Expérimenter la véritable bénédiction avec la Chemita : repos pour la terre, transformation du coeur et élévation pour l’âme
Article publié le 3 juin 2016, mise à jour le 23 mai 2025
Un commandement rare et glorieux
« Mettez mes lois en pratique… J’ordonnerai Ma bénédiction » – Lévitique 25:18-21
Ouvrons grand notre cœur, car voici devant nous une perle cachée au creux de la Torah : la Chemita, le grand Shabbat de la terre.
Chaque septième année, l’agriculteur suspend sa main, la charrue repose, les sillons se ferment, et l’âme s’ouvre au ciel. Quelle étrange ordonnance, pourrait-on dire ! Quel commandement semble plus déraisonnable au regard du monde ? Et pourtant, quel joyau de foi !
La terre repose, l’homme se retire… et Dieu agit.
Le Lévitique — cœur palpitant de la Torah, sanctuaire des mitsvot (lois) — nous y dévoile cette loi singulière, pleine d’humilité et de puissance, une loi à la fois agriculture et théologie, silence du sol et louange céleste. Car en cessant de travailler la terre, l’homme proclame que l’Éternel seul est le Maître de l’abondance.
« Tous les sept ans, la nation sainte remet le sol national sacré à Celui dont elle le détient. Cette loi reflète la conception hébraïque du Créateur comme Maître absolu de toute création. » — Rav Gabriel Dayan, La Chemita
Ici, le sol devient sanctuaire, la jachère devient confession, et l’inaction devient proclamation que Dieu est Roi. Car celui qui ose ne rien faire par obéissance ose tout remettre entre les mains de son Créateur.
Une révélation donnée « sur le mont Sinaï »
Le texte biblique introduit la Chemita avec une formulation inhabituelle :
« L’Éternel parla à Moïse sur la montagne de Sinaï […] Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne, la terre se reposera. » – Lévitique 25:1-2
Pourquoi donc mentionner ici, et ici seulement, que cette parole fut donnée sur le mont Sinaï, alors que tous les commandements vinrent du même sommet ? Interrogeons avec Rachi :
« Quel rapport entre la Chemita et le Mont Sinaï ? Tous les commandements furent pourtant donnés là-bas ! »
Ah, mais n’est-ce pas justement pour révéler la majesté secrète de ce commandement ? Car la Chemita représente en quelque sorte la Torah en miniature, elle est une synthèse prophétique de ce que signifie vraiment croire, renoncer, espérer, sanctifier.
Le Rabbi de Loubavitch éclaire ce lien :
« La mitsva de la Chemita est représentative de l’ensemble des commandements à la fois. Elle possède une sainteté immense, comparable à celle du Shabbat. Elle est donc présentée comme si toute la Torah était à nouveau donnée sur le Mont Sinaï. »
Le Sinaï ne fut pas un feu passager, mais une voix éternelle, et chaque Chemita en est le reflet. Car cette mitsva touche au sommet de la foi, à l’incarnation de la confiance.
Une sainteté cachée dans la terre
Cette mitsva est profondément ambivalente. Elle semble terrestre, liée à l’agriculture, et pourtant elle touche au céleste. C’est cette tension féconde, cette alliance entre le ciel et la terre, qui fait toute sa beauté.
N’est-ce pas un paradoxe que le commandement le plus spirituel prenne racine dans la poussière ? Et pourtant, c’est bien là la gloire de la Torah vivante : elle unit la glèbe et la gloire, le limon et la lumière.
Le Mont Sinaï lui-même — élevé, mais modeste parmi les monts — enseigne ce mystère. Il est l’anti-Olympe, le sommet de l’effacement. Il symbolise l’union parfaite entre la hauteur et l’abaissement. Car Dieu choisit l’humble pour y faire descendre sa voix.
Et de même, la Chemita, bien que terrestre, s’élève vers le ciel : en laissant reposer la terre, on élève l’âme, on suspend l’action humaine pour laisser Dieu agir. C’est une invitation à suspendre notre emprise sur la matière pour reconnaître que la terre n’appartient pas à l’homme, mais à Dieu seul.
Et le commandement qui touche le plus à la terre se révèle être le plus spirituel et le plus bénéfique pour l’âme…
Oui, dans cette mitsva, l’action cède le pas à l’adoration, le contrôle au repos, et la main de l’homme se retire pour laisser la main invisible du Tout-Puissant agir.
Une lumière messianique en filigrane
Voici que la Torah lève un voile et nous laisse entrevoir un reflet glorieux : la Chemita n’est pas qu’un repos de la terre, elle est un portrait du Messie. Car qui, mieux que Yéshoua, a incarné la grandeur cachée sous l’humilité, la sainteté drapée dans la chair ?
Car nul autre que Yéshoua n’a su incarner aussi parfaitement cette ambivalence glorieuse :
« Il s’est dépouillé lui-même… Il s’est humilié, obéissant jusqu’à la mort, même celle de la croix. C’est pourquoi Dieu l’a souverainement élevé. » – Philippiens 2:8-9
« Dans le Messie habite corporellement toute la plénitude de la divinité. » – Colossiens 2:9
Qui peut unir ainsi la chair et la sainteté, la divinité et l’humanité, sinon Celui qui est le commencement et la fin, l’Aleph et le Tav ? Oui, Celui qui s’est abaissé plus bas que la poussière a été élevé plus haut que les cieux.
Et la Chemita, dans sa simplicité apparente, porte l’image du Royaume : là où l’homme cesse d’agir, Dieu se manifeste ; là où la logique humaine se tait, la foi s’écrie.
La Chemita illustre cette vérité souvent oubliée : le spirituel s’incarne dans le quotidien. L’obéissance, même dans un domaine aussi matériel que l’agriculture, devient une adoration en esprit et en vérité.
Un message pour aujourd’hui
La Chemita n’est pas un archaïsme. Elle est un appel vibrant au présent, une invitation puissante à vivre par la foi, non par la vue. Ce n’est pas un récit ancien, c’est un modèle prophétique pour chaque génération.
« Tu as dans la loi la règle de la science et de la vérité. » – Romains 2:20
« Suivez avec vos pieds des voies droites… » – Hébreux 12:13
Obéir ici, ce n’est pas comprendre — c’est faire confiance. Laisser un champ en friche pendant une année entière, c’est déposer sa sécurité au pied du trône. C’est fermer les yeux du raisonnement, pour ouvrir les mains de la foi.
Une épreuve de foi à la portée universelle
Le Midrash ne s’y trompe pas. Il dépeint les agriculteurs fidèles comme les véritables héros du Royaume :
« Le roi David dit : ‘Bénissez Dieu, vous ses messagers, héros puissants…’ De qui parle-t-il ? Des agriculteurs qui respectent la Chemita ! » – Midrash Vayikra Rabbah
Un jour, une semaine, un mois de piété, c’est noble. Mais une année entière à voir ses fruits accessibles aux passants, sans rien réclamer… quelle force d’âme !
C’est ici un enseignement fondamental. La force, selon la Torah, n’est pas physique. Elle est maîtrise de soi, dépassement intérieur, capacité à renoncer à ses intérêts pour honorer Dieu.
« Qui est fort ? Celui qui domine ses passions. » – Pirké Avot 4:1
Oh, que notre génération réapprenne ce que c’est que la force spirituelle ! Non celle des muscles, ni celle des chiffres, mais celle du cœur qui choisit Dieu contre ses intérêts.
Un test radical… et contemporain
À l’époque biblique, l’agriculture était la vie même. Cesser de semer, c’était renoncer à ses revenus, à sa sécurité, à son assurance humaine. Cela exigeait un abandon radical à Dieu.
Imagine aujourd’hui : un informaticien cessant toute activité numérique pendant une année, un cadre cessant toute activité, un commerçant fermant boutique, une entreprise stoppant sa production pour obéir à un décret céleste. La société les dirait fous. Mais le Ciel les nommerait sages.
Et Dieu n’ignore pas ce que cela coûte. Il répond d’avance à notre angoisse :
« Si vous dites : Que mangerons-nous la septième année, si nous ne semons point ?… J’ordonnerai ma bénédiction la sixième année, et elle produira pour trois ans. » – Lévitique 25:20-21
Quelle promesse ! Un miracle annoncé d’avance. La fidélité à ce commandement déclenche une intervention divine visible, concrète, incontestable. C’est une loi d’en haut. Inflexible. Généreuse. Divine.
Une sanctification publique du Nom divin
Ce point est fondamental : la Chemita entraîne une sanctification du Nom divin (kidouch Hashem). Elle est un flambeau public, une proclamation silencieuse mais éclatante : « L’Éternel règne ! »
Pourquoi ? Parce que ses fruits sont immédiats, visibles, miraculeux, et témoignent devant le monde entier que Dieu veille sur son peuple. Elle magnifie le Nom de Dieu non par des mots, mais par une obéissance visible, concrète, risquée.
Et, inversement, sa transgression voile le nom de Dieu, empêche Sa Gloire de se manifester ouvertement, et entraîne l’exil et la ruine :
« Je vous disperserai parmi les nations […] alors la terre jouira de ses Shabbats. » – Lévitique 26:33-34
Là est la clé : honorer la Chemita, c’est sanctifier le Nom, et la négliger, c’est le profaner. Le respect attire la lumière ; le mépris, l’ombre.
La bénédiction est à la mesure de la foi. Mais l’exil est à la mesure du mépris. Ce commandement, terrestre en apparence, touche donc à l’essence même du lien entre Dieu et Son peuple.
Le défi spirituel de notre génération
À notre époque aussi, Dieu place ses enfants devant des épreuves. Moins agricoles, mais tout aussi radicales. Peut-être n’es-tu pas cultivateur, mais tu es commerçant, professeur, entrepreneur ou étudiant. Et la tentation demeure :
compromettre la vérité pour un avantage, observer le Shabbat malgré la pression du monde, renoncer à la droiture pour préserver ses gains…
Et dans chaque épreuve, la Parole nous assure :
« Il donne de la force à celui qui est fatigué… Leur force augmente pendant la marche. » – Ésaïe 40:29 ; Psaume 84:8
Celui qui se dépasse par amour de Dieu verra Sa main agir. C’est une loi spirituelle constante, un principe de la Torah. Et la Chemita en est l’illustration éclatante.
Ainsi, celui qui choisit l’obéissance, même dans l’épreuve, trouve des ressources surnaturelles, une endurance nouvelle, un courage que le monde ne peut expliquer.
Refuser l’épreuve, c’est refuser la croissance
Mais si nous reculons devant l’effort, si nous laissons la tiédeur envahir notre foi, alors le déclin s’amorce, la semence ne germe plus. L’Écriture nous avertit :
« Celui qui se relâche dans son travail est frère de celui qui détruit. » – Proverbes 18:9
« L’invasion des convoitises étouffe la parole et la rend infructueuse. » – Marc 4:19
Dieu, dans Sa miséricorde, permet parfois des épreuves amères pour réveiller une foi assoupie. Comme aux jours des Juges :
« Les enfants d’Israël crièrent à l’Éternel… et Il leur suscita un libérateur. »
Oui, les tempêtes sont parfois des réveils, les pertes, des purifications, les douleurs, des appels à la repentance.
Une ascension spirituelle dans le renoncement
Chaque mitsva est une invitation au dépassement. Mais la Chemita est un sommet : elle réclame un abandon total. Elle nous apprend à abandonner notre sécurité apparente pour trouver notre véritable force en Dieu.
« Le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s’en emparent. » – Matthieu 11:12
« Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même. » – Marc 8:34
« Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si, par l’Esprit, vous faites mourir les œuvres du corps, vous vivrez. » – Romains 8:13
Cette voie est étroite. Elle coûte. Mais elle élève. Et le Nom de Dieu y est glorifié chaque fois qu’un croyant dit « Oui » là où la chair dit « Non ».
Le relâchement : un piège spirituel redoutable
Si la Chemita est une école de foi, elle est aussi comme une sentinelle postée à la frontière du cœur, nous alerte : le danger ne vient pas toujours de l’extérieur, mais du lent affaissement intérieur. La tiédeur ne crie pas, elle s’insinue. Elle ne renverse pas, elle endort.
Lorsqu’un croyant cesse de se battre dans la prière, d’approfondir la Torah, ou d’oser vivre selon la vérité de l’Évangile, il glisse, souvent sans s’en rendre compte, vers un état d’endormissement intérieur.
« Ephraïm se mêle aux peuples… Des étrangers consument sa force, et il ne s’en doute pas. » – Osée 7:8-9
Ce verset exprime avec force la condition de celui qui se laisse gagner par les compromis : il perd sa force spirituelle, sans même s’en rendre compte.
Tragédie silencieuse du croyant qui perd sa ferveur : il continue à paraître pieux, mais son feu s’éteint sous les cendres des habitudes. La voix de Dieu devient murmure, puis silence.
Peu à peu, il s’éloigne de son premier amour. Le monde l’attire et la tiédeur pour Dieu le gagne.
Et voici la parole redoutable du Messie Lui-même :
« Je te vomirai de ma bouche… Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime. Aie donc du zèle, et repens-toi. » – Apocalypse 3:16,19
La discipline de l’âme : raviver la flamme
C’est pourquoi il est vital de s’imposer une discipline sainte : des temps réguliers d’étude, de prière, de méditation, et d’efforts concrets dans l’accomplissement des mitsvot.
La Chemita nous redonne le goût de la sainteté volontaire. Ce n’est pas une oppression, mais un feu d’amour. Celui qui s’impose une discipline céleste — étude, prière, mitsvot — réveille en lui l’image de Dieu.
La Chemita, par son exigence même, nous sort de la paresse spirituelle. Elle nous réapprend le sens de l’effort pour Dieu, l’endurance dans le service, la force intérieure nécessaire pour rester fidèle.
Ce n’est pas l’effort légaliste que Dieu attend, mais le zèle de l’amour, la passion de l’obéissance. Celui qui œuvre ainsi voit les cieux s’ouvrir. Le royaume n’est pas donné aux indifférents, mais conquis par les violents d’esprit.
« Le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s’en emparent. » – Matthieu 11:12
« Quiconque ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple. » – Luc 14:33
L’Esprit soutient celui qui se donne
La bonne nouvelle, c’est que Dieu n’abandonne pas celui qui cherche à lui obéir. Au contraire, l’Esprit agit puissamment pour accompagner celui qui choisit de se dépasser.
L’Esprit accompagne les pas tremblants du fidèle. Et chaque renoncement devient une offrande vivante, chaque victoire sur soi, une semence de vie éternelle.
C’est une merveille, une loi spirituelle essentielle : à mesure que nous nous abaissons pour Lui, Dieu se lève pour nous fortifier.
« Si vous faites mourir par l’Esprit les œuvres du corps, vous vivrez. » – Romains 8:13
« L’œil de l’Éternel est sur ceux qui le craignent, sur ceux qui espèrent en sa bonté. » – Psaumes 33:18
Le respect de la Chemita, tout comme l’observation du Shabbat ou d’un jeûne sincère, devient alors une voie de purification, un canal de sanctification, un outil de transformation.
La fidélité attire La Présence, le renoncement appelle la visitation. Le sol que nous laissons en friche devient un autel.
La tiédeur : un poison insidieux
Le danger spirituel est bien réel : celui de s’installer dans le confort, de cesser d’avancer, de laisser la grâce se refroidir, comme l’illustre ce verset saisissant :
« Tu es devenu gras, épais et replet ! Et il a abandonné Dieu, son créateur. » – Deutéronome 32:15
Ce n’est pas une critique sociale, mais un diagnostic spirituel. Le relâchement n’est pas qu’un défaut — c’est une trahison douce, une mort déguisée. Il commence avec le confort, il s’épanouit dans l’indifférence, et finit dans l’oubli.
Et peu à peu, la voix du monde devient plus forte que celle du Maître.
« Les convoitises du siècle étouffent la parole, et la rendent infructueuse. » – Marc 4:19
C’est pourquoi la mitsva de la Chemita est si précieuse : elle agit comme un réveil intérieur, un appel au sursaut, elle nous ramène au tremblement sacré. Elle fait retentir la voix du Sinaï : « Souviens-toi que tu es à Moi. »
Un principe spirituel universel
Il existe en hébreu un klal, un principe fondamental, une vérité qui traverse les âges : l’obéissance attire la main de Dieu. Pas l’obéissance tiède ou négociée, mais celle qui coûte, celle qui tranche, celle qui s’élève au-dessus des compromis.
« Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même… » – Marc 8:34
La foi, dans l’Écriture, n’est jamais statique. Elle se prouve dans le choix de l’obéissance, dans le renoncement quotidien, dans le combat intérieur contre la chair.
Et la bénédiction vient toujours, à la mesure du combat.
C’est ce que la Chemita proclame à chaque génération : Dieu agit pour ceux qui osent Lui faire confiance au-delà de la logique. Et sa bénédiction, comme une pluie d’en haut, féconde la terre, les cœurs, et les nations.
Gloire à Dieu pour les fidèles qui persévèrent
Ils sont là, dans l’ombre, parfois moqués, incompris, ignorés du monde… mais connus du ciel. Ces hommes et femmes qui choisissent Dieu coûte que coûte, qui disent oui quand la chair crie non, qui persistent dans la droiture.
« Oh ! combien est grande ta bonté, Que tu tiens en réserve pour ceux qui te craignent » – Psaumes 31:20
Leur zèle devient lumière. Leur foi devient témoignage. Leur obéissance devient révélation du Dieu vivant.
« L’amitié de l’Éternel est pour ceux qui le craignent, Et son alliance leur donne instruction. » – Psaumes 25:14
Ce sont des promesses qui nourrissent l’âme et soutiennent les pas du juste dans les jours sombres. Celui qui sert Dieu dans la fidélité trouve en Lui une source intarissable de consolation, de courage et d’espérance.
« Comme un père a compassion de ses enfants, L’Éternel a compassion de ceux qui le craignent. » – Psaumes 103:13
L’Écriture, source d’encouragement inépuisable
À ceux qui peinent, qui doutent, qui vacillent, la Parole adresse des promesses de feu, elle devient une lampe, un baume, une force. Le croyant y puise des trésors d’encouragement :
« Leur force augmente pendant la marche, Et ils se présentent devant Dieu à Sion. » – Psaumes 84:8
« L’Éternel soutient tous ceux qui tombent, Et redresse tous ceux qui sont courbés. » – Psaumes 145:14
Le respect d’un commandement comme la Chemita illustre avec puissance cette dynamique : plus le croyant renonce à son confort pour honorer Dieu, plus Dieu l’élève.
Et la Chemita, dans son exigence bénie, devient l’illustration même de cette fidélité qui porte du fruit — non par l’effort, mais par la grâce.
Se souvenir de la source
La Chemita nous enseigne à ne jamais nous appuyer sur l’homme ou sur nos propres forces. Car toute chose en ce monde, tout homme sur terre, est comme un roseau cassé : il peut céder et blesser. S’y appuyer c’est s’exposer à une déception certaine.
La Chémita nous apprend à ne compter que sur Dieu, et à reconnaître qu’Il est notre seul soutien, notre seule sécurité, notre seul garant.
Elle remet à leur juste place nos œuvres et nos mérites. Ce n’est pas notre travail qui nous enrichit, c’est la bénédiction de Dieu.
C’est là tout le secret : la bénédiction ne vient pas du travail, mais du Ciel. Ce ne sont pas les semences, mais la parole de l’Éternel qui féconde la moisson. S’appuyer sur ses forces, c’est bâtir sur le sable. Mais s’appuyer sur Dieu, c’est s’ancrer dans l’éternité.
« Ce n’est ni par la force, ni par la puissance, mais par mon Esprit, dit l’Éternel. » – Zacharie 4:6
« Or sans la foi il est impossible de Lui être agréable ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie qu’Il existe, et qu’Il est le rémunérateur de ceux qui Le cherchent. » – Hébreux 11:6
Un commandement prophétique
La Chemita est plus qu’une mitsva : elle est une vision. Elle nous prépare à un monde où la foi gouvernera les hommes, où le Nom de Dieu sera visible, audible, tangible.
À travers cette mitsva, Dieu nous prépare à vivre dans une dépendance absolue à Sa Parole. Il nous invite à apprendre dès aujourd’hui ce que sera la réalité du monde à venir : un monde où la présence de Dieu suffit, où la foi remplace le contrôle, où la bénédiction remplace l’effort humain.
Car il viendra un jour où l’homme ne vivra plus du fruit de son labeur, mais de la bonté de l’Éternel, manifestée avec éclat sur la terre.
Chaque croyant qui vit selon l’esprit de la Chemita hâte ce jour. Il porte déjà en lui les prémices du Royaume.
La Chemita est donc bien plus qu’une ancienne règle agraire : elle est une prophétie vivante, un avant-goût du Royaume.
« Que ton règne vienne ; que ton Nom soit sanctifié. » – Luc 11:2
Témoignages vivants : la Chemita en action
Et pour que nul ne doute, Dieu a laissé des témoignages éclatants : en Israël, des récoltes multipliées, des pluies tombées contre toute attente, des miracles tangibles pour ceux qui osent croire que Sa Parole suffit.
Les témoignages venus d’Israël sont bouleversants de vérité et d’évidence. Ils attestent que Dieu accomplit ce qu’Il a promis dans Sa Torah. La foi simple de ceux qui se confient en Lui est toujours honorée.
Le Rav Yaakov Nyman zatsal, dans Darké Moussar, identifie deux types d’obéissance : celle qui, fébrile, attend une garantie, et celle qui se fonde uniquement sur la confiance en la Parole de Dieu. Le premier agit avec prudence, l’autre avec héroïsme.
« Le plus haut niveau est atteint lorsque l’on exécute l’ordre pour la simple raison qu’Hachem l’a ordonné – même si cela semble difficile ou coûteux. »
C’est ce niveau de foi que de nombreux agriculteurs israéliens atteignent lorsqu’ils décident, malgré les enjeux économiques, de respecter la Chemita.
Un champ sec… et la pluie du ciel
Prenons le témoignage de Mordekhaï Ezra, agriculteur du village de Ménou’ha :
En l’an 5754, il sème du blé sur 25 hectares. Alors que les graines commencent à germer, la pluie cesse brutalement, et la récolte semble irrémédiablement perdue. Un assureur vient constater les dégâts et refuse d’assurer quoi que ce soit, déclarant :
« Ce n’est plus un champ, c’est de la terre sèche. Il n’y a rien à assurer. »
Mais M. Ezra, avec un calme confiant, répond :
« Ce n’est pas grave. Si vous ne pouvez pas m’assurer, il y en a un autre là-haut qui le fera. »
Et ce fut exactement ce qui se produisit. Des pluies abondantes reprirent contre toute attente, et non seulement la récolte fut sauvée, mais elle fut multipliée par trois, exactement comme promis dans le Lévitique. L’assureur, stupéfait, déclara :
« De ma vie, je n’ai jamais vu cela. Je suis obligé d’admettre qu’il y a un Dieu ! »
Nous voyons au travers de ce magnifique témoignage de foi, la fidélité de Dieu envers ceux qui le craignent mais également, nous voyons cette formidable sanctification du nom divin que cette loi apporte : l’assureur sceptique au départ, a vu la main de Dieu agir et il a ainsi glorifié Dieu !
Et n’est-ce pas là le plus grand fruit de la Chemita ? Que le monde reconnaisse le Dieu d’Israël.
Nous pourrions ces paroles des épîtres pour les attribuer à l’assureur : « tombant sur sa face, il adorera Dieu, et publiera que Dieu est réellement au milieu de vous. »
Une semence maudite… bénie par la foi
Dans un autre témoignage bouleversant, rapporté dans La Chemita – une mitsva en or, une communauté agricole en Israël se retrouve sans semences pour l’année suivant la Chemita. Les seules disponibles sont des grains brisés, infestés d’insectes, impropres à la culture.
Mais faute de mieux, l’agriculteur, respectueux de la chémita, choisit de les semer quand même, par fidélité à la Torah.
Les voisins, non fidèle à la chémita, se moquent. Ils prédisent une perte certaine. Et pourtant, Contre toute logique, ces graines improbables donnent la seule récolte de toute la région, car les autres, semées trop tôt, avaient été détruites par la sécheresse.
Alors que toute la région échoue à produire quoi que ce soit à cause de la sécheresse, leur récolte est bénie au-delà de toute attente. Les moissons furent abondantes, exactement comme annoncé dans la Torah.
« Ces grains brisés et truffés d’insectes ont poussé, mûri, et fructifié, alors que toute la région était stérile. »
C’est une leçon saisissante : l’obéissance dépasse la logique humaine. Même quand tout semble perdu, Dieu honore ceux qui Lui font confiance jusqu’au bout.
Une sanctification éclatante du Nom de Dieu
Chaque fois qu’un miracle accompagne la fidélité à ce commandement, le Nom de Dieu est sanctifié. Même les non-croyants, comme l’assureur du témoignage précédent, s’inclinent devant la réalité de la main divine.
« Que ton Nom soit sanctifié ; que ton règne vienne. » – Luc 11:2
La Chemita n’est pas seulement un repos. C’est un acte de foi visible, une proclamation publique que Dieu règne, qu’Il pourvoit, qu’Il est vivant.
Et c’est pour cela qu’elle est si chère au cœur de l’Éternel.
« Dans beaucoup d’endroits de la Bible, en particulier dans le livre du prophète ‘Haggaï (Aggée), nous lisons qu’à titre de récompense accordée à ceux qui respectent les Mitsvot, Hachem envoie des pluies en leur temps et rend abondantes les récoltes de blé et de raisins, etc.
En effet, cette production parvient directement à l’homme de la main d’Hachem, et c’est par ces bienfaits que nous pouvons constater que nous sommes Son peuple, et qu’il est notre Père et notre Roi. Malgré les fautes que nous avons commises, Il ne nous a pas abandonnés. »
Shabbat de la terre, retour au cœur du Père
Le mot Shabbat, qui signifie « repos », est également lié à la racine hébraïque du retour. La Chemita incarne donc un double appel : au repos et au retour à Dieu. C’est un mouvement de réconciliation, une invitation à l’abandon de soi pour retrouver la souveraineté du Père.
C’est aussi un profond message spirituel : le travail cesse, mais la vie continue. Dieu veille. Il pourvoit. Il bénit. Et la foi du peuple en est grandie.
« Ce commandement illustre mieux que tout autre les fruits de l’obéissance simple à la Torah. »
À travers ce repos de la terre, l’homme est invité à redécouvrir que Dieu seul est sa subsistance. Ce n’est plus son propre effort qui le nourrit, mais la fidélité de Celui qui a tout créé.
Repos. Retour. Réconciliation. Voilà ce que la Chemita offre. Ce n’est pas l’arrêt de la vie, c’est le commencement du vrai repos : celui où Dieu devient notre unique appui.
Et dans ce silence sacré, le croyant retrouve son premier amour, son élan, sa source. Il comprend que tout vient de Dieu, et qu’en Le cherchant, il trouve la vie même.
Le cœur de la foi
La Chemita nous enseigne que nul ne peut se glorifier de ses œuvres. Tout vient de Dieu, tout retourne à Lui. L’homme n’a qu’à croire, et mettre en pratique Sa parole avec simplicité.
Car « Sans la foi, il est impossible de Lui être agréable. » – Hébreux 11:6
Et cette foi-là, cette foi qui ose tout remettre à Dieu, porte des fruits éternels. Elle produit la paix, la joie, la bénédiction. Elle devient un témoignage vivant, visible, rayonnant. Elle prépare le cœur à entrer dans le Royaume qui vient.
Pourquoi le Mont Sinaï… et pourquoi à la fin du Lévitique ?
En comprenant la portée de cette mitsva, on saisit mieux pourquoi Dieu l’a placée précisément à la fin du livre du Lévitique, et pourquoi elle est présentée comme ayant été révélée sur le mont Sinaï.
Parce qu’il s’agit là d’un sommet spirituel. Le couronnement de la sainteté du Lévitique.
La Chemita réunit l’absolu de la foi, la profondeur de la Torah, et la manifestation visible de la bénédiction divine. Elle fait le lien entre le terrestre et le céleste, entre le visible et l’invisible, entre l’action humaine et la Providence divine.
Elle est un appel à vivre une obéissance humble et confiante, en toute simplicité.
Un mot de bénédiction pour conclure
Puisse cette méditation ranimer la flamme, raviver la foi, réveiller la passion pour les commandements du Dieu vivant.
Puissions-nous, dans les petits comme dans les grands efforts, nous dépasser pour sanctifier Son Nom, non seulement par nos mots, mais par notre vie.
« Je n’ai point dit à la postérité de Jacob : Cherchez-moi vainement ! Moi, l’Eternel, je dis ce qui est vrai, Je proclame ce qui est droit. » – Ésaïe 45:19
Et Rachi de dire sur ce verset :
« Ce n’est pas pour rien que j’ai dit “Recherchez Moi” mais bel et bien afin de vous faire recueillir une grande récompense. »
Et que tous ceux qui aiment le Messie Yéshoua, Torah vivante et Roi glorifié, marchent dans cette foi victorieuse, jusqu’au grand Shabbat du Royaume.
Amen ve amen.
📚 Sources, ouvrages et références citées
Voici les principales sources utilisées dans cette étude sur la bénédiction de la Chemita. Elles sont mentionnées pour approfondir, honorer les auteurs, et permettre à chacun de poursuivre son étude personnelle avec des fondements solides.
📘 Auteurs rabbiniques et ouvrages cités
- Rav Gabriel Dayan, La Chemita
➤ Ouvrage cité à plusieurs reprises pour ses explications spirituelles et halakhiques sur le sens profond du commandement de la Chemita, ainsi que pour ses commentaires sur le Shabbat de la terre, l’héroïsme spirituel des agriculteurs et les bénédictions liées à l’observance de cette mitsva. - Rabbi de Loubavitch (Rav Menachem Mendel Schneerson)
➤ Plusieurs extraits issus de ses commentaires sur la Paracha Behar sont mentionnés, notamment à propos du lien entre la Chemita et le Mont Sinaï, de l’ambivalence entre le terrestre et le céleste, et de la spiritualité cachée dans les actions les plus concrètes. - Rav Yaacov Nyman zatsal, Darké Moussar
➤ Source d’une réflexion importante sur les deux types d’obéissance dans l’accomplissement des commandements, mettant en valeur le niveau supérieur de la foi inconditionnelle. - Rav Eliahou Hassan, La Paracha
➤ L’auteur est mentionné comme source de témoignages authentiques et puissants vécus par des agriculteurs ayant respecté la Chemita. L’un de ces témoignages est celui, marquant, de M. Mordekhaï Ezra. - Rav Yé’hiel, responsable des céréales à Komemiyut
➤ Témoignage transmis dans le cadre d’un épisode de Chemita particulièrement miraculeux, extrait de l’ouvrage collectif La Chemita – une mitsva en or.
🌐 Liens web utilisés pour cette étude
- Torah-Box – Pourquoi respectons-nous la Chemita ?
➤ Article expliquant les deux types d’attitudes face aux mitsvot, entre obéissance conditionnelle et confiance totale. - Ebook PDF gratuit – La Chemita
➤ Recueil de réflexions, témoignages et explications halakhiques publié par Torah-Box, rassemblant de nombreux récits de foi vécue autour de la Chemita. - [Site Techouvot (cité sans lien direct)]
➤ Mentionné comme ayant relayé plusieurs témoignages contemporains d’agriculteurs israéliens ayant expérimenté la bénédiction divine suite au respect de la Chemita.
✍️ Avertissement éditorial
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oui quand on observe la loi de l’Eternel avec amour, sans hésitation, on ne peut qu’en récolter les fruits, quelque soit l’endroit où nous nous trouvons, toute la terre appartient à l’Eternel Et tous ceux qui le connaissent qu’ils soient jeunes ou vieux , dans leur approche récente ou ancienne , ne doivent pas être en souci de leur devenir, tout est entre ses mains, nos récoltes physiques ou spirituelles. Il a un dessein pour chacun d’entre nous, même si nous pensons que notre vie est terminée à ses yeux nous sommes tous des enfants, notre corps n’est rien, n’a pas d’importance, Il peut rajeunir qui Il veut, et donner “le vouloir et le faire, le savoir faire, et la force pour le faire” Gloire à notre Créateur tout puissant, omniscient et omniprésent.
QU’HA’SHEM ET YESHUA prennent soin de toi fidele serviteur que tu es Thomas ; retablit toi vite afin de nous communiquer de nouvelles parachas ;comme beaucoup de “craignants Dieu ”je te porte dans la priere ” afin que tu te retablisse promptement
Pourquoi appeler la Nouvelle Alliance dans le sang de Yeshoua ” alliance renouvelée ” ????
Parce que la première Alliance n’a jamais cessée vu que Yeshoua a proclamé qu’il n’était pas venu abolir la Loi (voir Matthieu 5: 17)
Très bonne question Annie Debeule Walle. Si je ne rejette pas la traduction « alliance nouvelle », je préfère utiliser de plus en plus souvent la traduction “Alliance renouvelée” car il s’agit de la traduction la plus proche de l’hébreu et convient en réalité beaucoup mieux car cela permet d’éviter les terribles erreurs du type « les lois de l’ancienne alliance ne sont pas pour ceux qui suivent le Messie Yéshoua »
Par exemple, le texte hébreu, pour parler de « la nouvelle lune », utilise le même mot hébreu que dans l’expression « alliance nouvelle »
Est-ce que cela signifie que la lune a disparu et qu’une deuxième lune n’ayant rien à voir avec l’ancienne est apparue ? Non, il s’agit de la même lune qui a été renouvelée, c’est pour cela que l’on parle du renouvellement de la lune.
C’est D’ailleurs la même expression qu’utilise parfois David H. Stern, un juif ayant reçu Le Messie Yeshoua (Jésus) et diplômé d’une maîtrise de théologie du Séminaire de Théologie Fuller (American University Judaïca). On lit au dos de son ouvrage « Le nouveau testament Un livre Juif » :
« L’alliance renouvelée, une traduction judéo-Messianique »
En tout cas, merci pour cette question, cela m’a donné une nouvelle idée d’article ! 😉
Très exhortant, très bon témoignage ! hâtons le retour du Messie en observant Ses mitzvot !
Oui il y a un repos pour le peuple de Dieu. Shabbat Shalom en ce jour, 4ème commandement de l’Eternel 🙂
C’est en mettant notre foi en lui en pratique que sa parole nous sanctifie.
Jésus nous donne le vrai repos en Esprit et en Vérité, dans la foi en Lui, et cela 7 jours sur 7 et 24h sur 24. Le sabbat de l’ancien testament n’était que l’ombre des choses à venir.
Marc Dillard merci pour ton intervention mais je précise que l’article porte sur le commandement de la Chmita (repos de la terre tous les 7 ans en Israël) et non sur le Shabbat.
Pour le reste, il est bon de préciser que ce que tu dis tire sa source dans l’enseignement catholique et n’est pas en accord avec la Torah et le reste des Ecritures.
En hébreux 4, il n’est pas question du 4eme commandement de Dieu (Shabbat) : l’auteur de l’épitre aux hébreux compare le repos de Dieu à un shabbat : comparaison n’est pas abolition.
Le vrai repos de Dieu dont parle hébreux 4 fait référence au repos qui arrivera après la mort de tous ceux qui ont « TRAVAILLÉ à leur salut » (Phil 2.12) durant leur vie dans la foi en Yéshoua et dans l’obéissance à la Torah de Dieu comme le dit clairement l’Ecriture :
« HEUREUX dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur ! Oui, dit l’Esprit, AFIN qu’ils SE REPOSENT de leurs travaux, car leurs oeuvres les suivent. » et encore : « C’est ici LA PERSEVERANCE des saints, QUI GARDENT LES COMMANDEMENTS DE DIEU et la foi de Yéshoua (Jésus). » (Apocalypse 14)