L’objet du message est très explicite : chaque année, l’ensemble du peuple juif et de plus en plus de croyants des nations observent un des jeûnes les plus importants de l’année : le jeûne du 9 Av (mois du calendrier biblique hébraïque qui correspond chaque année à la période de juillet/août).

Je crois de tout coeur à l’importance de ce jeûne pour tous les croyants, juifs et non-juifs.

Je souhaite profiter de l’occasion pour partager avec toi quelques importes pensées à ce sujet et t’expliquer pourquoi je crois que nous sommes tous concernés.

Ce jeûne du 9 Av clôture une période sensible et difficile évoquée dans plusieurs endroits de l’Écriture, appelée “les 3 semaines de deuil”.

C’est un jeûne sec (ni nourriture ni boisson).

Un tel jeûne observé par des millions de personnes, s’il est bien accompli et effectué avec les intentions adéquates dans l’unité, ayant “une même âme, une même pensée”, peut produire un formidable impact spirituel dont nous avons infiniment besoin et dont nous n’imaginons pas les conséquences positives.

C’est pourquoi je te convie de tout coeur à observer ce jeûne par la foi.

Car il n’est plus possible de se payer le luxe de fuir cet important travail spirituel que le peuple juif, fidèlement aux paroles des prophètes (cf Zacharie 8), observe chaque année.

L’état moral et spirituel de notre monde est si lamentable que l’athéisme, les lois iniques et les comportements orgueilleux et méchants les plus fous et dégradants gagnent du terrain partout.

Cette Parole prophétique continue hélas de s’accomplir : « La vérité a disparu, Et celui qui s’éloigne du mal est dépouillé.-L’Éternel voit, d’un regard indigné Qu’il n’y a plus de droiture » (Esaïe 59:15)

La bête sale et immonde prophétisée par le prophète Daniel et le livre de l’Apocalypse est non seulement en place sous nos yeux, mais elle se renforce et c’est principalement notre manque de piété qui la nourrit…

Il nous faut jeûner, rentrer en nous même, implorer le Dieu Très-Haut et chercher à nous repentir profondément de toute notre bassesse.

Et le jeûne du 9 AV est extraordinairement propice à cela.

Car comme cela est connu, si les choses vont mal, la grande famille de Dieu – au-delà de toutes les funestes étiquettes religieuses dont ses membres aiment parfois tant s’affubler – est la première concernée et sa responsabilité est grande comme il est dit :

« Car tant le prophète que le sacrificateur sont des profanes. Jusque dans ma maison, je trouve leur méchanceté, dit l’Éternel. » (Jérémie 23:11).

Ne croyons pas que cette parole est dépassée : elle nous concerne tous, moi le premier. Et je le redis : je n’ai de leçon à donner à personne, mais ce que dit l’Écriture, nous devons y prêter la plus grande attention.

Il nous faut implorer Dieu pour qu’il nous accorde de sortir de ce jeûne avec une force d’amour nouvelle, remplis de la puissance de l’Esprit promis par le Père comme il est dit : « Après cela, je répandrai mon esprit sur toute chair; Vos fils et vos filles prophétiseront, etc. » (Joël 3:1)

Selon les Sages d’Israël, on se rappelle que le premier Temple fut détruit à cause des trois fautes que les hommes commettaient : l’idolâtrie, les relations interdites et le meurtre.

Mais à l’époque du second temple – pendant laquelle les hommes s’adonnaient à l’étude de la Torah, aux commandements et faisaient preuve [en apparence] de beaucoup d’altruisme – les Sages posent cette fameuse question : pourquoi celui-ci a-t-il été détruit ?

La réponse est connue de tous et fait froid dans le dos : parce que la haine gratuite régnait alors dans les coeurs : rivalité, jalousie, ressentiments, rancoeur, divisions, etc., comme il est dit : « Leur coeur est partagé : ils vont en porter la peine. » (Osée 10:2)

Cela nous apprend que la haine gratuite équivaut aux trois fautes que sont l’idolâtrie, les relations interdites et le meurtre.

La chose est entendue, et Yéshoua notre Prince nous avait prévenus : c’est contre ce mal qu’il fallait prioritairement se battre ainsi que Sa très sainte bouche l’a fait entendre :

“C’est ici mon commandement : Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés.” (Jean 15:12).

Mais que voit-on ? Querelles, disputes, discorde, haine, mauvais oeil, esprit de parti, etc.

Le Rav Beifuss explique :

Comment pouvons-nous rester indifférents alors que la haine gratuite continue de nous narguer ? Et qui sait combien de souffrance et d’épreuves nous attendent encore ? Serions-nous donc meilleurs que nos ancêtres ?

Eux-mêmes se consacraient à la Torah, ils respectaient les commandements à la lettre [bien mieux que nous] et pratiquaient toute sorte d’oeuvres de charité. Pourtant, cela ne les a pas protégés contre la colère divine !

Bien loin d’annuler le moindre commandement de la Torah comme certains le pensent à tort, c’est à ce sujet et dans cet esprit que le bien-aimé Paul dira : “la lettre tue, mais l’esprit vivifie.” (2 Corinthiens 3:6)

Nous comprenons pourquoi Yéshoua notre Prince a pleuré de douleur face à la dureté des coeurs de son temps puis a déclaré à Son peuple bien aimé : « Tu n’as pas connu le temps où tu as été visitée. » (Luc 19:44).

Et aujourd’hui, combien il continuerait de pleurer !

Car qu’en est-il de nous ? Nous nous consacrons à la haine gratuite, elle est notre occupation permanente, de jour comme de nuit.

Et nous avons en plus l’outrecuidance de nous lamenter et de nous plaindre de nos maux ?

Le prophète nous répond : « Que chacun se plaigne de ses propres péchés. » (Lamentations 3:39)

Mais que faisons-nous ? Bien que nous nous conformons à la lettre aux lois et aux coutumes que nos prophètes et nos sages nous ont édictées, nous les accomplissons comme des enfants, sans prendre conscience de leur sens et sans chercher à nous amender !

Le prophète Isaïe 29:13 nous met ouvertement en garde contre cette fâcheuse tendance :

« Puisque ce peuple ne me rend hommage que de la bouche et ne m’honore que des lèvres, qu’il tient son cœur éloigné de moi et que sa piété à mon égard se borne à des préceptes d’homme, à une leçon apprise… » 

Du haut de notre suffisance typique de l’assemblée de Laodicée – qui se croit riche, mais dont la cécité spirituelle l’empêche de voir sa misère, sa pauvreté et sa nudité (Apo. 3:17) – nous cherchons les raisons de notre mal partout à l’extérieur de nous-mêmes sans jamais oser regarder au seul bon endroit : notre coeur.

Depuis la venue du Messie, il est connu que la seule façon de changer notre coeur de pierre par un coeur de chair nous a été donnée par le Ciel, il n’y a aucun autre chemin : se jeter par la foi dans les bras d’amour du Messie Yéshoua après être passé par une profonde et authentique repentance (Actes 2:37-39).

Nos anciens et nos sages, soucieux de notre sort, nous ont donné des clés en or céleste pour nous aider dans ce travail.

En instaurant ces trois semaines de deuil, ils ont voulu nous inciter à réveiller notre cœur et à nous ouvrir les voies du repentir. 

Et pourtant ! Malgré toute la haine gratuite que nous voyons, certains individus continuent de prétendre qu’il n’est pas nécessaire d’étudier la morale divine (moussar), s’en remettant à un enseignement mal interprété : “j’ai créé le mauvais penchant et j’ai créé la Torah comme antidote” – suggérant que l’étude pourrait à elle seule nous sauver des griffes du mauvais penchant.

Mais il n’en est rien : à l’époque du second temple, les hommes s’adonnaient à l’étude de la Torah, et la haine gratuite régnait pourtant parmi eux !

Pourquoi ? Car leur étude était incomplète et manquait cruellement de moussar (éthique divine).

C’est pourquoi, avec l’aide de Dieu, sur RencontrerDieu.com et LeRetourAuxRacines.com, nous veillons à injecter un maximum de “moussar” dans les études de Torah que nous faisons ensemble.

Car les conséquences de la négligence de ce travail est d’un tel tragique que les mots sont impuissants pour l’exprimer :

Avant la destruction du second Temple, à cause de ce voile épais de la “haine gratuite” posé sur les coeur et résultant du manque de Moussar, beaucoup ne sont pas venus au Messie “pour avoir la vie” (Jean 5:40) et ne l’ont pas reconnu…

Et ainsi “qu’on a persécuté les prophètes avant eux” (Matthieu 5.11) tels que Zacharie “tué entre le Temple et l’autel” (Matthieu 23:35), ainsi “le Fils de l’homme souffrira de leur part”.

Et c’est ce qui s’est produit, jusqu’à ce jour : “ils l’ont traité comme ils ont voulu.” (Matthieu 17:12)

Est-il donc possible de purifier notre cœur sans s’adonner au moussar ? Ceux qui soutiennent ces thèses sont peut-être sincères et agissent pour la gloire du ciel, mais en définitive, ils retardent la délivrance !

Nous comprenons pourquoi le Messie, après que nous ayons cru en Lui, nous conduit directement à nous imprégner de moussar et c’est la raison pour laquelle toutes les épitres en sont pleines !

La voie par excellence, plus grande encore que la prophétie, c’est celle de l’amour dit Paul (1 Cor. 12:31 et Ch. 13)…

Ainsi, jeûner ce 9 Av tout en méditant sur les événements liés à cette période du 9 Av, réfléchir sur nos manquements et nos fautes passées et crier à Dieu pour qu’il nous accorde la repentance et une révélation plus profonde du Messie Yéshoua ne peut que nous conduire à hâter la délivrance finale.

Ceignons donc nos reins et travaillons humblement pour Sa gloire.

Car si nous nous réfugions dans l’étude, la prière et la repentance en invoquant les mérites de notre Prince et Sauveur Yéshoua, alors il est un avenir et une joyeuse espérance, car l’Éternel Dieu des armées est et restera un « bouclier pour ceux qui cherchent en lui un refuge. » (Pr. 30:5).

C’est alors que nous poserons de saintes actions qui seront à la louange de Sa Grâce.

Certains, pour des raisons obscures, s’opposent à ce jeûne.

En guise de réponse, gardons simplement à l’esprit que tant que le Messie ne sera pas revenu et que les malheurs s’intensifieront sur cette terre, les jeûnes bibliques que nous observons chaque année sont des armes de lumières très précieuses qu’il serait tragique de mépriser.

J’espère que cette réflexion portera de bons fruits dans ta vie et t’aidera à faire les bons choix devant l’Éternel, pour sa Gloire ainsi que la délivrance et le bonheur de Ses faibles Créatures que nous sommes.

A bientôt,

Thomas.