer dans la dernière chambre sacrée du premier des 5 palais de la Torah du Maître du monde.

La manne bénie de Dieu déposée dans notre Paracha est capable de nourrir notre réflexion, de laver notre coeur et de rassasier notre âme pour au moins une éternité et le thème abordé sera en mesure, nous l’espérons, de briser de nombreuses chaînes idéologiques et de libérer bien des captifs de leur lien.

« Là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté » (2 Corinthiens 3:17) et lorsqu’un homme découvre le « Dieu qui se cache » (Ésaïe 45:15), marche dans Sa présence et Le contemple dans tous les domaines de sa vie, celui-là est réellement libre et « rien ne pourra lui nuire. » (Luc 10:19)

« Que celui qui lit fasse attention ! » car se sont ici des clés de liberté précieuses par leur rareté qui seront offertes gracieusement par Le « Dieu tout bon ». 

Nous sommes dans la dernière Paracha bénie du livre de Béréchit (Genèse) dans laquelle le lecteur éprouvera un saint pincement au coeur : Yaacov, notre patriarche, rejoint l’Éternel dans la gloire et la vie véritable où « la couronne de justice » lui sera remise par le Ciel comme il est dit :

« Il retira ses pieds dans le lit, il expira, et fut recueilli auprès de son peuple. » (Genèse 49:33).

 « Mieux vaut la fin d’une chose que son commencement » (Ecclésiaste 7:8) : après avoir achevé un pèlerinage terrestre long et douloureux, Yaacov achève sa course dans la foi et la fidélité et c’est dans la paix de l’âme qu’il entrera dans le repos éternel et laissera à l’humanité un héritage si béni que ses fruits, aujourd’hui encore, remplissent le monde.

Insigne grâce accordée par la toute Bonté du Saint béni soit-il, la rédemption du genre humain sortira des entrailles du patriarche, que sa mémoire soit bénie !

Dans cette Paracha se trouvent deux épisodes dont les messages contiennent des univers de sagesse et de révélations divines extraordinaires et profondes : Yaacov bénira notamment les 2 fils de Yossef, Ephraïm et Manassé puis, avant de rejoindre l’éternité, il prononcera de formidables bénédictions sur ses douze fils.

Juste avant de bénir Ephraïm et Manassé, Yaacov est alité, prêt à quitter ce monde lorsque Yossef arrive à son chevet avec ses deux fils.

Les commentaires nous expliquent que Yaacov était conscient que Yossef avait en lui un certain ressentiment parce que son père avait enterré Ra’hel (Rachel) sur le bord du chemin et non dans le tombeau de Makpéla à ‘Hevron, avec le reste de la famille.

Regardons plus en détail les quelques paroles que Yaacov adressa à Yossef dans l’objectif de lui révéler la vraie raison de son comportement afin d’apaiser le coeur de son fils et d’ôter de lui toute racine d’amertume :

« Pour moi, quand je revins du territoire d’Aram, Rachel mourut dans mes bras au pays de Canaan pendant le voyage, lorsqu’une kibra [1000 mètres selon les commentaires] de pays me séparait encore d’Éphrath; je l’inhumai là, sur le chemin d’Éphrath, qui est Bethléem. » (Genèse 48 :7)

Sur ce verset, le célèbre commentateur Rachi, à son habitude, nous apporte l’éclairage dont nous avons besoin :

« Ce désagrément de devoir transporter mon corps pour l’enterrer au pays de Kena‘an, je [Yaacov] te l’impose alors que moi-même ne l’ai pas fait pour ta mère.

Elle est morte tout près de Beith Lè’hem, [et je n’ai pas pris la peine de l’enterrer ailleurs qu’au lieu de son décès] […].

Et ne crois pas que ce sont les pluies qui m’ont empêché de la transporter jusqu’à ‘Hèvron pour l’y enterrer : C’était la saison sèche, et le sol était percé et garni de trous comme une passoire (kevara). »

Si cela ne tenait qu’à lui, Yaacov aurait évidemment mis le corps de son épouse bien-aimée Rachel dans le tombeau de Makpéla à ‘Hevron. Mais les Sages nous expliquent qu’il s’agissait en vérité d’un ordre de l’Éternel.

Des explications, vastes comme les océans et belles comme le Ciel existent pour nous expliquer pourquoi Dieu a ordonné à Yaacov d’enterrer Rachel dans un tel endroit, sur le chemin, tandis que le tombeau familiale était si proche et en dépit de toutes les interrogations et de tous les mauvais soupçons que l’attitude du patriarche pouvait susciter légitimement chez plusieurs.

Mais dans le cadre de notre étude, une autre question posée par les commentaires retiendra notre attention : pourquoi Yaacov donna-t-il à Yossef tant de détails au lieu de simplement expliquer qu’il s’agissait d’un ordre de Dieu ?

Pourquoi préciser qu’il était près de Beith Lè’hem, qu’il aurait pu facilement se rendre au tombeau et que le temps n’était absolument pas défavorable ?

Le Si’hot Moussar apporte à notre étude un élément de poids :

Yaacov savait que Yossef ne serait pas prêt à entendre l’affirmation de son père « j’ai agi sur ordre de Dieu » qu’après avoir éliminé les causes naturelles (la pluie) ou les considérations humaines (fatigue d’un long déplacement) de cet empêchement.

Nous avons ici un enseignement très précieux qui se présente comme la pierre angulaire de notre étude :

Naturellement, nous avons tendance à fixer notre coeur et notre attention sur les causes naturelles et humaines, ce qui constitue un obstacle pour recevoir la révélation divine : le message de Dieu caché derrière le voile des événements de ce monde reste alors inaccessible.

C’est pourquoi Yaacov a pris soin d’éliminer l’obstacle des causes naturelles, logiques et humaines pour signifier à Yossef qu’aucun facteur de cet ordre n’était responsable de son attitude : il n’avait pas agi charnellement, mais avait bel et bien obéi à un ordre divin dont les répercussions positives pour tout le peuple d’Israël se feraient ressentir dans un futur encore très lointain.

L’obstacle des causes naturelles, logiques et humaines étant enlevé, Yossef pouvait maintenant recevoir le message de Dieu caché derrière l’attitude de son père.

Ce mécanisme spirituel est un principe spirituel fondamental valable en tout temps et pour tous : pour recevoir et comprendre le message divin, nous devons ôter les causes humaines et naturelles qui expliquent tel ou tel événement de ce monde, sans quoi il nous sera impossible de percevoir la main de Dieu, Sa volonté et l’enseignement qu’Il désire nous transmettre et nos conclusions ainsi que nos analyses seront assurément erronées.

Ce qui vient d’être dit en peu de mots est à la fois très simple et connu, mais tellement négligé et difficile à mettre en pratique à cause de notre logique humaine et charnelle qui vient interférer et faire obstacle à la pensée de l’esprit. Ce type d’étude de la Torah est justement là pour nous aider à ôter l’obstacle de la chair et remettre en priorité la pensée de l’esprit.

I] Qu’Il illumine les Yeux de notre coeur

L’enseignement simple mais profond que nous venons de voir au sujet de Yaacov et de Yossef nous a permet donc de comprendre que les causes naturelles et humaines voilent Dieu et son message.

L’humanité, sans l’Éternel, est complètement sous l’emprise de la matérialité et incapable de voir au-delà du voile de ce monde.

D’une manière générale, l’homme est véritablement et constamment trompé par ce qu’il voit et perçoit de la réalité, de l’espace et du temps, et le film Matrix est certainement la meilleure parabole disponible à ce jour pour appréhender les enseignements les plus cardinaux de la Torah d’Israël que nous effleurons dans ce développement.

La plupart des hommes interprètent les événements de cette vie, quels qu’ils soient, à un niveau superficiel, terrestre et charnel.

Le théâtre de tourment observé sur la scène de l’Histoire en est le témoin irrécusable : cette sagesse humaine qui conditionne l’homme le conduit tôt ou tard à développer un « zèle amer, un esprit de parti » puis du « désordre et toutes sortes de mauvaises actions » (Jacques 3 : 14), de « questions oiseuses, et de disputes de mots, d’où naissent l’envie, les querelles, les calomnies, les mauvais soupçons, les vaines discussions d’hommes » qui conduisent à la haine, aux révoltes, aux guerres et à la mort.

C’est pourquoi Jacques dira que cette « sagesse n’est point celle qui vient d’en haut; mais elle est terrestre, charnelle, diabolique » tandis que « La sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d’hypocrisie. 18 Le fruit de la justice est semé dans la paix par ceux qui recherchent la paix. » (Jacques 3 : 15-17)

L’homme livré à lui-même, à sa propre logique, sagesse et intelligence est incapable de saisir le sens profond et divin des événements.

C’est un des aspects de cette parole de Paul :

« L’homme animal ne comprend point les choses qui sont de l’Esprit de Dieu, car c’est une folie pour lui; et il est incapable de les comprendre, parce qu’elles se discernent spirituellement. » (1 Corinthiens 2:14).

La Torah profonde nous enseigne que tout ce qui se trouve dans le monde naturel que Dieu superpose à notre regard (ce monde physique, les gouvernements, les lois, les médias, l’Histoire et toutes les causes naturelles ou humaines et leurs effets etc.), tout cela n’est que le vêtement d’une réalité cachée et spirituelle, grandiose et malléable à l’infinie, avec laquelle nous pouvons interagir et découvrir Dieu, et que seul l’oeil de notre coeur peut approcher et contempler après avoir été éclairé par l’Esprit divin.

Mais l’homme animal ne peut accéder à cette réalité qui ne se laisse découvrir que par une personne repentie et humble, qui aime Dieu et cherche de tout son coeur à Le connaître. Alors l’Eternel lui ouvrira les yeux, petit à petit selon sa mesure de foi et sa consécration.

Lorsqu’un croyant, et à plus forte raison un incroyant, vit dans le péché, la frivolité, la légèreté, les plaisirs de ce monde, etc., et ne se repent pas, un écran opaque se crée alors entre lui et Dieu, l’empêchant de voir et de discerner les messages et « les choses qui sont de l’Esprit de Dieu ».

Il est alors au stade de l’homme animal dont la compréhension est limitée à ce monde naturel et aux relations de cause à effet que ses sens physiques sont capables de percevoir et de comprendre.

Par exemple, l’homme animal affirme que telle guerre est la conséquence de tel et tel événement, ou que tel attentat a pu être commis par manque de vigilance des autorités ou à cause de telle et telle tension entre pays et religions. Il dira que telle décision gouvernementale est judicieuse et logique ou au contraire qu’elle émane de tel ou tel complot. L’homme animal affirmera que tel problème matériel provient de telle cause.

Les exemples sont infinis et les causes invoquées, semblent de prime abord, toujours apparemment justes et vraies, mais elles sont d’ordre naturel, limitées à la logique humaine et à une perception charnelle, simpliste et non spirituelle de notre réalité.

Et c’est bien là le problème, notez bien :

« C’est en interprétant les événements qui surviennent, à l’échelle individuelle comme à l’échelle collective, à partir de causes physiques et naturelles au détriment des véritables causes d’ordre spirituel que l’on occulte la présence divine dans ce monde et qu’on provoque son exil » (Si’hot Moussar).

En tant que croyant, nous affirmons que Dieu est souverain, qu’Il est au contrôle de tout, mais dans les faits, dans la réalité, dans le vécu, nous n’intégrons pas facilement le fait que l’Éternel règne dans toutes les dimensions de la création visible et invisible, du micro jusqu’au macro, et nous peinons à ressentir et à vivre « mamach » (véritablement en hébreu) cette vérité admirablement retranscrite par le Roi David :

« Arrêtez, et sachez que je suis Dieu : Je domine sur les nations, je domine sur la terre. » (Psaumes 46:12)

Nous regardons tel et tel président d’un pays et nous sommes prompt à le critiquer, à la railler et à médire de lui en le calomniant et en l’accusant de tous les maux et, en plus de pécher ainsi avec notre bouche arrogante, nous refusons de comprendre et de croire que son coeur, plus que tout autre coeur, est entre les Mains de l’Eternel « qui l’incline partout où il veut » (Proverbes 21:1)

Et si Dieu a appelé « mon serviteur » le tristement célèbre « Nebucadnetsar, roi de Babylone » (Jérémie 43:10), alors que dire de nos rois modernes ? Ce sujet est vaste comme l’espace mais la vérité est persistante : nos raisonnement charnels et nos analyses des causes naturels pour expliquer tel et tel événement nous privent littéralement de la révélation divine.

Les raisons à ce handicap spirituel sont nombreuses et le péché ainsi que le manque de prière, d’étude de la Torah et de sanctification en sont les causes premières.

C’est pourquoi nous sommes nombreux à commettre l’erreur de regarder les causes et les effets naturels et humains qui constituent le premier niveau de perception des événements (pchat en hébreu) : nous regardons ce qui est logique, terrestre et charnel en l’interprétant à la lumière de ce même niveau de perception.

Cette façon d’analyser, de comprendre et d’interpréter les événements voile et occulte totalement l’action de Dieu et nous place dans une prison conceptuelle.

En vérité, la Torah nous dévoile que l’ensemble de notre réalité est géré par l’Éternel, que ceux qui Lui appartiennent et qui sont aimés de Lui demeurent à perpétuité parfaitement en sécurité et que le monde entier est un immense moyen de communication utilisé par Dieu pour nous parler.

Mais nous sommes devenus sourds à l’enseignement et aux messages que Dieu n’a de cesse de nous transmettre continuellement dans Son amour et Sa sagesse car la paresse spirituelle nous conduit à nous contenter d’une analyse charnelle et logique des événements.

C’est un des aspects du verset : « Mais ils refusèrent d’être attentifs, ils eurent l’épaule rebelle, et ils endurcirent leurs oreilles pour ne pas entendre. » (Zacharie 7:11) et encore : « Car le coeur de ce peuple est devenu insensible; Ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux » (Matthieu 13:15)

C’est pourquoi les commentaires, dans l’espoir de nous faire sortir de notre torpeur, sont volontairement forts : en focalisant notre coeur sur les causes humaines et naturelles, nous faisons partie de ceux qui « occultent la présence divine dans ce monde et qui provoquent son exil ».

Nous raisonnons selon la chair et l’esprit de ce monde, en termes de cause à effet, sans intégrer Dieu et Son message dans l’équation et cette façon de faire nous porte préjudice, car elle nous enchaîne dans ce que l’on nomme le cachot et « la prison de l’exil » :

nous sommes exilés loin de la réalité divine, incapables de percevoir le véritable message divin dissimulé derrière toute chose, tout évènement, toute actualité.

Nous élaborons des théories, nous spéculons, raisonnons et concluons sur des sujets d’une complexité infinie, nous croyons tout savoir, nous pensons être quelque chose mais Jacques nous reprend : « Maintenant vous vous glorifiez dans vos penséeorgueilleuses. C’est chose mauvaise que de se glorifier de la sorte. » (Jacques 4:16) et Salomon dira : « Si tu vois un homme qui se croit sage, Il y a plus à Espérer d’un insensé que de lui. » (Proverbes 26:12)

Avec Jacques et Salomon, Paul nous ramène à la réalité : « Si quelqu’un pense être quelque chose, quoiqu’il ne soit rien, il s’abuse luimême. » (Galates 6:3).

Et Jacques de dire : « Vous qui ne savez même pas ce qui arrivera demain ! car, qu’est-ce que votre vie ? Vous êtes une vapeur qui paraît pour un peu de temps, et qui ensuite disparaît. » (Jacques 4) mais Dieu règne et « du haut des cieux, Il regarde les fils de l’homme, Pour voir s’il y a quelqu’un qui soit intelligent, Qui cherche Dieu. » (Psaumes 53:3)

Refusant d’être « débranchée » de l’esprit de ce monde, nos analyses, nos conclusions et nos combats sont en réalité vains et illusoires, et ne portent aucun vrai fruit pour la vie éternelle. Et si personne ne nous stoppe dans cette marche du néant, nous serons alors bientôt semblables à celui qui se réveille de son rêve et qui constate que tout était faux et vains, « c’est là qu’il y aura des pleurs et des grincementde dents. » (Matthieu 24:51).

Les sources profondes de cette attitude sont multiples : refus de la souveraineté de Dieu, rébellion logée au fond du coeur, désir de contrôle, orgueil, honneur, jalousie, insoumission, paresse, manque de foi, incrédulité, etc.

Nous sommes alors semblables aux concitoyens de cet « homme de haute naissance » qui le haïssaient, et « envoyèrent une ambassade après lui, pour dire : « Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous. » (Luc 19:14)

Après ce bref exposé de moussar (éthique divine) qui a le mérite de recadrer notre coeur pour nous conduire vers les chemins paisibles de l’humilité, toujours munis de notre pelle spirituelle continuons de creuser et d’approfondir notre réflexion.

Les maîtres de la Sagesse enseignent qu’il y a quatre niveaux d’interprétation de la Torah, que l’on appelle « Pardes » : le pchat (sens littéral du texte, sens premier), le remez (allusion ou insinuation que véhicule le texte, c’est un niveau plus profond de compréhension du texte) le drash (commentaire figuré, souvent une parabole ou une métaphore, pour expliquer un sens plus profond du texte nous permettant d’accéder à une compréhension plus fine et plus grande) et enfin, il y a le sod (le sens caché, profondément spirituel du texte).

Dans notre vie, dans notre réalité, il en est de même : nous avons la possibilité d’interpréter les événements de notre existence au niveau du pshat (sens simple et premier) ou alors, nous pouvons les interpréter selon les autres niveaux, jusqu’au sod (sens caché et profond).

Nous l’avons bien compris maintenant : trop souvent, nous regardons chaque événement, aussi petit soit-il, au niveau du sens simple, le pchat, et ignorons le niveau du sod (derrière le voile).

Nous restons aveugles à la véritable cause des événements qui est d’ordre spirituel, qui se matérialise dans notre monde par tel et tel événement et qui est porteur du message véritable et de son éventuelle solution s’il s’agit d’une épreuve ou d’une crise par exemple.

Notons bien que si Dieu permet cette possibilité du voile d’illusion, c’est notamment pour préserver le libre arbitre de l’homme et non pour le garder esclave de ses illusions, sinon L’Éternel ne nous donnerait pas si facilement les clés de notre liberté sur un plateau d’or pur accessible par quiconque fait preuve d’un peu de bonne volonté.

En définitive, bien souvent, nous laissons ce monde naturel, ses causes et ses effets, voiler la main de Dieu qui, en vérité, est le seul à diriger l’ensemble de la réalité.

C’est ce que Moïse proclamera en ces termes somptueux :

« Sache donc en ce jour, et retiens dans ton coeur que l’Éternel est Dieu, en haut dans le ciel et en bas sur la terre, et  Il n’y a personne d’autre que lui [Ein ‘Od Milévado en hébreu] » (Deutéronome 4:39)

Comme dirait le Rav Avraham GARCIA, lorsque Moïse dit qu’ « il n’y a personne d’autre que lui [Ein ‘Od Milévado en hébreu] », « il ne s’agit pas là d’une « formule magique », mais d’une réelle prise de conscience qu’Hachem est Le Seul à tout maîtriser, etc.

On retrouve des traces de cette attitude dans le Talmud (‘Houlin page 7b), où il est raconté que Rabbi ‘Hanina fut la proie d’une sorcière qui voulait l’ensorceler, et ce dernier lui dit : « Il n’y a rien d’autre que Lui, et vous ne pouvez pas me porter atteinte » [et la sorcellerie a glissé sur lui sans lui porter atteinte].

Au passage, on pourra constater que le nom de ce Rabbi est « ‘Hanina », qui veut dire « grâce ». L’essence même de sa personne (son nom) évoque cette prise de conscience que tout ne provient que de la « grâce » d’Hachem.

Le Gaon de Vilna dans Michlé (14, 26) nous enseigne aussi qu’il y a un Bita’hon (confiance en D.ieu) qui peut  être tellement fort que cette dépendance pousse Hachem à nous sauver.

Pour vérifier si nous sommes arrivés à ce niveau, il suffit de constater comment on réagit lorsque les choses ne se passent pas comme on le souhaite.

C’est ce que nous enseigne le Maharal de Prague dans son livre « Nétivot ‘Olam » (Nétiv Ahavat Hachem chap. 1), que lorsqu’il arrive quelque chose de difficile à quelqu’un, s’il accepte parce qu’il aime Hachem et a confiance en Lui, Hachem retournera cette chose en bonheur et en bien, grâce à sa confiance en Lui.

On retrouve une idée semblable dans le traité Brakhot 5b et dans les écrits du Yaabets, dans lesquels nous constatons qu’une personne qui accepte les épreuves, ces dernières le quittent aussitôt.

Il y a des forces dans le monde qui ont le pouvoir d’agir sur les êtres humains, et ce n’est qu’une fois que ces derniers admettent qu’Hachem est le Seul à avoir tous les pouvoirs « en main » qu’ils se dégagent de l’influence de toute autre force. »

Le Messie Yéshoua, à son habitude, résumera admirablement et en quelques mots ce que nous venons de dire :

« À Dieu tout est possible. » (Matthieu 19:26) et par conséquent : « Tout est possible à celui qui croit. » (Marc 9:23)

Pour revenir au centre de notre réflexion, à savoir que derrière le voile de ce monde, Dieu n’a de cesse de nous parler et de nous instruire pour nous diriger dans la voie de la vérité, il est juste de dire que la véritable cause des événements demeure voilée et recouverte par la « poussière de la matérialité », notez bien cette expression.

« Plus généralement, tout homme n’est prêt à entendre la Parole de Dieu qu’après s’être secoué de la poussière de la matérialité; ce n’est qu’après ce dépoussiérage que se révèle la Parole de Dieu et qu’elle devient crédible ! […]

En attribuant aux événements de notre vie des causes physiques et naturelles, et en ne voyant pas la main de Dieu derrière chaque événement et dans tous les domaines, alors on occulte l’intervention divine – la seule cause de tout événement – et on voile sa gloire.

Alors, la présence divine recouverte de ces poussières est en exil et notre perception divine est alors très limitée. » (Si’hot Moussar)

Prenons un fait d’actualité très simple lié à la crise sanitaire mondiale qui a débuté en 2020 : le complotisme ** (pour éviter une trop longue digression, voir les quelques notes en fin d’étude au sujet de quelques définitions des mots « complotismes » et « complotistes » avec un regard biblique).

Cette explosion du « complotisme » sur internet, a fait réagir de nombreux rabbins et pasteurs qui ont sonné l’alarme en expliquant très justement que ce fléau voile la gloire de Dieu, diminue et efface la dimension de la foi en un Dieu souverain qui dirige tout. Le phénomène du complotisme garde dans la cécité spirituelle et dans beaucoup de graves fautes tous ceux qui sont pris dans ses filets.

Pour sortir des ces prisons idéologiques et charnelles très nuisible pour l’âme, il faut revenir à une prise de conscience profonde qu’ « En dehors de Dieu, il n’y a rien » (« En Od Milvado »), comme il est dit : « La majesté de l’Éternel remplit toute la terre, » (Nombres 4:21).

Nous rentrons ici sur une terre sacrée et touchons du doigt un grand secret de la foi que nous révèle la Torah.

Nous savons que Dieu est omniprésent, omniscient et omnipotent, mais nous sommes peu nombreux à le vivre et lorsque quelques fâcheux événements surgissent, nous nous affolons ou concluons charnellement selon une logique humaine relevant de l’homme animal ainsi que nous l’avons déjà bien expliqué.

C’est pourquoi nous sommes bien souvent incapables de percevoir la main divine et son message en raison de cette « poussière de matérialité » qui recouvre nos yeux spirituels.

Par exemple, si tel fléau frappe le monde, la plupart vont l’expliquer par telle ou telle cause naturelle; si telle guerre frappe l’humanité, ils vont l’attribuer à telle circonstance ou à tel complot.

C’est aussi pourquoi Paul priera que Dieu « illumine les yeux du coeur » des croyants d’Éphèse.

Car avec l’aide de Dieu, plus cette « poussière de matérialité » sera ôtée de nos yeux, plus nous pourrons discerner la main de Dieu et son message sous-jacent caché à l’intérieur des événements, et vivre ainsi le fameux verset enseigné par le Rabbi de tous les rabbis :

« Je vous dis en vérité, que quiconque dira à cette montagne: Ote-toi de là et jette-toi dans la mer, et qui ne doutera point dans son cœur, mais qui croira que ce qu’il dit arrivera; ce qu’il dit lui sera accordé. » (Yéshoua, Marc 11 :23)

Ici, Yéshoua nous apprend un enseignement fondamental du judaïsme profond et authentique :

si vraiment nous intégrons et vivons la célèbre maxime « En Od Milvado », c’est-à-dire, si réellement nous sommes convaincus qu’en dehors de Dieu il n’y a rien et qu’il est réellement Le Tout-Puissant et qu’aucun oiseau ne tombe à terre sans Sa volonté, alors nous serons capables de déchirer le voile de ce monde, le voile d’illusion de la matérialité, pour laisser apparaître la réalité profonde et cachée, à savoir que Dieu est tout et qu’Il peut tout, que tout à un sens profond qu’il nous appartient de découvrir, et que tout est possible à celui qui croit, ainsi que l’enseigne Yéshoua notre Maître et Messie :

« Vous diriez à ce sycomore: Déracine-toi, et te plante dans la mer; et il vous obéirait. » (Luc 17:6).

Le film Matrix n’est pas qu’une fiction et comme bon nombre d’autres blockbusters tels que « Le monde de Narnia », nous ne serions pas étonnés d’apprendre que les sources d’inspirations non avouées ou ignorées des auteurs de telles super productions proviennent de la Torah, des Sages d’Israël et de l’Évangile.

Et le temps nous manque pour parler de la science moderne et de la mécanique quantique dont les découvertes fascinantes confirment la Bible et le message de notre étude.

Tout converge, et à mesure que nous nous approchons de la fin, les marques du grand rétablissement de toute chose [incluant la vérité et le recouvrement de la vue spirituelle] dont parle l’Écriture deviennent de plus en plus évidentes…

Le Rav Dessler explique avec simplicité et force ce principe :

« La nature n’a aucune réalité; elle constitue un voile d’illusion derrière lequel Dieu est caché et agit seul;

la nature constitue alors pour nous une épreuve pour tester notre niveau spirituel:

Sommes-nous capables de déceler la main de Dieu derrière ce voile ?

La nature constitue pour les matérialistes un obstacle à leur élévation spirituelle, car elle obscurcit la gloire de Dieu. »

Ceci nous permet de comprendre plus en profondeur cette prière magnifique :

« Que L’Éternel tourne sa face vers toi et te donne la paix ! » (Nombres 6:26)

De ce verset nous comprenons qu’il est important de demander régulièrement à Dieu, de tourner Sa face lumineuse vers nous pour balayer cette poussière de la matérialité, voir au-delà du voile et contempler Son action.

Effectivement, tout comme la lumière révèle la poussière sur une surface afin de l’enlever et découvrir le motif qu’elle cachait, la face de Dieu, en brillant sur nos vies, par Sa lumière, nous permettra d’enlever cette poussière de matérialité pour distinguer ce qu’il y a en dessous et découvrir l’action de Dieu et son message, « le motif caché en dessous ».

La lumière de Dieu a cette capacité d’éclairer la poussière de matérialité déposée sur les yeux de notre coeur et en l’ôtant, notre foi augmente, nous découvrons Dieu en toute chose et lui rendons gloire.

Où trouver cette lumière ? La Bible nous répond : le Messie est la lumière du monde et, La parole de Dieu (Torah) est aussi appelée « Lumière » par les prophètes. C’est à cet endroit et en nul autre endroit que nous devons concentrer nos efforts que notre labeur sera couronné de succès.

Ce nettoyage de la poussière se fera grâce aux multiples prises de conscience que produit la lumière émanant de l’étude de la Torah et de la foi dans le Tsadik (Juste) Yéshoua (Jésus).

L’homme sera ainsi conduit à purifier ses actions, ses paroles et ses pensées grâce au travail qu’il fournira pour conformer tous les domaines de sa vie aux commandements de Dieu. C’est l’aspect de ces versets: « travaillez à votre salut, etc. », « Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification », etc.

Pour préserver le libre arbitre de l’homme et récompenser ceux qui le cherchent et se sanctifient, Dieu a choisi d’être un Dieu caché parfaitement humble.

« Nous retrouvons dans une certaine mesure, ce principe chez les justes qui à l’image de Dieu, eux aussi essaient de dissimuler les miracles que Dieu réalise en leur faveur.

Par exemple, Jacob s’entoure de pierres lorsqu’il doit dormir pour masquer le miracle de sa protection par rapport aux animaux sauvages de la région.

Élysée pratique le bouche-à-bouche pour masquer la résurrection miraculeuse du fils de son hôtesse. » (Si’hot Moussar)

Et nous pourrons rajouter : Yéshoua, peut-être dans le même but, utilisera de Sa salive et un peu de boue pour la guérison de l’aveugle.

Ces explications sont précieuses à plus d’un titre et valent plus que l’or fin.

Par exemple, pour reprendre l’exemple du complotisme mentionné plus haut, nous comprenons mieux de quelle façon plusieurs ont été délivrés de cette vraie maladie spirituelle : l’éclairage divin laisse apparaître la vérité, et la laideur de ce fléau est révélée :

en produisant une infinité d’analyses et de discussions profanes qui ne font nullement avancer l’oeuvre de Dieu dans la foi, le complotisme spécule sur les causes naturelles et humaines et se faisant, il voile la gloire de Dieu, car en amenant notre coeur à faire une fixation abusive et malsaine sur le diable, ses ouvriers, ses intrigues et ses manigances, la dimension de émouna (foi) est automatiquement gommée, le péché s’immisce, la bouche parle avec arrogance et la cécité spirituelle apparaît.

Moïse dira : « Rendez gloire à notre Dieu ! » (Deutéronome 32:3). David dira : « Rendez gloire à Dieu ! » (Psaumes 68:35)

Mais le complotiste, en ne parlant que du diable et en ne voyant que le diable partout, glorifie le diable et non Dieu. Le complotiste ne regarde que les causes charnelles, naturelles et humaines et ainsi que le révèle les sages dans les commentaires de notre étude, une épaisse « poussière de la matérialité » s’accumule alors sur les yeux du coeur du complotiste pour les raisons invoquées précédemment :

lorsqu’un homme ne travaille pas à se purifier et à se sanctifier en étudiant et en pratiquant la Torah de tout son coeur, il attire alors à lui cette poussière obscure qui provoque la cécité. Cette poussière étant constituée d’obscurité, il est facile de comprendre pourquoi l’homme ne parle plus majoritairement que du monde, des choses de ce monde, de l’homme, du diable et du mal puisqu’il s’agit de la nature même de cette poussière. Accessoirement, pour sauver les apparences, il pourra évoquer Dieu et son messie, mais son coeur et sa bouche sont ailleurs.

Parce que l’homme fixe son coeur et son intellect sur les seules causes naturelles des événements, il est alors incapable de voir Dieu.

Ce tremblement de terre ? C’est en raison du climat et de tel et tel phénomène météorologique. Une personne versée dans le complotisme dira instinctivement que les catastrophes climatiques proviennent de tel projet de manipulation du climat.

Cette épidémie ? C’est telle et telle cause humaine ou naturelle. Pour d’autres, l’épidémie n’existe pas et tout cela provient d’un complot des puissants de ce monde… Les masques ? C’est un rituel franc-maçon pour nous asservir et les gouvernements du monde entier sont de connivence., etc.

Toutes les explications naturelles ou humaines que l’homme donne pour expliquer les crises, les catastrophes ou même les origines de l’univers et de l’homme, etc., forment la « poussière de la matérialité » qui voile la gloire de Dieu, et c’est ainsi que l’homme glorifie la créature et non plus le Créateur, et que les messages de Dieu restent occultés.

En passant, on comprend pourquoi la funeste doctrine de « l’abolition de la Loi de Dieu donnée à Moïse » est une tragédie pour le monde croyant non-juif :

Étant privé d’une part importante de cette précieuse lumière émanant de la Torah d’Israël telle qu’enseignée par les Sages, beaucoup de croyants sont incapables de discerner en profondeur ce qui se cache derrière le voile des événements qui se produisent dans leur vie, dans l’actualité ou pourquoi il y a tant d’erreurs de la part de prétendus prophètes, car il est dit :

« Mais si vous ne m’écoutez pas, et si vous ne pratiquez pas tous ces commandements […]  je tournerai ma face contre vous; »(Lévitique 26 :14) et : « tu tâtonneras en plein midi comme l’aveugle dans l’obscurité » (Deutéronome 28:29)

Lorsque Dieu détourne Sa face de nous ou la tourne contre nous, nous devenons soudainement incapables de discerner et de voir l’action de Dieu et nous tombons dans le piège de la poussière de la matérialité qui obscurcit la vue du coeur et nous plonge dans l’erreur et l’ignorance.

C’est un des plus terribles fléaux divins appelés « puissance d’égarement » que Dieu envoie à « tous ceux qui n’ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice » (2 Thessaloniciens 2:12).

Comme Samsom, un tel homme « ne sait pas que l’Éternel s’est retiré de lui. » (Juges 16) jusqu’au jour où, l’aveuglement spirituel étant si ancré dans sa nature, il se matérialisera physiquement comme il est dit dans la suite du verset :

« Les Philistins le saisirent, et lui crevèrent les yeux; ils le firent descendre à Gaza, et le lièrent avec des chaînes d’airain. Il tournait la meule dans la prison. »

Et quoiqu’il arrive, s’il n’y a pas de repentance, les ténèbres de la cécité spirituelle ici-bas seront aussi présentes dans l’autre monde comme il est dit : « Et le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors » (Matthieu 25:30)

Le meilleur moyen d’ôter la poussière de la matérialité consiste donc à fournir un vrai travail d’humilité, de repentance et d’étude de la Torah et de Ses commandements comme il est dit :

« Comment le jeune homme rendra-t-il pur son sentier ? En se dirigeant d’après ta parole. » (Psaume 119:9) et aussi : « Les commandements de l’Eternel sont purs, ils éclairent les yeux. » (Psaumes 19:9)

Faisons un petit exercice ensemble et ôtons un peu de cette « poussière de la matérialité » déposée sur quelques événements d’une actualité passée.

Prenons un exemple simple d’une information parue dans l’actualité profane de ces dernières années au moment précis où notre Paracha Vaye’hi était étudiée (25 décembre 2017) :

Le Youpi magazine avait fait la une des actualités durant quelques jours après avoir publié à ses lecteurs une phrase tout à fait maladroite et ambiguë au sujet d’Israël, ce qui a valu une réaction immédiate de la part du CRIF et un retrait tout aussi immédiat du numéro de ce magazine :

Beaucoup ne verront que le sens simple de cette affaire à savoir, comme le déclare Pascal Ruffenach, président du groupe Bayard, qui édite le magazine Youpi : « On reconnaît une erreur, une maladresse, nous ne voulions évidemment en aucun cas contester l’existence de l’État d’Israël ».

D’autres encore, auront une analyse différente et diront qu’il s’agit d’un texte fourbe à l’odeur antisémite, vicieusement dissimulé derrière une apparente maladresse qui entretient la confusion et l’amalgame.

Beaucoup attribueront alors cette suspecte erreur à un des fruits pourris d’un héritage spirituel millénaire hostile au peuple juif (théologie de la substitution et du rejet d’Israël enseigné par l’Église catholique romaine pendant plus de 1500 ans) dans la mesure où le magazine Youpi est édité par Bayard Presse, un groupe d’édition catholique, et que la carte que le magazine propose, ne contient même pas Israël, sans parler de cette tournure de phrase utilisée, maladroite et ambiguë, plaçant la Corée du Nord et Israël sur le même plan…

Comme dirait le commentaire d’un internaute à ce sujet, à lire cet article de Youpi Magazine, nous avons l’impression que :

« L’État d’Israël n’est « pas un vrai pays », juste une espèce de monstre indéfini à ranger dans une catégorie non connue avec la Corée du Nord. »

Le site La Tribune juive est même allé jusqu’à titrer :

« Le web en émoi après les allégations antisémites de Youpi, magazine pour enfants. »

Allons plus loin et considérons l’enseignement des Maîtres d’Israël – à savoir que l’étude de la Paracha de la semaine a toujours un lien avec notre existence ou l’actualité : nous découvrirons, à l’aide de l’étude de la Torah, que ces faits d’actualité peuvent être considérés comme des cadeaux que Dieu nous envoie pour nous aider à enlever la poussière de nos yeux.

En effet, la Paracha Vaye’hi étudiée dans le monde entier au moment des faits (la même que celle nous étudions actuellement) coïncidait avec les événements de l’actualité.

La Paracha parle de la terre d’Israël avec un rappel de cette promesse éternelle faite en faveur du peuple juif : « Dieu sera avec vous, et il vous fera retourner dans le pays de vos pères. » (Genèse 48 :21) ; cette promesse est en cours d’accomplissement depuis 1948 notamment, avec la déclaration officielle de l’État d’Israël votée par l’ONU.

Or la polémique déclenchée par l’article de Youpi Magazine porte également sur la terre d’Israël.

Toujours dans cette même semaine de l’actualité passée, un autre événement en lien avec la Paracha s’était produit.

Selon le mondejuif.info : « Des Palestiniens ont attaqué mercredi soir des fidèles juifs venus prier au Tombeau de Josué situé en Samarie, sachant bien que Josué, successeur de Moïse, est celui qui a mené la conquête du pays de Canaan et installé les tribus d’Israël sur la Terre promise. »

En résumé : Tandis que la Paracha Vaye’hi que nous étudions parle du tombeau des patriarches et de la promesse faite au peuple juif de revenir sur la terre d’Israël, la même semaine, les actualités parlaient précisément de la terre d’Israël et du tombeau de celui qui est lié à la conquête de la terre d’Israël…

Il est aussi notable de constater que dans la Paracha qui nous parle de l’importance de la terre d’Israël, une partie du monde catholique (par la biais de Youpi Magazine) et une partie du monde musulman (par le biais de l’attentat au tombeau de Josué), tente de nier le droit aux Juifs d’être sur leur terre en Israël. C’est la fameuse opposition prophétique Ishmaël/Isaac & Essav/Yaacov.

Mais ce n’est pas tout, nous pouvons faire un autre lien : il est intéressant de remarquer que c’est dans notre Paracha que cette bénédiction prophétique fut donnée à Yéouda, c’est-à-dire, aux juifs : « Toi, Juda, tes frères te loueront; ta main sera sur le cou de tes ennemis; »

Face à cette maladresse du Youpi magazine, c’est dans notre Paracha que nous découvrons, de manière fugace, une des bénédictions conférées à Yéouda – « ta main sera sur le cou de tes ennemis »  confirmée dans l’actualité : d’une certaine façon, nous avons effectivement pu voir la main de Yéouda sur le coup de son ennemi : le magazine Youpi a reçu « mida keneguen mida » (mesure pour mesure) :

Youpi a laissé sous-entendre une possible négation d’Israël dans un de ses magazines ? Le magazine a littéralement été « nié » par son retrait des ventes suite à la réplique diplomatique du monde juif (Yéouda).

Ainsi, l’ambiguïté de la « négation d’Israël » entretenue par le journal catholique s’est vue sanctionnée par une franche négation du numéro incriminé et l’aspect du verset « ta main sera sur le cou de tes ennemis » a été observé dans l’actualité de la semaine où était étudiée la Paracha dans laquelle se trouve le verset.

Au travers de ces quelques événements d’actualité et de l’étude de notre Paracha, Dieu, encore une fois, est en train de parler à son peuple :

le comportement des nations envers Israël est un indicateur très important. La terre d’Israël est la terre par excellence où la Torah doit être étudiée et mise en pratique par le peuple d’Israël, et c’est une des raisons premières qui légitime et justifie le retour des juifs sur leur terre.

Regarde ton problème et tu comprendras où est ta faute : deux faits marquants de l’actualité venaient porter atteinte à ce qui représente la terre d’Israël.

Tant que « Am Israël » (peuple d’Israël), au niveau du peuple et du gouvernement ne fera pas un retour entier et complet à la Torah d’HaShem, et tant que beaucoup de juifs en mesure de revenir sur leur terre décideront de rester en exil parmi les nations, il est certain que Dieu permettra ce type d’événement comme autant de piqûres de rappel et de signaux envoyés à son peuple pour l’encourager à redoubler d’efforts pour revenir sur sa terre (alya) afin de vivre fidèlement et en conformité à la Torah d’HaShem.

Dans une bataille qui est avant tout d’ordre spirituel, la réponse apportée doit être spirituelle. Tous les événements de ce monde sont autant de messages que Dieu envoie à son peuple dans l’espoir qu’il se rapproche toujours plus de Lui ainsi qu’il est dit :

« Mais si tu écoutes attentivement sa voix, et si tu fais tout ce que je dirai, je serai l’ennemi de tes ennemis et l’adversaire de tes adversaires; » (Exode 23:22)

Plus proche de nous : la crise sanitaire 2020/2021. Comme nous l’avons dit ici et là, cette simple question résume assez bien un des messages dissimulés derrière le voile des causes naturelles :

Existe-t-il une faute dans la Bible qui est en mesure d’entraîner à la fois une maladie physique, une épidémie, un tissu devant la bouche et un confinement renouvelable ?

Réponse :

Oui, la faute du langage appelée « mauvaise bouche » ou « lachon hara » en hébreu (médisance, calomnies, diffamation, colportage, etc.)

Au travers de cette crise sanitaire de 2020/2021, il est désormais connu que Dieu a envoyé, entre autres, un énorme message lié au péché de la bouche dont les conséquences spirituelles dans les sphères supérieures et ici-bas sont infiniment plus graves que tout ce que l’on peut imaginer.

Mais malheureusement, au lieu de ramener le grand nombre à la repentance et à une salutaire introspection, la crise a exacerbé le péché et la rébellion verbale des multitudes qui « ne se repentirent pas de leurs oeuvres. » (Apocalypse 16:11)

Internet et tous les réseaux sociaux, plus que jamais, sont devenus comme un immense réservoir à lachon hara (médisances, calomnies, diffamations, colportage) qui amplifie extraordinairement ce funeste et gravissime péché.

Les lèvres iniques ont trouvé là un formidable terrain pour répandre le mal et accomplir à grande échelle le tragique de ces versets :

« Ils aiguisent leur langue comme un glaive, Ils lancent comme des traits leurs paroles amères, 5 Pour tirer en cachette sur l’innocent; Ils tirent sur lui à l’improviste, et n’ont aucune crainte. 6 Ils se fortifient dans leur méchanceté » (Psaume 64)

Beaucoup observent les événements au niveau du pchat (sens littéral), mais lorsque l’on retire la poussière de la matérialité, un message apparaît.

Ce qui est dit ici est évidemment une vue d’ordre purement spirituel, métaphysique, avec des acteurs qui ne sont absolument pas conscients de ce qui se trame dans les « coulisses spirituelles » puisque la poussière de la matérialité recouvre toute vision et toute lecture des événements.

Mais, avec l’aide de Dieu et un effort de réflexion, nous pouvons nettoyer cette poussière de la matérialité et entrevoir un aspect plus profond de l’actualité et des événements.

II] Un peu de Moussar (éthique divine) : Quelques mots sur la colère et la modestie

À ce stade de l’étude, nous devrions comprendre combien il est capital de persévérer dans l’étude et la mise en pratique de la Torah afin de « voir » grâce à la sagesse que nus communique la Torah comme il est dit : « le sage a ses yeux à la tête, et l’insensé marche dans les ténèbres. » (Ecclésiaste 2 : 14)

Regardons maintenant un des funestes travers de l’homme qui empêche la « poussière de la matérialité » de se dégager de ses yeux : la colère.

Lorsque nous laissons notre colère exploser, c’est comme si nous enterrons nos yeux spirituels profondément sous terre et c’est une grande noirceur qui s’abat alors sur notre être tout entier.

Dans notre Paracha Vaye’hi, l’Esprit de Dieu insiste sur ce trait de caractère qui est une des pires calamités devant Dieu et qui, selon la Torah et les commentaires des sages, est un trait de caractère qui écœure littéralement Dieu : la colère, le ton colérique et tout ce qui touche de près ou de loin à la colère est profondément détesté de Dieu.

Nous voyons ce message, entre autres, avec les 3 premiers fils de Yaacov (Reouven, Shimon et Lévi) qui ont reçu de graves réprimandes pour avoir usé tous trois de colère.

Notre Paracha nous rappelle les dramatiques conséquences de leur colère : Réouven (Ruben) a perdu le droit d’aînesse, la royauté et la prêtrise, Lévi et Shimon ont véritablement été divisés et dispersés au sein d’Israël comme il est dit en Genèse 49:7 : « Je les diviserai en Jacob, et les disperserai en Israël. ».

De là on apprend que chaque juif, chaque croyant qui se met en colère ou qui parle à son prochain avec un ton coléreux, contribue à retarder la venue du Messie et du royaume de Dieu, et à prolonger l’exil, la division, la dispersion et, par la même occasion, l’obstination des nations à s’opposer à Israël.

L’homme doit travailler de toutes ses forces à ne pas s’emporter, même pour des motifs qui justifieraient la colère comme il est écrit : “Chasse la colère de ton cœur et tu éloigneras le mal de ta personne” (Ecclésiaste 11:10).

On comprend bien mieux pourquoi le grand frère aîné de David n’a pas pu devenir roi, bien qu’il avait tout pour l’être, car l’Éternel l’avait en horreur et Rashi nous explique pourquoi : il était coléreux. Une telle personne ne pourra jamais représenter le peuple d’Israël.

De là, on apprend que la colère bloque la royauté et donc la venue du Messie.

À l’opposé, nous apprenons d’Ephraïm ce qui plait à Dieu :

« Ephraïm était modeste et effacé. Comme l’Éternel aime ceux qui sont humbles, il a donné à Ephraïm le droit d’aînesse.

La question se pose de savoir pourquoi il fallait choisir Ephraïm et Manassé comme exemples cités dans la bénédiction des parents plutôt que Abraham Isaac et Jacob.

Oznaïm la Torah répond : « Ephraïm et Manassé étaient les premiers Juifs nés et éduqués en exil à être restés loyaux envers la Torah malgré l’environnement égyptien.

C’est pour cela qu’ils ont été choisis comme modèles pour nous. »

C’est vraiment une grande bénédiction ! Ne voit-on pas parfois un garçon, après ses années, se détériorer spirituellement ? [En conséquence de ce constat], nous bénissons nos enfants : puissiez-vous être comparés à Ephraïm et Manassé et garder votre niveau spirituel toute votre vie ! » (Le Midrash raconte)

Beaucoup d’événements douloureux peuvent susciter en nous de l’irritation et c’est ici une épreuve permise par Dieu afin que nous réussissions à chasser la colère de nos cœurs, lorsqu’elle monte : lorsque nous jugulons cette colère par amour pour Dieu, nous grandissons spirituellement et faisons alors partie de ceux qui hâtent la venue du Messie…

Proverbes 16:32 nous rappelle d’une manière belle et forte l’importance d’être victorieux sur la colère : « Celui qui est lent à la colère vaut mieux qu’un héros, Et celui qui est maître de lui-même, que celui qui prend des villes. »

Ainsi, n’oublions jamais que dans toutes les épreuves infligées au peuple de Dieu, en bout de course, dans une compréhension plus profonde, il s’agit en réalité de maux nécessaires, qui, acceptés avec foi, débouchent toujours sur un bien infiniment meilleur, un peu à l’image de cette belle et simple parabole rapportée dans le Pniné HaTorah :

« Un tailleur reçoit un coupon de soie noble destiné à la confection d’un costume haut de gamme. Après avoir tracé à la craie le patron sur l’étoffe, il s’empare de ses ciseaux, et la coupe en plusieurs morceaux de tailles diverses.

Si un idiot assiste à la scène, il poussera un cri d’horreur en supposant que le couturier est en train de détruire le précieux tissu. En revanche si un sage observe le tailleur à l’œuvre, il comprendra immédiatement que la coupe du tissu constitue une étape indispensable à la confection d’un costume luxueux dont la valeur dépassera de loin celle de l’étoffe même.

Il suffit donc d’attendre patiemment jusqu’à la fin de l’ouvrage pour admirer le résultat fini. » (parabole rapportée et commenté dans la pépite de la Paracha suivante : « Pépite de Vaye’hi – Yossef : Le modèle anti-crise à la gloire de Dieu »

Derek Prince, cet amoureux du Messie Yéshoua et d’Israël, a enseigné une chose qui est une arme spirituelle très utile et très simple à utiliser pour repousser les mauvaises pensées qui nous assaillent lors des épreuves et des douleurs de la vie :

« Dieu est là. Il peut être présent sous la forme d’un rocher, sous la forme de quelque chose en apparence dure et coriace, quelque chose dont nous pourrions nous plaindre. Si peu de bonnes choses semblent pouvoir en découler.

Mais lorsque nous y reconnaissons Dieu et que nous nous en approchons dans la foi et dans l’obéissance, alors le rocher devient la source de notre approvisionnement.

De l’eau en abondance sort de cette Pierre au semblant si dure et si coriace, et coule alors comme une rivière dans le désert.

Il en est souvent ainsi dans nos vies, quand lors d’une période stérile tout semble manquer… Mais Dieu est là. »

Lorsque la « poussière de la matérialité » s’enlève de nos yeux », lorsque nos yeux spirituels s’ouvrent sur une réalité apparemment dure comme la pierre, et que nous y discernions la main de Dieu, le voile se déchire et c’est alors que l’eau la plus pure jaillira du rocher pour nous abreuver d’une abondance de délices spirituelles.

III] Conclusion

Laissons la parole à « Am Israël » :

« Depuis que le cantique de la mer a été entonné, on a reconnu la conduite d’HaShem qui gère et dirige ce monde et dont la Providence s’étend aux individus comme aux nations, qui a fait payer à Pharaon et aux Égyptiens leur attitude cruelle envers nous, qui a accompli pour nous des miracles où nous n’avons vu que la main de Dieu;

Le trône céleste a été lavé de la poussière qui le recouvrait jusqu’alors bien que Dieu lui-même soit de toute éternité.

En conclusion de cet exposé, heureux celui ou celle qui fait un effort de réflexion, pour chercher la main de Dieu derrière cet écran de poussière de la nature, qui constitue un voile d’illusion et pour chercher à entendre la voix de Dieu, qui montent irrésistiblement jusqu’au jour où il est dit « secoue la poussière, lève-toi et reprends ta place Jérusalem » (Ésaïe 52:2). » (Si’hot Moussar)

Que le Puissant de Yaacov aide tous Ses enfants, tous ceux qui le craignent et espèrent en Lui, à voir Sa main puissante agir dans nos vies, pour voir au-delà du voile d’illusion de la nature.

Que l’Éternel nous aide à dépoussiérer notre coeur, à déchirer ce voile, à Le chercher derrière les causes humaines et matérielles, pour Le contempler avec toujours plus de précision, tous les jours de notre vie.

Que Sa face pleine de vie et de lumière se tourne vers nous et que, au milieu de cette génération corrompue et perverse, Il donne à Ses enfants la bénédiction d’Ephraïm et de Manassé. Au nom de Yéshoua, amen vé amen.

——–

** Note au sujet des complots, des théories du complot et du complotisme : Extrait d’une étude en cours de rédaction sur le sujet du complotisme à la lumière de la Torah

« Il nous faut définir les mots.

Nous commettrions une erreur en reniant la réalité des conspirations et d’une oligarchie mondiale qui complote contre les peuples, à plus ou moins grande échelle, dans des domaines plus ou moins sensibles.

Pour le croyant, le texte sacré aussi appelé « la Torah et les prophètes », parle si facilement et si souvent d’individus, de groupes ou de nations entières (ses dirigeants) qui « complotent », que fermer les yeux sur la réalité des complots reviendrait à éteindre sa raison, renier toute l’Écriture et rejoindre le rang des insensés, qu’à Dieu ne plaise.

C’est à ce sujet que le Roi Salomon dira à deux reprises : « L’homme prudent voit le mal et se cache, Mais les sots avancent et sont punis. »

Pour reprendre une définition couramment admise, le complot fait référence à de petits groupes, plus ou moins influant, agissant en vue de fins moralement ou légalement répréhensibles à l’insu du plus grand nombre.

Les complots sont des réalités incontestables faisant partie intégrante de l’histoire humaine, car inhérents à la nature humaine.

Quant aux mobiles de tels agissements, ils sont souvent les mêmes : argent, pouvoir et orgueil sont les guides de ceux qui « ont pour dieu leur ventre ».

Et si le diplomate américain et politologue Henry Kissinger a dit que « Le pouvoir est l’aphrodisiaque suprême », nul n’est besoin de chercher très loin la cause de beaucoup de nos maux et pourquoi le système politique et économique impie dépeint dans le livre de l’apocalypse cherchera à étendre son emprise jusqu’à marquer ceux qui l’adorent et les rendre absolument esclaves de son système.

Il y a ensuite ce que l’on nomme couramment la « théorie du complot ». Face à des événements que nous jugeons suspects, nous pouvons douter de la version officielle et supposer un potentiel complot et éventuellement écouter certaines thèses sérieuses et référencées à ce sujet.

Se questionner dans le respect de tous, ou émettre des doutes raisonnables sur la potentialité et la réalité d’un supposé complot ne fait pas de nous des êtres malfaisants, mais il nous faut le faire avec modération, équilibre et prudence, de peur de tomber dans un autre piège, peut-être plus grave encore que celui qui consiste à renier tout complot :

Lorsque nous franchissons la ligne et ne sommes pas sur nos gardes, le piège se referme et nous pouvons alors basculer dans ce que l’on nomme le « complotisme » et devenir « complotiste ». Les témoignages d’ex-complotistes existent et avec l’aide de Dieu, ils afflueront de plus en plus.

Cette terminologie en « iste » n’existe pas sans raison.

Rappelons que dans la langue française, le suffixe « iste » est utilisé pour former un nom décrivant l’adepte d’une activité, d’une idéologie, ou d’une théorie.

Le pianiste est passionné de piano, il est adepte d’une activité musicale et ce domaine étant neutre et non idéologique, les conséquences délétères sont absentes. Le pianiste qui se convertit à Dieu peut aisément utiliser sa passion et ses talents de joueur de piano pour glorifier Dieu : il aura alors sanctifié sa passion et ce domaine de sa vie.

Il n’en est pas de même pour tous les mots en « iste » qui décrivent les adeptes d’une idéologie, ou d’une théorie dont certaines peuvent être incompatibles avec la foi et même dangereuses spirituellement. C’est le cas du complotisme.

Il est très facile de détecter un tel profil. En résumé, le complotiste fait d’une théorie une réalité dans laquelle il s’immerge, qui devient son quotidien et le sujet de ses discussions.

Le complotiste ne se questionne plus, il a déjà conclu et est devenu un adepte d’une théorie d’un complot, tout simplement.

Le complotiste développe rapidement un côté militant et rentrera activement dans un combat et une lutte idéologique n’ayant plus rien à voir avec le bon combat de la foi dont parlent les Sages d’Israël, le Messie Yéshoua ou encore Paul.

Le complotiste prétend faire parti « des éclairés qui savent » et comme cela est connu, il excelle et multiplie au-delà de la moyenne ce que l’on appelle les biais de raisonnement : toute information et tout élément accréditant son idéologie est retenu, le reste est écarté et discrédité ou mis en doute puis oublié.

Lorsqu’un croyant se laisse investir par cette maladie spirituelle, il parlera de sa nouvelle passion à la moindre occasion : son analyse des événements, son vocabulaire, ses pensées, sa compréhension même de l’Écriture et ses relations reflèteront sa nouvelle posture.

Un simple exemple connu permet d’illustrer ce qui vient d’être dit : le platisme (théorie de la terre plate) est une des nombreuses branches de cet arbre appelé complotisme. Ses adeptes, appelés « platistes », n’auront aucune difficulté à invoquer une foule d’arguments scientifiques et d’expériences pour prouver et défendre le bien-fondé de leur idéologie au point de qualifier Thomas Pesquet de « faux astronaute » de mèche avec quelques entités obscures qui nous mentent et complotent contre le genre humain dans de sombres objectifs.

Pour le platiste, celui qui croit encore que la terre est ronde fait partie de ces moutons aveugles et manipulés de qui il prétend avoir pitié et qu’il s’imagine vouloir sauver tandis que lui ferait partie des éveillés ayant rejoint « la résistance ».

Ce mécanisme complotiste se trouve dans tous les sujets et la crise sanitaire 2020/2021 n’a évidemment pas été épargnée par ce venin qui a l’art de mélanger la vrai et le faux et de nous conduire dans un monde de mauvais soupçons où tout n’est que complot.

Spirituellement, l’objectif de satan est toujours le même : détourner notre attention de Dieu et du seul vrai combat et travail à fournir. Au travers du complotisme, l’esprit du mal sollicitera nos pensées et suscitera en nous le doute et une foule de questions et de vaines réflexions. Notre attention se portera sur le diable et ses manigances dans ce monde et non plus sur Dieu, sa justice et les lois de son royaume.

L’emprise de cet esprit est si fort que plus rien d’autre ne compte pour le complotiste et par exemple, durant les jours sacrés de l’Éternel tels que Yom Kippour ou le Shabbat, le croyant complotiste verra comme un commandement est un acte citoyen de méditer, écouter et parler de l’actualité profane, des complots et des choses semblables.

En ces jours sacrés, il ira jusqu’à inviter son entourage à le suivre dans ce dérèglement apostat en lui proposant d’écouter des foules d’hommes et de femmes sans crainte de Dieu adhérant à toutes ses thèses profanes.

Puisque L’Éternel est détrôné de son coeur et qu’une idole a investi le trône vacant, inviter ses prochains à profaner le Shabbat et des jours saints tels que Yom Kippour en entretenant des discussions profanes lors de ces saintes solennités sont des choses communes chez le complotiste.

Pour n’importe quel croyant en bonne santé spirituelle, il est facile de discerner ici une forme évidente d’idolâtrie moderne. Le caractère excessif et abusif des idées, des analyses et des discussions menées autour des complots humains et gouvernementaux, quel qu’ils soient, font de l’homme un complotiste.

C’est de l’abondance du coeur que la bouche parle et lorsqu’un croyant n’est plus un adepte de Dieu, mais d’une idéologie ou d’une théorie d’un complot quelconque, il bascule et devient complotiste, ce qui est effectivement une forme moderne d’idolâtrie. » (Extrait d’une étude en cours de rédaction sur le sujet du complotisme à la lumière de la Torah).

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6 Commentaires

  1. GINETTE

    En ces temps de guerres où visiblement satan et ses hordes maléfiques se montrent ouvertement, ignorer son existence serait la négation de la réalité, l’Eternel est le maître incontesté de tout, donc satan est bien sur terre sous la permission de D.ieu, et il outrepasse souvent ses ordres, alors j’ai confiance qu’un jour prochain il sera confiné. Seul le retour de Christ notre maître et Seigneur pourra nous en délivrer Je prie pour cela chaque jour !

    Réponse
  2. GINETTE

    Une seule origine aux maux de ce monde , l’ignorance et le libre arbitre mal utilisés ,un seul médicament efficace, la compréhension de la Torah et la repentance . Que notre maître revienne vite, ginette

    Réponse
  3. André Kalonji K.

    Que Yahweh Elohim vous bénisse abondamment Au Nom de Yeshoua Ha Mashiyah !

    Réponse
  4. Roberto Panetto

    Que le Seigneur bénisse le site de RencontrerDieu.
    Shalom Thomas
    Roberto

    Réponse
    • RencontrerDieu.com

      Shalom, merci Roberto.
      Et que l’Eternel bénisse ceux qui bénissent ce travail ! 😉
      A bientôt,
      Thomas.

      Réponse
  5. Gregoire Evelyne

    Merci Thomas pour ces merveilleux commentaires
    Que les croyants que je connais , qui sont revenus pourtant aux racines, mais qui se sont laissés englués dans les théories actuelles qui fleurissent au sein des églises soient éclairés par tes articles
    Le satan est vraiment très fort et a réussi en peu de mois et au travers de cette crise à semer la division au sein du peuple de notre Elohim
    Soit béni pour toute ton action
    Shalom shalom
    Evelyne

    Réponse

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