Cacherout & Médisance : Focus sur le véritable enseignement de Yéshoua (Jésus) et des Sages d’Israël
Paracha Tazria/Metsora (Lévitique 12:1 à 15 Fin)
« Ainsi nous parlons, non comme pour plaire à des hommes, mais pour plaire à Dieu, qui sonde nos coeurs. » (1 Thessaloniciens 2:4)
Il est notable de remarquer que la section de la Torah qui traite de ce qui rentre dans la bouche (Lévitique 11, Paracha chémini) précède la section de la Torah qui parle des graves conséquences de ce qui en sort (Lévitique 13 & 14).
Rabbi Israël Salenter, une figure connue et respectée du judaïsme, fondateur du mouvement du Moussar (morale juive) explique :
« Les gens sont souvent très sérieux en ce qui concerne la Cacherout. Ils veillent attentivement à manger cachère. Mais en ce qui concerne les paroles de médisance, ils sont moins scrupuleux.
Les gens font plus attention à manger cachère qu’à ne pas prononcer des paroles de médisance.
Ainsi, la Thora a souhaité juxtaposer le sujet de la Cacherout au sujet de la Tsaraat [lèpre], qui venait surtout suite à la médisance.
La Thora veut ainsi nous dire : “De même que tu fais très attention à ce qui entre dans ta bouche, ainsi fais autant attention à ce qui “sort” de ta bouche.” »
En effet, les maîtres de la Torah enseignent que lorsque l’homme ingère des aliments impurs, certes, il va endommager ou bloquer certaines parties de son âme, précieuses pour s’ouvrir et s’élever spirituellement, mais il ne sera frappé miraculeusement par aucune plaie physique.
Cependant, lorsque l’homme fait sortir de son coeur et de sa bouche des paroles de médisance, il était alors frappé miraculeusement d’une plaie de lèpre afin de nous enseigner et de nous instruire sur l’exceptionnelle gravité de cette faute et nous apprendre une leçon fondamentale très bien illustrée par cette anecdote :
Un jour, un juif en haillons harangua un groupe de juifs pieux qui examinait la cacherout d’une auberge locale afin de savoir s’ils pouvaient oui ou non y manger :
« “Fils d’Israël, soyez beaucoup plus méticuleux encore avec les lois du langage qu’avec les lois de cacherout ! À chaque nourriture qui doit rentrer dans votre bouche, vous faites des investigations et posez toutes sortes de questions sans fin. Faites-vous de même pour chaque parole qui sort de votre bouche ? Vous souciez-vous autant des mots que vous prononcez ?” »
[…]
« Rabbi Bounem entendit ces paroles de reproche et s’émerveilla de leur portée :
“Cet homme a entièrement raison, se dit-il. Combien le juif se montre pointilleux avec la nourriture qui rentre dans sa bouche et combien il se montre négligent avec les paroles qui sortent de sa bouche, alors que la gravité de l’interdit de la médisance dépasse de loin celui de la consommation de porc !“ » (Pniné HaTorah)
Le lecteur familier des Évangiles découvrira ici, avec une grande simplicité, le sens véritable des propos de notre Saint Maître en Chef Yéshoua (Jésus) qui, loin d’abolir les lois de cacherout, ne faisait que s’aligner une fois encore avec l’enseignement juif rabbinique authentique prescrivant d’être bien plus rigoureux et soigneux avec ce qui sort de notre bouche qu’avec ce qui y rentre.
La Torah et les sages, depuis des millénaires, hurlent d’un même coeur l’enseignement de vie du Messie, parfaitement résumé dans l’Évangile :
« Écoutez, et comprenez. Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme; mais ce qui sort de la bouche, c’est ce qui souille l’homme. […] Ce qui sort de la bouche vient du coeur, et c’est ce qui souille l’homme. Car c’est du coeur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les impudicités, les vols, les faux témoignages, les calomnies. Voilà les choses qui souillent l’homme. » (Matthieu 15:10-20).
Il est également tout à fait significatif de remarquer une autre chose : lorsque l’Écriture nous enseigne au sujet des plaies de lèpre infligées en conséquence des mauvais propos « qui sortent de l’homme et le souillent », la Torah choisit de nous parler au même endroit de certains flux corporels qui sortent de l’homme et le rendent impur.
Dépassant de loin toutes les sciences les plus abouties, le sage agencement des versets et des chapitres de la Torah nous rapporte là encore, l’enseignement vertueux du Messie qui, il y a plus de 2000 ans, résumait déjà, en une seule phrase, cet enseignement clé de notre Paracha :
« Ce qui sort de l’homme [lachon hara (médisance, calomnies)], c’est ce qui souille l’homme. » (Marc 7:20)
Contrairement a ce que quelques perfides enseignements prétendent sur internet, les sages d’Israël authentiques ont toujours enseigné, depuis le don de la Torah sur le mont Sinaï, que le lachon hara (médisance, calomnie) est un des pires fléaux, supérieur en termes de gravité, au meurtre, à la débauche et à l’idolâtrie.
C’est en outre le lachon hara qui selon les sages, serait une des causes premières de la destruction du deuxième temple.
Note : nous parlons ici des “Sages d’Israël authentiques“ afin que chacun puisse marquer la différence et ne pas confondre avec certains pharisiens corrompus qui apparaissent dans les écrits de l’Alliance Renouvelée et n’ayant rien en commun avec les Sages authentiques d’Israël puisqu’à l’instar du Messie Yéshoua, ces derniers s’opposaient eux aussi à ces mêmes pharisiens légalistes qui oubliaient l’Esprit de la lettre…
« Le midrach Vayikra Raba remarque : il est écrit cinq fois Vézote (voici) dans la paracha liée à la médisance : « voici les lois de la plaie de lèpre », « voici les lois du lépreux », « voici la loi de celui qui aura une plaie »…
Ceci afin de t’apprendre que celui qui dit du lachone hara, c’est comme s’il transgressait les cinq livres de la Torah (vézote haTorah).
C’est pourquoi la Torah nous met particulièrement en garde contre cette avéra (faute) (à travers toute la Paracha Metsora).
De même nos Sages nous disent au début du traité Péa :
« Pour trois Avérot on punit un homme dans ce monde-ci et le capital (de la faute) lui reste intact dans le monde futur : le meurtre, la débauche et l’idolâtrie, mais le Lachon hara est une faute plus grave encore que toutes celles-là »
Voilà pourquoi Yaacov (Jacques), dans la lignée des enseignements de son Maître Yéshoua (Jésus), parle de la langue comme du seul membre capable de souiller tout le corps de l’homme :
« La langue est placée parmi nos membres, souillant tout le corps » (Jacques 3:6).
En réponse au lachon hara qui souille l’homme et dont la gravité est extrême, la justice divine applique « un mesure pour mesure » manifestant physiquement les conséquences spirituelles désastreuses de la mauvaise bouche :
des « plaies de lèpres » viendront frapper miraculeusement le médisant et le souiller jusqu’à ce qu’il fasse téchouva (repentance).
Le judaïsme a toujours été profondément conscient des dégâts colossaux du Lachon Hara (médisance).
Il est donc normal que Yéshoua, en tant que Juif, s’exprime et s’aligne parfaitement dans la pensée juive hébraïque de son peuple tout le long de son enseignement concernant la nourriture :
le lachon hara est ce qui souille l’être humain tout entier et engendre de terribles calamités.
Nos mauvais propos les uns sur les autres mettent en mouvement des forces de destructions qui s’abattront dans le monde.
Il faut donc impérativement redoubler son attention et sa vigilance dans ce domaine (en bas de cette étude, nous vous proposons un outil de travail efficace pour sanctifier sa bouche selon l’enseignement des Saintes Écritures).
Nous avons ici le sens profond, simple et véritable de l’enseignement du Messie Yéshoua dans ces quelques passages de l’Évangile qui concernent les lois alimentaires.
Il convient d’insister avec une nécessaire fermeté : Jamais Yéshoua n’annule les lois de cacherout.
Le Messie, tout comme les authentiques sages d’Israël, prend soin de rétablir les priorités :
nos mauvaises paroles constituent un mal infiniment plus grave que l’ingestion de nourriture impure.
Il est donc tragique de voir une partie du monde non-juif récupérer les paroles du Maître pour en tordre le sens et se dégager des lois de cacherout.
Se faisant, plusieurs, trompés à leur insu par de faux enseignements, présentent ainsi un Jésus dénaturé :
Changeant « les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres, l’amertume en douceur, et la douceur en amertume » (Ésaïe 5:20), ils ont autorisé et encouragé la consommation d’une alimentation bibliquement impure et proscrit l’observance des lois de cacherout si bénéfiques pour notre âme et pour notre élévation spirituelle ainsi que la science moderne elle-même confirme et commence petit à petit à découvrir.
À ceux qui agissent de la sorte avec La Parole précieuse, immuable et sacrée du Tout-Puissant, le prophète Ésaïe s’exclame : « Malheur ! »
Voilà pourquoi Paul dira à la suite du prophète : « Si quelqu’un n’aime pas le Seigneur, qu’il soit maudit. » (1 Corinthiens 16:22) et encore : « Quand un ange du ciel annoncerait un autre Évangile que celui que nous vous avons prêché, qu’il soit maudit ! […] je le répète à cette heure : si quelqu’un vous annonce un autre Évangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit maudit ! » (Galates 1:8-9).
Assurément, un évangile qui enseigne l’abolition de la Loi divine est un autre évangile.
Les paroles du prophète et de Paul sont dures, mais ne sauraient être cachées et doivent être prêchées et entendues par amour pour Dieu et pour son peuple.
Car à cause de toutes ces fausses doctrines antinomistes et judéophobes, beaucoup d’enfants de Dieu sont privés de grandes bénédictions.
Il est dommage qu’aujourd’hui encore, des hommes et des femmes de Dieu établis dans le service divin et pourtant sensés par ailleurs, perpétuent un enseignement totalement faux et nuisible.
On comprend mieux pourquoi Paul ne voulait pas que son enseignement soit récupéré et enseigné par n’importe qui comme il dira à Timothée : « confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres. » (2 Timothée 2:2)
Nous espérons, chers lecteurs, que ce simple et court article, en plus de vous avoir sensibilisé sur l’immense importance de surveiller sa bouche et son langage, vous aura également mis en alerte sur deux grands pièges que le formidable réseau internet, victime de son phénoménal succès, relaie encore, et qu’il nous faut rappeler à notre mémoire afin de participer à endiguer puis à faire disparaître le mensonge :
1) Le premier piège est cet opprobre, ces médisances et ces calomnies publiques si facilement jetés sur les rabbins et les « vrais » Sages d’Israël dont certains blogs et/articles se font les porteurs (par ignorance, ressentiments, coeurs blessés, méchanceté, antisémitisme, judéophobie, etc.)
Leurs auteurs se plaisent à amalgamer insidieusement les Sages d’Israël avec de « faux sages » tels que les sadducéens ou certains pharisiens corrompus dépeints dans les écrits de l’Alliance Renouvelée (Nouveau Testament) et ils ne voient même pas que se faisant, ils reproduisent à leur échelle, un autodafé spirituel.
C’est ici un grand tort, une grave calomnie et un considérable mensonge jetés dans les coeurs de ceux dont les défenses spirituelles ne sont pas encore assez solides pour résister et ne pas être atteints par de telles fourberies.
Si le niveau spirituel actuel permettait que la tsaraat (lèpre biblique) apparaisse sur la peau des croyants, nous serions abasourdis de voir une multitude frappée par cette plaie.
En effet, on nous a communiqué que certains individus vont jusqu’à utiliser certains versets pour jeter le discrédit sur l’enseignement des rabbins et des Sages véritables d’Israël en prétendant que le prophète Jérémie parlerait d’eux :
« Comment pouvez-vous dire : Nous sommes sages, La loi de l’Éternel est avec nous? C’est bien en vain que s’est mise à l’oeuvre La plume mensongère des scribes.
Les sages sont confondus, Ils sont consternés, ils sont pris; Voici, ils ont méprisé la parole de l’Éternel, Et quelle sagesse ont-ils ? » (Jérémie 8:8).
Seul un esprit malin provenant de la Sitra Ahra (mauvais côtés, forces impures) peut tordre ainsi les versets.
En effet, ces mêmes personnes se garderont bien volontiers de citer quantité d’autres versets évoquant les Sages d’Israël approuvés de Dieu :
« L’enseignement du sage est une source de vie, Pour détourner des pièges de la mort. » (Proverbes 13:14) ;
« La langue des sages apporte la guérison » (Proverbes 12:18) ;
« Celui qui fréquente les sages devient sage » (Proverbes 13:20) ;
« Les lèvres des sages répandent la science » (Proverbes 15:7) ; « Prête l’oreille, et écoute les paroles des sages » (Proverbes 22:17), etc.
Le verset de Jérémie est une réprimande de l’Éternel adressée à ceux qui, en toute génération, sont impénitents, orgueilleux et faux prophètes, malgré toute leur connaissance de la Torah.
Les Sages authentiques, humbles et repentants parmi le peuple de Dieu ne sont pas ici concernés.
Que chacun use de sa raison et de son bon sens pour vérifier si l’enseignement des Sages de ce présent article (et de tout ce site web qui s’en inspire), est mensonger et/ou méprisant vis-à-vis de la Parole de Dieu et de la Loi de l’Éternel…
Ainsi, bien malheureusement aveuglé par une forme de haine du judaïsme dont les racines sont complexes et multiples, ces personnes sont devenues incapables de voir que le prophète Jérémie ne parle jamais des vrais Sages d’Israël, mais de ceux qui, se faisant passer pour Sage, ont écrit et enseigné des choses frauduleuses.
Oui les deux existent, qui pourrait le nier ? Mais malheur à celui qui généralise, amalgame et fait publiquement passer le blé pour de l’ivraie en omettant d’affirmer que le bon blé existe aussi, et en quantité !
Certes, comme partout, même au sein du vaste et immense océan littéraire d’Israël, il se trouve du blé et de l’ivraie.
Mais n’oublions pas les très Saintes Paroles que le Messie nous a laissé dans une de Ses lumineuses paraboles :
« D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ? Il leur répondit : C’est un ennemi qui a fait cela. Et les serviteurs lui dirent : Veux-tu que nous allions l’arracher ? Non, dit-il, de peur qu’en arrachant l’ivraie, vous ne déraciniez en même temps le blé. » (Matthieu 13:27-29)
2) Le deuxième piège est ce détournement des propos du Messie Yéshoua lorsqu’il parle de ce qui rentre dans la bouche.
Il faut le dire sans animosité : faute d’un examen approfondi des paroles du Maître Yéshoua (Jésus), nombreux sont ceux qui continuent de tordre le sens de plusieurs versets de l’Évangile portant sur la cacherout.
Ils enseignent que le Roi des juifs aurait mis un terme aux lois alimentaires (cacherout) ou en aurait diminué la portée; contredisant Ses propres paroles en Matthieu 5:17-19, Yéshoua enseignerait ainsi à annuler et abolir La Torah de Son Père, qu’à Dieu ne plaise !
La vérité est bien plus simple et évidente :
comme à son habitude et dans le même esprit que les vrais Sages d’Israël, Yéshoua ne fait que remettre les pendules à l’heure et les choses en faisant le focus sur l’essentiel : avant d’être méticuleux avec ce qui rentre dans notre bouche, surveillons avant tout et de très près ce qui en sort, et soyons tout particulièrement attentif et soigneux avec les lois du langage, « SANS NÉGLIGER LES AUTRES CHOSES » (Matthieu 23:23).
L’exercice est périlleux, le chemin est véritablement resserré, nous sommes tous plus ou moins fautifs dans ce domaine, mais avec de la bonne volonté et l’Éternel pour Conducteur, Conseiller et Soutien en Yéshoua, nous progresserons certainement ensemble dans la bonne direction.
Par les mérites infinis du Messie d’Israël, que l’Éternel, dans Sa bonté et Sa Sagesse Glorieuses et Redoutables, puisse nettoyer nos coeurs des fausses doctrines et nos bouches du mal, des médisances et des calomnies, qu’Il puisse nous accorder une saine alimentation, nous aider dans ce chemin, et balayer la confusion et le mensonge qui règnent au sujet de Son Messie et du peuple juif. Amen vé amen.
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Merci pour ce commentaire du passage dans lequel le Messie dit que ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme mais ce qui sort du coeur de l’homme. J’ai longtemps cru à tort, que peu importait la nourriture que nous consommions pourvu que nous prenions soin de garder notre coeur du mal , de la vengeance, du mépris, de la jalousie, ou de la médisance. Je comprends désormais que le plus important est de veiller sur son coeur, mais que cela n’exclut pas de veiller aussi à ce qui entre dans sa bouche.
Marc
C’est tellement plus facile de veiller à ne pas manger de nourriture impure que de veiller à toutes paroles et pensées qui jugent le prochain ! C’est une constatation amère et une grande crainte qui envahit quand on se reléve d’une chute spirituelle ! Que l’Eternel nous en protège !
Je suis née en 1045, à la fin de la guerre, en ce temps l’ignorance était totale en ce qui concerne la cacherout , j’ai mangé toutes les choses interdites par la loi que je connaissais pas, maintenant quand j’y pense ça me donne envie de vomir, nous nous avions une excuse, l’ignorance , alors qu’elle est celle de ceux qui “réclament” la liberté de ce qui me donne envie de vomir par la connaissance ? ginette
Shalom Thomas et Mehdi,
Merci pour ce riche enseignement complété par vos échanges enrichissants!
Je voudrais évoquer un passage biblique du Tanakh (la Première Alliance) qui nous montre comment la purification des nos lèvres est indispensable.
Il s’agit du passage qui décrit la vocation du prophète Esaïe (Esaïe 6:1-9).
Je ne me rappelle pas le titre de l’ouvrage, mais j’ai lu un commentaire de Derek Prince où il attire l’attention du lecteur sur le fait que ce n’est qu’après la purification de ses lèvres que le prophète a entendu distinctement l’appel de l’Eternel et qu’il a pu y répondre!
Esaïe 6:1-9: «1 L’année de la mort du roi Ozias, j’ai vu le Seigneur assis sur un trône très élevé; le bord inférieur de son vêtement remplissait le temple.
2 Des séraphins se tenaient au-dessus de lui. Ils avaient chacun six ailes: deux dont ils se couvraient le visage, deux dont ils se couvraient les pieds et deux dont ils se servaient pour voler.
3 Ils se criaient l’un à l’autre: «Saint, saint, saint est l’Eternel, le maître de l’univers! Sa gloire remplit toute la terre!»
4 Les montants des portes se sont mis à trembler à cause de la voix qui retentissait et le temple a été rempli de fumée.
5 Alors j’ai dit: «Malheur à moi! Je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures et mes yeux ont vu le roi, l’Eternel, le maître de l’univers!»
6 Cependant, l’un des séraphins a volé vers moi, tenant une braise qu’il avait prise sur l’autel à l’aide de pincettes.
7 Il a touché ma bouche avec elle et a dit: «Puisque ceci a touché tes lèvres, ta faute est enlevée et ton péché est expié.»
8 J’ai entendu le Seigneur dire: «Qui vais-je envoyer et qui va marcher pour nous?» J’ai répondu: «Me voici, envoie-moi!»
Sur la base de la rédemption en Yéshoua le Messie, que l’Eternel touche la bouche de chacun de nous avec une braise prise sur son autel!
Shalom Thomas, merci pour ta réponse qui m’a éclairé sur ces points. Excuse-moi je me suis mal fait entendre, la Torah n’enseigne pas la séparation entre le Juif et le non-Juif mais j’aurai dû dire qu’elle rapporte une tradition de l’homme qui n’est pas prouvé par Dieu du moins celle-ci car toutes ne sont pas à jeter à loin de là, c’est dans Actes 10:28. Et c’est là où on voit comment le Seigneur est vraiment merveilleux 🙂 lui qui connait tout chose en tout temps, il savait à ce moment-là que Pierre pouvait porter cette révélation sur ces épaules car avant elle serait trop lourde pour lui. Je m’excuse pour ma maladresse, je ne veux pas que certaines personnes soient dans la confusion, ce n’était pas mon intention.
Chose étonnante c’est que même les Juifs qui n’ont pas reconnu l’identité du Messie mangent à la même table des païens. Il y avait un frère qui avait rencontré un Rav d’Israël venu pour quelques jours sur Paris et ils ont mangé tous les 2 ensembles, ça m’a beaucoup surpris pas en mal et en bien ça m’a même réjouit donc ça veut dire qu’il y a certaines traditions d’hommes qui ont été délaissées comme quoi pour les plus réticents vous avez la preuve que l’Éternel continue à parler à son peuple bien que certains ne connaissent pas l’identité du Messie.
L’homme ne pourra jamais changé la nature des animaux que l’Éternel a déclaré comme pur et impur pour certains. Un jeune indien de 18 ans a malheureusement été décédé suite à la consommation de viande de porc mal cuite à cause d’une invasion de larves parasites dans son système nerveux. On pourra toujours me sortir l’exemple du bœuf qui peut être aussi atteint de cysticercose c’est vrai sauf que la cysticercose bovine n’est pas mortelle contrairement à la cysticercose porcine qui en plus provoque une cysticercose humaine…
Par contre Thomas, je ne comprends pas cette position d’un Rav que j’apprécie beaucoup dire à ses élèves que les goyim qui ont reconnu la Torah d’Israël et l’Éternel d’Israël comme véritable Dieu et unique Créateur n’ont pas l’obligation de suivre la Cacherout contrairement aux Juifs ? Ce n’est pas le seul à tenir ce type de discours, ils y en a même qui disent que si les goyim veulent rentrer plus profondément dans la Torah eh bien qu’ils le fassent, ils peuvent donc observer la Cacherout et ainsi les Mitsvot si ils le désirent alors ils seront tout en autant récompensés que les Juifs mais cela reste bien entendu une option pour les goyim et non une obligation, le minimum pour c’est les lois noahides.
Sinon il y a des chrétiens qui utilisent aussi des passages de l’Alliance Renouvelée pour s’appuyer dessus et pour dire que si le gentil souhaite observer la Torah qu’il le fasse mais qu’il ne force pas les autres à l’observer. Pour ça je suis d’accord puisque la Torah n’a jamais été une Torah de légaliste. Mais là où je ne suis pas d’accord avec eux c’est de dire que les apôtres mangeaient également impur quand ils étaient à table avec des gentils parce que le Messie a déchiré le voile entre les Juifs et les gentils, ce mur de séparation. De ce fait un Juif qui a accepté Christ ne doit pas refuser une assiette de viande impur si son frère n’observe pas la Cacherout.
Sauf que la Torah nous dit clairement qu’un Juif ne peut se lier d’amitié ni rentrer chez un gentil, on comprend donc par là qu’un Juif ne peut pas avoir l’occasion de manger à la même table avec lui même si le gentil mange Cacherout, c’est interdit. La nouveauté c’est qu’en Christ lui qui nous a tous réconcilié avec le Père, un Juif peut maintenant manger Cacherout à la même table avec un gentil ! D’ailleurs Paul a repris à juste titre Pierre pour cela. Pour moi c’est ça le sens qui est conforme à la pensée hébraïque. Mais où cela est écrit qu’une personne qui observe la Cacherout qu’elle soit Juive ou non doit manger impur si son frère lui a préparé un plat impur ? Nul part…
Shalom Mehdi, merci pour cette intervention enrichissante.
Oui, le, porc pose déjà problème au niveau strictement sanitaire mais plus encore : spirituellement, il y a aussi un véritable impact dont peu sont conscients.
Au sujet des Ravs dont tu parles qui encouragent les non-juifs à suivre la cacherout, etc., c’est un sujet passionnant et à la fois délicat mais au fond, je crois, très simple.
J’ai vu l’évolution de certains Ravs réviser leur position et leur discours au fur et à mesure des années : il y a des années, ils interdisaient presque la cacherout et bien d’autres mitsvot pour les non juifs et aujourd’hui, ils encouragent la chose. Idem pour le Shabbat, ec.
Egalement, comme diraient certains Rabbanim impliqués dans le mouvement noachide : pendant de nombreux siècles, le peuple juif devait s’occuper de lui-même (de sa survie, de la transmission de la Torah, etc) en raison de l’exil. Aujourd’hui, fidèlement aux prophéties, ils se rendent très bien compte de l’intérêt grandissant des nations pour suivre et observer la Torah et c’est un phénomène nouveau auquel ils font face, dont ils n’ont pas l’habitude selon leur propre mots : ils doivent maintenant s’occuper des nations et c’est pourquoi, ils font au mieux et dans ce cheminement, rien est figé, tout est en réflexion, en mouvement, en gestation, et les choses changent, évoluent, les positions divergent, etc.
Pour ma part, je pense que les choses sont très simples : quelqu’un des nations qui découvre et aime le Dieu d’Israël, n’ayant pas le même passif ni la même culture, ni le même héritage et la même éducation qu’un juif, et venant de très loin car souvent embourbé depuis sa “tendre enfance” (qui n’est pas si tendre) dans un monde païen anti-Torah, il est normal de ne pas lui imposer d’emblée toutes sortes de commandements qui seront une charge impossible au début, tout comme on impose pas à un enfant des choses que seul un adulte peut porter, tout en sachant bien que lorsqu’il grandira, l’enfant changera et devra aussi se conduire comme un adulte sous peine de sérieux problèmes, d’où le mouvement noachide et la grande discussion du premier concile de Jérusalem en actes 15. Toutes ces choses sont en évolution et il ne faut pas s’étonner de trouver toutes sortes de discussions complémentaires et parfois qui se contredisent. C’est une bonne chose, cela montre que les choses évoluent et cela pousse chacun à grandir spirituellement car dans ce chemin nouveau et glorieux, nous sommes tous des acteurs précieux et importants.
Donc oui, la Torah toute entière est également pour les nations et j’aurai à l’avenir, si Dieu permet, l’occasion de publier des choses assez incroyables et belles à ce sujet. Je dis cela pour ceux qui liront ce commentaire : par la foi en Yéshoua, nous rentrons dans l’Alliance du Dieu d’Israël, ne l’oublions pas et héritons donc de la même Torah, des mêmes promesses que son peuple, etc, mais selon un processus de croissance spirituelle qui est différent et qui est propre à chacun. Je ne pense donc pas que l’on puisse parler d’option mais plutôt d’étape à respecter qui varie selon la sensibilité de chacun et que l’on n’a pas le droit d’imposer à ceci près : ce qui est imposé des le début, sont les choses d’actes 15 que l’on retrouve dans le mouvement noachide : oui, ces choses là sont la base et sont imposées, sinon il est impossible de parler de conversion (interdiction de l’idolatrie, de la débauche, etc).
Il arrive le temps, et ce temps est déjà là en prémices, où ces choses seront reconnues par l’ensemble du peuple juif et non juif, et une belle harmonie se fera enfin : c’est la délivrance avec la venue du Messie. Le chemin est encore long, mais il est passionnant.
Pour les chrétiens qui disent au sujet de la loi “qu’il ne force pas les autres à l’observer. “ –> oui, tout comme toi, je pense que c’est évident : on ne peut que conseiller, encourager, aiguiller mais en aucun cas forcer, tout comme on ne saurait forcer personne à croire en Dieu.
Tu dis : “Mais là où je ne suis pas d’accord avec eux c’est de dire que les apôtres mangeaient également impur quand ils étaient à table avec des gentils parce que le Messie a déchiré le voile entre les Juifs et les gentils, ce mur de séparation. De ce fait un Juif qui a accepté Christ ne doit pas refuser une assiette de viande impur si son frère n’observe pas la Cacherout.”
–> Totalement d’accord avec toi : cette position est terriblement fausse et dangereuse et ils ne sauraient prouver par l’Ecriture ce qu’ils disent. Il faut avertir ce type de personnes et exposer leurs erreurs si l’occasion se présente car ce genre d’enseignement ne peut qu’au contraire encourager la séparation entre juif et non juif. Un des ciments qui nous unis est la saine doctrine, c’est à dire la Torah d’Israël : celui qui est plus avancé dans la foi ne doit pas rejeter ou mépriser celui qui est plus faible et qui a par exemple du mal avec la cacherout, mais qu’à Dieu ne plaise de dire et d’enseigner que celui qui est plus avancé dans la foi peut désormais transgresser la Torah et chuter de son niveau spirituel sous prétexte que son frère dans la foi est faible spirituellement ! Celui qui est faible de la foi doit prendre modèle sur ceux qui sont plus avancés et non pas l’inverse ! C’est vraiment incroyable de voir combien le mauvais penchant de l’homme est prêt à suivre toutes les aberrations pour garder ses addictions et son alimentation impure car qu’on se le dise : toutes ces choses, bien souvent, proviennent du simple fait que les convoitises charnels du “vieil homme” sont encore bien vivantes chez bien des croyants et leur mauvais penchant élabore des doctrines tordues pour satisfaire cet appétit charnel.
Tu dis : “Sauf que la Torah nous dit clairement qu’un Juif ne peut se lier d’amitié ni rentrer chez un gentil”
–> Peux-tu me dire où la Torah enseigne qu’un juif ne peut se lier d’amitié avec un non juif ?
Tu dis : “La nouveauté c’est qu’en Christ lui qui nous a tous réconcilié avec le Père, un Juif peut maintenant manger Cacherout à la même table avec un gentil !”
–> Oui, je pense que si le non juif respecte la cacherout et le niveau de cacherout de ce juif, aucun problème.
Finalement, tout est une question de respect de la Torah premièrement (pour le juif et le non juif) puis ensuite, il convient, pour chaque cas, de discerner le niveau de foi de son prochain, ou est-ce qu’il en est spirituellement pour l’encourager et le conduire au mieux afin de marcher dans l’unité et l’harmonie au sein du peuple de Dieu. A titre de simple exemple : lorsque je me suis converti, je fumais énormément. Que dit la Torah ? De ne pas fumer ! Il aurait été bien mal venu de m’imposer cela dès le début : j’aurais fuis ! Heureusement que Dieu a mis sur mon chemin des frères et des soeurs dans la foi qui ont su discerner la chose, m’enseigner et me conduire avec patience. Et quel est le résultat ? Il aura fallu quelques années mais j’ai été finalement totalement délivre de l’emprise et de l’addiction à la cigarette grâce à la puissance de la Torah de l’Eternel et à l’amour et le discernement de personnes matures dans la foi qui savaient très bien quoi m’imposer et quoi ne pas m’imposer selon mon niveau spirituel.
Je crois que la façon de procéder est identique avec les commandements tels que la cacherout, etc. Pour reprendre ceux qui enseignent de manger impur pour ne pas faire obstacle à la foi des plus jeunes dans la foi et ce genre de chose, c’est comme si je disais : je vais fumer avec les jeunes convertis dans la foi qui ne sont pas encore délivré de la cigarette afin de pouvoir passer une soirée et de bons moments avec eux. Tout le monde comprendra l’incohérence d’une telle position.
Merci pour ton intervention constructive, shalom à toi Mehdi, à bientôt !
Thomas.