Dernière mise à jour : 16 Juin 2021
« Crois au Messie Yéshoua et tu seras sauvé toi et ta famille » : explications – Parasha Kora’h
Paracha Kora’h : voilà une nouvelle mine d’or spirituelle aux inquantifiables vertus tellement précieuses pour le perfectionnement des saints et pour nous aider à comprendre davantage le cœur de Dieu.
Bien que cette paracha semble sombre et difficile, puisque le sujet principal est celui de la tragique révolte et rébellion de Kora’h (Coré) et des 250 princes d’Israël contre Moshé et Aaron, c’est pourtant dans cette paracha que nous trouvons également des enseignements porteurs d’un grand espoir qui sauront certainement ravir le cœur d’une multitude d’amoureux de la vérité.
Dans ce partage, nous allons tenter d’éclaircir ensemble, avec l’aide de Dieu et grâce aux commentaires des sages d’Israël, un célèbre verset de l’Alliance Renouvelée dans lequel nous lisons ces fameuses paroles des disciples du Messie que sont Paul et Silas :
« Crois au Seigneur le Messie Yéshoua, et tu seras sauvé, toi et ta famille. » (Actes 16:31)
Rappelons le contexte de notre verset : durant leur périple pour fortifier les Qehilot (églises) de Macédoine et annoncer la Bonne Nouvelle du règne de Dieu et de la venue du Messie, Paul et Silas furent traînés sur une place publique devant magistrats, puis jetés en prison pour avoir chassé un esprit impur d’une femme qui « en devinant procurait un grand profit à ses maîtres ».
Ces derniers « voyant disparaître l’espoir de leur gain, se saisirent de Paul et de Silas [et] les présentèrent aux préteurs, en disant : Ces hommes troublent notre ville; ce sont des Juifs, 21 qui annoncent des coutumes qu’il ne nous est permis ni de recevoir ni de suivre, à nous qui sommes Romains. 22 La foule se souleva aussi contre eux, et les préteurs, ayant fait arracher leurs vêtements, ordonnèrent qu’on les battît de verges. 23 Après qu’on les eut chargés de coups, ils les jetèrent en prison, en recommandant au geôlier de les garder sûrement. 24 Le geôlier, ayant reçu cet ordre, les jeta dans la prison intérieure, et leur mit les ceps aux pieds. » (Actes 16)
Au cours de leur nuit en prison, un grand miracle se produisit ainsi qu’il est dit :
« Vers le milieu de la nuit (« Hatsot Laïla » en hébreu, voir explication ci-dessous), Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu, et les prisonniers les entendaient. » (Actes 16:25)
Il semble ici opportun de faire une petite parenthèse pour commenter ce passage dans la pensée juive.
Il est intéressant de constater que, selon l’enseignement des maîtres de la Torah d’Israël, le milieu de la nuit, appelé en hébreu « Hatstot Laïla », est effectivement un moment propice et privilégié pour étudier, prier Dieu et chanter les louanges de Dieu.
Selon les sages d’Israël, c’est un moment particulièrement idéal pour que nos prières soient reçues favorablement par l’Éternel, car dans cette période de la nuit, Dieu écoute d’une manière toute particulière ceux qui étudient la Torah et le prient ainsi qu’il est dit sur un site juif du nom de Halachayomit :
« Les Maîtres des secrets de la Torah (le Ari Hakadosh et ses disciples) ont instauré qu’il est préférable de réciter ses prières et supplications à l’heure précise de la moitié de la nuit (‘Hatsot Laïla). Ce moment précis représenterait le moment le plus propice à la prière. »
Le lecteur de la Nouvelle Alliance non initié à la pensée juive hébraïque ne prêtera certainement que peu d’importance au fait de savoir que Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu au milieu de la nuit.
Mais pour le lecteur attentif et familier à la pensée juive des écrivains juifs de ce texte, ce n’est pas sans raison que Paul et Silas étaient éveillés précisément au milieu de la nuit pour chanter et prier.
Effectivement, comme l’ont enseigné les maîtres de la Torah profonde dont les enseignements étaient connus de Paul, le résultat de la prière de « Hatsot Laïla » s’est nettement faite ressentir, comme le confirme la suite des versets :
« 26 Tout à coup il se fit un grand tremblement de terre, en sorte que les fondements de la prison furent ébranlés; au même instant, toutes les portes s’ouvrirent, et les liens de tous les prisonniers furent rompus. 27
Le geôlier se réveilla, et, lorsqu’il vit les portes de la prison ouvertes, il tira son épée et allait se tuer, pensant que les prisonniers s’étaient enfuis. 28 Mais Paul cria d’une voix forte : Ne te fais point de mal, nous sommes tous ici. 29 Alors le geôlier, ayant demandé de la lumière, entra précipitamment, et se jeta tout tremblant aux pieds de Paul et de Silas; 30 il les fit sortir, et dit : Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? »
C’est alors que notre verset apparaît : « Crois au Seigneur le Messie Yéshoua, et tu seras sauvé, toi et ta famille. » (Actes 16:31).
Notez bien que le geôlier a « demandé la lumière ».
Là encore, il convient d’ouvrir une brève parenthèse : selon la pensée juive, toute écriture inspirée possède 4 niveaux d’interprétation.
Ici, au-delà du premier niveau d’interprétation qui est le sens littéral, nous voyons clairement s’offrir à nous d’autres niveaux d’interprétation de l’ordre de l’allusion :
tandis qu’il était tout prêt de se donner la mort, le geôlier « demanda la lumière ».
C’est cette lumière qui le sauvera de la mort, lui et toute sa famille. Cette lumière, évidemment est celle du Messie d’Israël et de Sa Torah comme nous le lisons dans la suite des versets :
« Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu’à tous ceux qui étaient dans sa maison […] aussitôt il fut baptisé, lui et tous les siens. 34 Les ayant conduits dans son logement, il leur servit à manger, et il se réjouit avec toute sa famille de ce qu’il avait cru en Dieu. »
Oui cette lumière demandée par le Geôlier est la Bonne Nouvelle du règne de Dieu et du pardon des péchés par la foi dans le Messie d’Israël, le Messie Yéshoua qui il y a 2000 ans, inaugura l’ère messianique des derniers temps par Sa mort expiatoire et Sa glorieuse résurrection.
Que le nom de Yéshoua, le plus grand de tous les tsadikim (justes) parfaits, soit béni.
Rappelons-nous de Ses propres paroles pleines de vie et de vérité :
« Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. » (Jean 8:12) et aussi : « Je suis venu comme une lumière dans le monde, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. » (Jean 12:46).
Le geôlier demanda la lumière puis il reçut comme réponse la connaissance du Messie Yéshoua et la foi dans le Dieu d’Israël et fut sauvé lui et toute sa famille.
Reprenons notre verset :« tu seras sauvé, toi et ta famille. »
Plusieurs interprétations justes ont déjà été données dans le monde chrétien pour expliquer cette injonction lancée par les disciples.
Les uns enseignent qu’il s’agirait d’une promesse pour tous les croyants : en persévérant dans la foi et l’obéissance en Dieu, leur famille finira par être touchée par l’influence vivifiante de l’Esprit Saint, elle se convertira et sera sauvée.
Cette interprétation est certainement juste, mais pose un problème de poids : il existe de nombreux cas de croyants sincères et pieux qui n’ont pas forcément vu ce miracle de conversion au sein de leur famille dont plusieurs membres sont restés incrédules face aux paroles de Dieu et au message de l’Evangile.
Une autre interprétation enseignée par certains pasteurs nous explique que cette promesse de Paul et Silas serait limitée au geôlier dont les membres de la famille furent effectivement sauvés puis baptisés par la suite, la promesse du verset ne saurait donc s’étendre à tout à chacun.
Cette interprétation pose aussi un problème en ce sens qu’elle limite la portée divine des écrits de l’Alliance Renouvelée : si les enseignements et les écrits de la Nouvelle Alliance sont inspirés, il devrait s’y trouver, à l’instar du Tanakh (Bible hébraïque), une portée prophétique chargée d’un enseignement utile et valable pour chaque génération.
Et c’est là que notre paracha Kora’h nous vient en aide et apporte une nouvelle interprétation qui mérite d’être entendue.
Nous sommes heureux de vous proposer cette interprétation, qui sera peut-être inédite pour certains car inspirée par les sages d’Israël et rapportée par les rabbins d’aujourd’hui, que Dieu les bénisse.
Lorsque la terre ouvrit sa bouche pour engloutir Kora’h et son assemblée, ses 3 fils, Assir, Elkana et Aviassaf échappèrent miraculeusement au terrible châtiment en trouvant appui sur un morceau de terrain que l’Éternel avait érigé à leur intention.
Les sages expliquent que les fils de Kora’h avaient l’amour de la vérité. Ce point est très important.
Avant la disparition de Koré dans les profondeurs de la terre, Moshé avait tenté de le raisonner en se présentant devant sa tente. Les fils de Koré étaient présents.
Alors que Koré et ses fils étaient attablés dans leur tente, voici le raisonnement qu’ils ont tenu en leur cœur, juste avant que Moshé n’arrive :
« Si nous nous levons en l’honneur de Moïse, nous offensons notre père.
Et si nous restons assis, nous transgressons le commandement de se lever en l’honneur d’un sage [Tu te lèveras devant les cheveux blancs, et tu honoreras la personne du vieillard. Tu craindras ton Dieu. Je suis l’Eternel. » (Lévitique 19 : 32)].
Nous ne voulons pas violer un commandement de la Torah, même si notre père en est irrité. Ils se levèrent en l’honneur de Moshé.
Lorsque la destruction de Kora’h et de ses partisans commença, ses fils firent téchouva (repentance) dans leur cœur.
Voyant la terre se fendre et engloutir leur père et ses adeptes, ils furent paralysés par la peur et ne purent confesser verbalement leurs péchés.
Le Tout-Puissant néanmoins, qui connaît les pensées de l’homme, vit combien leur disposition avait changé. Ainsi leur permit-Il de survivre. » (Le Midrash raconte)
Comme nous l’avons déjà évoqué dans un autre article sur ce site web traitant de la réaction des fils de Kora’h :
« Leur réflexion mue par un authentique et puissant amour de la vérité a produit un éveil intérieur en leur cœur qui leur a permis d’être lucides et de faire téchouva (repentance) !
Ils n’ont pas suivi la voie de leur père et c’est ainsi qu’ils ne moururent point comme le dit notre verset : « On ne fera point mourir les enfants pour les pères; mais on fera mourir chacun pour son péché. »
Par la même occasion, nous comprenons maintenant beaucoup mieux pourquoi plusieurs psaumes ont été composés par les fils de Kora’h, ces Psaumes décrivant comment ils échappèrent de justesse à la géhenne et quelle leçon nous devons en tirer.
Nous allons maintenant pouvoir saisir en quoi le salut des parents et de la famille est intimement lié à la piété et à la foi des enfants.
Regardons à nouveau le tout premier verset de notre paracha :
« Coré, fils de Yiçhar, fils de Kehath, fils de Lévi, forma un parti avec Dathan et Abirâm, fils d’Elïab, et On, fils de Péleth, descendants de Ruben. » (Nombres 16:1)
Les commentaires font remarquer quelque chose de très intéressant : pourquoi n’est-il pas mentionné « fils d’Israël » ou « fils de Yaacov » après « fils de Levi » ? Pourquoi le verset s’arrête « à fils de Levi » qui est pourtant le fils direct de Yaacov (Jacob) ?
La réponse se trouve dans cette ancienne prophétie de Yaacov faite en Genèse 48 : 5-6 :
« Siméon et Lévi sont frères. Leurs glaives sont des instruments de violence. 6 Que mon âme n’entre point dans leur conseil; que ma gloire ne se joigne point à leur assemblée; »
Rachi explique sur « à leur assemblée » :
« Quand Qora‘h, membre de la tribu de Lévi, ameutera toute la communauté contre Mochè et contre Aharon. »
Ici donc, les sages de la Torah nous montrent que Yaacov a bien vu prophétiquement ce qu’il se passerait environ 500 ans plus tard et ainsi, la prophétie de Yaacov – « que ma gloire ne se joigne point à leur assemblée » – trouve son accomplissement dans l’énumération du premier verset de notre paracha ou Yaacov ne figure plus dans la descendance de Kora’h.
Dans la prophétie de Yaacov en Genèse 48:6 : « que ma gloire ne se joigne point à leur assemblée », Rachi explique et confirme :
« Que mon nom ne leur soit pas associé ! (Beréchith raba 98, 5). Aussi est-il écrit : « Qora‘h, fils de Yitshar, fils de Qehath, fils de Lévi » (Bamidbar 16, 1), sans qu’il soit ajouté : « fils de Ya‘aqov ». »
Cependant, les sages d’Israël, dont l’œil pénétrant est exercé à la lecture de la Torah, ne manqueront pas de remarquer que le nom de Yaacov apparaît de nouveau dans la lignée de Kora’h lorsque ses enfants seront aussi cités en 1 Chroniques 6:35-37 (En rouge, le nom de Yaacov, de Korah et celui de ses enfants):
« fils de Tsuph, fils d’Elkana, fils de Machath, fils d’Amasaï, 36 fils d’Elkana, fils de Joël, fils d’Azaria, fils de Sophonie, 37 fils de Thachath, fils d’Assir, fils d’Ebjasaph, fils de Koré, 38 fils de Jitsehar, fils de Kehath, fils de Lévi, fils d’Israël.- »
Sur ce passage, Rachi explique :
« En revanche lorsqu’il s’agit, dans Divrei haYamim (livre des Chroniques), de justifier la généalogie des fils de Qora‘h pour ce qui est de leur aptitude au service sacerdotal, il est écrit : « fils de Qora‘h, fils de Yitshar, fils de Qehath, fils de Lévi, fils d’Israël » (I Divrei haYamim 6, 22 et 23)
Ainsi, nous sommes maintenant en mesure de comprendre pourquoi ce que la Torah nous révèle vient confirmer ce qu’enseigne la B’rit Hadasha (Alliance Renouvelée) : puisque les enfants de Kora’h ont fait téchouva (repentance), ils ont ainsi comme « récupéré » leur père qui est de nouveau mentionné dans le livre de vie (Torah) en 1 Chroniques 6 !
En son temps, Kora’h fut éjecté du monde futur et c’est bien ce qui apparaît dans notre paracha où Kora’h n’est plus cité avec Yaacov.
Mais, plus tard, puisque les enfants de Kora’h feront téchouva, grâce et par ce retour complet à Dieu, ils pourront réintégrer et réhabiliter leur père.
C’est pour cela que nous voyons le nom de Yaacov/Israël réapparaître en 1 Chroniques 26 avec le nom de Kora’h : « fils de Qora‘h, fils de Yitshar, fils de Qehath, fils de Lévi, fils d’Israël. »
L’enseignement qui en découle et rempli d’espoir pour tous ceux et celles qui se tourmentent au sujet de leur famille :
un homme peut avoir une vie horrible et ratée au point qu’il est considéré comme perdu, mais ses enfants sont en mesure de le récupérer par leur consécration à Dieu et leur foi.
De là, nous comprenons la responsabilité belle, pleine d’espoir mais inimaginablement grande reposant sur les épaules des enfants !
Une responsabilité, qui bien que grande, est le véhicule d’une immense esérance : sauver sa famille.
Même si nous avons le père le plus monstrueux, la Torah nous montre une possibilité de participer à son sauvetage, à son rattrapege par notre consécration au service divin.
Ainsi, nous comprenons une nouvelle dimension de la véritable mitsva (commandement) d’honorer ses parents : cela consiste à devenir un serviteur d’HaShem, à marcher dans la foi et la piété, et à persévérer jusqu’au bout afin d’entraîner avec nous notre famille dans le royaume de Dieu : il s’agit d’une promesse que révèle la Torah et l’Alliance Renouvelée.
À quoi cela ressemble ?
À un grand banquet donné par le Roi. Les intimes et les proches du Roi sont invités, reçus et bien installés.
Puis vient une personne qui n’a pas été invitée, elle est sale et mal habillée. On lui demande de décliner son identité. Elle explique être le père de deux personnes qui sont les proches du Roi déjà présents et bien installés au banquet.
Le Roi est informé de la présence du père et les enfants valident avec lui l’exactitude de l’information.
Ne voulant sûrement pas peiner ses fidèles amis désireux de voir leur père, le Roi ordonne sur le champ de laver puis de vêtir l’invité surprise, de le faire rentrer pour enfin l’installer auprès de ses enfants.
Bien qu’il n’était pas invité, ce père a bénéficié de la faveur et de la grande complicité que ses enfants entretiennent avec le Roi et c’est ainsi qu’il fut sauvé in extremis.
C’est ce que nous laisse entendre l’Ecriture : « Je protégerai cette ville pour la sauver, A cause de moi, et à cause de David, mon serviteur. » (Esaïe 37:35).
C’est ici un des effets infiniment glorieux de la foi d’une personne dont l’intime, l’ami et le Maître ne sont autres que le Messie d’Israël en personne !
Les rabbanim (rabbins) expliquent que lorsqu’un fils étudie la Torah et fait des bonnes actions, c’est considéré comme si le père avait fait lui-même la mitsva (commandement) et l’étude de Torah de son fils.
Les enfants sont comme les vêtements de leurs parents, ils sont comme leur image, leur respectabilité, leur kavod (honneur).
La guemara (Talmud) explique pourquoi les habits de Yehochoua (Josué) ont brûlé dans la fournaise alors que les 3 amis de Daniel ont gardé leur vêtement intacts malgré les flammes : à cause du mauvais chemin qu’ont pris ses enfants.
Ainsi, en conformité avec l’Alliance Renouvelée, la Torah d’Israël semble nous donner une interprétation nouvelle sur ce fameux passage de la Nouvelle Alliance : « Crois au Seigneur le Messie Yéshoua, et tu seras sauvé, toi et ta famille. » (Actes 16:31)
Si la responsabilité de chaque personne est engagée et qu’il n’est pas question ici d’ignorer le fait que chacun aura à rendre compte pour lui-même devant Dieu de toutes ses actions les plus secrètes, s’il est clair qu’il n’est donné à l’homme de ne mourir qu’une seule fois après quoi vient le jugement, l’Eternel Dieu reste un Dieu d’équité, de bonté et de compassion comme il est dit : « La miséricorde triomphe du jugement » (Jacques 2:3).
Ce verset de Jacques peut très bien s’appliquer à notre étude :
il semblerait que dans bien des cas, selon le niveau de consécration des enfants, il leur serait possible d’influencer et d’impacter positivement le jugement de Dieu sur sa propre famille et faire ainsi pencher le plateau de la miséricorde en faveur des parents.
Voilà un enseignement extrêmement responsabilisant et engageant qui devrait motiver chacun à redoubler d’effort dans son sérieux avec Dieu par amour pour sa famille comme il est dit :
« Si quelqu’un n’a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu’un infidèle. » (1 Timothée 5:8)
Ceux qui sont proches de l’Éternel et qui ont Sa faveur seraient ainsi en mesure, à l’instar de David, d’influencer la providence divine afin que l’Eternel puisse laisser briller une lampe dans le cœur des parents et, alors que tout laissait à croire que les parents ne pouvaient être sauvés, ils pourront, envers et contre tout et par des voies que Dieu seul connaît, avoir une part dans le monde futur comme il est dit :
« Mais l’Eternel ne voulut point détruire la maison de David, à cause de l’alliance qu’il avait traitée avec David et de la promesse qu’il avait faite de lui donner toujours une lampe, à lui et à ses fils. » (2 Chroniques 21:7).
Ce n’est pas contraire au caractère de Dieu que de sauver les parents à cause de la piété de leurs enfants tandis que, sans la piété des fils, peut-être que les parents n’auraient jamais pu être sauvés et avoir une part au monde futur.
N’est-ce pas ainsi que Dieu sauve tous les croyants de notre génération orpheline et sans mérite, dès lors que nous donnons notre coeur au Fils de Dieu, le Messie d’Israël Yéshoua ?
Ainsi donc, bien que chaque personne aura une récompense en fonction de sa dévotion dans le service divin ici bas, notre paracha semble montrer un chemin nouveau et fidèle à l’enseignement reçu :
pour des parents éloignés de Dieu, grâce à la relation vivante et intime qu’entretiennent leurs enfants avec le Créateur et le Messie, les parents sembleraient pouvoir être sauvés.
Dans un tel cas, ils seront certainement les plus petits dans le Royaume de Dieu, mais cette position reste bien évidemment infiniment plus confortable que celui qui sera le plus grand dans la Géhenne et le Royaume des ténèbres du dehors.
Comprenons bien qu’il n’y a ici rien de dogmatique, cette étude doit être appréhendée comme une invitation à considérer une interprétation nouvelle sur un verset de la B’rit Hadasha (Nouveau Testament) qui affirme que la foi d’un enfant (le geôlier dans notre exemple) pourrait participer au salut de ses propres parents, que ce salut soit visible ici-bas déjà, ou dans le monde futur.
Retenons que les voies de Dieu et Ses pensées ne sont pas les nôtres et que Sa providence et Son jugement peuvent prendre des chemins insondables, incompréhensibles et insaisissable par notre intellect, sans pour autant contredire le jugement final et juste qui sera personnel et propre à chacun.
De plus, l’Eternel fait miséricorde à qui Il veut et grâce à qui il désire comme l’affirme l’Ecriture.
Gardons à l’esprit que la grande bonté de Dieu surpasse le jugement car « là où le péché abonde », nous le savons, « la grâce surabonde », et là encore, il s’agit d’un des bienfaits glorieux qui jaillit de l’œuvre de la croix de notre Messie Yéshoua, jusque dans l’Eternité, car sans le Messie Yéshoua et l’oeuvre de rédemption qu’Il accomplit en ouvrant l’ère messianique dans laquelle nous sommes depuis près de 2000 ans, rien ne serait possible comme il est dit par la bouche même du Roi des rois :
« Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. » (Jean 15:5)
La beauté de cet enseignement plein d’espoir ne devra pas pour autant faire oublier aux parents qu’ils ont ici toute leur responsabilité quand à leur conscience devant Dieu puisqu’il leur est impossible de sonder où se situe réellement leur enfant dans leur proximité avec Dieu : il serait donc pour eux absolument dangereux et suicidaire de s’appuyer sur la piété de leurs enfants et ce n’est absolument pas ce qui est suggéré ici.
De plus, un raisonnement aussi malicieux ne saurait tromper le Roi de gloire qui rend toujours au pervers selon sa perversité.
Mais pour les enfants croyants issus d’une famille incroyante et éloignée de Dieu, il y a ici un formidable espoir responsabilisant et engageant :
redoubler d’effort dans la prière, les supplications, la sanctification et la recherche des voies de Dieu afin d’exciter la grande miséricorde divine pour le jugement de ses propres parents.
Pour cela, un seul chemin : l’étude de la Torah et la mise en pratique des commandements de Dieu, chacun selon sa mesure de foi, dans l’intégrité, l’humilité, la droiture et la miséricorde.
Faisons pour le mieux, le reste appartient au juste juge.
Que le Roi des rois de tous les rois nous aide à persévérer dans ces chemins afin d’en sauver, le plus grand nombre. Amen vé amen.
Thomas.
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Cher Thomas. Une fois de plus les sages d´Israël nous ont démontrer leurs grandeurs par rapport à notre petitesse sur la compréhension le la Torah et du Brit Hadashi. Cette paracha de Kora´h nous l´avons toujours lu et étudier avec des luttes de la haine, du condamnation et des critiques, mais grâce à cette étude nous pouvons voir les choses avec l´amour infini de HaShem selon qu´il est dit: ´´Tu aimera ton prochain de tout ton cœur, de tout ton âme et de toute ta force« .
Merci Thomas du lourd travail que tu fait d´apporter auprès de nous cette mine de richesse des sages d´Israël qui nous a été pendant longtemps caché par le malin.
Soit bénis et ton équipe.
Notre destinée éternelle dépend du choix que l’on fait sur cette terre, pour ou contre Yéshoua, et chaque choix a une conséquence soit la perdition éternelle ou la félicité éternelle auprès de Hahem. Kora’h avec ses 250 hommes ont fait les mauvais choix de se rebeller contre Moshé et Aaron qui a eu pour conséquence leur anéantissement. (Hé. 9 v. 27) stipule « Et comme il est réservé aux hommes de mourir qu’un seule fois, après quoi vient le jugement, ». Pas de possibilité de rattrapage après la mort. Dans votre étude vous faites entendre que Kora’h aurait été sauvé suite à la téchouva de ses 3 fils. Kora’h, était-il vraiment né de nouveau (converti) ? Si ceux qui quittent ce monde sans connaître D.ieu et vont donc à la perdition éternelle, la famille qui reste sur la terre convertie ou qui se convertirait par la suite est impuissante pour sauver ceux qui sont perdus dans l’au-delà. Ce serait laisser croire qu’il y aurait une possibilité de salut après la mort, c’est une tromperie comme ceux qui laissent croire à un purgatoire ou les « perdus » seraient en attente de réintégration. Peut-être y a-t-il quelque chose qui m’échappe dans votre étude ?
Shalom, je vais essayer de répondre au mieux à votre commentaire. Exceptionnellement, la réponse sera longue car, comme nous pouvions nous y attendre et malgré les précautions prises, vous soulevez un légitime questionnement auquel il convient de répondre avec soin et avec l’aide de Dieu, pour ôter toute incompréhension et ambiguïté dans le coeur de chacun sur ce sujet délicat.
Avant tout, j’aimerai insister sur ce point : en parlant de l’après mort et du jugement de Dieu, nous abordons ici des sujets que nul homme n’a expérimenté dans toute leur profondeur, des sujets qui dépassent notre compréhension et notre entendement et il nous convient, je pense, d’adopter ici une attitude de grande humilité face à ces mystères. Celui qui pense de façon un peut trop tranchée, sans nuance et projette sa propre compréhension limité des Écritures sur l’infini qu’elles renferment et qui imagine que c’est la seule compréhension valable, est une personne qui tombe dans le piège du fanatisme, du légalisme et du dogmatisme. Cela nous est tous arrivés à plus ou moins grande échelle, reconnaissons-le.
Il convient donc d’apporter énormément de nuances à tout ce que l’on dit lorsqu’il s’agit des mystères de « l’après mort » et du jugement divin, car les voies de Dieu nous dépassent. La perdition éternelle et la félicité éternelle sont des réalités qui dépendent de notre relation avec Dieu, du degrés de lumière reçu et du degrés de lumière que nous avons rejeté, mais il existe encore bien d’autres paramètes qui nous dépassent et qui sont connus de Dieu seul, ne remplaçons donc pas Dieu en imaginant connaitre définitivement et de manière tranchée le sort de ceux qui meurent car le jugement final appartient à Dieu seul.
Dans certains cas, nous pouvons certes avoir des certitudes sur certains sujets mystérieux tel que le salut d’une personne décédée que nous connaissions intimement, c’est notre droit, nous avons le droit d’être convaincu, mais ne les errigeons pas en dogme qui frapperait d’anathème ceux qui s’y opposent car nous ne savons pas ce qu’il se passe dans la tête d’un homme lors de ses derniers instants de souffle de vie ni même quelques secondes après ce que la science appelle « mort » et qu’elle est elle-même bien incapable de définir avec précision, au centième de seconde près, quant au moment.
Pour reprendre le cas de Kora’h, qui vous dit que la téchouva (repentance) de ses fils, associée à leurs prières, n’a pas justement permis d’influencer le coeur et l’esprit de Kora’h lorsqu’il descendait vivant dans les profondeurs de la terre, lui donnant, grâce à la repentance et la prière des enfants qui ont été écoutés de Dieu, l’occasion d’une salutaire repentance à un moment que nul n’a vu, puisque étant déjà sous terre, et l’esprit saint étant venu faire tomber les écailles de ses yeux en réponse à la prière et à la téchouva de ses enfants, Kora’h aurait été finalement sauvé in extremis, même après un moment que plusieurs considère être la mort de Kora’h ?
Nul ne peut réfuter avec certitude cette hypothèse qui se voit en plus étayé par l’enseignement des sages d’Israël en appuie sur ce que semble indiquer la Torah elle-même dans une analyse fouillée du texte. Tout ceci démontre notre incapacité à se prononcer de manière tranchée sur des sujets qui nous dépasse : l’après mort et le jugement divin n’est pas de notre ressort et cette étude est justement là pour manifester cette réalité afin de réconforter ceux qui se tourmentent parfois un peu trop à cause de personnes qui enseignent avec arrogance et présomption ce qu’eux même sont dans l’incapacité de saisir et de discerner avec précision.
C’est auss la raison pour laquelle dans l’article, la forme conditionnelle est souvent employée et qu’il est dit :
« selon le niveau de consécration des enfants, il leur serait possible d’influencer et d’impacter le jugement de Dieu sur sa propre famille et faire triompher ainsi la miséricorde de Dieu dans le jugement des parents.
[…]
Si la responsabilité de chaque personne est engagée et qu’il n’est pas question ici d’ignorer le fait que chacun aura à rendre compte pour lui-même devant Dieu de toutes ses actions les plus secrètes, l’Eternel Dieu reste un Dieu d’équité, de bonté et de compassion comme il est dit : « La miséricorde triomphe du jugement » (Jacques 2:3).
[…]
Comprenons bien qu’il n’y a ici rien de dogmatique, cette étude doit être appréhendée comme une invitation à considérer une interprétation nouvelle sur un verset de la B’rit Hadasha qui affirme que la foi d’un enfant (le geôlier dans notre exemple) pourrait participer au salut de ses propres parents. Retenons que les voies de Dieu et ses pensées ne sont pas les nôtres et que Sa providence et Son jugement peuvent prendre des chemins insondables et incompréhensibles sans pour autant contredire le jugement final et juste qui sera personnel et propre à chacun. »
Lorsque « Pierre dit à Yéshoua : Et celui-ci, Seigneur, que lui arrivera-t-il? 22 Jésus lui dit : Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi. » (Jean 21:21-22), ce passage nous indique que nous commettrions une grande erreur que de vouloir savoir ou pire encore, présager et affirmer quelle est la destinée éternelle d’une personne décédée. Dieu est sauveur : oui. Yéshoua est le sauveur et Messie suscité par Dieu : oui. Mais les voies que Dieu utilise pour sauver qui il veut nous échappe et jamais cela ne rentrera pourtant en contradiction avec le fait que le salut vient de l’Eternel.
Par exemple, tous les prophètes fidèles de l’ancien testament ne connaissait pas forcément le Messie Yéshoua qui ne leur était pas révélé et ils ont pourtant été sauvé. Ceci s’explique très facilement, mais ce n’est pas l’objet de ce commentaire. Cela nous montre simplement que Dieu n’est pas gêné pour sauver qui il veut de la manière dont il veut sans pour autant rentrer en contradiction avec l’Ecriture.
Dans l’article, il est aussi dit :
« De plus, l’Eternel fait miséricorde à qui Il veut et grâce à qui il désire comme l’affirme l’Ecriture. Gardons à l’esprit que la grande bonté de Dieu surpasse le jugement car « là où le péché abonde », nous le savons, « la grâce surabonde », et là encore, il s’agit d’un des bienfaits glorieux qui jaillit de l’œuvre de la croix de notre Messie Yéshoua, jusque dans l’Eternité, car sans le Messie Yéshoua et l’oeuvre de rédemption qu’Il accomplit ouvrant l’ère messianique dans laquelle nous sommes depuis près de 2000 ans, rien ne serait possible »
Il n’est pas question de parler ici de salut sans le Messie Yéshoua, à Dieu ne plaise, mais il est ici question d’affirmer que la foi dans le Messie Yéshoua émanant du coeur des enfants, à cause de la puissance de l’oeuvre du Messie, serait en mesure d’impacter, par des voies propres à Dieu, le sort des parents, dans certaines conditions. La nuance est très grande et c’est ici qu’une piste de réflexion intéressante peut s’ouvrir à nous.
Vous dites : « “Et comme il est réservé aux hommes de mourir qu’un seule fois, après quoi vient le jugement,”. Pas de possibilité de rattrapage après la mort. »
Et que savez-vous du processus que suit une âme après la mort et du moment précis où le décret de jugement est scellé quand à la destinée éternelle d’un individu après sa mort ? Que savez-vous du processus précis de la mort et du moment où une personne est vraiment considérée comme morte ? Certains n’ont-ils pas été mort sans connaitre le Messie et n’ont-ils pas été ressuscité par la suite grâce à un miracle permis par Dieu comme en témoigne l’histoire et l’Ecriture elle-même ? Ne peut-il pas en être de même pour Kora’h ? Ces questions que je vous pose n’annule pas l’Ecriture mais sont là pour nous faire réfléchir et nous indiquer que les paroles de l’Ecriture doivent être lue avec humilité et circonspection et que nous sommes parfois bien loin de les comprendre comme il se doit et d’en saisir les infinis ramifications qu’elles impliquent et sous entendent.
Selon les sages et la Halakha, l’arret du coeur et du cerveau pendant 30 secondes définit la mort. Et pourtant, nous le savons, même selon les critères de la science moderne au sujet de la mort, bien des personnes en sont revenue et certaines d’entre elles, ont eut le privilège de voir un apperçu du monde futur et en revenant, elles se sont converties : il s’agit bien d’un rattrapage. Que devient votre compréhension de l’Ecriture dans de tels cas ? Oui, après la mort vient le jugement, mais de quelle mort parle-t-on, dans quelle condition et à partir de quand ?
Le Rav Ron Chaya explique une chose intéressante en disant que le processus de la mort trouve des parallèles dans le processus de la vie : la vie ne rentre pas d’un seul coup : fécondation, puis 40 jours apres, d’après les sages, une partie d’âme importante rentre dans l’être en cours de naissance, ce qui correspond à ce que la science moderne a découvert qui déclare que l’activité cérébrale commence à partir d’environ 40 jours. Ne serait-ce que ce simple parallèle devrait nous amener à considérer avec sérieux le savoir des vrais sages d’Israël.
Ensuite, il y a le développement pendant de nombreux mois, la naissance, etc, etc. De la même manière, la mort se fait aussi par processus, de façon dégressive et tout comme le processus de vie est progressif, long et complexe et peut être interrompu, qui vous dit que le processus de la mort n’est pas tout aussi long et complexe, dégressif, pouvant être également interrompu et renversé par des voies que seul Dieu connait ?
Ce n’est pas pour rien qu’il y a des lois précises sur l’enterrement, les 7 jours de deuil, puis les 30 jours, etc : tout semble nous montrer que l’âme ne quitte pas instantanément le corps pour faire face au jugement en un claquement de doigt et d’ailleurs, quantité d’expérience de mort imminente le montre bien : des personnes en état de mort véritable selon les critères de la halakha et de la science, ont expérimenté des choses ineffables et glorieuses et par des voies que l’on ne connait pas, ils sont pourtant revenu et plusieurs se sont aussi convertis par la suite : bien que les EMI peuvent mélanger des témoignages d’expériences sataniques, il y a aussi des témoignages d’expériences divines authentiques dont les fruits sont bien réels. Il s’agit d’un vrai mystère qui démontre ce qui est dit ici et renverse quelques fausses certitudes établis SANS pour autant rentrer en conflit avec l’Ecriture : la parole de Dieu est vrai, ce sont plutôt nos lunettes interprétatives qui sont parfois sérieusement endommagées.
Les sages enseignent que si la personne n’est pas enterré convenablement selon la Torah, etc, son âme peut errer et être dans un « entre deux » qui nous échappe mais qui peut la faire souffrir, ce qui là encore, rejoins beaucoup de témoignages à ce sujet. Les sages enseignent que la souffrance d’une personne non enterrée est terrible. L’âme, après la mort, peut, pendant un temps, être toujours lié, d’une certaine façon, au corps. Ceci est à rapprocher avec le fameux cordon d’argent comme il est dit :
« car l’homme s’en va vers sa demeure éternelle, et les pleureurs parcourent les rues; 6 avant que le cordon d’argent se détache » (Ecclésiaste 12:6)
Puis, au bout d’un certain temps, il y a une séparation entre le corps et l’âme qui selon les sages est effectué par des anges préposés à cette tache. Cette séparation peut s’effectuer de différente façon et est plus ou moins dur et douloureuse pour l’âme selon le niveau d’attachement à la matérialité et à ce monde que la personne défunte avait de son vivant. Toujours selon les sages, il y a 5 dimensions de l’âme qui progressivement s’en vont au cours de l’année après sa mort, d’où les lois de la Torah sur des nombres de jours précis concernant le deuil, l’enterrement, etc. C’est ici que l’on parle de « l’élévation de l’âme » dans le judaïsme. Il nous faut bien avouer que toutes ces choses nous dépasse mais existent bien : tant dans l’Ecriture que dans l’expérience que dans les enseignements des sages, que dans les découvertes de la science moderne.
La question du mérite des pères et du mérite des fils par rapport à leur parent, dans toutes ces choses, n’est pas anodine et c’est bien ce que la Torah mais en évidence et que l’article, difficilement certe, essait de faire passer comme message afin de donner un peu d’espoir à ceux qui se tourmentent à cause de docteur qui se prennent un peu trop pour Dieu, par orgueil et présomption et qui tranchent un peu trop facilement sur des sujets complexes qui nécessitent un milliard de nuances et beaucoup d’étude pour commencer à percevoir le début de l’immensité qui se cache derrière.
De plus, Kora’h est descendu vivant sous la terre, ce qui rajoute encore au mystère quand au sort éternelle de son âme.
Vous dites : « Kora’h, était-il vraiment né de nouveau (converti) ? Si ceux qui quittent ce monde sans connaître D.ieu et vont donc à la perdition éternelle, la famille qui reste sur la terre convertie ou qui se convertirait par la suite est impuissante pour sauver ceux qui sont perdus dans l’au-delà. »
Je pense que j’ai déjà répondu au travers de cette longue réponse mais je rajouterai cela : Kora’h était bien évidemment converti et je trouve étonnant que vous posiez la question. Une simple lecture de la Torah et un peu d’étude à ce sujet montre qu’il était un grand croyant, un grand érudit, certainement plus qu’aucun croyant de ce siècle en terme de connaissance et de foi, et que ces intentions étaient également en parti bonne bien que ternie et polluée par la jalousie et la recherche des honneurs, choses néfastes qui l’ont entraîne à sa perte.
Je pense, qu’en conclusion à ce long commentaire, les paroles de Paul en fin du chapitre 11 de Romains conviennent :
« O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles ! Car 34 Qui a connu la pensée du Seigneur, Ou qui a été son conseiller ? 35 Qui lui a donné le premier, pour qu’il ait à recevoir en retour ? 36 C’est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles ! Amen ! »
Bien que le sujet soit difficile et pointu, j’espère avoir apporté quelques éclaircissements. Que l’Eternel nous donne sagesse et discernement pour grandir dans la compréhension de ses voies infiniment subtiles et complexes.
Frère Thomas
Je ne cesserais jamais de vous remercier pour la nourriture spirituelle que je reçois depuis que j’ai découvert votre site.Je fais beaucoup de progrès dans ma croissance spirituelle.Puisse le Seigneur vous soutenir,vous inspirer et vous garder longtemps encore en vie.
Du fond du cœur merci.
Jean-Jacques
Quel merveilleux exemple de l’amour incomparable de notre Père céleste.
Merci pour cette facette de la parachat Kora’h que je ne connaissais pas,en parallèle avec l’Alliance Renouvelée, nous vivons dans l’espérance de voir ceux de nos famille recevoir la Lumière de Yeschoua.
Cela m’encourage à persévérer dans la prière, notre Seigneur entend nos supplications.
Merci Thomas
Merci Thomas,
je me pose cependant une question: tu dis que les fils de Kora’h ont été épargnés, tu parles de Assir, Elkana et Aviassaf.
Or quand on reprend la généalogie de Kora’h, dans 1 chroniques 6.22, il n’est pas dit que Elkana et Aviassaf sont fils de Kora’h, mais plutôt petit fils et arrière petit fils. Assir était fils de Kora’h, Elkana, fils d’Assir, et Aviassaf, fils d’Elkana.
enfin, je le lis et le comprend comme ça.
Par contre, quelques versets plus loin, versets 33 à 39, il semble y avoir contradiction avec le verset 22 :
Il est écrit ici qu’Aviassaf est fils de Kora’h et qu’Assir est fils d’Aviassar, et avant qu’Elkana n’arrive, il y a quelques générations !!!
Je ne comprend rien, quelqu’un peut-il m’éclairer ? Je veux bien croire ce que les sages d’Israël ont a nous apprendre, mais je voudrais comprendre avant d’acquiescer ….
Shalom Karen, il s’agit bien des fils de Kora’h.
Par exemple, dans la concordance du théologien Strong, nous pouvons lire sur les noms en 1 Chronique 6:22-23 :
– ‘Ebyacaph (Aviassaf) : Un fils de Koré ou un descendant de Koré
– ‘Elqanah (Elkana) : 1) Père de Samuel 2) Haut dignitaire à Jérusalem du temps du roi Achaz 3) Un des braves de David 4) Fils de Koré 5) Plusieurs Lévites
– ‘Acciyr (Assir) : 1) Fils de Koré 2) Fils d’Ebiasaph 3) Fils de Jéconias
Tous sont donc bien les fils de Kora’h ainsi que l’enseignent les Sages d’Israël. Maintenant, il est vrai que nous devons faire attention à ne pas s’emmêler les pinceaux lors de la lecture des listes de noms qui apparaissent dans le Tanakh et ne pas tirer de conclusions hâtives dans la mesure où il arrive souvent que le même nom peut correspondre à plusieurs personnes différente, parfois au sein de la même famille et que la place des noms dans le texte n’est pas forcément toujours chronologique, ce qui complique quelque peu les choses, d’où l’importance des commentaires des sages.
J’espère avoir répondu à ta question,
A bientôt Karen,
Thomas.